Auteur : LillyVentury93
Titre : Mon petit lion
Rating : M, dans le deuxième chapitre, durant tout le deuxième chapitre. Bref homophobes ou prudes, vous risquez de ne pas aimer.
Genre : Romance et humour je suppose mais bon je vais pas garantir à cent pour cent que vous allez rire xD
Disclaimer : Bien que j'emprunte les personnages de JKR pour un petit moment citronné, ils ne sont malheureusement pas à moi !
Résumé : Quoi un tatouage ! Tu t'es fais tatoué ! Par Zabini ? Si je suis intéressé ? Non jamais de la vie... Enfin, je peux aller voir... BZ/RW
Pairing : Blaise/Ron en premier lieu mais Harry et Drago sont ensembles, heureux et présent xD
Note de l'auteur : Bonjour ou bonsoir à tous (tout dépend de l'heure à laquelle vous lirez ça si vous le lisez xD), me voilà avec une nouvelle fic alors que j'en ai deux en cours. Je sais, ce n'est pas très raisonnable. Mais comment dire, je n'ai pas pu résister. J'ai rêvé de cette histoire, enfin, du début du moins et je devais le mettre par écrit. La fin est venue naturellement. Cette histoire ne sera pas très longue. Ce sera un Two-Shot, le deuxième chapitre n'est pas écrit mais il est en tête de liste de mes priorités donc il ne devrait pas trop tarder. Bref, j'espère que cette fic va vous plaire et va vous faire passer un bon moment. Deux petites informations avant de vous laisser lire. Le tome 6 et 7 ne sont pas respectés mais Voldemort est mort. Pour les réponses aux reviews anonymes, sur mon profil comme les news sur mes fics ^^ Voilà, je vous laisse lire ^^
Chapitre 1
« - Un tatouage ! »
L'exclamation retentit dans la pièce venant briser le silence qui régnait dans la salle, seulement rompu par le discours soporifique et endormant du professeur Binns qui continua à baragouiner dans son coin, ne remarquant même pas que l'attention de ses élèves venait enfin de se focaliser sur quelque chose.
Face à l'agitation qu'il avait provoqué et l'attention qu'il avait emmené sur lui, Ron eut au moins le décence de rougir. Il se rapetissa sur sa chaise jusqu'à ce qu'il ne dépasse plus que quelques mèches de cheveux.
Les regards tournaient vers lui finir par se détourner. Les Serpentards secouèrent la tête, toujours aberrés par l'énormité des Gryffondors. Ces derniers se contentèrent de soupirer de cœur en se retournant vers Binns qui continuait toujours son horrible cours. Hermione prit soin de fusiller le brun avant de recommencer à noter consciencieusement ce que le fantôme débitait avec sa voix si terne.
Quand toute l'attention des élèves fut centrée sur autre chose, Ron réémergea de derrière sa table et lança un sourire d'excuse à Harry qui se contenta de lui lancer un regard noir qui voulait clairement dire : Attire encore l'attention sur nous et tu ne sauras rien du tout. Le rouquin grimaça puis hocha la tête en signe d'accord.
Satisfait, Harry se pencha vers Ron et reprit sur le ton de la confidence :
« - Oui, un tatouage magique.
- Tu t'es fait faire un tatouage magique ?
- Oui, Ron, c'est ce que j'essaie de te dire depuis cinq bonnes minutes. Un tatouage ! Magique !
- Je ne savais pas que tu connaissais l'existence des tatouages magiques, déclara Ron. »
Ce dernier était légèrement voir carrément étonné de savoir que son meilleur ami avait un tatouage. Il n'aurait jamais pensé qu'Harry était du genre à avoir un dessin indélébile sur le corps, surtout après l'histoire de sa cicatrice avec Voldemort.
Heureusement, c'était du passé, ce dernier était en train de bouffer les mandragores par le nez ! Enfin… Quand même ! Harry avec un tatouage, c'était étonnant… Surtout que les tatouages magiques bougeaient !
Contrairement aux tatoos moldus qui étaient immobiles, les tatouages sorciers se déplaçaient comme bon leur semblait, où ils voulaient, quand ils voulaient et sans que leur propriétaire n'ait son mot à dire. C'était aussi pour cela que les motifs tatoués représentaient souvent des animaux.
Les plus courants étaient les dragons, les phénix et autres créatures légendaires. Charlie avait un dragon de tatoué. Mais il était tellement énorme qu'il restait soit sur son torse ou sur son dos.
Quand sa mère l'avait vu, elle avait fait une crise de nerf gigantesque, clamant que son fils, la chair de son sang, était défiguré après tous les efforts qu'elle avait fait en le portant dans son ventre.
C'était pour cela que Fred et George avaient décidé de ne pas lui montrer les leurs, ce n'était clairement pas une bonne idée sachant que sa mère était beaucoup plus tolérante avec Charlie qu'avec les jumeaux.
Lui, avait déjà pensé à se faire tatouer mais il n'était pas trop chaud. Quand la tatouage bougeait, on le ressentait et il se disait que sauter toutes les cinq minutes parce qu'un animal fait d'encre se balader sur son corps ne serait certainement pas une bonne idée.
Avec le temps, il avait abandonné l'idée. Mais jamais, il n'aurait pensé réentendre parler d'un tatouage via Harry. La voix de ce dernier le sortit d'ailleurs de ses pensées.
« - En fait je ne connaissais pas avant, c'est Drago qui m'en a parlé.
Ron eut une grimace légère face à l'évocation du petit-ami de son meilleur ami, Malfoy alias la fouine. Bien que leurs rapports s'étaient nettement améliorés, il ne l'appréciait pas énormément non plus et moins il le voyait, mieux il se portait.
Fréquentez un Serpentard et il vous fera sortir du droit chemin, pensa Ron avec fatalisme. Néanmoins, curieux, il demanda :
« - Malfoy en a un aussi ?
- Oui, aussi, répondit Harry.
