Prologue: L'étranger
Gamora aimait bien le monde qu'elle conaissait depuis toujours, cette étendue vaste de collines aux lacs environants et dénuée d'arbres qui s'ouvrait à elle et que la petite fille pouvait explorer à sa guise.
Elle aimait surtout la tonalitée dorée qui régnait dans tout le paysage, si différente à sa peau vert fonçé et à ses cheuveux d'un roux-rosée éclatant, coiffé dans deux longues tresses, et avec lesquels elle aimait jouer. Et surtout, elle adorait le Grand Lac.
Car au milieux du Grand Lac, il y avait cette….cette chose.
L'esprit enfantin de la fillette ne trouvait pas les mots pour décrire ce dont il s'agissait. Elle savait en tout cas que c'était une sorte de structure verticale et grandiose, qui s'arc-boutait sur la partie supérieure, et était couronée par un élement richement décoré, qui permétait d'unir toutes les lignes verticale. La couleur était grise, et pourtant, vue de loin, les reflets jaunes teignaient la structure. Malgrès tout, elle sentait, quelque part en elle, elle savait, que cet élément était différent de tous les autres de son monde, tout comme elle.
Parceque oui, la fillette savait qu'elle n'appartenait guère à ce monde. Elle n'aurait su l'expliquer, mais le monde aux tonalités ambre qui l'entourait et elle même étaient sur des longueurs d'onde diférentes.
Tout comme l'arc.
C'était pour ça que c'était son endroit préféré. Et puis, parceque c'était là qu'elle l'avait vu, lui.
Gamora en pouvait plus s'en rappeller très bien. Elle avait l'impression que cette rencontre c'était passée au même temps il y avait très longtemps et récemment.
Un homme, un titan, dont la peau bleu violacée lui rapellait fortement quelque chose était venu la voir, près de l'arc. Ils avaient parlé, mais elle n'arrivait pas à se rappeler sur quoi. Cependant, elle se souvenait du sentiment qu'elle avait eu à son égard: un mélange de résentiment et d'amour envers cet homme beaucoup trop grand, presque aussi grand que la structure, l'avait envahit.
Elle se rappelait aussi de son regard. Un regard bleu intense, blessé mais déterminé.
Et puis, l'homme était partit, la laissant seule.
Depuis Gamora jouait, et elle se plaisait bien dans le monde jaune. Parfois elle pensait à l'homme. Elle se demandait si ce n'avait été un rêve.
Car Gamora rêvait beaucoup. Elle rêvait d'une femme aux yeux noirs comme une nuit sans étoiles. Elle rêvait d'un homme à la peau claire et au sourire joueur qui la regardait avec intérêt. Elle rêvait de batailles, de vaisseaux spatiaux, de personnes qui s'emblaient l'apprécier et d'autres la détester. Elle rêvait d'un joli animal toujours de mauvaise humeur et d'un étrange être semblable à ce que son esprit appelait un arbre, et qu'elle n'avait pas encore vu dans son monde.
Il y avait aussi cet homme grand, musclé et blond, dont le seul oeuil bleu ciel la regardait avec tristesse et compassion. Cet homme n'était pas un ami, comme les autres, mais quelqu'un qui lui inspirait un profond respect. Il semblait puissant. Comme si tout le pouvoir des cieux pouvait se déferler à tout moment à travers lui.
Quand elle rêvait, Gamora conaissait tous les noms, toutes les choses, même si elle n'en avait jamais vu dans son monde.
Elle n'arrivait pas cependant à se rappeller des prénoms de ces gens là. Peut-être n'en avaient-ils tout simplement pas. Elle n'en avait pas cru en avoir jusqu'à ce que, en partant, l'homme violet ne la nomme.
"Gamora"
Six petites lettres, prononçées en un soupir.
El sifflota tout en sautant sur quelques pierres. Le lac était là, et au fond, l'arc. Elle souria, puis se dirigea vers le lac.
Elle aimait son prénom. Gamora. Elle sentait que ça lui allait.
Dans ses rêves, ils se passait des choses terribles, et pourtant, la fillette n'avait pas peur. Dans ce monde onirique, elle était grande, elle était forte. Gamora pouvait affronter n'importe quoi.
N'importe quoi, sauf le vide.
Parmis tous les rêves, il y en avait un particulièrement génant.
Un cauchemard qui venait la hanter quelques nuits,des nuits aussi jaunes que les jours. Il y avait cette montagne gelée, la neige qui lui fouetait le visage, et puis ce...ce spectre.
Le spectre volant au crâne rouge, qui lui demandait de sauter.
Elle ne voulait pas sauter, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix.
