Salut à tous!
Je suis de retour avec ce troisième volet des aventures de Sander et je m'attaque à présent à Captain America Civil War, sorte d'Avengers déguisé il faut dire... J'espère que ça vous plaira, que la fin du dernier tome vous a plu et que ça continuera! Bon, je vous préviens maintenant, je n'ai pas beaucoup de chapitres d'avance (j'en ai exactement 5) mais je vais tout faire pour quand même maintenir ma publication d'un chapitre par semaine. On verra ce que ça implique en temps voulu. Voilà, je vais vous laisser lire quand même, au bout d'un moment, non?
Disclamer : Les Avengers m'appartiennent autant qu'un manoir, c'est à dire pas du tout. Par contre, Sander est l'équivalent de mes jouets. Elle est tout à moi.
J'ouvre les yeux. Avec l'impression d'avoir fait un autre cauchemar. Je m'étire précautionneusement. Remarque qu'il fait encore nuit. La lune éclaire faiblement ma chambre. Rangée. Pour une fois. Un grognement résonne à ma gauche. Je baisse le regard. Une main agrippe la mienne. Dépose ma paume sur des lèvres.
-Ca va?
Grognement de quelqu'un qui vient de se réveiller. Je souris doucement. Même si je suis certaine de ne pas pouvoir le tromper. Il sait toujours quand je lui ments. Toujours. Je me cale contre le lit. Il se redresse, ses yeux bleus luisant étrangement à la lumière d'argent.
-J'ai froid.
Il se recroqueville contre moi. Enfouit presque son visage sous la couette. Je passe une main dans ses cheveux. Il soupire de contentement.
-Un jour tu me raconteras tes cauchemars.
Je souris un peu. Il voit tout dans le futur. J'aime bien ça. J'aime bien qu'il voit le futur et que je sois coincée dans le passé. Comme ça, à nous deux, on crée un présent.
-Un jour.
Il sourit. Ses paupières se referment. Je ne peux pas me résoudre à me rendormir. Alors je l'examine. Ses cheveux blancs sont encore un peu plus long que quand on s'est rencontré. De petites rides ont trouvées leur place près de ses yeux. Mais se sont des rides mignonnes. Des rides de sourire. Je me demande si j'en ai aussi. Parce qu'avec lui, j'ai l'impression de vivre vraiment. Plus encore qu'avec Bruce. J'aimerai l'embrasser. Là. Maintenant. Mais il s'est déjà rendormi. Je me contente de passer ma main dans ses cheveux. Sur sa barbe de trois jours, qu'il entretient avec précaution. Pour être beau, qu'il me dit souvent. Pour être aussi beau que moi. Et à chaque fois, je sens un petit pincement dans mon coeur. Comment peut-il même penser atteindre ma beauté? Pas que je le sois trop. Au contraire. Je ne suis pas très jolie. Je suis pleine de cicatrices qui racontent ma vie. J'ai des cheveux trop longs et trop bouclés, qui m'encombrent. J'ai la peau sur les os. J'ai parfois l'impression qu'il voit quelqu'un d'autre à ma place. Qu'il m'imagine idéale. Alors que je ne le suis pas. Je n'ai pas cette peau d'albâtre, comme il dit. Ma peau, elle est juste d'un blanc trop pâle. Je n'ai pas ces yeux pétillants, comme il dit. Mes yeux, ils sont simplement bleus. D'un bleu un peu éteint. Je soupire. On a dit de ne pas se dévaluer. De ne plus le faire. C'est notre promesse. Parce que lui fait la même chose. Il dit souvent qu'il ne me mérite pas. Alors que c'est l'inverse. Une fois, il s'est même mit à pleurer à cause de ça. Et je me suis mise à pleurer parce qu'il ne comprend pas que c'est moi qui ne le mérite pas. C'est drôle maintenant quand on y repense. Lentement, au fil de mes pensées, la lune finit sa course dans le ciel. Le soleil prend sa place. Je regarde l'heure, sur l'horloge devant notre lit. Il est huit heures. Il faut qu'on range toute la maison. Que je fasse à manger. Il est l'heure de se lever. Je penche ma tête. Dépose un baiser sur le front de Pietro. Il grogne. S'étire. Un immense sourire investi ses lèvres quand il voit que je suis encore là. Dans le lit. Pour une fois. Il avance ses lèvres vers les miennes. Caresse réconfortante. Même si quelque chose cloche. Sans que je sache ce que c'est. Il se relève un peu. Passe une main dans mon dos. J'intensifie un peu plus notre baiser. J'ai besoin de lui. J'ai besoin de savoir qu'il est bien là. Qu'il n'est pas parti. Qu'il ne me laissera pas. Même si la bague autour de mon doigt devrait me rassurer. Il m'aime. Il veut rester avec moi. Nos souffles se perdent. On se sépare. Un peu à contre coeur. Beaucoup à contre coeur.
