Titre : Seuls à deux
Pairing : aucun des personnages ne m'appartiennent, ils sont la propriété de J.K.R.
Couple : Harry, Drago
Avertissement : cette fic comporte une relation entre deux garçons, homophobes s'abstenir.
Résumé : c'est la septième année de nos personnages préférés. Drago se sent seul, ne considérant pas Crabbe, Goyle, Pansy ou Blaise comme de vrais amis. Harry se sent délaissé par Ron et Hermione qui sortent ensemble.
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Harry se réveilla en sursaut. Il venait de faire un cauchemar, un horrible cauchemar. Dedans, Voldemort lui annonçait qu'il allait bientôt attaquer l'école grâce à un traître. L'adolescent regarda autour de lui, perdu. Il était dans son dortoir à Poudlard, le festin de début d'année venait de finir. Il allait commencer sa septième année et Voldemort n'était toujours pas vaincu. Le cœur du jeune homme battait très vite, comme s'il venait de faire un sprint. Il transpirait comme si c'était l'été, il avait chaud. Poussant brusquement ses couvertures, il s'assit sur le bord de son lit, ouvrit le rideau et observa ses camarades.
Au fond, il y avait Neville, un garçon de son âge, un peu joufflu, maladroit de temps en temps, timide, prêt à tout pour sauver ses amis, même combattre Voldemort. Il sortait depuis l'année dernière avec Luna Lovegood. Au fond, les deux amoureux se ressemblaient. Un peu dans la lune, rêveurs, mais toujours fidèles à leurs amis.
Dans le lit voisin, reposait Dean. Depuis plus d'un an et demi, il sortait avec Ginny. Ces deux-là semblaient former le couple idéal. Bien sûr, il y avait des disputes de temps à autre, mais elles se finissaient toujours par un tendre baiser, loin des regards indiscrets.
À côté, Seamus devait rêver de Parvati, vu son grand sourire. Ils sortent ensemble depuis quelques jours, mais ça semble être le grand amour. Pas un moment sans qu'ils pensent à l'autre, dès qu'ils étaient dans la même pièce, il fallait qu'ils se voient, qu'ils se touchent…
Un ronflement sonore fit sursauter Harry. Un sourire aux lèvres, il se tourna vers le dernier lit où dormait un rouquin. Ron, son meilleur ami sortait avec Hermione. À eux trois, ils formaient un trio inséparable. Enfin, c'est ce qu'Harry croyait jusqu'à peu. Jusqu'à ce que Ron et Hermione sortent ensembles, en fait. Dès lors, ils passaient presque tout leur temps libre ensemble, laissant Harry un peu à part. Avant que Dean ne les rejoigne, il pouvait rester avec Ginny, la petite sœur de Ron, mais quand le jeune homme était arrivé, Harry avait impression d'être de trop. Dans ces cas-là, il prenait son balai et partait dans une salle que McGonagall avait aménagée au 12 square Grimmaurd pour jouer au Quidditch. Le jeune homme pouvait y rester pendant des heures, jusqu'à ce qu'on vienne le chercher.
Oui, depuis peu, il se sentait seul. Abandonné de ses amis, des membres de l'Ordre du Phénix, toujours par monts et par vaux pour des missions secrètes. Maintenant qu'il était à Poudlard, il allait enfin pouvoir s'occuper. Il était capitaine de l'équipe de Quidditch et il allait bosser pour pouvoir réussir le concours d'entrée à l'école des Aurors, son rêve.
Une vive mais brève douleur à sa cicatrice lui rappela son cauchemar. Il regarda l'heure, quatre heures du matin. Il se leva, tenta de gagner discrètement la porte de la chambre, mais il se cogna le pied sur sa valise et lâcha un petit cri de douleur. La veille, il avait négligé de la ranger, trop fatigué, trop énervé par Ron et Hermione, mais maintenant il le regrettait.
-Ron « C'est toi, Harry ? Il est quelle heure ? » marmonna-t-il, encore endormi.
-Harry « Il est quatre heures, tu peux dormir » murmura-t-il avant de sortir.
Un ronflement lui indiqua que le jeune Weasley dormait de nouveau.
Vêtu de son pyjama, le jeune sorcier se dirigea vers le bureau de Dumbledore, le directeur de l'école. Après un léger frisson, il resserra la cape qu'il avait pris soin de mettre.