- Mais… Il n'y a pas de boutique de tatouages à Pré-au-lard nan ?
- Non, il n'y en a pas, en fait ce sont des tatoos illégaux.
- Des tatoos illégaux, je ne savais pas que ça existait, se moqua Ron.
- Oh ! Tu as très bien compris, ils ont été fait illégalement. Ici, à Poudlard !
- Par qui ? Un Serpentard évidemment ! Malfoy ?
- Non. Zabini !
- Zabini ? »
A nouveau toutes les attentions se tournèrent vers les deux compères au fond de la salle.
Plus particulièrement l'attention de Blaise Zabini qui somnolait jusqu'à là sur sa table, ne remarquant même pas avec quel amusement - immature dira-t-il quand il s'en rendra compte - son meilleur ami Drago Malfoy prenait en collant des idioties dans le dos du brun.
Il lança un regard curieux à Ron qui rougit considérablement et enfouit sa tête dans ses mains, cherchant à se faire aussi petit peu que possible. Harry soupira et Drago pensa un instant que les relations de son griffon étaient vraiment désespérantes.
Indignes de lui mais bon, il n'avait pas son mot à dire sur la question ou sinon…
Après quelques minutes de pur silence, les regards se détournèrent une fois de plus et Harry en profita pour frapper la tête de son crétin de meilleur ami qui ne connaissait clairement pas la discrétion.
« - Je suis désolé, minauda Ron.
- C'est la dernière fois que je te raconte quelque chose pendant un cours d'histoire de la magie.
- Tu dis toujours ça, s'amusa le roux en souriant. Un même sourire se dessina sur les lèvres d'Harry.
- Je n'ai pas de volonté, Drago a raison…
- Euurk ! Ne dis pas devant moi que Malfoy a raison sur quelque chose.
- Tu préfères que je te raconte nos nuits torrides? »
Ron pâlit dangereusement et secoua la tête de droite à gauche rapidement, montrant son dégoût ce qui déclencha un fou rire chez Harry qui essaya de se faire le plus discret possible.
L'autre Gryffondor bougonna, vexé d'être l'objet des railleries d'Harry. Quand ce dernier eut fini de se plier en deux sur sa table, Ron reprit la parole.
« - C'est bon tu as fini de te foutre de moi ?
- Jamais !
- Pfff ! Et dis-moi, tu as payé Zabini combien pour ce tatouage illégal ?
- Rien du tout, comme je suis le copain de Drago et qu'il a des preuves pour faire chanter Zabini, je n'ai rien eu à déverser. Tu vois que ça sert de sortir avec un Malfoy.
- Si tu le dis… Et ça marche son affaire ?
- Plutôt bien, beaucoup d'élèves y ont déjà été. Mais il parait que Zabini ne fait les tatouages que s'il en a envie. J'ai entendu dire qu'il avait refusé d'en tatouer certains, pourquoi, j'sais pas.
- A la tête du client… C'est bien un comportement de Serpentard ça…
- Zabini est loin d'être le pire des Serpentards, il est franchement sympathique et il a un humour à tomber.
- Moi aussi j'ai un humour à tomber, protesta le roux.
- Ron…, Harry posa une main sur son épaule. Tu veux vraiment qu'on ait cette discussion ?
- Mmh… Non ça ira, je n'ai pas envie de te voir vanter les qualités d'un Serpentard. Montre donc moi ton tatouage !
- Euh…, Harry s'empourpra, ça ne va pas être possible, il a élu domicile dans un endroit un peu trop au sud si tu vois ce que je veux dire.
- Dans ton caleçon ! »
Troisième fois que tous les regards convergèrent vers Ron et cette fois, Harry eut aussi la décence de rougir alors que certaines personnes baissaient le regard pour voir ce qu'il y avait dans le caleçon du Survivant.
Sûrement quelque chose de très intéressant pensèrent filles et garçons.
Mais un toussotement froid les fit redescendre sur terre. Le prince des Serpentards, car c'était lui qui avait toussé, était connu pour sa jalousie et sa possessivité sur le Golden Boy et depuis que Michael Corner s'était retrouvé avec des furoncles pour avoir osé sourire au Survivant de façon plus qu'amical selon Drago, personne n'essayait plus d'approcher le Gryffondor qui ne s'en plaignait pas plus que cela.
Ne plus avoir des hordes de fan à ses trousses ne lui manquait clairement pas. Après cette interruption de Malfoy, tout le monde retourna immédiatement vaquer à ses maigres occupations en attendant la sonnerie libératrice.
« - Ron… Tu ne verras jamais ce tatouage de ta vie. Et pour information, il est sur ma cuisse ! Pas dans mon caleçon ! On se demande vraiment si ce sont les Serpentards qui ont l'esprit le plus mal placé !
- Je n'ai pas l'esprit mal placé ! C'est juste que le créateur du tatouage peut influer sur le dessin et lui donner un et un seul trait de caractère, ton tatouage peut très bien être un pervers.
- Eh bien il ne l'est pas, Zabini a fait en sorte qu'il me ressemble au niveau caractère.
- Ah…
- Oui ! »
Un silence s'imposa entre les deux amis qui ne dirent plus rien pendant quelques minutes.
« - Et sinon à quoi il ressemble ? »
Ron regretta aussitôt sa question quand il vit l'expression de Harry. C'était le genre d'expression que prenait sa sœur quand elle commençait à babiller sur tout et sur rien.
Et en effet, Harry commença à lui expliquer en long, en large et en travers comment était son magnifique petit chaton noir aux yeux verts qui lui ressemblaient comme deux gouttes d'eaux et comment ce dernier était amoureux du tatouage en forme de chaton de Malfoy.
Ron tira la grimace et se maudit jusqu'à la fin de l'heure, n'écoutant que vaguement les délires amoureux de son meilleur ami. Quand enfin la sonnerie libératrice retentit, les élèves se dépêchèrent en hâte de ranger leurs affaires et de sortir de cette classe maudite.