-C'est en quel honneur?
Je hausse les épaules. Dépose un dernier baiser sur ses lèvres. Avant de me lever. Je sais qu'il me regarde. Que ses yeux s'arrêtent sur mes formes inexistantes. Mais on ne peut pas. On a des invités. Je m'habille. Enfile une robe noire, avec des manches transparentes ornées de petites perles blanches. Je reste pieds nus contre le parquet froid. Pas besoin de petit déjeuner. Ca, au moins, ça n'aura pas changé. Je ne mange pas beaucoup. Jamais. Je me sers simplement un café. Fait réchauffer les restes de pizza d'hier pour mon imbécile de coureur. Je remonte mes manches. Commence à préparer le repas. Il s'attable, encore en caleçon. Il ne sait pas encore ce qu'il va mettre. Il est nerveux. Il n'a pas à l'être. C'est juste un repas. Un repas de famille. Il engloutit sa nourriture. Va se mettre quelque chose sur le dos pour courir. Moi, j'ai arrêté de faire ça il y a bien longtemps. On a plus rien à craindre. On a raccroché. Il revient une demi heure plus tard. A bout de souffle. Ruisselant de sueur. Mais terriblement sexy. Je l'inspecte du coin de l'oeil. Apprécie ses formes. Et je rougis quand il croise mon regard. Je le baisse sur mes carottes. Je sais qu'il m'a vu. Il me le rappellera ce soir. Quand nous ne serons que tous les deux. Le temps file sans nous. Une sonnette retentit. Il va ouvrir, enrubannée dans une chemise bleue un peu trop petite. Qui fait ressortir ses muscles. Tous ses muscles. Accompagnée par un jean pile poil à la bonne taille. Magnifique. Il est juste magnifique.
-Salut.
Wanda. Elle est belle, dans une robe toute rouge, rayonnante avec un bouquet de coquelicots dans les bras. Il la débarrasse. Je me lève. Mets le minuteur du four. Vas la saluer. Elle me prend dans ses bras. M'embrasse sur la joue. Je lui réponds d'un sourire. Elle s'installe dans le salon. Je les laisse entre frère et soeur. Je me sens toujours un peu de trop, quand ils ne sont que tous les deux. Je suppose que c'est normal. Je profite de ce petit moment de calme avant la tempête pour déposer le bouquet dans un vase. Sonnerie. Je vais ouvrir. Me retrouve face à toutes la famille Barton. Ca donne de l'ambiance dans notre maison d'habitude si silencieuse. Lila hoche simplement la tête, le nez dans son téléphone. Cooper me sourit un peu trop, un enfant dans les bras, accompagnée de sa chère et tendre. Nathaniel est grand maintenant. Un peu trop grand. Mais c'est toujours le filleul de Pietro. Et il est toujours aussi enthousiaste à l'idée de nous voir. Il me sourit un peu trop, déjà plus haut que moi. Enfin plus haut que moi. Après tout, je suis la plus petite de tous les vengeurs. C'est facile de me dépasser moi. Un peu moins quand il s'agit de Cap. Clint m'embrasse sur les tempes. Laura me prend dans ses bras. Il me donne une bouteille de vin que je mets de côté. Tout ce petit monde s'installe. La sonnette s'exprime de nouveau. A peine le temps de poser le vin que je suis déjà repartie. Pour faire face à Steve et Bucky. Ils sont arrivés en même temps, nos deux soldats. Ils ont toujours un regard complice l'un