Bonsoir, bonjour, peu importe, bonne journée à vous... ou bonne soirée.
Hey hey hey !
Je suis de retour avec un LONG écrit (une fic quoi), encore et toujours sur du IwaOi (MAIS PAS QUE) parce qu'ils m'inspirent et que je les aime fort. Je voulais faire un OS only IwaOi à la base mais je crois que je suis partie en sucettes et chocolat noir.
Rassurez vous je vais écrire sur d'autres pairings eeeeeh, mais c'est dur. ;;;;;
Un énorme merci à ma correctrice Aethyan, grâce à elle mes maladresses nulles vont passer à l'incinérateur (et wow je suis un énorme caca humain). Elle est géniale. Allez voir ce qu'elle fait aussi, c'est cool. :3
Merci aussi pour les reviews et les petits messages que je reçois régulièrement ! Ça me motive beaucoup à continuer sur ma lancée, et à sortir mes bêtises de ma tête pour vous faire plaisir. Vous êtes gentils aussi gnia.
Mildiou : Hey, je réponds ici parce que j'ai vu ta review sur Nous, ou seulement moi qu'après avoir posté mon BokuAka (et aussi parce que je ne peux pas faire autrement). ;; Merci beaucoup pour ton petit message, ton soutien me fait vraiment plaisir et ça m'encourage fortement à continuer. Je ne suis contente que l'écrit t'ait plu, et j'espère que les prochains aussi te convaincront ! (ET ENCORE DESOLEE POUR LES FAUTES MON DIEU)
Breeeef, je vous laisse avec ces moches et... et voilà. Bonne lecture !
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate, l'auteur de Haikyuu!.
Il faisait relativement chaud à Tokyo pour une fin de mars cette année. Ce n'était pas Oikawa Tooru qui allait vous dire le contraire en tout cas.
Il était complètement avachi et haletant sur le sofa poussiéreux de son nouvel appartement. Il n'arrêtait pas de monter et descendre les escaliers de son immeuble en transportant des valises lourdes comme un ours adulte et des cartons fragiles pleins à craquer d'objets complètement inutiles.
Heureusement que Kuroo avait des réflexes abominables et qu'il l'avait rattrapé toutes les fois où il avait failli se ramasser dans les escaliers et détruire ses affaires.
Pourquoi avaient-ils accepté de prendre un appartement au troisième étage, déjà ?
Une vague de soulagement s'était emparée de lui lorsque Bokuto avait accepté de changer de place avec lui, et il s'était accordé deux minutes de pause bien méritées. Enfin, deux minutes vite triplées.
- Oikawa, bouge ton énorme cul ou je te traîne avec moi en bas !
La voix menaçante de Kuroo qui était en train de monter les escaliers le fit se redresser derechef et il s'activa rapidement à pousser les cartons qui étaient encore sur le palier de la porte d'entrée afin de laisser un peu de place à son ami. Celui-ci semblait fondre sur place, et quand il posa l'énorme carton qu'il portait, il lâcha un soupir de contentement et essayait de reprendre son souffle avant de rejoindre le décoloré qui finissait de décharger le camion de déménagement. Il ne restait plus que deux cartons et ils pourraient enfin se reposer. Le noiraud attrapa la bouteille d'eau qu'Oikawa lui tendait en le dévisageant longtemps et commença à boire à grandes gorgées.
- Je vais chercher le dernier carton, pose toi quelques minutes Tetsu-chan, informa le châtain avant de disparaître dans le couloir de la bâtisse sans que Kuroo n'ait le temps de le remercier.
Il soupira durant sa descente précipitée -non sans manquer de tomber deux ou trois fois, et fut soulagé en voyant que les derniers cartons étaient loin d'être trop imposants et lourds pour le jeune homme. Ce n'était pas Bokuto qui allait le rattraper s'il tombait, il aurait même plutôt tendance à provoquer la chute...
- Oï, ici Tooru ! s'exclama bruyamment le décoloré en lui faisant un grand signe de main indiscret. Kuroo est resté en haut ?
Ledit Tooru, bien qu'amusé, grimaça légèrement devant le comportement du hibou. Cet idiot avait un don pour se faire remarquer dans n'importe quelles circonstances, et ses quelques cases en moins n'avaient jamais arrangé quoique ce soit. Bien au contraire.
- Ne crie pas idiot, simula-t-il en prenant une moue contrariée, Tetsu-chan est fatigué, et moi aussi d'ailleurs. Je venais simplement voir si tu travaillais bien !
- Enfoiré !
Ils se regardèrent longuement, leurs yeux se lançaient des éclairs et on aurait dit qu'ils allaient se sauter à la gorge comme deux sauvages en quête de sang et de chair. Une tension s'instaurait progressivement entre les deux jeunes adultes, et les déménageurs qui étaient prêts à s'en aller, étaient plus que mal à l'aise devant la scène qui s'offrait à eux.
Jusqu'à ce qu'il se mettent à rire de façon puérile et que Bokuto mit une tape dans le dos de son aîné.
Non, ça ce n'était pas très drôle.
- Abruti, ne me frappe pas comme ça ! pleurnicha Oikawa.
- M-merde, Tooru, je suis désolé ! Pardonne moi s'il-te-plaît, ne me fais pas la gueule ! Ne fais pas ça ! hurla Bokuto en sanglotant et en s'accrochant désespérément à la taille du châtain, qui essayait de lui faire lâcher prise.
Ils étaient en train de faire toute une scène en pleine rue, et tout le monde les observait, soit contrariés, soit amusés par les deux jeunes hommes. On aurait dit un vieux couple marié en pleine scène de ménage, avec le mari follement amoureux, essayant de retenir sa femme indignée par on ne sait quoi. C'était à la fois drôle et terriblement gênant.
Ils avaient oublié les cartons.
- Oï, qu'est-ce que vous foutez tous les deux, au juste... ?
Les deux bagarreurs se stoppèrent net en entendant le ton menaçant de leur troisième colocataire ; ses pulsions sadiques ressortaient dans les pires moments, et il était carrément effrayant par moments : il n'avait aucun scrupule à torturer Oikawa et Bokuto. Ils s'observèrent longuement, pris d'une grande peur panique, avant de tourner mécaniquement la tête vers leur bourreau en déglutissant bruyamment. Il les regardait se chamailler depuis quelques instants, et il attendait simplement le moindre faux pas de la part de l'un des deux abrutis pour obtenir carte blanche en ce qui concerne leur châtiment. Il avait vraiment envie de les tuer.
L'année allait être longue.
- Bokuto, arrête de prendre mes caleçons bordel !
Lorsqu'Oikawa avait ouvert la porte de sa chambre ce matin, il n'avait pas du tout prévu de se prendre une violente rafale de vent frais alors qu'il était torse nu. Et encore moins de voir deux touffes blanche et brune courir dans le couloir en hurlant. Un lundi matin, à six heures quarante cinq. Il cligna des yeux plusieurs fois, en regardant le mur beige qui se trouvait en face de lui, sans réaliser ce qu'il venait de voir dès son réveil. Il passa prudemment la tête dans l'entrebâillement de la porte, observant la direction dans laquelle les deux jeunes hommes avaient disparu.
Il entendait des bruits de cognements et des plaintes sourdes.