Harry et Ron n'attendirent pas Hermione qui essayait vainement d'attirer l'attention de Binns pour lui dire d'arrêter son cours, que la classe était terminée. En sortant, Harry pensa à quelque chose et s'empressa de questionner Ron :
« - Au fait ! Ca te plairait d'avoir un tatouage, je peux te l'avoir gratuitement.
- Désolé mais je ne suis pas intéressé ! Surtout si Zabini doit me toucher, je ne me laisserais pas approcher de ce type alors qu'il a une baguette à la main. »
Harry secoua la tête devant l'air effrayé et dégoûté de son ami. Néanmoins, il lui précisa que s'il changeait d'avis, Blaise faisait ça dans les toilettes du deuxième étage. Bien évidemment, Ron resta sur sa position et déclara que jamais il ne laisserait Zabini le toucher.
Harry avait cependant un petit doute mais ne dit rien, prévoyant que bientôt le rouquin changerait d'avis. Puis il partit avec Malfoy qui l'attendait et Ron se rendit dans la salle commune des Gryffondors avec Dean, Seamus et Neville.
BZRWBZRWBZRWBZRW
Harry avait raison. Ron ne mit pas longtemps pour changer d'avis. Le soir même, dans la salle commune, pendant qu'il faisait une bataille explosive avec Seamus, Dean et Neville, qu'Hermione lisait un livre un peu plus loin et que Harry, lui, était déjà parti retrouver son Serpentard, Ron repensa à ce que son meilleur ami lui avait dit.
Il jeta un coup d'œil à sa meilleure amie qui semblait absorber dans sa lecture, voulant être sûr qu'elle n'entendrait rien de la conversation. Harry lui avait demandé de rester discret face à Hermione. Etant préfète-en-chef, si elle découvrait ce qui se tramait, elle irait sans doute dénoncer Zabini à McGonagall…
Bref, quand le rouquin fut sûr qu'elle était bien en train de lire, il se pencha un peu plus sur la table et sur le ton de la confidence demanda :
« - Dîtes, vous êtes au courant qu'il y a quelqu'un qui fait des tatouages à Poudlard. »
Pour son plus grand étonnement, les trois Gryffondors savaient et ils lui expliquèrent que c'était Zabini qui les faisait dans les toilettes de Mimi Geignarde, chose qu'il savait déjà.
Il apprit néanmoins que Mimi avait menacé de tout dévoiler mais Blaise avait trouvé un compromis, les garçons enlevaient leurs hauts et comme ça, Mimi pouvait se délecter de la vue. Dean admit même que c'était pétrifiant de voir un regard lubrique passer dans les yeux de Mimi Geignarde.
Seamus et Neville frissonnèrent.
Ron, encore étonné, demanda comment ils savaient tout ça. Les trois rouges et or le regardèrent comme s'il était attardé mentalement avant de lui dire qu'ils en avaient chacun un. Les yeux de Ron s'ouvrirent grand comme des soucoupes.
Il n'en revenait pas. Trois, non quatre avec Harry, s'étaient laissés tatouer par un Serpentard. Même Neville qui avait la phobie de ces « serpents ».
« - Tu sais, déclara Dean, Zabini est sympa et au lit, c'est un amant formidable !
- Un amant formidable ? Retourne donc avec lui s'il est si formidable au pieu, grogna Seamus.
- Mais tu es bien meilleur que lui mon cœur, chuchota Dean. »
Ils commencèrent à se rouler des pelles et Ron décida qu'il ne voulait pas en voir plus. Il abandonna donc la partie et monta se coucher. De toute façon, la partie n'était pas prête de reprendre.
Quand Seamus et Dean s'embrassaient, ils disparaissaient dans leur petit monde. Ce fut donc en grognant que Ron se laissa tomber sur son lit, enfouissant sa tête dans l'oreiller. Il sentait… las. Très las.
Bizarrement, cette histoire de tatouage l'avait chamboulé. Enfin pas les tatouages en eux même mais le fait que désormais les Gryffondors fréquentaient sans aucun ressentiment les Serpentards et vice versa.
Depuis la mort de la face de serpent, les choses étaient différentes pour Ron. Très différentes. Son petit rythme de vie se retrouvait totalement chamboulé et il avait l'impression de ne plus avoir aucun repère.
Il y avait eu tout d'abord la fin du danger. Voldemort mort, il n'avait plus besoin d'être en permanence sur ses gardes. Il n'y avait plus de complots à défaire, plus de réunions en secret, plus de règles à enfreindre ou si peu. Bref, il redevenait cet adolescent un peu trop grand à la peau couverte de tâches de rousseur.
Cet adolescent affreusement banal.
Il n'avait pas de grandes qualités, plus des défauts et il n'avait pas envie de se refondre dans la masse, malheureusement, il n'avait pas trop le choix. Malgré qu'il soit le meilleur ami du Survivant, il restait toujours dans l'ombre. L'ombre de l'ombre même.
Parce que le Survivant était mort en même temps que Voldemort. Aujourd'hui, il n'y avait plus que Harry qui était amoureux et qui passait plus son temps dans les cachots qu'avec lui. Pareil pour Hermione. Cette dernière fréquentait quelqu'un.
Elle avait été très claire avec lui, lui disant clairement qu'il ne se passerait jamais rien entre eux. Il n'avait jamais été sûr et une part de lui avait espéré. Au moins, il était fixé. Bon, il n'était pas énormément déçu non plus. Il n'était pas si amoureux qu'il se serait cru.
Néanmoins, ces deux amis l'abandonnaient pour leurs Serpentards (Hermione avait refusé de lui dire le nom du garçon qu'elle fréquentait, il en avait donc déduit que c'était un Serpentard) et le trio qu'ils formaient commençait doucement mais sûrement à sombrer dans l'oubli ce qui lui faisait mal.