pour l'autre. Et je crois qu'ils m'ont un peu intégrée dans leur duo d'enfer. Je m'entends bien avec Bucky. Il faut dire qu'on a mit du temps à le retrouver. Juste après eux arrive Sam et son enthousiasme légendaire. Je pris les trois de se joindre aux autres. Je dois éteindre le four. Je me pose enfin un peu dans le salon. Il y a presque tout le monde. Je m'assois près de Pietro. Lies ma main à la sienne. Il dépose un baiser sur ma joue. On parle un peu de tout. Un peu de rien. C'est doux. Et puis on se lève de nouveau. Pietro se charge de servir les alcools. Je m'occupe des jus de fruit. On toque à la porte. Pour de suite l'ouvrir. Une tornade rousse plonge sur moi, manquant de me faire tomber. Je me mets à rire. Il se met à rire rit tous les deux.
-Salut petite tête.
Il fait la moue.
-Je suis plus grand que toi que je te signale!
Il se défait.
-Salut grande soeur.
-Salut petit frère.
Je passe mes doigts dans ses cheveux bouclés. Détourne mon attention de lui pour regarder devant moi les deux tourtereaux, un peu trop attendris par nous deux je crois. Bruce a ses cheveux grisonnant. Natasha commence à se laisser aller. Ils ont arrêtés d'être des vengeurs depuis même plus longtemps que nous. Et ça leur va bien. Ma famille est enfin arrivée. Est enfin complète. On se met à boire. A parler d'avenir. De celui de Wanda, qui est en manque d'amour. De Lila, qui a enfin un petit ami. De Pietro et moi, qui nous marions bientôt. Après beaucoup trop de temps à attendre. On parle de nos coeurs à tous. Sauf de celui d'Armand, qui a l'air de ne pas aller bien. Je lui propose de m'aider à servir l'entrée. Je demande aux autres de se rendre dans la salle à manger. Qui est une pièce à part, loin de la cuisine. Suffisamment loin pour que je parle à mon frère sans que personne ne s'en rende compte.
-Tu vas bien?
Il soupire.
-A quoi ça sert que tu me pose cette question? Tu sais déjà que ça ne va pas.
Je soupire. Il me ressemble un peu trop. Mais il fallait s'y attendre, avec un passé comme le sien. Avec un présent comme le sien. Il a été élevé par des assassins pour ensuite devenir le fils d'une espionne, après tout…
-Je voulais être polie.
-Tu ne devrais pas. Ca ne te ressemble pas.
-Mais ça m'arrive parfois. Je dois tenir ça de Papa.
Il fait la grimace. Il n'y arrive pas. Il n'arrive pas à l'appeler Papa. Mais il faut dire que j'ai mit du temps à le comprendre moi aussi. Il doit simplement grandir un peu.
-Qu'est ce qui ne va pas?
-Vous arrêtez pas de parler de guimauve. Ca me débecte.
-Parce que tu ne peux pas faire pareil?
Il se mord la lèvre. J'ai touché juste. Je touche toujours juste avec lui.
-Je… J'ai… J'ai rencontré un garçon…
Un sourire se forme sur mes lèvres. Je le prends dans mes bras.
-Il s'appelle comment?
-Ethan.
Je dépose un baiser sur son front.
-J'ai hâte de le rencontrer.
Il lève ses yeux chocolat sur moi. Je lui souris. Et il ressert un peu plus son étreinte autour de mes côtes.
-Merci.
Je lui ébourrife les cheveux.
-Pas de quoi. On devrait amener le plat si on veut pas que les autres se doutent de quelque chose.
