F.R.E.A.K.s - PRÉAMBULE
F.R.E.A.K.s est le produit d'un cerveau choqué par les attentats du 13 novembre dernier. Imaginée par des neurones déliquescents en pleine tourmente émotionnelle, cette histoire absurde est née d'une réflexion personnelle concernant l'absence flagrante de roustons chez la population terroriste et l'infatigable propension de ces margoulins à semer le Mal, la Douleur et la Peur partout autour d'eux en se délectant de l'incontinence émotionnelle über-médiatisée du reste du monde.
De ces tergiversations faciles et aussi hasardeuses que la diction d'un rappeur, l'auteure (du crime) en est venue à songer que ces vilains rabouins avaient finalement l'absurde prétention d'être plus méchants que les méchants de film d'horreur et que ces derniers avaient peut-être pu récemment en prendre ombrage et avoir l'envie subite de redorer leur blason de super-méchants sans pitié en apprenant à ces sacripants, à grands coups de machette dans la margoulette, qu'on ne vole pas impunément une réputation si durement acquise. D'où cette idée saugrenue, plus réchauffée qu'un churros de fête foraine, d'une ligue de super-méchants de films d'horreur.
Mais, avant de poursuivre, quelques mises au point s'imposent pour les ceuces qui, contrairement à l'auteure, ne vouent pas un culte à tout ce qui est défiguré, mal fringué, souvent ridicule, mort et re-mort, psychologico-théologico-pathologico-pouet-pouet et digne de figurer dans le Guiness Book des Records pour le nombre effarant de séquelles et de remakes pourraves engendrés suite au succès (hum) de son tout premier opus.
Ces préalables concernent des libertés prises vis-à-vis des fandoms, certains réarrangements tout-à-fait personnels et autres raccourcis faciles que s'octroie l'auteure dans le but de préparer son immense bouffonnerie sans craindre de buter sur des difficultés scénaristiques liées au manque de cohérence inter-fandom…
Le Creeper, chimère perverse et affamée qui s'éveille tous les vingt-trois ans pendant vingt-trois jours, a choisi d'épargner Darius Jenner pour lui préférer sa sœur Patricia. Depuis, Darry vit dans l'angoisse de voir s'achever les vingt-trois années d'hibernation du démon et se rapprocher l'échéance inéluctable de son sursis. Le procès-verbal de l'affaire prenant la poussière dans les tiroirs oubliés du bureau de police de Poho, en Floride, il est surpris d'être contacté par la C.I.A. quelques mois à peine avant la date fatidique mais y voit une chance inespérée de peut-être échapper à son funeste destin.
Le Creeper parle. Entre deux longues inspirations sonores pour flairer celui qui, parmi ses victimes, s'est fait dans la culotte, il est capable d'articuler de rares mots d'une façon presque intelligible. Ce qui, du point de vue de l'auteure, est tout de même plus pratique pour le faire participer aux dialogues.
Nancy Thompson n'est jamais venue en aide au Dr Gordon et aux Dream Warriors dans le troisième NOES[1]. Elle a préféré fuir et se cacher de Freddy Krueger. Au moment où débute l'histoire, dix ans se sont écoulés depuis sa disparition.
Un an après les événements du sixième NOES, Katherine Krueger a capturé son père revenu (encore une fois) à la vie en le ramenant avec elle dans le monde réel. Au bout d'un mois de cohabitation forcée, ne sachant que faire de son géniteur taré qui faisait ses griffes sur le canapé en cuir et ses besoins à côté de la litière, elle l'a confié à la C.I.A.. Aux dernières nouvelles, Krueger aurait pris contact avec son notaire pour la virer de son testament.
Ash Williams veille sur le Necronomicon, terrifiant grimoire relié en peau humaine dont la lecture à voix haute ramène des hordes de démons à la vie et leur permet de prendre possession des corps des vivants. Aspiré dans un vortex temporel à la fin du second opus, il est propulsé en l'an 1300 et accueilli par la collectivité locale comme le Messie. Ou Chuck Norris. Il revient à notre époque après avoir défait son alter-ego maléfique et décide de rejoindre la C.I.A. en échange de la promesse qu'il sera le seul à manipuler le Necronomicon. Distrait notoire, dragueur impénitent, il est incapable de retenir trois mots d'une importance capitale sans se tromper mais possède paradoxalement l'étrange capacité de se fabriquer, en plein Moyen-âge et à partir de rien, une prothèse articulée des plus sophistiquée pour remplacer sa main droite.
L'entité extra-terrestre qui squatte les égouts de Derry, dans le Maine, se repose depuis sa défaite contre les Ratés et se régénère lentement. Même si nulle mention d'un clown anthropophage n'a été faite récemment dans les parages, la C.I.A. poursuit ses recherches et espère trouver son repaire malgré la mystérieuse disparition de Michael Hanlon, l'ancien bibliothécaire de la ville et l'unique rescapé du club des Ratés. Plusieurs enfants affirment avoir vu un vieil homme noir correspondant à son signalement errer du côté des Friches, les yeux vides et brillant d'une lueur morte. Nul ne peut affirmer avec certitude s'il a été capturé par l'entité ou s'il a goûté à l'alcool de prune du vieux Boones.
Même s'il s'est fait voler la vedette par Bloody Mary depuis Paranormal Activity, Daniel Robitaille, plus connu sous le nom de Candyman, continue d'éviscérer dans d'atroces souffrances les ados inconscients qui persistent à répéter son nom trois fois devant le miroir de la salle de bain après minuit. Il laisse systématiquement derrière lui le théâtre sanglant de ses prélèvements d'organes non conventionnés et on le soupçonne de posséder des actions chez Cillit Bang. Habitué à venir dès qu'on l'appelle, il a été le plus facile à capturer.
[1] Abréviation de Nightmare on Elm Street, le titre original de la série des Freddy.