Une voix l'appelait alors. C'était celle de l'homme aux cheuveux blonds fonçés dont les yeux bleu marine la regardaiennt avec intérêt. Elle pouvait entendre la peur dans sa voix. L'homme ne voulait surtout pas qu'elle saute. Et malgrès qu'elle ne voulait pas lui faire de peine, malgrès la peur, Gamora sautait.
Et elle criait. C'était alors qu'elle se réveillait en sursaut.
Heureusement, les cauchemars n'étaient pas fréquents. Et puis, ce n'était que des rêves. Dès qu'elle se réveillait, l'air environnant suffisait à appaiser son âme. C'était comme si le monde l'écoutait.
Quand la petite arriva devant les colonnes de la structure, elle commença à rire et à courir entre elles. Elle aimait cet endroit, cette structure, ces colonnes. Il n'y avait qu'un seul truc qui l'embettait parfois un peu.
Gamora aimerait avoir des copains avec qui jouer.
Peut-être que si elle le demandait assez fort au monde, le monde lui enverrait quelqu'un? Peut-être le titan reviendrait-il?
C'est alors qu'elle entendit un bruit bizarre derrière elle. Elle s'arrêtat soudain, curieuse. Celà avait semblé au bruit de quelqu'un qui tombe à l'eau. Ell regarda la surfaçe plutôt calme du lac. Aucune onde n'était venu perturber le miroire qu'était la vaste étendue d'eau où elle avait vu son reflet pour la première fois.
Soudain elle plissa les yeux. Elle ne put s'empêcher d'ouvrir grand la bouche.
Un seconde, un reflet jaune….
Là où avant il n'y avait personne, une silouhette était étendue sur le lac.
Un grognement lui indiqua qu'elle commençait à se reveiller. Gamora lui aprocha doucement, inquiete. La grosse cape rouge que l'individu portait ne lui permettait pas de l'apprécier , et la gamine s'impatienta.
De ses petites mains, elle souleva la grosse étoffe. Elle poussa un cri de surprise quand celle-ci s'envola dans les airs, s'arreta à quelques mètres de hauteur, puis se mit à virevolter au tour d'elle.
La fillette poussa un autre cri, un cri de joie cette fois-ci et commença à rigoler. Enfin un nouvel ami!
Elle ne s'arrêtat que lorsqu'elle entendi la voix de l'individu qu'elle avait failli oublier.
– Où suis-je? – la voix était calme, grave, belle. Gamora s'arrêtat de sautiller autour de la cape, et celle-ci sembla s'imobiliser aussi, puis retourna s'accrocher sur les épaules de la personne qui avait parlé.
C'était un homme, un étranger qui regardait Gamora avec une intensité qu'elle n'aurait pas cru possible. Ses yeux en forme de noisette, d'une couleur turquoise, brillaient aussi fort que deux phares. Il la fixait.
– Ceci est monde – dit la fillette à l'homme, qui paraisait complètement paumé. – C'est où je vis –
L'homme ne semblait pas comprendre. Il regarda autour de lui, et son visage sembla se fermer d'un coup, comme s'il venait de réaliser quelque chose. Quelquechose d'important.
Il porta la main à son front, et essuya le liquide rouge qui y coulait. C'était curieux comme liquide. Ça ressemblait à du sang, sauf que Gamora savait que le sang était vert, elle l'avait vu dans ses cauchemards. Ce devait être donc autre chose. Peut-être de la peinture?
– Tout dépend d'eux– marmona l'homme, elle ne compris pas. Puis il ajouta un – Bonne chance, Stark –
Gamora l'observa se relever. Il n'était pas aussi grand que le titan, mais maîgre et élançé, très élançé. Tout chez lui était fin, élégant, depuis ses cheuveux noirs aux tempes grisonantes, jusqu'aux mains remplies de cicatrices, et sa barbe parfaitement taillée, malgrès la sueur sèche, la saletée et la peinture rouge. Ses magnifiques yeux pétillaient d'intélligence et peut-être de quelque chose d'autre. Il semblait magique.
– Vous êtes beau – lachât la petite avec la brutale sincérité que possèdent les enfants.
L'homme, qui jusque-là semblait penser à autre chose, la dévisagea pour la première fois complètement, et un sourire se dessina sur ses traits réguliers.
– C'est très gentil à vous, mademoiselle – répondit-il en hochant la tête.
– Mon prénom est Gamora – répondit-elle. L'homme se rapprocha jusqu'à elle, puis s'agenouilla à sa hauteur. Son expression était celle de quelqu'un d'intéressé.
– Vraiment? C'est très beau comme prénom, ça. Moi c'est Stephen. Docteur Stephen Strange – il lui tendit la main, et Gamora la serra contente.
Le monde lui avait envoyé quelqu'un et Stephen semblait très sympa.
Ils allaient pouvoir jouer à plein de jeux ensemble.