Sous ses légers vêtements, on devinait un torse bien musclé et une taille fine. Au cours de derniers mois, il avait beaucoup grandi, devenant de plus en plus beau. Désormais, nombreuses étaient les filles qui lui tournaient autour, espérant s'attirer ainsi ses faveurs. C'était sûrement l'un des garçons les plus mignons de toute l'école, n'ayant qu'un seul concurrent direct : Drago Malefoy. Si ce dernier était le Prince des Serpentard, Harry était le Roi des Gryffondor. C'était un garçon courageux, dont la lourde mission consistait à sauver le monde du sorcier le plus puissant, le plus malfaisant, le plus mauvais qui n'ait jamais existé, Lord Voldemort. Cette tâche rendait son visage plus dur, parfois plus froid qu'avant qu'il ne la connaisse. Ses traits s'étaient affinés, mais son physique donnait plus l'impression d'être face à un homme qu'à un jeune homme de 17 ans. Il semblait avoir plus vécu que n'importe qui, traversé plus d'épreuves que ce qu'on pourrait imaginer. Tout son passé le poussait à protéger les personnes qu'il aimait. Dès qu'il croisait un élève dans les couloirs de Poudlard, il ne pouvait s'empêcher de le regarder avec un air protecteur, ce qui faisait craquer toute la gent féminine.
Arrivant enfin face à la gargouille qui cachait l'entrée du bureau, il se rendit compte qu'il ne connaissait pas le mot de passe et que ça ne se faisait pas de débarquer ainsi dans un bureau en pleine nuit, même s'il était Harry Potter, l'élève préféré du directeur. Il décida alors de marcher dans les couloirs, jusqu'à une heure correcte pour déranger le professeur Dumbledore. Peut-être le croiserait-il dans les couloirs, avec un peu de chance.
Sans même s'en apercevoir, ses pas le menèrent dans les cachots, un lieu glacial que toute personne saine d'esprit éviterait, sauf les Serpentard et le professeur Rogue, maître des Potions de l'école. Ce dernier n'était pas beaucoup aimé, favorisant les Serpentard, dont il était le directeur, rabaissant les Gryffondor à chaque occasion, sa proie favorite étant évidemment Harry Potter. Le seul élève qui pouvait se vanter avoir l'amitié de Severus Rogue était Drago Malefoy, ennemi du jeune Gryffondor depuis leur première rencontre.
Depuis maintenant six ans, les deux garçons se détestaient. La moindre de leur rencontre se finissait à coups de poings, à coups d'insultes. Ils s'en sortaient toujours indemnes, mais leurs camarades et les lieux qui abritaient leurs disputes étaient généralement en sale état quand ils partaient enfin. Leurs "retrouvailles", si on peut appeler ça comme ça, commençaient par une phrase désobligeante, souvent l'œuvre de Drago, et finissaient par un regard méprisant.
La tension entre les deux maisons n'avait fait qu'augmenter avec le temps. Chaque élève, et même les professeurs en venaient à redouter ces rencontres. Heureusement, les cours où les Serpentard et les Gryffondor étaient ensemble se faisaient rares. Seuls le professeur Rogue et le professeur McGonagall, directeurs des deux maisons, arrivaient à gérer la situation sans trop de dégât. Le premier prenait un malin plaisir à mettre les deux adolescents ensemble pour travailler en binôme. Généralement, la situation ne tardait pas à dégénérer, lui permettant ainsi de rabaisser Harry. McGonagall, elle, les mettait dans des coins opposés de la classe et, lorsqu'il fallait travailler en binôme, ne les mettait jamais ensemble.
Alors qu'Harry traversait un couloir particulièrement froid et humide, il entendit une porte grincer, rendant le lieu encore plus lugubre. Il eut un léger frisson, de peur et de froid, et se retourna pour se retrouver face à…
-Harry « Malefoy » dit-il d'une voix méprisante.
-Drago « Tiens, tiens, Potter » fit le blond en le regardant.
Ils se jaugèrent un instant du regard.
-Drago « Alors, tu te promènes seul, la nuit, sans le Pouilleux et la Sang-de-Bourbe ? T'as pas peur, Potter ? »
Le ton mauvais du Serpentard ne fit pas ciller le rouge et or, trop habitué à des remarques comme celle-ci, il avait même connu pire.
-Harry « Et toi, on te voit rarement sans tes deux gorilles et sans ton chien » répondit-il, tentant de garder son calme.
Il savait que se battre avec Malefoy alors que les cours n'avaient même pas commencé serait une mauvaise idée. Il serra les poings et lança un regard glacial au blond. L'air de ce dernier l'exaspérait. Il donnait l'impression de parler de la pluie et du beau temps avec un ami d'enfance. Si le vert et argent continuait à le fixer avec cet air hautain, il allait craquer et la bagarre serait inévitable. Harry l'observa une dernière fois avant de faire demi-tour en réajustant sa cape. Drago le regarda s'éloigner d'un air mauvais qui ferait trembler n'importe qui sauf la personne à qui il l'adressait.