Il hoche la tête. Prend le saladier rempli de carottes râpées. Je prends celui remplie à raz bord de salade de pomme de terre quand la porte sonne une nouvelle fois. Je fronce les sourcils. Je n'attends personne d'autre. J'espère que ce n'est pas Tony. Ca ne peut pas être Tony. On ne se supporte plus, lui et moi. On ne se voit plus. Je pars ouvrir. Pour me retrouver devant une paire d'orbes argent toutes droits sorties de mes pires cauchemars.
-Alec.
Je ne sais pas si je le dis. Ou si je le pense. Problème. Paradoxe. Il devait être mort. Je sens encore ses boyaux dans mes mains. A la recherche d'un petit dispositif qui clignote. Une petite bombe. Des bras s'enroulent autour de moi. Nouveau paradoxe. Il devrait être mort. J'ai nettoyé ses plaies, après sa chute. Je me retourne. Wanda est à genoux. Eteinte. Brisée. Bucky s'efface lentement à côté d'elle. Laissant Steve tout seul dans l'immensité de ce monde. Sam perd son enthousiasme. Je ne sais pas comment, mais il se retrouve dans un uniforme militaire, du sang badigeonnant son visage. Comme pendant sa guerre. Clint est toujours là. Ses enfants aussi. Sa femme aussi. Pincée d'espoir. Je tourne mon regard vers ma famille. Celle que je me suis choisie. Et qui part en morceau. Je croise le regard d'Armand. Trop dur. Trop sauvage.
-Qu'est ce que je fous là putain?!
Il regarde autour de lui. Sans nous voir. Parce que nous n'existons pas dans sa mémoire. Moi-même, je ne sais plus très bien pourquoi il est là. Qui il est pour moi. Je sais juste qu'il y a peu, il comptait. Mais qu'il n'est rien. Et puis il y a Bruce. Qui s'avance vers moi. Qui lie sa main à la mienne. Qui m'embrasse le front.
-Je t'aime.
Murmure sa voix comme une caresse. Avant qu'il ne disparaisse.
J'ouvre les yeux. Il fait noir encore. Dans cette chambre qui est censée être la mienne. Je sens des larmes dévaler mes joues. Je sens mon coeur éclater sur le sol. Bouffis par les pertes. Celles que je me suis inventée, comme les réelles. Mes sanglots sont si forts que je n'arrive plus à respirer. J'ai besoin d'air. J'ai besoin d'oublier. Je cours vers ma salle de bain. Prends une douche. Brûlante. Qui me fait mal. J'en ai rien à foutre. Il faut que j'oublie d'avoir mal au coeur. Autant avoir mal autre part. Je sors quand cette eau si chaude devient rare. Je prends à peine le temps d'enfiler un t-shirt et un short pour être confortable. Je fouille et farfouille partout dans ma chambre. Pour me souvenir que c'est sous mon lit. J'extirpe mon trésor. Ouvre le goulot. Une bouteille de whisky bon marchée. Récupérée sous le manteau. Et je ne réfléchis pas. Plus. Ingurgite autant d'alcool qu'il m'en faut pour me remettre à dormir. Je me positionne précautionneusement sur le côté, avec le peu de neurones qu'il me reste. Je sais que c'est dangereux. Mais c'est la seule façon que j'ai d'oublier. D'oublier que je suis, et serai à jamais, seule au monde.
Bon, maintenant que vous avez lu, je peux poser des questions sans aucun rapport les unes avec les autres. Alors, ce chapitre? Sympa, pas sympa? Ca joue avec vos feels, je sais, mais c'est un peu le but, cet ascenseur émotionnel! Aussi, qu'avez vous pensé de la bande annonce d'Avengers End game? Stylée hein! Je plains un peu les fans de Tony quand même. Désolé pour vous. Et je sais que tous les fans de Cap sont mort de l'intérieur en le voyant pleurer (parce que je suis morte de l'intérieur aussi!). Mais bref. Je vous souhaite à présent une bonne semaine et à Dimanche!
