POV EXTERNE

En 1763, vivait en France une famille, modeste, les FORESTI. Cette famille était composée du père, Giovanni FORESTI- médecin italien venu en France-, la mère, Alice MARLOIX-femme au foyer-, d'un fils, Massimiliano FORESTI et de la fille, Cheyenne FORESTI. Cette année là, le docteur FORESTI devait partir en Amérique pour rencontrer un autre médecin américain. Cheyenne avait 7 ans. Giovanni décida d'emmener sa fille avec lui.

- Giovanni! Où es-tu? J'ai finis de préparer la valise de Cheyenne! cria Alice dans la maison.

- Oui, oui, je viens la chercher. D'ailleurs, pourrais-tu me chercher notre fille et notre fils? Nous devons y aller.

Alice ramena Massimiliano, brun aux yeux marrons, et Cheyenne, cheveux noirs; yeux verts pâles, peau halée.

La petite fille embrassa sa mère, sa mère. Giovanni fit de même, et ils partirent.

Après une semaine de voyages, le père et la fille arrivèrent à Boston. Là-bas les attendait le docteur Edward STAGSTON.

L'américain leur fit visiter la ville le premier jour, le soir les emmena prendre le diner dans un restaurant et les dirigea, après le repas, dans leur hôtel.

Le lendemain, aux alentours des 8 heures, Giovanni et Cheyenne rejoignirent le docteur STAGSTON.

- Aujourd'hui, je vais vous emmener visiter une vallée pas loin de là. Nous irons à cheval ! dit monsieur STAGSTON.

- Très bien, combien de temps, à peu près, nous prendra le trajet ? Demanda Giovanni.

- Environs 1 heure à cheval, c'est pourquoi je vous ai demandé de venir assez tôt.

Les trois personnes montèrent à cheval, et partirent.

La petite Cheyenne était fascinée par les plantes qu'elle voyait, par les oiseaux et autres animaux sauvages.

Au bout de quarante cinq minutes de trajet, le petit groupe arriva devant une vallée, entourée d'un bois. Ils descendirent des leur chevaux, et commencèrent à marcher.

Nous sommes dans la vallée MOHAWKS. Ajouta STAGSTON.

J'ai entendu parler d'un autre peuple que vous, qui vivait par ici. Dit Giovanni.

En effet, ce sont les MOHAWKS.

Alors que les deux adultes parlaient entre eux, la jeune Cheyenne était intriguée par la forêt. Pendant que les deux docteurs s'étaient assis et continuaient leur discussion, Cheyenne décida de faire un tour près de la forêt, qui n'était qu'à dix mètres d'eux.

Elle avançait entre les branches. Elle entendit un bruit d'oiseau, qu'elle aperçut. La petite se mit donc à suivre l'oiseau, et finit par atterrir sur une autre vallée, plus petite. Cet endroit était vraiment à son goût ! Elle l'aimait beaucoup, et décida de le montrer à son père. Mais lorsqu'elle voulut faire demi-tour, elle entendit un craquement de branche derrière. Elle hésitait : allait-elle se retourner ou non. Peut-être que c'était un animal féroce et méchant qui allait l'attaquer ! Elle ne savait pas. Mais bon ! C'était la fille du docteur FORESTI, alors pour elle il ne pouvait rien lui arriver de grave, et même si c'était le cas, son père adoré serait là pour la soigner ! C'est avec détermination qu'elle se retourna vers le bois, et vis trois personnes : une petite fille, avec deux longues nattes noires qui lui tombaient sur chaque épaule, un petit garçon avec des cheveux tout à fait lisses brun très foncés, et un autre garçon, plus âgé, avec un arc et des flèches. Tous avaient une peau matte Cheyenne les regarda sans rien dire, les reluquant tous les trois, mais toujours en étant fascinée. Les deux plus jeunes chuchotaient entre eux. Alors que la petite française fixait les yeux dorés du plus grand, un coup de feu retentit. Les trois inconnus partirent vers les bois les plus denses. La petite Cheyenne ne savait pas où aller, et faisait des tours sur elle-même pour trouver un endroit où se cacher. Elle vit des hommes arriver, en rangs et de cinq. Ces hommes étaient habillés de rouge, avec deux lanières blanches croisées sur le torse, un chapeau en triangle, un fusil à la main. La petite fille commença à courir loin de ces hommes, mais l'un d'eux cria, en anglais « attrapez-la ! ». Les hommes se mirent à courir, et la petite fille aux cheveux noirs se fit bien vite rattraper.

POV CHEYENNE

Ce jour-là, je portais une petite robe beige. Lorsque nous avions fait une pause avec mon père et monsieur STAGSTON, j'avais enlevé mes chaussures en toile blanches. J'étais partie faire un tour dans le bois à dix mètres de là où nous nous étions posé avec mon père et l'autre docteur. Mais aucun d'eux n'avaient remarqué que j'étais partie, ils étaient trop occuper à discuter de leur travaux, des histoires de cette vallée.