Après que le brun ait disparu de son champ de vision, le jeune Malefoy regagna la pièce qu'il avait quittée en entendant le pas caractéristique de son ennemi. Dedans, un lit immense trônait au milieu, une couverture en polaire de couleur verte le couvrait, les dessins argentés rappelaient la maison de l'occupant. Au fond, dans une immense cheminée, un feu dégageait une agréable chaleur, contrastant avec la fraîcheur des cachots.
Un miroir couvrait l'arrière d'une porte, donnant sûrement sur la salle de bain privée. Le reflet montrait un jeune homme blond, plutôt grand pour son âge, musclé grâce à sa pratique régulière du sport, assez mince, il se déplaçait avec grâce, hypnotisant la plupart des filles qui croisaient son chemin. Son visage, bien dessiné, s'éclairait souvent de sourires charmeurs destinés aux filles, méprisant pour les garçons. Une seule personne sortait de ces deux catégories, c'était Harry Potter. Lui, il avait droit aux sourires mauvais, haineux, les pires que l'on puisse croiser.
Si le Serpentard pouvait se montrer romantique, c'était uniquement pour mieux pouvoir attirer les filles dans son lit. D'ailleurs, bon nombre d'entre elles y étaient déjà passées, le temps d'une nuit. Après, elles ne représentaient plus rien pour le jeune homme, à part un nouveau trophée sur son tableau de chasse.
Malgré toutes ces aventures, il n'avait toujours pas trouvé chaussure à son pied. Les filles qu'il connaissait ne l'attiraient que physiquement, et ce pour une durée assez courte. Personne jusque-là n'avait réussi l'exploit de franchir deux fois la porte de son dortoir, où il emmenait ses nombreuses conquêtes après avoir viré les quatre garçons avec lesquels il partageait la pièce. À force de se faire éjecter, ces derniers avaient fini par chercher, et trouver, une pièce facile à emménager en chambre confortable, celle que le blond occupait actuellement.
Cette chambre, bien que proche de la salle commune des Serpentard, accentuait son impression de solitude, qui le rongeait jour et nuit. Certes, il était continuellement entouré. Vincent Crabbe et Gregory Goyle, appelés « gorilles » par Potter, étaient trop stupides pour avoir des conversations correctes. Tout ce qu'ils savaient faire, c'était grogner et taper les autres, principalement Weasley et Granger. Pansy Parkinson, elle, lui tournait autour depuis des années, depuis leur entrée à Poudlard, en fait. Toute la journée, elle tentait de séduire « son beau blond » comme elle l'appelait. Malheureusement pour elle, Drago ne la voyait que comme un trophée de chasse particulièrement collant, casse-pieds. Pour lui, tous les moyens étaient bons pour s'en débarrasser, sans succès.
Quelques étages plus hauts, Harry entrait enfin dans le bureau du directeur. Après avoir expliqué au vieil homme son nouveau cauchemar, il prit congé et repartit pour son dortoir où il s'habilla afin de prendre son petit-déjeuner. Sa marche nocturne lui avait ouvert l'appétit. Lorsqu'il entra dans la Grande Salle, presque vide, il sentit les regards féminins se braquer sur lui, le mettant assez mal à l'aise. Un rapide coup d'œil à la table des serpents lui apprit que son ennemi n'était pas encore là, lui évitant ainsi un des sarcasmes dont le jeune Malefoy avait le secret. Il s'assit dans un coin tranquille et commença à manger. Il fut bientôt rejoint par Hermione et Ron, puis de Ginny, Dean, Seamus, Parvati et Neville. Ce dernier avait une mine déçue, ne pouvant pas manger avec « sa douce ».
Un brusque brouhaha fit lever la tête des Gryffondor. D'un même geste, ils regardèrent la porte d'entrée de la pièce. Un groupe de Serpentard entrait, assez bruyamment, sûrement pour se faire remarquer.
-Dean « Voilà Malefoy et sa bande » dit-il d'un ton résigné.
Ses amis hochèrent la tête puis se replongèrent dans leur repas matinal.
Le blondinet, cherchant visiblement de quoi se distraire, balaya rapidement les quatre tables de son perçant regard. Ses yeux gris bleuté tombèrent finalement sur ses proies favorites. Harry Potter et sa bande de minables Gryffondor. D'un air satisfait, il se frotta les mains et s'avança tranquillement entre les tables de Gryffondor et de Serpentard, au milieu de la pièce.