Bokuto devait se faire massacrer par Kuroo. Cet idiot, emmerder le noiraud un matin... Quelle connerie sérieux.
Il se faufila discrètement vers la salle de bains en attrapant ses vêtements du jour qui gisaient sur sa commode. Il ne prit pas la peine de verrouiller la porte et entreprit de se préparer rapidement afin de ne pas arriver en retard aujourd'hui. Et de ne pas énerver Kuroo plus que raison. Il n'avait pas envie de se prendre des coups de son sèche-cheveux pour le moment. Ni jamais en fait.
Aujourd'hui était son premier jour à l'université.
Il soupira, en songeant aux années déterminantes à venir. Il allait devoir redoubler d'efforts au volley comme pendant les cours. Il était en faculté de sciences mais souhaitait devenir professionnel en tant que volleyeur. Il avait dû remplir un tas de paperasse chiante et faire un bilan santé complet. Il avait intérêt à faire gaffe à son genou s'il ne voulait pas réduire ses espoirs et abandonner ses rêves un jour. Le volley-ball était avant tout une passion incontestable dans la vie de Tooru, son seul et unique amour.
Heureusement que Kuroo et Bokuto lui avaient présenté ce sport lorsqu'ils étaient encore à l'école primaire. Ils avaient pris des cours pour les enfants ensemble et avaient continué sur leur lancée au collège, avant de se séparer pendant les trois longues années du lycée. Mais leur relation fusionnelle n'avait jamais été entachée par quoi que ce soit ; leur amitié était basée par une rivalité saine, et une profonde affection pour chacun d'entre eux. Ils ne s'étaient jamais vraiment quittés et les voilà dans la même université, avec des rêves et des buts différents.
Il songea au club de volley-ball de l'université de Todai : ils avaient toujours eu une bonne réputation et étaient souvent allés loin dans leurs tournois nationaux. C'était principalement ça qui avait attiré Oikawa lorsqu'il avait fait parvenir ses vœux d'orientation en année de terminale. Il espérait qu'ils tomberaient sur de bons coéquipiers et que l'année serait bonne pour son école. Heureusement que Bokuto continuait le volley, sinon il aurait fait un massacre et serait tombé en dépression avant de se jeter du haut de la balançoire du terrain vague près de chez lui. Kuroo n'est qu'un idiot.
Tandis qu'il se séchait les cheveux avec un t-shirt, il vit le noiraud rentrer calmement dans la salle de bains déjà vêtu. Le châtain lui fit un peu de place devant le grand miroir fixé sur le mur, et l'observa longuement s'affairer à ses tâches. Il avait beau l'avoir vu se coiffer des centaines de milliers de fois, il ne comprenait toujours pas et ne comprendrait jamais comment le jeune homme faisait pour réaliser sa coiffure bizarre. Lui et Bokuto coûtaient cher en matière de gel. Même s'il ne valait pas mieux avec toutes ses huiles nourrissantes et ses crèmes.
- T'es vraiment moche ce matin, Tetsu-chan, chantonna Oikawa en s'appliquant un peu d'huile dans les cheveux. Kuroo avait l'air plus calme que tout à l'heure.
- T'es toujours aussi moche, Tooru, répondit le noiraud au tac au tac, provoquant les rires de Bokuto qui les rejoignait dans la salle de bains. Il commençait à y avoir foule.
Le châtain s'indigna :
- Vous n'êtes que des vipères ! Et puis toi là, dit-il en pointant le décoloré du doigt qui louchait dessus, tu n'étais pas censé être mort ?!
Bokuto fronça les sourcils et renchérit rapidement :
- Faux frère, je pensais pas que tu laisserais un meurtre se produire !
- Et toi je te pensais pas assez con pour énerver ce gorille dès le matin !
Kuroo les observait se chamailler dans le miroir, d'un air neutre. Il continuait de dompter ses cheveux en piochant dans la boîte de gel de son ami, en prenant soin d'en prendre un maximum pour se venger. Il soupira, mais les deux autres n'y faisaient pas attention : ils étaient trop occupés à se frapper avec des nuages roses bonbon et des sucettes. Ils étaient vraiment ridicules.
Il se retourna soudainement vers eux -non sans s'être lavé les mains avant, et chopa la nuque d'Oikawa afin de cogner violemment sa tête contre celle de Bokuto.
- AÏE PUTAIN ! hurlèrent-ils à l'unisson.
Ils gémissaient de douleur en se tenant soit le front pour l'un, soit le nez pour l'autre, tandis que le noiraud sortit de la salle de bains avec un air moqueur scotché sur le visage. Il aimait les remettre à leur place encore plus que les emmerder parfois.
- KUROO ENFOIRÉ, T'AS UTILISÉ MON GEL ! entendit-il au loin.
Il se mit à rire bruyamment.
Non, en fait il ne savait pas lequel était le meilleur.
Le trajet avait été très animé entre les trois énergumènes et ils s'étaient fait remarquer plus d'une fois par les passants pressés, ou par quelques étudiants légèrement gênés par le boucan qu'ils faisaient.
Kuroo et Bokuto avaient failli faire une course jusqu'à l'université pour savoir qui était le plus rapide d'entre eux, et ils avaient parié dix pots de gels achetés soigneusement par le perdant. Oikawa avait essayé pendant dix minutes de les raisonner, et il ne remerciera jamais assez les dieux qui veillaient sur lui pour les avoir fait atterrir devant leur école alors qu'ils s'échauffaient déjà activement.
Au final, ils avaient vite été séparés à cause de la masse d'étudiants qui envahissaient la hall et l'extérieur de l'université. Oikawa avait tenté d'appeler ses deux amis, mais aucun d'eux ne daignait répondre à leur cellulaire.
- Bande d'abrutis, jamais là quand on a besoin d'eux, pesta le plus vieux du trio en cherchant l'amphithéâtre tant bien que mal.
Beaucoup d'étudiants curieux se retournaient quand il passait, et les filles gloussaient lorsqu'il leur lançait un regard furtif. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi tout le monde l'observait à chaque fois. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi tout le monde était émerveillé par son physique d'ailleurs... En fait il le savait très bien, et il était très soigneux avec son corps, mais tous ces regards l'avaient toujours plongé dans un profond malaise. Il avait eu quelques amourettes au lycée mais c'était plus dans l'optique de s'amuser que d'essayer de forger quelque chose de vraiment solide. Il soupira, las.
Ses cours ne commençaient que dans vingt minutes, mais il était déjà persuadé que cela allait être un enfer pour se déplacer. Des fois, il se disait qu'il aurait dû suivre Kuroo en fac de lettres, ou Bokuto en sciences humaines et sociales.
Non, pas Bokuto en fait.
Une vague de soulagement s'empara de lui lorsqu'il trouva enfin l'amphi dans lequel il allait étudier, et s'installa rapidement tout à gauche en prenant soin de rester assez haut afin d'avoir une vue d'ensemble sur une grande partie de la salle. Il n'était vraiment pas prêt à recommencer les cours, et encore moins d'être à l'université. Le lycée ne lui manquait pas tant que ça, mais il continuait de penser que cela aurait été plus sympa avec ses deux amis. Ils n'avaient aucun cours en commun en plus...