Et la seule chose qui lui restait était sa haine contre les Serpentards, il voulait continuer à leur faire la guerre. Mais à première vue, la mode était passée et à chaque fois qu'il disait quelque chose de déplacé sur ces sales serpents, on le disait immature ! Il perdait vraiment tous ses repaires.
Ron gémit de désespoir dans son oreiller. Bizarrement un autre gémissement lui répondit. Il vit débouler dans le dortoir Seamus et Dean s'embrassant, faisant courir leurs mains sur le corps de l'autre. Ils tombèrent sur le lit de Dean, fermèrent les rideaux et lancèrent un sort d'intimité. Puis plus rien.
Les yeux du rouquin restèrent fixer longtemps sur le lit à baldaquin puis il détourna le regard, les joues légèrement rouges et l'entrejambe légèrement dure. Il grimaça. Et voilà qu'il fantasmait sur deux de ses amis. C'était le dernier repère qu'il perdait… Sa sexualité.
Si Ron n'avait rien contre les homos, l'idée de se faire prendre par un homme ou d'en prendre un ne l'avait jamais, jamais tenté ou même excité. Il s'était dit hétéro pur et dur et en était fier. Et quand ils parlaient de sexe le soir dans leur dortoir (il ne fallait pas croire que les Gryffondors ne parlaient pas sexe, ils était des hommes après tout), il avait toujours affirmé ses préférences.
Mais dernièrement, avec trois homos et Neville qui ne parlait presque jamais, il s'était retrouvé à écouter les expériences de ses amis avec des hommes et il avait commencé à avoir envie. Au début, ce n'était que des petits signes avant coureur, des yeux qui dérivaient quand ils étaient dans les douches communes des vestiaires de Quidditch ou une respiration qui s'accélérait quand il voyait un couple gay.
Et puis d'un coup, il se retrouvait à se demander si ce mec était potable ou s'il ferait un bon partenaire au lit. Et la seule chose qu'il pouvait se dire était merde ! Il virait gay. Et il ne voulait pas virer gay parce qu'il avait toujours pensé paire de seins et pas service trois pièces.
Et maintenant, il n'était plus sûr de rien. Plus sûr de son amitié avec Harry et Hermione. Plus sûr de sa place à Poudlard. Plus sûr de sa sexualité. Plus sûr de rien. Et c'était effrayant.
Tout ça c'était la faute de Zabini et de ses putains de tatouages, il n'avait jamais pensé autant à ça avant. Fichu Serpentard. Il le haïssait plus que Malfoy, c'était une certitude !
BZRWBZRWBZRWBZRW
Ron avait fini par s'endormir. La fatigue avait pris le dessus et il s'était assoupi sur les draps, encore tout habillé. Il n'avait pas fait de rêve, juste dormi, d'un sommeil lourd et réparateur qui lui avait fait du bien. Il avait l'esprit plus léger, son moral n'était plus dans les chaussettes néanmoins il n'était pas au top non plus. Entre les deux en fait. Bien qu'un peu plus sombre que joyeux.
Le seul inconvénient était que désormais, le roux était réveillé et qu'il tournait en rond dans son lit depuis une dizaine de minutes.
Et tous ceux qui avaient vécu la même situation que Ron un jour savaient que c'était incroyablement énervant de ne pas réussir à se rendormir en plein milieu de la nuit. A rester allongé dans son lit à fixer un plafond imaginaire en le fusillant du regard, imaginant quel sort lui lancer pour le punir de vous narguer ainsi.
Ron essayait de faire la liste des sorts qu'il connaissait, les plus douloureux mais il dut bien vite arrêter. Il n'en connaissait que très peu. Expelliarmus, Wingardium Leviosa, Stupefix, Expecto Patronum, Reducto, etc. Que les sorts essentiels qui permettaient d'attaquer ou de se défendre lors d'une bataille. Les sorts qu'il avait utilisé pendant la bataille finale. Et aucun n'était assez douloureux.
Au final, il abandonna et décida de se mettre à compter les hypogriffes comme quand il était petit. Peine perdue, il n'arrivait toujours pas à dormir. Et puis un bout de phrase tournait dans sa tête depuis qu'il était réveillé. Les toilettes du deuxième étage, c'est là que Zabini fait ses tatouages.
Cette fichue phrase n'arrêtait pas de lui revenir en mémoire et elle tournait. En boucle et en boucle au point de le rendre totalement fou. Il ne voulait pas se faire tatouer ni approcher Zabini. Mais ses amis l'avaient fait. Ils l'avaient fait.
C'était comme un rite d'initiation.
Ron qui se sentait mis à l'écart, comme s'il n'avait plus sa place parmi les Gryffondors, pensa que s'il se faisait tatouer, il reviendrait dans la bande. Il perdait tous ses repères, il avait compris. Mais il n'avait pas envie d'être exclu. Pas envie de sortir de la masse. Il était déjà bien trop grand, bien trop roux, bien trop Weasley pour en plus être exclu de « la société » et être comme une bête à part.
Et si ce raisonnement était en soi stupide, il n'en avait rien à faire. Il ne voulait pas être seul, il voulait faire comme les autres. S'il fallait qu'il se fasse tatouer, qu'il laisse Zabini le touchait il le ferait. Tant qu'il n'était pas mis à l'écart, il ferait n'importe quoi
. Fort de cette résolution, Ronald se leva, plein d'aplomb, prêt à aller déplacer des montagnes. Prêt à aller affronter le serpent dans son terrier. Il affronterait tous les dangers inimaginables (à savoir un tatouage) pour revenir dans la bande. Pour rester ami avec Harry. Avec Dean, Seamus, Neville.
Hermione… Non, pour rester ami avec Hermione, pas besoin de se faire tatouer, plutôt l'inverse même.
Enfin, là n'était pas la question. Il allait aller se faire tatouer et personne ne l'empêcherait. Le rouquin afficha un sourire triomphant qui paraissait plus stupide qu'autre chose et entreprit de sortir du dortoir après s'être chaussé. Il essaya de faire le moins bruit possible et retint un cri quand il se prit le pied dans le lit de Dean.
