Monsieur Frodon,


J'ai regardé ce navire disparaître au loin... Vous nous avez quitté pour partir comme les elfes et leur magie... Je sais pas pourquoi je vous écrit... Après tout vous ne recevrez jamais cette lettre, car vous êtes partit dans ce lieu dont on revient jamais... Je ne sais pas pourquoi j'écris Monsieur Frodon, j'ai jamais peu écrire avec talent... C'est Monsieur Bilbo qui m'avait apprit à lire, vous vous rappelez? D'ailleurs il est avec vous, comme tout les porteurs des anneaux magique... Peut être que moi aussi, qui a dût porter l'anneau pendant ces terribles heures à Mordor... Vous étiez tellement pâle, j'avais crû que vous étiez mort... Je me disais que je devais faire mon devoir, votre devoir... Quel fut mon horreur quand je réalisai que vous n'étiez pas mort mais entre les mains de ces répugnants orcs...


De toute manière cher maître je n'aurai jamais peu être assez fort pour détruire l'anneau... Tout ce que je voulais c'était de vous voir sain et sauf...


J'ai Rosie, elle dort dans notre lit... Et les enfants... Mais je sais pas pourquoi la nuit me semble silencieuse comme jamais auparavant... Où êtes vous Monsieur Frodon? Avant je savais toujours où vous étiez, comme quand vous vouliez partir, quitter la compagnie de l'anneau... Je savais Monsieur Frodon... Je sais que j'ai jamais été intelligent, mais j'ai toujours comprit ce que vous alliez faire sans vraiment comprendre les raisons... Vous souffriez beaucoup trop ici, je sais que la comté avait perdu sa pureté... Vous avez trop souffert Monsieur Frodon, moi je sais...


Vous savez à quel point le vent était cruel alors que Merry, Pippin et moi rentrions? Ce même vent qui vous emportait si loin... Me laissant seul... Comment puis je goûter au calme que nous autres hobbits aimons... Je sais que vous deviez partir Monsieur Frodon... Mais moi, votre pauvre Sam, je ne sais pas comment vivre quand vous êtes loin... Ma pauvre Rosie ne voit que la moitié d'un hobbit que je suis... Vous vous rappelez monsieur Frodon, quand je m'occupais de votre jardin, avant l'anneau? C'était les meilleurs moments de ma vie...

Maintenant comme vous j'ai vu la comté détruite et souffert à vos côtés dans Mordor... J'entend quelque fois les échos de cette grande aventure dans mes promenade solitaire... Des fois je rêves que je suis avec vous endormis dans le pays ouvert du Mordor et que j'entends Gollum nous approcher...


Monsieur Frodon, j'ai parfois l'impression que vous m'avez trahi... Comme vous avez cherché à fuir sans moi pour aller seul à Mordor... Mais en ce temps là je pouvais vous rejoindre... Que pouvais je faire quand c'était votre désir de quitter la terre du milieu... Mon cher maître pourrez vous être heureux là bas? Loin des vôtres et dans un état de santé déclinante... C'est le pays des immortels, comme le disait Bilbon quand il m'apprenait la géographie... Mais vous, monsieur Gandalf avait dit que vous déclineriez jusqu'à devenir un sorte de spectre. Pas maléfique comme les nazguls mais bienfaisant... Qui prend soin de vous Monsieur là bas? Personne ne vous connaît à part moi...


Je peux entendre votre voix qui me dit d'être heureux, je devrais peut être... Mais je n'arrive pas... Parce que je ne peux pas oublier toutes ces dures journées quand votre regard ne me voyait pas... Vous étiez tellement seul Monsieur Frodon... J'ai tellement voulu vous aider... Mais je vois à présent que je n'ai jamais réussi à faire cela... Vous souffrez encore, c'est pour cela que vous avez quitté la comté... Vous refusiez de me dévoiler que toutes ces nuits après la quête vous souffriez... Mais je savais monsieur Frodon, comme je savais que vous faisiez aveuglement confiance à Gollum pour pouvoir encore croire en votre retour...


Vous vous rappelez comment j'aimais les légendes? Cela me fait étrange de savoir que celui qui était mon maître est devenu une légende... Je voulais aussi être dans une légende, vois des elfes... Mais monsieur Frodon, si je savais que dans ce monde il y avait tellement de créatures ignoble, je n'aurai jamais quitté la terre du milieu...

Et puis les elfes sont partis, n'est ce pas? Comment aimé quelque chose qui part, moi qui aime faire grandir des fleurs. On peut les aimer monsieur mais notre coeur pleure chaque hiver... Mais le printemps des elfes ne reviendra jamais plus... Ô me voilà encore à faire de la poésie... Vous disiez que cette guerre fera de moi un poète ou un guerrier... Mais je ne suis aucun des deux... Meriadoc et Peregrin sont devenus des guerriers hobbits (donc pas trop sérieux). Mais moi je suis restez jardinier...


J'ai mal au coeur de dire cela, mais je me rend compte de quelque chose. Je ne pourrais pas être un bon père ou mari, si votre souvenir reste ancré en moi. Car monsieur frodon je pense à vous nuit et jours. Mon frère et maître vous étiez... Je vais devoir vous oublier un peu monsieur Frodon, juste un peu... Comme ça chaque vallons ne me donnera pas des larmes aux yeux et la vue de Cul de sac non plus...


Mais comment vous oublier, quand je vois votre sourire dans chaque coin de chemins. Comment peut on oublier notre grand frère, mon ami d'enfance... Mon seul ami qui vaut... A l'auberge du Dragon Vert ils chantent beaucoup mais j'ai pris une mauvaise habitude... Seul avec ma pipe je repense à cette communauté... Pour une fois je n'étais pas inutile, pour une fois je servais à quelque chose Elle a fait de moi le maire....

Vous m'aviez dit que je ne serais plus coupé en deux à cause de vous et que je serai trop occupé pour penser à vous... Mais c'est un mensonge monsieur Frodon, vous avez dit cela pour me laisser...


Je serai toujours coupé en deux... Quoi que je fasses. Car ça c'est vrai Monsieur Frodon, on ne peut pas oublier son passé. Je peux pas vous oublier, ni mon devoir... Mon devoir avait toujours été de prendre soin de vous, vous mon maître, vous mon ami, vous mon frère... Et voilà je redeviens poète monsieur... On dit encore dans la comté que je parle trop des elfes et que les gens qui parle aux elfes deviennent des gens bizarre...


Vous m'aviez dit d'être heureux, de profiter de mes années avec Rosie...


Monsieur Frodon, j'ai toujours gardé mes promesse... Comme celle de ne pas vous lâcher... A présent je tiendrai cette promesse... Je serai heureux... Une dernière fois je revois ce voile gris caché votre navire de mes yeux et le son de la mer, qui me fait penser aux pleurs d'Elanor quand elle a peur dans la nuit... Je repense au long chemin qui m'a ramené dans mon foyer... Une dernière fois à votre sourire.... Et je fermes sur cela les yeux, jusqu'à ce qu'à la fin. Je vais laisser tomber cette lettre dans la Baranduin, qui sait elle trouvera le chemin vers la grand mer et vers Valinor... Je vais tenir cette promesse, je vous le promets Monsieur Frodon. Ce devoir je dois l'accomplir, comme à Mordor... Mais cette fois sans vous...


Votre Sam