Il continuait de rêvasser de ses deux colocataires, lorsque son regard dériva sur un jeune homme qui s'était arrêté à sa rangée, mais qui ne lui faisait pas face. Il avait l'air hésitant en regardant les places libres au milieu de l'amphithéâtre, tout en relevant parfois sa tête un peu plus haut. Oikawa était très curieux et n'avait aucun scrupule à le mater. Il était brun et semblait faire dans les un mètre quatre-vingt. Et il était vraiment trop bien bâti.
- Putain ce dos, laissa échapper Oikawa.
Le jeune homme se retourna rapidement vers lui en entendant la remarque.
Son cœur loupa un battement. Peut-être deux.
Ses cheveux bruns un peu secs à première vue étaient relevés vers le haut sans la moindre trace de gel ou de laque, ses sourcils épais et ses traits lui donnaient un air un peu strict. Il avait un long cou et sa peau mate s'accordait trop bien à ses traits et à sa coupe de cheveux. Ses pectoraux ressortaient vivement sous son haut vert foncé et ses biceps, bien qu'ils soient cachés par un large bomber noir, semblaient trop bien formés. Ses petits yeux avaient l'air de vous lancer des éclairs lorsqu'ils vous observaient, mais les rougeurs qui étaient apparues sur ses joues suite à la remarque du châtain lui donnaient un air incroyablement mignon.
Oikawa était tombé sous le charme.
Mais il était également gêné comme pas permis à cause de la remarque qui lui avait échappé quelques instant plus tôt. Cet homme devait venir d'un autre monde pour être aussi sexy.
- J-je... Euh... Désolé c'est sorti tout seul... s'excusa nerveusement Tooru en détournant le regard. Il avait tellement honte.
Son interlocuteur passa sa main dans ses cheveux en soupirant, et les rougeurs sur son visage s'accentuèrent suite aux paroles du châtain. Ils étaient aussi décontenancés l'un que l'autre, et ils étaient au bord de la crise de nerf tellement la scène était étrange. Lorsque Tooru risqua une œillade vers le brun, son regard se bloqua derechef sur son bras fléchi.
Bordel.
- C'est rien, j'ai l'habitude, informa l'inconnu d'une petite voix.
Et sa voix aussi était terriblement envoûtante.
- Si tu avais vu à quel point il était sexy Tetsu-chaaaan, s'exclama Oikawa, avachi sur l'une des tables de la cafétéria
- Oui, mais je ne l'ai pas vu, souffla Kuroo, agacé.
Après son altercation avec le jeune homme dans l'amphithéâtre, Oikawa n'avait pas arrêté de penser à lui et à ses magnifiques biceps. Il avait hanté ses pensées toute la matinée et il n'arrêtait pas de bourrer le crâne de Kuroo et Bokuto depuis vingt bonnes minutes avec son camarade. Il s'imaginait des tas de choses avec lui, tellement que le noiraud n'hésitait pas à le faire redescendre lorsqu'il partait trop loin dans ses délires de "jeune-homme-en-chaleur-qui-fantasme-sur-un-mec-qui-suit-par-hasard-les-mêmes-études". Baptisé par Tetsuro en personne.
- Tu sais quoi Tooru ? On va aller le voir, ton amoureux, dit soudainement Bokuto en tapant du poing sur la table, et tu vas aller lui dire que tu l'aimes !
- Hein ? répondit bêtement Oikawa.
- T'es vraiment un abruti bro', renchérit platement le noiraud.
- La ferme toi !
Oikawa, légèrement décontenancé, les observait ses chamailler à nouveau tandis qu'il prenait une autre bouchée de son sandwich. Il était amusé de voir que Koutarou se donnait corps et âme pour défendre sa cause perdue. Il continuait les écouter distraitement en regardant à la dérobée les étudiants qui étaient installés dans la cafétéria de l'université. Un groupe de garçons animé, une jeune fille seule avec un bouquin dans les mains, une autre troupe de jeunes hommes calme cette-fois... Il avait la flemme de tous les énumérer.
Il allait se retourner vers ses deux amis lorsqu'il tomba sur son inconnu.
Son cœur s'arrêta quelques secondes devant le spectacle qui s'offrait à lui.
Il était assis à une table, seul, et semblait terminer de manger son repas tout en restant concentré sur son téléphone portable. Et il avait retiré sa veste.
Bordel de merde. Il fondait.
- Tetsu-chan, Bokuto !
Les deux garçons se stoppèrent derechef alors qu'ils se tenaient fermement par le col, prêts à se donner un coup de boule si l'autre faisait le moindre faux pas. Ils regardaient dubitativement -sans se lâcher- Oikawa qui avait les yeux rivés sur quelque chose à leur gauche... Ou derrière eux. Peut-être à leur droite en fait ?
Il avait un sourire béat qui ne voulait pas quitter une seule seconde son visage, ses joues étaient légèrement rosies par la tension et ses yeux brillaient tellement qu'on aurait dit deux étoiles lors d'une nuit d'été. Il avait l'air tellement captivé par le spectacle que les deux jeunes hommes tentèrent d'identifier discrètement la source de bonheur du châtain en observant tout autour d'eux.
- Oï Tooru, qu'est-ce que tu regardes ?
Il ne prit pas la peine de leur répondre, car il détourna vivement les yeux en prenant des couleurs l'instant d'après. Il reprit une bouchée de son sandwich à la hâte et se claqua les deux joues en mâchant vivement, sous les regards interrogateurs de ses deux amis.
Ils se regardèrent.
Et d'un hochement de tête commun, ils se levèrent et se tournèrent en même temps pour regarder derrière eux.
- Qu'est-ce que vous foutez ?! s'exclama Oikawa en les suivant dans leur mouvement, tirant sur le col de chacun.
Il les força à détourner le regard pour se débattre afin de faire lâcher prise au châtain, qui essayait de résister le plus longtemps possible. Certains élèves s'étaient retournés vers eux et étaient hilares devant la scène qu'ils faisaient : Oikawa les tenait fermement, à moité sur la table complètement rouge, face à Bokuto et Kuroo si se débattaient tant bien que mal -en hurlant presque- pour se libérer de cette sangsue encombrante.
C'était terriblement gênant pour le trio.
- J'ai trouvé ! s'exclamèrent les deux victimes en même temps.
Ils se stoppèrent tous les trois d'un coup, pour s'observer longuement, dubitatifs. Oikawa avait un peu peur de ce qu'allaient dire ses amis.
Il avait plutôt peur de la rivalité qui était soudainement née entre le noiraud et le décoloré en fait.
Ils se défiaient du regard, tandis qu'ils se rasseyaient tous les trois lentement. Tooru suivait avec attention le moindre de leurs mouvements, afin d'éviter une nouvelle catastrophe en trois minutes. Les élèves qui regardaient la scène ne firent plus attention à eux, ce qui leur permit de souffler un peu et de retrouver un tant soit peu d'intimité. Tant mieux. Il déglutit en observant le comportement de ses deux cadets, qui n'avaient pas pipé un seul mot et ne s'étaient pas lâché une seule fois du regard.
- Honneur aux femmes, Tetsu-chan, murmura doucement Bokuto à l'attention de son ami.
Kuroo fronça les sourcils, et lança une remarque acerbe au hibou :
- Ça m'étonne que tu connaisses ce genre de choses avec un Q.I. à un chiffre, Kouta-chan.
Le décoloré détestait qu'on l'appelle ainsi, et le chat le savait mieux que quiconque.