Une fois dans les escaliers, il relâcha légèrement la tension qui l'avait envahi, chose qu'il regretta aussitôt en loupant la dernière marche de l'escalier et en se tordant à moitié le cheville. Dans la salle commune, il se prit deux autres meubles dans le même pied et sortit boiteux de la tour des Gryffondors.
Ce n'est qu'une fois dans le couloir, quand il lança un Lumos, qu'il se trouva idiot de ne pas en avoir lancé un autre avant. Après s'être fustigé mentalement pendant quelques secondes, il se mit en route vers le deuxième étage. Néanmoins, après tout juste quelques pas, il entendit des voix.
Aussitôt il lança un Nox et resta immobile dans le noir, tendant l'oreille. Les voix provenaient des portraits qui étaient à quelques mètres de lui. Ron dut faire un réel effort auditif pour entendre clairement ce qu'il disait. Il comprit à la dernière minute qu'ils râlaient contre un professeur qui faisait sa ronde avec la baguette un peu trop illuminé.
Il eut tout juste le temps de se cacher que Rogue passait devant l'endroit où il se tenait il y a quelques secondes, sans doute à la recherche de quelques Gryffondors intrépides.
Il ne m'aura pas pensa Ron avec fierté.
En effet avec plus de subtilité que précédemment, dans le dortoir, il réussit à atteindre les escaliers sans que Rogue ne l'aperçoive. Sur ses gardes, il descendit les marches les unes après les autres, priant pour qu'on ne l'entende pas ou pour qu'il ne rencontre personne d'autre.
Malheureusement pour lui, son vœux ne se réalisa pas.
Au quatrième étage, il entendit un miaulement particulièrement détestable et repéra Miss Teigne dans le noir. Il dut faire preuve de toutes les ruses possibles pour l'éloigner. Il y arriva avec une grande peine et faillit se faire repérer à plusieurs reprises.
Et bien que Miss Teigne se soit enfin éloignée, il devait rester prudent. Car si Miss Teigne était là, cela signifiait que Rusard devait être dans les parages. Et effectivement, quelques couloirs plus tard, il aperçut l'ombre sinistre du concierge qui ne le vit pas non plus.
Une fois le danger éloigné, Ron reprit sa progression et arriva sans autre difficulté devant les toilettes du deuxième étage. Et à ce moment précis, plus que les autres, il remarqua à quel point il était profondément stupide…
Il était deux heures. Deux heures du matin !
Y avait-il la moindre chance que Zabini soit encore debout à cette heure à attendre gentiment dans les toilettes de venir se faire pincer par un prof ou un préfet ? Bien sûr que non, de plus, à cette heure, il n'y avait aucun potentiel client car ils n'étaient pas stupides pour sortir en plein milieu de la nuit.
Lui l'était visiblement.
Il serra les dents, affligé par sa propre bêtise et décida de ne pas rester plus longtemps devant cette porte qui lui donnait le cafard.
Tant pis, il ferait son rite d'initiation plus tard, pensa-t-il, un pincement au cœur.
Cependant, alors qu'il allait faire demi-tour, il entendit un bruit suspect qui provenait des toilettes. Aussitôt sur ses gardes, baguette brandie, Ron se retourna vers la porte. Il attendit quelques secondes, voir si le bruit se reproduisait et quand il en entendit un autre, il se décida à rentrer.
La porte en s'ouvrant grinça fortement ce qui fit serrer les dents à Ron. Pitié qu'il ne se fasse pas prendre ! Pas après tout ça ! Au bout de quelques minutes, comme rien e se passait, Ron se décida à entrer dans les sanitaires.
L'endroit n'était pas éclairée, seul le clair de lune lui permettait de voir où il mettait les pieds. Il s'avança prudemment, baguette toujours pointée. Il n'y avait rien, il vérifia les cabines, sous les lavabos, rien. C'était sans doute son imagination.
Il ne put s'empêcher de s'arrêter devant le lavabo qui cachait l'entrée de la Chambre des Secrets et frissonna en y repensant. De toutes ses aventures avec Harry, celle-ci restait la plus effrayante.
Il soupira en abaissant sa baguette, se retourna et…
« - AAAAH ! »
Aussitôt, une main brune se posa sur sa bouche et il se figea alors qu'il identifiait la personne qu'il venait de lui foutre la frayeur de sa vie. Ce dernier semblait attendre quelque chose qui n'arrivait pas. Agacé, Ron finit par tenter de se débattre un peu et la pression sur sa bouche se relâcha.
« - Putain Zabini, tu m'as foutu la trouille de ma vie ! »
Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de ce dernier alors qu'il allait fermer la porte des toilettes et allumait quelques torches tout en lançant au rouquin :
« - Quoi ! Qu'est-ce tu t'attendais à voir en fixant ce vieux lavabo, ricana le Serpentard.
- Ce vieux lavabo, comme tu dis si bien, cache l'entrée de la Chambre des Secrets, tu sais le basilic et tout, répliqua Ron en ricanant à son tour quand il vit le teint de Zabini pâlir légèrement. »
Ce dernier se reprit rapidement et haussa les épaules, l'air indifférent. Il s'éloigna de la porte et se dirigea vers une cabine. Il monta sur le réservoir d'eau d'une des toilettes et récupéra un gros classeur et quelques objets personnels qu'il avait planqué, croyant qu'un professeur se pointait.
Au final ce n'était que Weasley. Ce qui ne le dérangeait pas le moins du monde se dit Blaise tout en matant la chute de reins du Gryffondor.
« - Qu'est-ce qui t'amène donc dans mes humbles toilettes ? »
Ron voulut répliquer aussitôt mais s'empourpra en se rappelant du pourquoi de sa venue dans « les humbles toilettes » du Serpentard. Le tatouage… Il rougit de plus belle, ses oreilles prenant une jolie teinte assortie à ses cheveux. Un autre sourire, plus franc, prit place sur le visage du noir et il reprit :
« - J'ai le tatouage idéal pour toi, tu vas l'adorer.
