Introduction

D'aussi loin que je me le rappelle, le seul bonheur qui m'était accordé dans cette famille qui est la mienne, c'était les études. Si je n'avais pas les bons résultats ou que une fille de moldus avaient de meilleurs résultats que moi alors que j'étais une sang pur, cela faisait donc de moi un être indigne de porter le nom de notre prestigieuse famille. Alors, ils me battaient et m'endurcissaient comme ils se plaisaient à me le dire. J'ai fini par me faire une raison et j'étais désormais à la tête de ma promotion. Je m'appelle Malina Redless et voici mes deux dernières années à Poudlard…

Le plus loin dont je me souviens, c'est les cris que poussait ma mère lorsque je faisais une soi-disant bêtise. Alors, à ce moment, elle m'accordait son attention pour me dire que je souillais le nom des Black et que je devrais avoir honte de moi. Mais pas mon frère. Lui, il était celui que les parents aimaient et qui faisait honneur à la noble famille qu'était les Black. Cependant, c'est lorsque je fus envoyé à Griffondor que tout cela empira graduellement. Je ne croyais pas en la supériorité des sang-purs, je ne croyais pas que les nés-moldus devaient être tués parce qu'ils souillaient notre monde et qu'ils nous mettaient en danger. Je ne croyais pas que la meilleure magie était la noire. Je m'appel Sirius Orion Black et voici comment ce passa mes deux dernières années à Poudlard…

Prologue

Malina Redless

Nous étions le deuxième septembre 1976, la lune était pleine ce soir, mais je ne m'en préoccupai pas. Je me moquais pas mal de mon sort si je me faisais mordre par un loup-garou ou tout simplement tuer. J'étais si désespéré! Père venait de m'annoncer que j'allais être fiancée l'été prochain avec le cadet des Black. Regulus Black, pour être plus précise. Je regardai le lac avec envie. Et si j'essayais de me noyer? Qui s'intéresserait à ma mort de toute façon? Je n'avais plus rien à perdre. Mais le suicide n'était pas une option. C'était terriblement lâche. Mais qu'ais-je fais pour mériter une telle vie, par Merlin? Pensais-je. Alors que j'étais assise sous le gros chêne à côté du lac, je me mis brusquement à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je me sentais tellement misérable que s'en était risible. Soudain, un craquement retentit proche de l'entré de la forêt interdite. Je me retournai et vis un chien noir me regarder curieusement. J'essayai de calmer mes pleures, mais sans y arriver cependant. Alors, je laissai libre cours à mes émotions pour une fois. Le chien sembla hésiter, puis finit par venir se coucher à mes côtés. Une fois que je pus me calmer, je souris tristement au chien. Je me rassis convenablement et dirigeai mon regard vers le ciel où illuminait la lune.

-J'en peux plus, murmurais-je au vent, je suis à bout. Je n'avais rien demandé à personne, rien du tout… non rien! Tout ce que je voulais, moi, c'était d'être aimé par ma famille. Être choyer, consolé, conseillé… Il faut croire que j'attendais trop de la vie que ce qu'elle avait à me donner… C'est horrible pour une petite fille lorsqu'elle voit que l'on ne s'intéresse à elle que pour lui dire de redresser le menton, rester droite, ne jamais pleurer, ne jamais montrer ses sentiments, donner des ordres aux elfes de maisons, d'apprendre à devenir ce qu'une femme de la noblesse doit devenir : la parfaite épouse du parfait sang pur.

Des larmes coulèrent sur mes joues, mais plus doucement cette fois.

-On n'a pas le droit aux rêves, on n'a pas le droit de prendre de décisions seule, on attend sagement que l'on vous demande de faire telle ou telle chose. Pas le droit d'être moins doué qu'une née-de-moldus, ni d'être ce que l'on veut, déclarais-je, tremblante.

Je tournai mon regard vers le chien qui me regardait avec tristesse. Je n'arrivais même plus à sourire.

-Je suis dans une cage sans possibilité de sortie, chuchotais-je en détournant le regard vers le lac. L'été prochain, je serai fiancée au cadet des Black. Je serai alors enchaîné jusqu'à la fin de mes jours. Personne ne pourra rien pour moi, et je n'en demande pas tant non plus. Tout était prévu lorsque je suis née après tout!

Je me levai et jetai un dernier regard au chien.

-Merci de m'avoir écouté…

Je partis tout en longeant la forêt. Je finis par me transformer en louve au pelage doré et par partir vers l'école. Eh oui! J'étais une animagus! Je hurlai à la lune une dernière fois avant de rentrer au château, discrète au maximum et par rejoindre mon dortoir chez serpentard.