- Je me ferai un plaisir de te montrer à quel point je peux être galant, mon chou.. répliqua Bokuto, en faisant glisser un doigt sur les lèvres du plus jeune.
- Vos gueules les gars, vous me foutez la honte là.
Oikawa se cachait les yeux de ses deux mains et était rouge de gêne devant les allusions que faisaient le duo face à lui sans le moindre scrupule. Ils adoraient faire ça devant le châtain car ils savaient pertinemment qu'en tant qu'éternel célibataire qu'il était, ce sujet le touchait légèrement et le mettait mal à l'aise plus que raison. Encore une des idées sadiques de Kuroo, mais il semblerait que ce penchant étrange soit contagieux car il avait entraîné son ami dans ce jeu là.
Pourtant, leur relation n'avait rien d'ambiguë. Enfin, à quelques choses près.
- C'est le blond avec la chemise bleue, nan ? demanda le noiraud.
- Ah bon ?! s'exclama bruyamment Bokuto.
Le plus vieux se permit une œillade rapide vers ses deux bourreaux, et soupira de soulagement en constatant qu'ils s'étaient éloignés, non sans enlever les paumes qui cachaient ses yeux marrons. Il lança un regard furtif vers l'endroit où l'inconnu devait se trouver, mais fut terriblement déçu en voyant qu'il avait pris le temps de déguerpir pendant leur scène de vieux ménage à trois. Il reporta ses yeux vers ses deux colocataires qui continuaient de l'observer dubitatifs ; il haussa simplement les épaules en guise de réponse, et leur donna la fin de son déjeuner avant de réfugier sa tête dans ses bras.
Il n'avait plus faim de toute façon.
- Oï Tooru, tu rentres pas avec nous ?
Bokuto s'était arrêté en plein milieu de son explication fatigante, au plus grand plaisir du noiraud qui lâcha un long soupir de contentement. Les sciences humaines et sociales avaient toujours été une véritable plaie pour Kuroo, et il préférait largement lire un bon roman de six cents pages pour le lendemain que d'écouter le charabia du hibou.
Oikawa haussa un sourcil devant la remarque de Bokuto.
- Bah... On doit aller au club de volley.
La mine déconfite du décoloré arracha un soupir de la part du plus vieux. Le jeune homme avait cligné des yeux sans réagir plusieurs fois devant la remarque du châtain, tandis que leur troisième colocataire lui tapait le dos en tentant de se retenir de rire.
- Bah alors Kouta-chan, en plus des neurones on perd la mémoire ? Tu ne serais pas sénile à dix-huit ans tout de même ? railla le chat noir, un large sourire scotché sur les lèvres.
- Ferme la !
Ça avait eu le mérite de faire réagir le hibou au moins, non ?
Le décoloré était tellement dans les vapes depuis cet après-midi qu'il semblait avoir complètement oublié le sport de son cœur. Il était un peu confus, et il ne se souvenait même pas avoir reçu le papier qui les congédiait au gymnase réservé au club de volley-ball de l'université à vrai dire. Avec le noiraud qui se foutait ouvertement de sa gueule, et la mine -faussement- outrée d'Oikawa, il se surprit à se demander si son colocataire railleur n'avait peut-être pas raison. Il avait légèrement rougi et ne semblait pas se soucier la position dans laquelle il se trouvait. Le châtain décida de mettre fin à ce mal aise :
- Je te le vole, Tetsu-chan, chantonna le plus vieux en tirant son cadet dans une autre direction, si on ne rentre jamais, fais nous honneur à nos funérailles ! finit-il par lui crier, déjà suffisamment loin du noiraud.
Celui-ci lui répondit poliment en levant son majeur dans leur direction, et se remit à marcher nonchalamment en direction de chez lui, las. Finalement, la tirade chiante de son ami lui manquait un peu. Mais pas suffisamment pour qu'il accepte de le réécouter.
Du côté des deux aînés, ils ne s'étaient pas adressé un seul mot depuis leur départ et marchaient d'un pas soutenu en direction du gymnase -qu'ils essayaient de trouver
Ils n'avaient pas club aujourd'hui en réalité.
Oikawa voulait crever l'abcès avec lui et qu'il crache le morceau.
Bokuto était à moitié dans les vapes et tirait une tête de six pieds de long ; il se demandait s'il n'allait pas vraiment finir par attraper des rides à tirer la tronche comme ça. On dirait qu'on vient de tuer une chouette devant lui...
Son colocataire ne savait pas quoi faire pour qu'il retrouve son énergie ; il semblait complètement absent et il avait très bien remarqué qu'il essayait de parler le plus possible pour tenter de cacher un maximum ses tourments et son air préoccupé. Ce n'était pas naturel, et parler de sciences avec leur ami n'était pas la meilleure idée qu'il ait eue. Il semblait vouloir fuir quelque chose, et Kuroo aussi l'avait certainement remarqué. Il défit sa poigne, et Bokuto sembla entendre sa question silencieuse.
- Akaashi veut qu'on se voie demain soir.
Oikawa observa longuement son cadet sans, faire la moindre remarque ou laisser transparaître la moindre émotion sur son visage. Il savait très bien ce qui le poussait à agir ainsi.
- Ce n'est pas une bonne chose ? risqua-t-il.
- Bien sûr que non !
Le châtain avait sursauté sous le ton et l'agressivité dont Bokuto avait fait preuve à l'instant. Il s'était arrêté et serrait les poings si fort que son ami avait peur qu'il se blesse. Il souffrait terriblement de la situation qui stagnait depuis des mois, du manque d'évolution, du manque de tout ce dont il avait besoin pour se sentir bien. Et Oikawa savait. Il savait pourquoi il réagissait comme ça, il le savait tellement mieux que n'importe quoi et n'importe qui. Il savait parfaitement ce qu'il ressentait, car il vivait inconsciemment cette peine avec lui. Et il le comprenait bien plus que Kuroo ne pourra peut-être jamais le faire.
L'amour à sens unique nous rendait faible et nous détruisait.
Surtout au Japon, lorsqu'on aimait un homme tout en étant un.
Bokuto avait arrêté de gérer la situation l'année dernière, lorsqu'il s'était rendu compte qu'il dépendait tellement d'Akaashi et que ça le tuerait que le moindre éloignement ne s'installe entre eux. Il n'avait plus rien contrôlé à partir de là : ni ses agissements, ni ses paroles, ni ses sentiments destructeurs. Il n'avait jamais réussi à accepter la relation qu'il entretenait avec son ami. Il avait besoin de lui, terriblement, mais ça ne lui suffisait pas.
Il lui avait avoué ses sentiments, à leur tout dernier entraînement.
Et il l'avait amèrement regretté jusqu'à maintenant.
Le fossé était si profond qu'il n'osait pas y jeter un coup d'œil.
Une seconde chute serait fatale.
Ils le savaient tous.
- Tu as quoi à perdre ?
- Moi.
Il le savait aussi, ça.
Oikawa savait parfaitement ce qui freinait son ami.
C'était lui qui avait séché ses larmes après tout.
Le châtain se rapprocha rapidement de lui et plaqua violemment ses deux mains contre les joues de son interlocuteur, le regard furieux. Il avait beau le comprendre mieux que quiconque de ce côté, il n'arriverait jamais à le cerner parfaitement.