- Qui te dit que je suis venu me faire tatouer ? Et de quel droit peux-tu choisir le tatouage que je voudrais me faire si j'étais venu me faire tatouer ce qui n'est absolument pas le cas, protesta Ron.
- Pourquoi es-tu dans des toilettes abandonnées, de filles qui plus est, à deux heures du matin ? S'amusa Blaise. »
Ron lui lança un regard de la mort qui tue mais son silence en disant plus long que son regard et arracha un rire à Blaise.
« - De quel droit peux-tu décider mon futur tatouage ? Finit par répondre Ron après quelques minutes de silence. »
Un autre rira s'échappa des lèvres de Blaise ce qui agaça hautement Ron qui se disait qu'il pouvait encore repartir (quoique sur une échelle de un à dix, le rire de Zabini n'était pas si désagréable).
C'était trop facile se dit Blaise en regardant Ron s'énervait.
Merlin qu'il le trouvait sexy avec ses oreilles rougies. Et Merlin, qu'il aurait voulu les mordiller, aspirer le lobe de l'oreille du rouquin avant de le lécher jusqu'à faire gémir son vis-à-vis.
Blaise sentit un début d'érection arriver et il se força à penser à autre chose qu'à son fantasme roux qui ne se trouvait qu'à quelques mètres de lui. Il avait un faible pour lui depuis la sixième année mais n'avait jamais osé rien faire.
A cause de Voldemort, de la guerre, des préjugés que le rouquin avait sur lui et pour pleins d'autres raisons qui reflétaient surtout sa lâcheté. Il n'avait pas le courage de l'approcher.
Néanmoins, depuis que son meilleur ami sortait avec le meilleur ami du roux, il se disait qu'à la limite, il avait peut-être ses chances.
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas Ron commencer à s'impatienter. D'ailleurs, pas un seul instant il ne réalisa qu'il était le sujet de pensées pas très catholiques. Il toussota pour rappeler sa présence et s'attira un nouveau sourire.
Blaise redescendit sur terre et commença feuilleter son classeur, cherchant LE modèle. Il savait que Ron viendrait ce soir et avait fait exprès d'amener tout son catalogue de tatouages.
Il avait compris de quoi parlait le Survivant à son ami en histoire de la magie et se doutait qu'il recevrait la visite de Weasley dans la soirée. Pas aussi tard mais les Gryffondors avaient des lubies qu'il ne comprenait pas vraiment.
Du coin de l'œil, Blaise remarqua que le roux commençait sérieusement à taper du pied et avec un sourire sarcastique, il entreprit de répondre à sa question.
« - Tu sais Weasley, l'intérêt d'avoir comme meilleur ami Drago Malfoy est que tu finis par t'y connaître en goût.
- Et ? Demanda Ron sceptique ne comprenant pas ce que Malfoy venait faire dans la conversation.
- Et, la dernière fois, il m'a trainé dans les boutiques avec ton meilleur ami pour la séance de relookage du siècle. C'était soi disant pour avoir mon avis mais j'ai dû me retourner les trois quarts du temps de peur que j'aperçoive ne serait-ce qu'un morceau de chair de son copain. Je me demande pourquoi je suis venu d'ailleurs, se demanda Blaise en divaguant.
- Et ? Répéta Ron.
- Et ? Eh bien je m'y connais relativement bien en goût et je suis sûr que ce modèle là… Où est-il… J'étais sûr qu'il était après… Ah le voilà ! Je suis sûr que ce modèle te plaira, déclara Blaise en lui tendant une feuille. »
Ron s'en saisit, l'esprit critique déjà en marche avant de l'avoir vue. Il s'apprêtait à lancer une remarque acide mais resta bouche bée.
Le dessin, car il s'agissait d'un dessin, était magnifique.
Il représentait un énorme lion à la crinière imposante qui passait du rouge vif au doré dans un dégradé parfaitement pesé. Il semblait représenter l'emblème de… Gryffondor. Il était parfait. Vraiment parfait.
Un rire de Blaise le fit sortir de ses pensées. Décidément, ce mec n'arrêtait pas de rire.
« - A voir ta tête, je dirais qu'il te plait, je me trompe ?
- …
- Je suppose que j'ai bon goût donc. »
Ron ne répondit rien et haussa les épaules. Il garda les yeux fixés sur le dessin, laissant le silence s'installer doucement mais sûrement. Il finit par poser la question qui le titillait.
« - C'est toi qui l'a fait ?
- Oui.
- Tu es… doué.
- Merci, j'aime dessiner, plus tard, j'aimerais dessiner des modèles, de vêtements, de voiture, de tatouages, de tout en fait. »
Ron hocha la tête, impressionné. Il n'aurait jamais pensé que le Serpentard avait une idée de métier en tête. Il le voyait plus gérer son immense fortune comme les autres riches, se contentant de licencier les plus pauvres et de profiter des bénéfices.
A première vue, ce n'était pas l'idée du Serpentard. Finalement, il n'était peut-être pas aussi horrible que ce qu'il pensait. Peut-être pas…
« - Alors, fit Blaise en rompant le silence qui s'était installé, je te le fais ce tatouage ? »
Avant que Ron n'ait pu répondre quoique ce soit, un cri aigu désagréable retentit dans les cabinets et un bruit d'éclaboussement se fit entendre dans une cabine avant qu'une forme fantomatique ne s'élève dans les airs en tournant sur elle-même et en riant comme une folle avant de s'arrêter net, une main allant remonter ses lunettes plus par machinisme que par nécessaire besoin.
Mimi Geignarde venait de faire son entrée, près à profiter du futur torse masculin qui allait s'exposer à sa vue quand elle reconnut le propriétaire dudit torse.