D'un geste, le Prince des Serpentard indiqua des places libres à ses amis, juste derrière son « passe-temps » préféré. Pour lui, une bonne journée ne pouvait se dérouler sans avoir insulté, rabaissé Potter et sa bande, de préférence en public.
-Drago « Alors, Potter, tu as récupéré tes deux toutous ? Weasley et Granger. Et à ce que je vois, t'en a rajouté à ta collection ? Bravo… » dit-il d'un ton méprisant.
-Ron « Et toi, quand tu te déplaces, il te faut toujours tes deux gardes du corps ? C'est vrai que sinon tu te fait battre à plate couture… ».
-Drago « Eh toi, le Pouilleux, c'est pas à toi que je parlais » cracha le jeune homme avec un air mauvais.
Une petite joute verbale commença, entre Weasley et Drago. Pendant ce temps, Potter mangeait tranquillement. Cette réaction, ou plutôt cette absence de réaction, exaspérait Drago au plus haut point. Il ne supportait pas qu'on l'ignore ainsi. Il avait tellement l'habitude d'être au centre de toutes les attentions que Potter l'énervait encore plus que quand il lui répondait.
Le brun posa ses couverts et se tourna vers le Serpentard.
-Harry « Pas moyen d'être tranquille pour manger ! Faut toujours que tu te ramènes ? ».
Il se leva brutalement, renversant sa chaise sur les pieds de son ennemi et sortit de la Grande Salle. Toutes les têtes se levèrent. Les garçons s'étonnaient de son absence de réaction, étant tous fans des bagarres Potter/Malefoy. Les filles l'admiraient, lui trouvant un corps de Dieu.
Malheureusement pour elles, depuis son petit flirt avec Cho Chang, il y a maintenant deux ans, le Gryffondor était resté célibataire, au plus grand désespoir des sorcières étudiant à Poudlard. En effet, Harry attendait toujours « la fille » qui ferait battre son cœur plus fort que toutes les autres. Pour l'instant, il les trouvait toutes superficielles, ne cherchant que le titre de « petite amie d'Harry Potter ». Le jeune homme restait donc un célibataire endurci, préférant largement cette situation, surtout quand il voyait toutes les folies que les garçons amoureux étaient capables de faire.
Il partit vers le parc du château d'un pas calme, alors que tout son cerveau était en ébullition. Une fois de plus, Drago Malefoy avait réussi à le faire sortir de ses gonds, mais il était resté calme, grâce à un miracle. Depuis leur inattendue rencontre nocturne, au cœur des cachots, ses nerfs étaient à vif. N'importe qui aurait pu le faire craquer, mais il avait fallu que ce soit Malefoy. Au bout de six ans, il aurait pu s'habituer, mais non.
N'ayant pas cours de la matinée, il piqua une petite tête dans le lac, qui arborait une magnifique couleur bleu azur, entouré de massifs de fleurs colorées, rendant le paysage joyeux, propice à la détente. Il resta ainsi un long moment, traversant l'étendue d'eau en long, en large, en travers, sous un soleil brillant de mille feux.
-Seamus « Ah, t'es là, Harry. »
-Harry « Oui, pourquoi ? »
-Neville « On se demandait où t'étais passé. »
Les deux amis étaient accompagnés par leurs petites amies respectives, de leurs camarades de Gryffondor et de quelques jeunes filles désireuses de savoir où était passé le jeune Potter. Ces dernières ne manquèrent pas de remarquer que leur « idole » ne portait qu'un simple maillot de bain et arborait un bronzage parfait, soulignant le moindre muscle du rouge et or. Elles affichaient toutes un sourire béat devant l'allure parfaite du sorcier.
Un bruit de plongeon attira le regard de toute la gent féminine, espérant que leur second modèle se baignait. Elles pourraient ainsi observer à tout loisir Malefoy et Potter.
Effectivement, le Serpentard sortit la tête de l'eau, éjectant le peu d'eau qu'il avait avalé au passage, créant une mini-fontaine. Après quelques longueurs, le jeune homme daigna enfin sortir. Il grimpa souplement sur le plongeoir récemment installé, sautilla un peu au bout, se tourna dos au lac et fit un saut périlleux arrière, éclaboussant à peine en entrant dans l'eau.
D'autres Serpentard ayant décidé de plonger eux aussi, le blondinet dut attendre son tour, fait rare pour lui, laissant admirer ses muscles saillant sous une peau extrêmement pâle.
Contrairement au Gryffondor, dont la peau était bronzée à souhait, sa peau ne bronzait pas au soleil, mais ne brûlait pas non plus, restant presque blanche même après de nombreuses heures d'exposition à l'astre céleste. Le vert et argent avait une peau de pêche, douce au toucher, agréable à regarder et faisant saliver de nombreuses filles.