Il y avait le droit aussi, au bonheur.
- T'es qu'un con, Koutarou.
Bokuto eut un sourire triste.
- Je sais, il me l'a dit.
- Mais c'est moi qui le fais là.
Le manque de réaction du décoloré fit souffler fortement l'aîné. Il avait toujours été d'une sensibilité exubérante et son caractère lunatique avait toujours été un handicap dans ses relations humaines. Ce côté de Bokuto ressortait toujours dans ces moments là, et il était tellement expressif qu'il ne savait pas cacher la moindre de ses émotions. Il n'avait pas la capacité de mentir pour se protéger, ou de forger un masque pour masquer tous les hématomes sur son visage afin de les rendre invisibles. Toute sa personne était minutieusement décrite sur son front, et tout le monde le connaissait trop bien.
Mais personne ne le cernait véritablement.
Ils se regardèrent quelques secondes dans le blanc des yeux, mais il se communiquèrent tellement de choses durant ce court laps de temps qu'elles auraient pu se transformer en heures. Ils étaient si complémentaires que c'en était inhumain. Ils étaient une part de l'autre qu'il manquait. Ils se connaissaient parfaitement. Ils n'étaient pas que des amis, non, ils étaient des frères. Des frères qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion d'avoir avant leur rencontre. Mais ils s'en foutaient au fond.
Les mots ne valaient rien, les gestes n'étaient pas satisfaisants, leurs yeux se sondaient en quête de quelque chose qu'ils n'auraient peut-être pas ; ils écoutaient simplement le silence qui parlait à leur place. Et ça leur suffisait.
- Tu sais que je t'aime, Tooru.
Il n'avait pas souri.
- Je sais.
C'était si frustrant parfois.
Ils firent demi-tour.
Oikawa marchait d'un pas soutenu vers l'université, seul. Ses écouteurs lui transmettaient la musique qui tournait sur son smartphone tandis qu'il était dans la lune. Il n'avait pas très bien dormi, et ils avaient passé une sale soirée à l'appartement.
Leur rentrée au bercail prématurée et la tension gênante qui émanait des deux aînés avaient intrigué Kuroo qui avait mené -lourdement- son enquête. Bokuto n'avait pas pu s'empêcher de parler de la proposition d'Akaashi à leur troisième colocataire ; grossière erreur. La confession du décoloré avait engendré beaucoup de problèmes et la relation entre le lycéen et Tetsurou s'était rapidement dégradée, avant que le plus vieux ne l'inscrive sur sa liste noire. Il éprouvait une telle antipathie pour son cadet que la simple idée qu'il ait tenté de recontacter son meilleur ami l'avait fait entrer dans une colère sourde. Il refusait catégoriquement le moindre rapprochement.
Kuroo avait été furibond. Il était prêt à parier qu'il l'était toujours autant.
Le châtain soupira.
Il n'était pas non plus d'accord que son ami aille voir son bourreau ce soir, mais il avait la nette impression que cette rencontre serait capitale pour leur vie sentimentale -et pour leurs oreilles. Il était cependant effrayé à l'idée que le décoloré puisse sombrer à nouveau et qu'ils doivent réparer les pots cassés une seconde fois. Il ne savait même pas si Koutarou tiendrait le coup à vrai dire.
Non, au fond il ne voulait vraiment pas.
Il laissa un autre soupir s'échapper.
Ce soir, il devait passer au club de volley-ball pour s'informer et être au point avant de commencer l'entraînement la semaine suivante. Il était légèrement anxieux car il ne connaissait pas les différents joueurs qui jouaient dans l'équipe, et il appréhendait énormément l'identité des nouvelles recrues de première année. Ça ne peut pas être pire qu'au lycée... Il espérait secrètement que son coloc était en forme, il ne voulait pas se balader avec un Bokuto à moitié mort et en phase terminale. Heureusement qu'on ne joue pas.
Lorsqu'il aperçut enfin la grande bâtisse dans laquelle il devait se rendre, une grimace se forma sur son visage. Il n'était pas très motivé -pour ne pas dire pas du tout- ce matin, et les tensions à l'appartement lui pompaient le moral bien plus qu'il ne l'aurait cru. Il était terriblement frustré, et pour une fois, les cris insupportables de ses amis étaient plus que jamais les bienvenus. Les gens se retournaient vers lui.
Il ne se ferait décidément jamais à tous ces regards braqués sur lui dès qu'il passait quelque part. Il afficha un sourire.
Il lui restait vingt bonnes minutes avant le début de ses cours. Il décida de faire un rapide tour du campus avant de se rendre à l'amphithéâtre. Il n'avait que ça à faire de toute façons
Il avait rangé ses écouteurs afin de se promener plus tranquillement. Il lança quelques œillades aux étudiants qui envahissaient l'espace, quelques sourires timides aux autres qui le regardaient, ou tout simplement des regards vides vers des points invisibles qu'il semblait être le seul à pouvoir discerner dans la foule.
Il y avait des fois, où, il n'avait pas envie de faire semblant.
Il se sentait seul.
La solitude l'avait toujours profondément affecté, et elle semblait ne pas vouloir le laisser tranquille après dix-huit ans passés ensemble.
Elle le connaissait parfaitement.
Tooru a toujours été quelqu'un de timide et réservé en même temps. Il avait été du genre à jouer aux petites voitures seul à l'école, et à faire des dessins à la craie blanche que lui seul comprenait lors de ses premières années à l'école primaire. Il avait été du genre à regarder les enfants jouer à chat, ou à cache-cache lorsque le terrain le leur permettait sans y prendre part. Il n'avait jamais connu d'ami avec qui parler pendant des heures de leur émission préférée, d'ami avec qui construire des châteaux de sable en plein été avant de le détruire d'un coup de pied. Il avait toujours été profondément seul, car il n'intéressait personne, et que personne ne l'intéressait.
Jusqu'à ce que Kuroo et Bokuto arrivent.
Il les connaissait depuis sa première année à l'école primaire en réalité, lorsqu'il est arrivé à Tokyo. Il les trouvait bruyants et trop agaçants pour les approcher, alors il n'avait rien tenté. Il s'était enfermé dans sa bulle d'acier et sa solitude incassable sans prendre le temps de se mêler à qui que ce soit.
Il s'excluait lui-même.
Et les autres avaient fini par également le faire naturellement.
Mais il souriait quand même.
Kuroo et Bokuto avaient commencé à tenter quelques approches en troisième année. Il les avait souvent repoussés, et les trois garçons se disputaient beaucoup à cause des caractères envahissant du décoloré -actuel- et -déjà- moqueur du noiraud. Pourtant, ils ne s'étaient jamais arrêtés, et Oikawa avait fini par les accepter petit-à-petit contre sa volonté. C'était lorsque le chat l'avait invité à sa fête d'anniversaire qu'il avait eu un déclic.
Il avait refusé d'y aller.
Et Kuroo avait fini par annuler la fête pour forcer le châtain à venir chez lui.
Oikawa n'avait jamais su pourquoi il avait fait ça, et ses deux amis semblaient ne pas en savoir plus que lui, mais ils s'en foutaient.
Ils avaient été ses premiers et seuls amis depuis.
Pourtant, il n'avait jamais réellement changé. Et son masque était né.