« - Oh, fit-elle déçue en faisant une petite grimace. Tu es le meilleur ami de… Harry Potter, son ton s'était adouci et fait énamouré en prononçant le nom.
- Euh… ouais, répondit Ron. »
Le fantôme toisa le rouquin un instant avant qu'une réelle grimace de dégoût déforme ses traits et qu'elle tire la langue avant de s'enfuir à nouveau dans les canalisations en poussant une autre cri suraigu qui fit grimacer Blaise.
Il fixa l'endroit où l'ancienne élève avait disparu avant de secouer la tête. Cette fille n'avait décidément aucun goût. Le torse de Weasley devait être délicieusement musclé avec le Quidditch qu'il pratiquait.
Bien qu'au fond, Blaise ne s'imaginait pas vraiment une énorme musculature, avec des tablettes de chocolat ou des abdos en béton. Non, il voyait quelque chose de fin, de ciselé, de bien fait. Un ventre plat où se dessinait les muscles sans être bandés au maximum.
Quelque chose de beau en soi.
Quand, il se retourna, il vit que son rouge et or avait été vexé par l'apparition spectrale et il ressentit un pincement au cœur. Il avait envie d'attraper son menton baissé et de lui relever la tête, en lui disant de toujours garder les yeux hauts mais ça n'était pas vraiment quelque chose de très… Serpentard.
Mais peut-être que c'était le moment pour commencer à lui faire un peu de rentre dedans. S'il voulait le Gryffondor dans son lit dans un avenir proche, il fallait bien qu'il fasse un effort.
« - Mmh… Très intéressant, déclara-t-il. Au moins, j'aurais la vue pour moi tout seul !
- Te fous pas de moi Zabini, cracha hargneusement Ron en se détournant. »
Blaise ouvrit et referma la bouche plusieurs fois… D'accooooord… Il le draguait et lui pensait qu'il se foutait de sa gueule. Eh bien… Par le slip de Merlin, il allait falloir du temps pour y arriver…
« - Euh…, reprit-il ne sachant plus trop quoi dire, on le fait ce tatouage alors ?
- Si c'est pour te foutre de ma gueule, hors de question Zabini. »
Ledit Zabini soupira. Il pourrait bien expliquer au Gryffondor qu'il ne s'était pas moqué de lui mais il était sûr que l'autre resterait buté et ne voudrait rien entendre ou dans le pire des cas, il prendrait peur et s'enfuirait sans qu'il ait pu le mater sans aucun scrupule. Au final, il décida de rentrer dans son jeu, à contrecœur mais pour la bonne cause.
« - Ok, Weasley, promis, je ne le referais plus !
- … Bien, finit par abdiquer le rouquin.
- Bon je t'expose les quelques règles, discours obligatoire. Bref, comme tu dois le savoir, mais je le rappelle, les tatouages magiques bougent, se déplacent sur la peau et on en ressent la sensation. En gros, si tu ne penses pas pouvoir supporter le déplacement qui est un peu comme une caresse si je peux dire, ne te fais pas tatouer. Mais bon, on s'y habitue vite et au final, ça devient normal. Tu dois aussi savoir que lorsque je scelle le tatouage, on ne peut plus l'enlever, le sort sera permanent. Et enfin, si tu le désires, je peux implanter dans ton tatouage un et un seul trait de caractère. C'est-à-dire que si tu veux…
- … Qu'il soit sage, il le sera ou espiègle ou attentionné ou autre. Je sais Zabini.
- Bien dans ce cas, dis-moi tout de suite quel trait de caractère donner à ton lion et enlève ton t-shirt.
- J'aimerais que mon tatouage soit fier. Imposant, enfin, tu vois l'idée. »
Blaise hocha la tête et attendit que Ron enlève son haut. Néanmoins, ce dernier ne fit rien et se contenta de fixer ses chaussures comme si elles étaient la huitième merveille du monde. Blaise soupira.
« - Si tu veux que je te fasse ton tatouage, il va falloir que tu enlèves ton maillot. »
Ron hocha une fois de plus la tête mais ne fit toujours rien. Il se sentait gêné de se déshabiller devant le Serpentard, ne tenant pas à subir une moquerie de ce dernier. Et puis, d'un coup, il n'était plus très sûr de vouloir se faire tatouer. Malgré le fait que le lion soit magnifique.
Il comprenait maintenant que les affaires de Zabini marchent aussi bien. S'il dessinait tous ces modèles, il devait avoir un succès fou.
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le Serpentard s'approchait, prêt à lui retirer son t-shirt, prêt à tout pour voir son torse.
Il allait l'enlever ce fichu maillot, foi de Zabini et de Serpentard.
Le rouge et or sursauta quand il sentit deux mains se saisir du bas de son t-shirt et tiré un grand coup dessus. Inconsciemment, Ron leva les bras et quelques secondes plus tard, il se retrouva torse nu devant le Serpentard qui balança le t-shirt dans la pièce, se fichant de savoir où il atterrissait.
« - Eh ! Protesta Ron.
- Désolé Weasley mais j'aimerais aller me coucher rapidement ok ? Mentit-il alors que ses yeux parcouraient avidement la peau mise à découvert. »
Son torse était comme il l'imaginait. Pâle, finement musclé, imberbe, couvert de tâches de rousseur. Magnifique ! Voilà ce qu'il était. Magnifique. Merlin, s'il s'écoutait, il aurait posé sa bouche sur un des tétons du roux pendant qu'il aurait redessiné chaque muscle sur son torse.
Ce dernier rougit sous cette inspection détaillée et se dandina de gauche à droite, mal à l'aise. L'ambiance était décidément bizarre. Il ne ressentait aucune animosité avec le Serpentard. Bon, certes, ils n'étaient pas prêt de se donner de grandes tapes dans le dos et à s'appeler mon « pote » mais Ron devait avouer que l'ambiance n'était p aussi froide qu'il l'aurait pensé.