Les deux ennemis étaient l'opposé l'un de l'autre. Le Serpentard avait une peau blanche, des cheveux blonds toujours bien coiffés, des yeux gris bleuté. Sa beauté était basée sur la classe qu'il arborait. Il ne portait que des vêtements chers, agréables à porter, légers quelle que soit la saison, frais en été, chauds en hiver. Sa garde-robe remplissait toute l'immense l'armoire de sa chambre, bien qu'il n'emporte qu'une infime partie de ses tenues à Poudlard. Le Gryffondor bronzait facilement, même en hiver avec très peu de soleil, ses cheveux bruns étaient continuellement décoiffés. De magnifiques yeux vert émeraude complétaient le tout. Son charme venait de son allure négligée. Il n'avait que peu de vêtements, mais tous confortables.
-Dean « Harry, tu veux plonger avec nous ? »
Le jeune homme se contenta d'acquiescer et de suivre ses amis. Lorsqu'il fut à côté du plongeoir, son regard se perdit dans la forêt qui bordait le lac, laissant ainsi plusieurs personnes passer devant lui. Quand il sortit de sa torpeur, il se rendit que Malefoy était devant, mais ce dernier ne semblait pas l'avoir remarqué. Il attendait patiemment.
L'heure du déjeuner arriva alors qu'Harry sautait dans l'eau à la suite de Malefoy. Les deux ennemis étaient les deux derniers à sortir de l'eau, attendus par leurs amis, qu'ils rejoignirent sur la plage. Après un dernier regard méprisant, ils partirent pour leurs dortoirs où ils s'habillèrent. Ce midi, le professeur Dumbledore allait faire son discours de début d'année.
Drago et Potter se placèrent pour pouvoir s'observer pendant le regard, en restant à portée de voix, ce qu'ils ne pouvaient pas faire l'année précédente puisque leurs deux tables étaient chacune à un bout de la pièce, séparées par celles de Serdaigle et de Poufsouffle.
-Dumbledore « Comme vous l'avez remarqué, il y a eu quelques changements pendant l'été. Nous avons installé un plongeoir au bord du lac et planté des fleurs dans le parc. Je pense que vous en profiterez et que vous n'abîmerez pas les nouvelles plantes. »
En disant cette phrase, le directeur avait regardé Drago, le soupçonnant d'avoir déjà projeté la destruction des fleurs.
-Dumbledore « De plus, pour rapprocher les maisons, nous avons déplacé les tables de la Grande Salle. Désormais, Serdaigle et Poufsouffle auront tous leurs cours en commun, tout comme Gryffondor et Serpentard. »
-Drago « C'est pas vrai, il veut nous tuer ! Avoir cours tous les jours avec ces imbéciles de Gryffondor… »
Il ne finit pas sa phrase, se contentant de lancer aux rouge et or des regards meurtriers. Ses yeux se posèrent inévitablement sur Potter, ne devenant que deux fentes sombres, lançant des éclairs de méchanceté. Si tuer par un simple regard avait été possible, Drago et Potter se seraient déjà entre-tués. Plus leur échange muet se prolongeait, plus la tension entre les maisons augmentait. Une aura meurtrière, haineuse, destructrice entoura peu à peu les deux jeunes hommes. L'atmosphère devenait lourde, presque irrespirable. Le directeur décida d'intervenir avant qu'un incident n'ait lieu.
-Dumbledore « Je prierais tous les élèves, sans exceptions, de faire des efforts, sous peine de punitions. »
Le vieil homme posa un regard insistant sur Harry et Malefoy. Les deux concernés détournèrent les yeux en même temps et regardèrent la table des professeurs. Dans la salle, tout le monde les observait. Sans la moindre explication, les élèves et les professeurs avaient senti que les deux sorciers étaient prêts à craquer et à se jeter l'un sur l'autre.
-Dumbledore « Les directeurs de maison vont distribuer vos emplois du temps. »
Il jeta un bref coup d'œil à la table des professeurs et Rogue, McGonagall, Flitwick et Chourave se levèrent, un gros tas de parchemins à la main.
-McGonagall « Potter, nous n'admettrons pas le moindre écart de conduite cette année. »
La voix sèche du professeur fit un choc au jeune homme, lui donnant l'impression d'un coup de fouet. À la table des Serpentard, Rogue faisait aussi la morale à son élève préféré, ce dernier semblait bouder. On voulait lui supprimer son passe-temps favori, ce qui le mettait joyeux pour le reste de la journée.
À suivre…