Tetsurou et Koutarou n'avaient jamais été affectés par sa double personnalité, bien qu'ils lui reprochaient souvent -pour ne pas dire tout le temps- de jouer sur plusieurs tableaux. Pourtant, ils comprenaient pourquoi il faisait ça, pourquoi il tenait à faire ça, pourquoi il n'arrêterait jamais de le faire.
Il avait peur. Terriblement.
Il n'était pas seul.
Il le savait.
Mais elle l'attendait toujours.
- Excuse-moi ?
Tooru sursauta si violemment en sentant une main sur son épaule qu'il effraya son interlocuteur. Il avait tellement divagué qu'il n'avait rien senti. C'est comme s'il se réveillait d'un long coma et qu'il prenait conscience du monde qui l'entourait. Il était parti tellement loin dans ses pensées qu'il n'avait pas senti le temps passer. Il s'était juste assis sur un banc sec sans s'en rendre compte, et s'était perdu dans ses souvenirs. Il leva ses yeux écarquillés vers le jeune homme qui l'avait interpellé et poussa une exclamation de stupeur quasi inaudible et tombant sur une paire d'yeux verts. Ou alors étaient-ils gris ?
Son inconnu le regardait sans laisser transparaître la moindre émotion, comme s'il n'avait jamais été surpris. Il était complètement stoïque face au châtain. Celui-ci détourna d'ailleurs rapidement les yeux en inspectant les alentours : certains élèves traînaient encore dehors, d'autres se dirigeaient vers la bâtiments, mais la cour était quasiment vide. Oikawa tiqua, et regarda rapidement son téléphone portable en poussant un juron. Son cours débutait dans deux petites minutes, et il était presque en retard.
- Tu t'es réveillé du coup, dit le brun d'un air nonchalant avant de faire un mouvement de la tête en désignant leur bâtiment, on y va ?
Oikawa releva la tête vers le jeune homme qui l'accompagnait et le regardait comme s'il venait d'une autre planète. Il ne portait qu'un t-shirt blanc avec une phrase écrite en il ne sait quelle langue étrangère, et il s'en foutait en réalité. Son torse bombé ressortait fièrement et ses biceps musclés faisaient tourner la tête de Tooru. Il se demandait comme on pouvait être aussi sexy tout en étant aussi nonchalant et discret. Il était hypnotisé par le charisme et l'aura à la fois intimidante et imposante de son interlocuteur. Il reprit bien vite contenance lorsqu'il le vit hausser les sourcils.
- Oui.
Il se leva et ils se dirigèrent d'un pas soutenu en direction de leur amphithéâtre silencieusement. Le châtain était très mal à l'aise près du brun, et il jouait avec les fines bouclettes qui caractérisaient ses doux cheveux. Il était même carrément angoissé à l'idée d'être presque seul avec lui : il avait l'impression qu'il le déchiffrait trop aisément et que son masque ne fonctionnait pas le moins du monde. Il l'avait surpris pendant qu'il était dans ses pensées et il avait très peur que l'inconnu ait remarqué son regard vide. Il n'aimait pas se dévoiler, et même s'il lui plaisait beaucoup, il se sentait très mal.
- T'as la côte on dirait.
Oikawa se mit à rougir comme une écolière tandis qu'il risqua un regard vers son camarade à sa droite ; il ne lui prêtait pas plus d'attention que ça, il semblait même plus intéressé par les quelques étudiants qui traînaient encore dans les couloirs et qui les observaient intensément. Il semblait tellement à l'aise, tandis que le châtain pourrait fondre sur place tellement il était gêné. Il se contenta de jouer de façon plus conséquente avec ses cheveux. Il ouvrit la bouche pour lui répondre quelque chose, n'importe quoi, tout, mais aucun son ne voulait sortir. Les mots restaient bloqués au fond de sa gorge et le son de sa voix ne voulait pas se faire entendre. Il n'essaya donc pas à nouveau. Mais le regardait encore et toujours.
Lorsque le brun s'arrêta et qu'il lui lança une œillade, Oikawa laissa en paix ses cheveux et détourna rapidement le regard sur la fenêtre derrière son interlocuteur, sans oublier les rougeurs qui s'accentuaient sur sa peau de porcelaine. Il était vraiment déstabilisé devant le regard que son compagnon de route lui lançait. Il avait l'impression d'être mis à nu devant lui et qu'il observait minutieusement chaque parcelle de son corps avec un intérêt démesuré. La sensation d'être aussi transparent aux yeux d'un simple inconnu le contrariait et le rendait aussi toute chose. Il ne tenta même pas un sourire pour le rassurer -ou pour se rassurer lui-même. Il savait que ça ne fonctionnerait pas.
- Ça va ?
Tooru releva le regard subitement vers le brun qui continuait à le déchiffrer tranquillement et haussa les sourcils. Il n'était plus décontenancé, il était complètement désemparé. Il allait finir par le connaître sur le bout des doigts s'il continuait à le décrypter aussi intensément à la fin de la journée. Le châtain tenta de percevoir la moindre étincelle, la moindre trace sur son visage ou dans ses yeux qui pourraient le trahir, mais rien ne lui venait. Il avait l'impression d'être devant un mur de béton armé et qu'il cachait toute une vie, toute une histoire hors d'atteinte. Ce garçon l'intriguait vraiment, il ne savait pas comment lui échapper. En fait, il savait qu'il ne pouvait pas lui échapper. Il n'eut pas le cœur à contester, il n'avait même pas besoin de mentir. Il le connaissait déjà assez pour qu'il essaie de lui raconter des bobards, et bordel qu'est-ce que ça le saoulait.
Il haussa les épaules.
Il n'avait pas envie de se battre. Pas aujourd'hui.
Lorsque la fin de la journée arriva et que le professeur finit son cours, Tooru rangea lentement ses affaires avant de jeter un coup d'œil à son téléphone portable : il n'avait pas vu ses colocataires de la journée et ils ne répondaient pas à ses messages. Il soupira d'agacement et reproduit son action juste après avoir aperçu la foule à la sortie de l'amphithéâtre. Il était si blasé qu'il était sûr que des cernes envahissaient son visage et qu'il était aussi blanc que le sourire de Bokuto. Il n'avait aucune motivation pour la suite des événements, et il appréhendait fortement la soirée à l'appartement. Le manque de nouvelles de la part des deux étudiants lui laissait un goût amer dans la bouche et le faisait angoisser légèrement ; il avait peur qu'il se soit passé quelque chose, même s'il savait très bien que son imagination débordante lui jouait encore des tours. Il était de nature inquiète, et pouvait se comporter comme une véritable mère poule lorsqu'il s'agissait de Kuroo et Bokuto.
Il se fraya un chemin parmi la masse d'étudiants qui envahissaient les couloirs et se dirigea rapidement vers la sortie, avant d'emprunter le chemin vers le gymnase réservé au club de volley-ball de l'université. Enfin, il essayait plutôt de le trouver.
Il était stressé à l'idée d'arriver en retard et il avait peur que son abruti d'ami décoloré ne se pointe pas au club. Il était déjà assez inquiet comme ça, et le châtain se promit qu'il allait sacrément l'engueuler lorsqu'il le verrait. Kuroo avec d'ailleurs.