A croire que même les Serpentards changeaient et qu'ils devenaient fréquentables. Fichus repères qui s'écroulaient les uns après les autres. Et encore un de plus. Légèrement agacé, Ron lança sèchement :
« - Alors on s'y met, je ne veux pas t'empêcher de louper des heures de sommeil.
- Mets-toi là, déclara Blaise en montrant une chaise et un tabouret que Ron n'avait pas vu en entrant. Dos tourné vers moi, je vais te le faire là, ce serait plus simple. Je le fais assez gros hein ?
- Euh… Oui. »
Comme ça, il ne se baladera pas partout pensa Ron.
Il alla près de la chaise qu'il enjamba, s'assit et appuya ses bras sur le dossier, enfouissant sa tête entre ces deux derniers. Blaise le rejoignit tout en admirant le dos tout aussi parfait, évitant de trop descendre vers sa chute de reins qu'il aurait volontiers croqué.
Ron sentit plus qu'il ne vit le vert et argent s'asseoir derrière lui. Le brun sortit le nécessaire pour faire le tatouage puis sans avoir prémédité son geste, il posa ses deux mains à plat sur le dos du rouquin et les fit descendre en une caresse légère.
Ron frissonna et Blaise vit ses oreilles s'empourpraient ce qui le fit sourire. Visiblement, il pourrait faire de l'effet au petit rouquin.
Néanmoins, Ron qui n'était vraiment pas mais alors vraiment pas de chez vraiment pas à l'aise, toussota pour que cette scène gênante se termine le plus vite possible.
« - Ok, ça va piquer un peu au début mais après ça ira mieux. »
Ron hocha la tête et se crispa légèrement, serrant le dossier de la chaise au point de voir ses jointures devenir blanches. Blaise sembla remarqua son stress et lui conseilla de se détendre.
Puis, avec le modèle bien en vue, il commença à reproduire le dessin sur la peau pâle, extrêmement concentré, ne voulant pas faire de bévue.
Blaise ne pouvant pas parler, un silence s'installa entre les deux garçons, Ron n'ayant rien à dire non plus. Les secondes et les minutes s'écoulèrent et après un certain temps qui sembla long à Ron (être assis ainsi sans bouger n'était pas des plus amusant) Blaise acheva la dernière touche sur le lion.
« - Je vais lancer le sort qui permettra au tout de cicatriser en quelques secondes, de mettre le dessin en mouvement et lui donner son petit trait de caractère, déclara la voix de Blaise enjouée. »
Ron hocha une nouvelle fois la tête et essaya de se détendre encore plus, ne voulant pas imaginer qu'il laissait un Serpentard pointait sa baguette dans son dos. Enfin, tout se passa bien. Du moins c'est ce qu'il pensa.
Mais ce ne fut pas le cas et il allait très vite s'en rendre compte.
Blaise s'était concentré tout du long, pour ne pas faire un faux mouvement qui ruinerait son tatouage, son œuvre ! Il avait tout fait pour rester concentré sur le milieu du dos de Ron ou sur le haut à la limite mais surtout pas le bas. Le bas où il y avait cette magnifique chute de reins puis ses fesses qui devaient être fermes et…
Et là, il avait comme la faute.
Il avait pensé à quelque chose de pervers en lançant le sortilège. Pas une fois, non pas une fois, il avait pensé à un lion fier. Oh non, le lion n'était pas fier.
Le lion avait des objectifs vicieux…
Des envies perverses qui concernaient les fesses de son propriétaire.
Merlin, il allait se faire tuer.
Il avait donné à un Weasley un lion pervers irréversible. Pervers dans le sens je veux m'envoyer en l'air avec toi et je nourris une obsession particulière pour tes fesses.
Oh merde ! Il allait se faire tuer.
Se faire découper en petit morceau. Par Potter, par Drago qui lui en voudrait d'avoir froissé son griffon et par tous les Weasley. Oh merde de merde de merde… Il allait avoir de sacrés problèmes. La voix de Ron le tira de ses pensées :
« - C'est fini ? Je le sens bouger ! »
Blaise releva les yeux et vit effectivement que le lion s'étirait sur le dos du roux tout en se léchant les babines avec un regard affamé… Oh oui, il allait se faire tuer.
Il n'avait plus qu'à faire son testament…
Enfin, pour l'instant, mieux valait que le rouquin ne se doute de rien avant qu'il ne fasse un scandale et réveille tout le château. Peut-être que le lion se compterait seulement de se lécher les babines.
Peu probable mais bon…
Et puis ce n'était pas de ta faute. C'était la faute de Weasley qui avait des fesses dangereuses pour sa santé mentale !
Voilà, c'était la faute de Weasley et c'est l'argument qu'il utiliserait contre tous les gens qui voudraient sa peau. L'argument imparable ! Fier de lui et de sa découverte, Blaise se leva et frappa dans ses mains.
« - Allez hop ! Debout Weasley, va te reposer, tu vas avoir des cernes demain et je ne veux pas que ma magnifique œuvre soit sur quelqu'un qui a des cernes !
- Ok…, déclara Ron ne sachant comment il devait le prendre. Je te dois combien ?
- Rien du tout, cadeau de la maison. Non pas besoin de remerciements, dehors, va te reposer. »
Ron regarda le Serpentard et se dit qu'il devait avoir de sérieux problèmes mentaux pour être aussi bizarre. Il haussa les épaules, récupéra son haut, le remit et partit sur un « bonne nuit ».
Blaise le regarda partir en matant ses fesses quand il se rappela à quoi son dernier fantasme l'avait mené. Il n'avait plus qu'à prier pour que le rouquin ne se rende compte de rien.
Bien évidemment… Et demain, Drago serait romantique, il était mal…
TBC...
Voilà ^^ Le premier chapitre est bouclé, le deuxième ne devrait pas tarder ^^ Vous avez aimé, détesté ? Un commentaire, un compliment, une remarque. J'attends vos réactions par reviews ^^
Merci de m'avoir lue ^^
A bientôt, Lilly.