Après avoir traversé ce petit bois, j'avais trouvé une autre vallée, bien plus petite. J'avais entendu derrière moi des bruits de branches. Au début je m'étais dis que c'était un animal sauvage qui se trouvait derrière moi. Je partis donc dans une grande réflexion, très intense : « si jamais je me retourne, il va m'attaquer. Mais si je ne me retourne pas, il va quand même m'attaquer. Mais si je ne me retourne pas, il va m'attaquer, et je ne verrais pas qui ou quoi m'a attaqué. Alors que si je me retourne, je verrais qui ou quoi m'a attaqué ! Bon… j'hésite. Je me retourne à trois ! Un…deux… et tr… non, non ! Je ne sais plus quoi faire… Bon, c'est décidé je me retourne ! ». Finalement je me retournai, et vis face à moi trois jeunes personnes. Une petite fille, avec de longs cheveux noirs attachés en deux nattes qui tombaient sur ses épaules, les yeux noirs et la peau matte. Le deuxième était un petit garçon. Lui aussi avait les cheveux noirs et longs, les yeux noirs et la peau matte. Le dernier était plus grand, surement plus âgé, les cheveux plus courts, les yeux dorés, avec un arc sur le dos et une flèche à la main. Je les regardais attentivement. Les deux plus petits chuchotaient en me regardant, mais je ne comprenais pas ce qu'ils racontaient. Soudainement, un coup de feu retentit. Les trois partirent en courant, me laissant sur place, sans rien comprendre. Un son de tambour, de chevaux se faisait de plus en plus fort. Je tournai donc la tête vers ma droite, d'où provenait le son. Je vis des hommes, tous en rangs. Je ne savais pas combien ils étaient, mais je pouvais voir qu'ils étaient armés. Mon instinct de survit, très peu développé, me dit de courir. Non pas vers eux, mais de m'éloigner le plus loin possible. Je pris donc mes jambes à mon cou, et commençai à courir le plus rapidement que mon corps me le permettait. J'avais peur, je voulais retourner à côté de mon père, car je pensais encore qu'il pouvait me protéger. J'entendais au loin les hommes crier, et certain commencèrent à courir, des chevaux partirent au galop. Je me fis bien vite rattraper. Au moment où je vis passer à côté de moi deux cavaliers, je ne regardai pas là où je mettais les pieds, et tomba. Je me souvins de m'être ouvert les genoux, comme souvent. Des hommes arrivèrent, me regardèrent. Puis un autre, à cheval, habillé différemment, arriva. Il dit aux autres hommes : « cheveux foncés, lisses, peaux bronzé… elle est des leurs, prenez-la. ». Je voulu leur dire que je m'appelais Cheyenne FORESTI, que mon père était un médecin, que je venais de France ! Mais un des soldats m'assommât.

Je me réveillai dans une pièce blanche. J'avais mal à la tête, j'avais envie de pleurer. Mais lorsque je regardai autour de moi, je vis d'autres personnes, des enfants, des femmes, des enfants, des hommes. Ils ressemblaient aux trois enfants que j'avais vus avant de me faire attraper. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, ni pourquoi j'étais là. Pourtant, je n'avais rien à voir avec ces personnes. Tous parlaient anglais, je comprenais et parlais aussi cette langue, mais j'étais une française et une italienne. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais là ! Je me levai et partis parler à un des hommes.

Monsieur, je ne devrais pas être-là, je…

L'homme me retourna un dérouté comme je n'en avais jamais eu. Je me retrouvai par terre, la lèvre en sang. Des hommes me tirèrent par les bras, ils me trainèrent par terre, jusque dans une autre pièce. Bien plus lugubre. Les hommes m'attachèrent sur un lit avec des lanières au niveau des bras, du ventre et des chevilles. Ils avaient fait en sorte que je ne puisse parler, en me mettant un bandeau sur la bouche. Ils me torturèrent, m'ouvrir la peau. Je souffrais, comme les autres. En deux jours, dix prisonniers avaient déjà perdu la vie…

Au cas où ces prisonniers, dont je faisais malencontreusement parti, s'échappaient avant d'être tué, étaient tatoué pour pouvoir les retrouvé plus tard. Un aigle au design amérindien nous était à jamais dessiné sur le poignet, droit ou gauche.

Le troisième jour, deux personnes moururent à leur tour. Nous n'avions eu de la nourriture que le jour précédent. Dans le fin de journée du troisième jour, la vingtaine de prisonniers restant réussirent à fuir, moi avec. Je les suivis, et nous avions finis par arriver dans ce que pouvait être anciennement un village. Les tipis avaient été brûlés, comme tout ce qui l'entourait. Par chance inespérée, il y avait mon père et le docteur STAGSTON. En les apercevant de loin, je criai « père », et couru jusque lui. Il me prit dans ses bras, m'examina attentivement. Il était bouleversé, moi heureuse. J'avais retrouvé mon père, et dès lors, nous repartîmes en France, voir ma mère et mon frêre.