Il réussit -par il ne sait quel moyen- à trouver le point de rendez-vous qui leur avait été communiqué et inspecta les paires de chaussures déjà déposées, mais ne trouva pas celle de son ami. Il resta à l'entrée et n'osa pas bouger d'un iota, de peur de faire un geste inapproprié. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait terriblement peur d'entrer dans le gymnase. Et cette sensation s'amplifia lorsqu'il entendit des éclats de voix qui provenaient de l'intérieur. Ils semblaient être un bon nombre dedans, et sa boule dans le ventre se tordait un peu plus violemment chaque seconde. Ils ont l'air de bien s'entendre.
Une grande main lui donna une forte tape dans le dos et Oikawa couina sous la surprise et le choc. Il se retourna et ne retint pas une exclamation de soulagement en tombant sur les grands yeux dorés de Bokuto, qui l'observait, amusé de sa réaction ridicule. Il semblait être d'assez bonne humeur, enfin, de ne pas être trop déboussolé. Oikawa se sentit plus léger avec la présence de son meilleur ami à ses côtés, et la boule dans son ventre se fit plus discrète. Si le décoloré avait un pouvoir magique, c'était bien son aura. Elle était tellement douce et chaleureuse que n'importe qui se sentait bien lorsqu'il était à proximité, et qu'il vous regardait avec ce petit sourire qui vous disait "je suis là" de façon tellement rassurante.
Il avait eu l'effet d'une bulle d'air. La toute première depuis hier.
Il n'eut pas le cœur à le bombarder de questions.
- Bonjour m'sieur, vous êtes enseignant ici ? railla gentiment le hibou, sans oublier de se déchausser. Il se moquait de la tête de son ami.
- La ferme abruti !
L'"abruti" rit bruyamment sous les insultes de son aîné, et il s'accentua lorsque Tooru cria d'indignation en le traitant de "hibou cancéreux" à cause de sa coupe de cheveux étrange et ses grands yeux d'or effrayants.
C'était comme si leur humeur maussade s'était envolée rien qu'avec la présence de l'autre.
Ils entrèrent rapidement dans le gymnase sous le regard des autres étudiants qui les observaient avec insistance. Ils n'y firent pas plus attention que ça, mais reprirent rapidement contenance lorsqu'ils arrivèrent près du petit groupe de personnes qui s'était formé. Les discussions ne s'étaient pas arrêtées et continuaient d'aller de bon train, tandis que Bokuto et Oikawa continuaient de se lancer quelques œillades amusées en essayant de se contenir tant bien que mal. Ils avaient besoin de décontracter un peu, et Dieu seul savait à quel point il était dur pour eux de ne pas lancer une remarque acerbe afin de lancer les hostilités.
Une autre personne arriva, et un vieil homme d'environ beaucoup d'années selon l'œil expert du décoloré tapa des mains afin de demander le silence et de commencer à parler. Il était accompagné de quatre jeunes adultes dont une jeune fille qui portaient le survêtement bleu et blanc de l'université. Les première année s'inclinèrent respectueusement.
- Bien, je vais commencer par faire l'appel, mettez vous en ligne côte-à-côte.
Il commença à appeler tous les élèves un par un, en faisant un arrêt sur chacun afin de les jauger du regard un instant et de reprendre comme si de rien n'était. Oikawa avait cru fondre sous son regard azur et un frisson d'effroi avait parcouru son corps durant ce court laps de temps. Il se doutait bien que Bokuto avait dû ressentir la même chose que lui : il l'avait senti se tendre sous l'appellation de son nom, et il soupçonnait même une poussée de croissance soudaine tellement il était droit et grand. L'heure qui allait suivre serait certainement un long supplice.
- Iwaizumi Hajime.
- Oui !
Oikawa eut un temps d'arrêt.
Il reconnaissait parfaitement cette voix deux mètres à sa droite.
Il risqua un discret regard vers l'auteur de cette voix, et eut un violent frisson incontrôlable lorsqu'il reconnut la personne qui se tenait debout, dans le même gymnase que lui.
Son inconnu.
Il reporta rapidement son regard vers ce qui semblait être leur coach, qui marquait quelque chose sur la feuille qu'il tenait. Il essaya d'assimiler rapidement les informations qu'il venait d'apprendre en essayant de pas laisser transparaître la moindre émotion, le moindre trouble qui pourrait le trahir. Il était éberlué quant à sa découverte, et il se sentit monter en pression tout d'un coup.
Nous deux, dans le même club. Était-ce le karma ou quelque chose de semblable ?
Les paroles incessantes de son coach et des quatre jeunes adultes raisonnaient dans sa tête sans pour autant qu'il ne comprenne quoi que ce soit. Il ne distinguait ni les mots, ni les syllabes, et encore moins le timbre de voix de chacun. Il réfléchissait à beaucoup de choses, voire trop, et il était complètement déconnecté de la vie réelle. La main de Bokuto qui frôlait la sienne de temps à autres avait la capacité de le rappeler à l'ordre quelques secondes, mais le châtain ne sortait pas pour autant de sa transe. La présence de son inconnu, enfin, d'Iwaizumi, le déstabilisait et le fait qu'il sache qu'ils allaient sans doute coopérer, voire devenir amis le rendait à la fois heureux et décontenancé. Il espérait le meilleur à l'avenir.
- Bien, je veux cependant que vous sachiez une chose.
Ce fut à ce moment là qu'Oikawa commença à être attentif aux explications qu'on leur fournissait, et il s'attendait au pire après ce début. Il n'avait absolument pas suivi ce qui s'était dit, et il ne pouvait certainement pas compter sur son ami pour l'aider : il était persuadé que lui-même comptait sur le châtain pour tout lui réexpliquer après la réunion d'information. Il soupira intérieurement.
- Un passeur et un libero sont recherchés en priorité, commença-t-il, grave.
Oikawa tiqua. Il sentit Bokuto se raidir près de lui.
- Et de bons réceptionnistes sont également les bienvenus. Cependant, un bon ailier aura autant de chances d'être pris qu'un passeur de génie.
Certains étudiants s'exclamèrent discrètement, indignés.
- Comme vous l'aurez compris, les places sont limitées.
Le châtain lança un regard au décoloré, qui tirait une tête de six pieds de long. Un passeur était recherché, donc il n'aurait aucun problème à se mettre en avant et à exposer son talent à l'entraîneur, mais Bokuto était un ailier et l'ancien Ace de son équipe : il était plus disposé à attaquer qu'à défendre ou réceptionner. Il n'arrivait pas à complètement compatir, cependant la position délicate dans laquelle il se trouvait l'attristait beaucoup ; le décoloré était un fou du volley, il aimait attaquer, il aimait briller, il voulait encore briller le plus longtemps sur le terrain, et il souhaitait le faire en tant qu'attaquant.
- J'aimerais connaître vos positions afin d'organiser un match qui déterminera si vous êtes recrutés ou non.
Certains commencèrent à discuter entre eux, tandis que d'autres pleurnichaient déjà. Les places étaient extrêmement limitées, et Oikawa comprenait que certains se décourageaient rapidement face à ça. Il se permit une œillade vers son ami d'enfance alors que celui-ci l'observait déjà. Ils se jaugeaient du regard sans se lâcher d'une semelle et communiquaient avec leurs yeux. Ils savaient tous les deux ce qu'ils feraient, ce qu'ils voulaient. Et ils croyaient en eux et en l'autre plus que n'importe qui ou n'importe quoi. Le châtain fut soulagé de voir que Bokuto ne déprimait pas et qu'il était déterminé plus que jamais à se présenter en tant qu'attaquant-ailier et de tous les massacrer. Il ne fléchirait pas, et s'en voulut un peu d'avoir pensé que c'était un coup dur pour le décoloré.
- J'aimerais me présenter en tant qu'attaquant-ailier.
Tout le monde regarda le brun qui s'était avancé en regardant le coach droit dans les yeux. Il semblait être sûr de son choix et de ses capacités de joueur. Son regard brûlait d'une détermination à vous en donner le tournis, et sa voix n'avait pas flanché une seule seconde. Il devait avoir beaucoup de volonté de confiance pour se présenter comme ça. Une autre voix retentit :
- Moi aussi, renchérit le décoloré.
La surprise était générale.
Le coach fit un léger sourire énigmatique.
- Bien, commença-t-il sans manquer de tout noter sur son calepin, j'apprécie. Il me faut une réponse de tout le monde.
Tout le monde se présenta un par un, et beaucoup d'entre eux étaient des passeurs ou des centraux. Un seul libero était au compteur et Bokuto et Iwaizumi restaient cependant les deux seuls attaquants présents. Oikawa restait tout de même dubitatif quant au choix qu'ils avaient fait, et avait très peur que l'un deux ne soit pas accepté dans l'équipe -même s'il redoutait beaucoup plus le refus de son meilleur ami, ça serait un énorme coup dur pour tous les deux.
L'entraîneur le jaugea une dernière fois du regard avant de leur donner une dernière information :
- Le match aura lieu samedi à quatorze heures dans ce gymnase. Les équipes vous seront dévoilées le jour même. Je compte sur vous pour votre sérieux.
Tous les étudiants s'inclinèrent respectueusement tandis que leur aîné leur donna l'autorisation de disposer, ce qu'ils firent sans broncher. Le hibou était étrangement silencieux, tandis qu'Oikawa examinait la masse d'élèves agglutinés à l'entrée du gymnase : il cherchait son bel inconnu, cependant il ne le vit nulle part ; il soupira d'agacement. Il avait vraiment le don de s'éclipser discrètement plus vite que la lumière à chaque fois, et il se demandait s'il n'était une sorte de magicien diaboliquement séduisant.
- Je ne pensais pas que tu faisais du volley.
Oikawa et Bokuto sursautèrent violemment avant de se tourner vers l'auteur de cette voix grave -même si le châtain savait déjà de qui il s'agissait. Iwaizumi semblait surpris de leur réaction, et un sourire désolé suivi de sa main levée dans leur direction firent leur apparition. Il le regarda une nouvelle fois dans les yeux aujourd'hui, mais tomba à nouveau sur un mur de béton solidement dressé face à lui. Il avait un don pour surprendre et effrayer Tooru, c'était indéniable. Ce fut le hibou qui réagit le premier.
- Et moi je pensais pas que tu serais aussi culotté pour te présenter en tant qu'attaquant-ailier alors que l'entraîneur a clairement dit qu'il n'en avait pas besoin, s'exclama -trop- bruyamment le plus jeune, avec un grand sourire sur les lèvres.
Le châtain fronça les sourcils suite à la remarque de son ami. Premièrement, il ne s'adressait pas à toi. Deuxièmement, tu t'es aussi présenté au même poste avec l'audace nécessaire. Troisièmement, depuis quand est-ce que tu écoutes et comprends ce que les adultes te disent ?
Il se retint tant bien que mal de faire ces remarques à voix haute.
Le brun eut un rictus amusé :
- Tu es autant inconscient que moi.
- C'est vrai ! renchérit Bokuto amusé, et puis le rôle de passeur est vraiment trop passif !
Oikawa s'indigna :
- Je vais t'en coller une enfoiré !
- Je t'attends fillette ! railla le décoloré en se mettant en position défensive.
Les deux grands enfants commencèrent à se chamailler et quelques tapes sur leur adversaire fusaient de toute part, tandis que le léger rire qu'Iwaizumi n'avait pas pu retenir raisonnait silencieusement dans les oreilles des deux énergumènes. Il était en train de mettre ses chaussures en les regardant se fuir et se poursuivre, en tentant tant bien que mal de le rejoindre à l'entrée. Il les trouvait amusants, quoique légèrement exaspérants.
Son regard bloqua sur Oikawa.
Le jeune homme l'intriguait beaucoup depuis qu'il l'avait vu hier, et les questions qu'il se posait sur le châtain avait été multipliées par deux après qu'il l'ait trouvé et accompagné ce matin. Il avait l'impression de voir une autre personne avec le décoloré. La différence semblait conséquente entre le jeune homme qui se tenait devant lui et celui à qui il avait eu affaire ce matin même. Il ne savait pas quoi penser de lui, mais était persuadé qu'il se foutait de la gueule de tout le monde.
Lorsqu'il les vit se diriger vers lui en se lançant quelques œillades méfiantes, il se leva prestement et les salua d'un mouvement bref de main avant de prendre congé. Ils lui répondirent joyeusement -avec une exclamation bruyante de la part de Bokuto et prirent sa place.
Il ne se retourna pas une seule fois, sinon il savait qu'il allait y faire demi-tour.
Il l'attirait comme un aimant et c'était terriblement agaçant.
Bon, je pense que je dois quelques explications.
Ewi, Oikawa n'est pas un gros coureur de jupons, a grandi à Tokyo et forme un joli petit trio avec Kuroo et Bokuto ! Leur passé sera donc modifié à quelques choses près. Il ne connaît Iwaizumi ni d'Adam ni d'Eve, et j'aime bien cette perspective. Je suis en train de bosser sur la suite et je suis beaucoup trop inspirée (ou pas ?). J'écris au feeling en général, mais là j'ai vraiment essayé de rendre le récit un maximum réel et j'ai fait BEAUCOUP de recherches, mais je reste toujours aussi désorganisée. ¯\_(ツ)_/¯
Certaines tournures de phrases sont très particulières et parfois c'est tellement implicite que moi-même je me perds quand je lis. J'aime faire réfléchir, donc soyez bien attentifs !
J'essaye de retranscrire un maximum les caractères respectifs des personnages, mais j'ai toujours eu du mal avec Hajime et ça a le don de me frustrer. Ce mec est d'une douceur incroyable, mais j'ai tendance à oublier qu'il a un caractère de merde et du coup ça a tendance à sauter parfois. Désolée brbr !
L'auteure est une énorme crotte, donc elle ne garantit pas un rythme régulier de parution des chapitres. Merci d'avance pour elle héhé.
Non en vrai je sais pas combien de parties je compte écrire mais elles feront toutes entre 6k et 10k mots je pense. Au final je crois que cet échantillon s'est transformé en fiction et que je me suis engagée dans un truc que je ne voulais surtout pas faire ahah. Je vais faire mon maximum pour fournir un boulot de qualité !
Encore un grand merci à ma correctrice Aethyan. :3
Bweeef j'espère que cette première partie vous a plu, et bah, je bosse dur sur la suite. Je ne donne pas de date officielle pour le prochaine chapitre pour l'instant, peut-être dans une semaine si tout va bien !
Peace.
¯\_(ツ)_/¯
