Make a whish

Genre : Euh… compliqué ? Ce que je peux vous dire avec certitude c'est que c'est AU (mais alors très très très AU) et romance (à tendance fortement guimauvée) avec éventuellement un tout petit peu d'aventure (sporadiquement) et d'humour (hum, le mien… si ça ne vous amuse pas c'est complètement normal).

Disclaimer : L'Univers d'Harry Potter appartient bien entendu à JK Rowling (et donc pas à moi, malheureusement) toutefois, les personnages de Megan, Ambre, Mattew et quelques autres sortent tout droit de mon imagination (mais je ne suis pas entièrement sûre de pouvoir en être fière…) et certains des personnages originaux sont très détournés.

Résumé : Là aussi ça risque d'être un peu compliqué parce que, typiquement, ça ne parlera pas d'Harry Potter (il n'existe pas ici) mais de Megan Potter… et notamment de ses rapports avec un certain maître des potions.

Notes : Le fait est que, dans Harry Potter, les seuls couples que j'aime vraiment sont, d'une part, Lily et James et, d'autre part, Harry Potter et Severus Snape (je sais, je sais, ne levez pas les yeux au ciel, c'est trop mimi en fic).

Ne me sentant capable de m'attaquer ni à l'un ni à l'autre, j'ai décidé d'arranger (ou plutôt de déranger) un peu l'histoire… Harry est Megan. Ce n'est pas non plus l'histoire typique 'Harry est une fille'. Elle a des parents (vivants) et des frères et sœurs (un frère et deux sœurs).

Ah, et aussi Megan ne sera pas maltraitée, abandonnée… par ses parents (comme dans pas mal de fic où Lily et James sont vivants). Dumbledore ne sera pas 'méchant'. Ni aucun des personnages à priori 'gentils' d'ailleurs.

Enfin, je pense que vous comprendrez mieux en lisant. J'ai surtout voulut créer mon propre univers, mes propres personnages, tout en m'appuyant sur une trame existante (parce que, oui, c'est quand même plus facile comme ça…).

Ça vous plaira ou non (il est d'ailleurs fort possible que ça ne vous plaise pas du tout) mais j'aimerais bien que vous me donniez votre avis.

Quoi d'autre ? La plupart de l'action se déroulera après les 24 ans de Megan, les premiers chapitres seront davantage une sorte de prologue.

Voilà.

PS : pour le titre, ne cherchez pas, c'est juste l'idée qui me plaisait.

Les passages soulignés indiquent les dialogues en français (dans les chapitres suivants ça vous servira).


oxoOoxo

31 octobre 1981

Tout était étrangement calme à Godric Hollow en cette nuit d'Halloween… La lune perçait à peine à travers les nuages, pâle et l'air fragile. Le brouillard étirait ses longs bras comme autant de tentacules, embrassant les réverbères de fuseaux brumeux et caressant du bout de ses doigts humides les portes des maisons. Seul les feuilles bruissant doucement dans les arbres brisaient le silence qui régnait dans les rues. Aucune citrouille éventrée ne luisait faiblement dans l'obscurité naissante de ce crépuscule. Aucun enfant déguisé n'égayait les trottoirs déserts. Un chat noir traversa subrepticement la chaussée mais ne s'attarda pas, disparaissant à l'angle d'une grande bâtisse. Un rire enfantin résonna soudain et une petite tête aux boucles brunes apparut derrière l'une des fenêtres éclairée du rez-de-chaussée.

- « Mattew… » gronda gentiment une voix masculine teintée d'amusement.

- « Sirius ? » répliqua le petit garçon d'une voix chantante en se tournant vers l'intérieur de la maison, en l'occurrence de son salon et donc vers l'homme assis en tailleurs à même le sol, un peu plus loin. Quand il n'obtint pas de réponse immédiate, Mattew, du haut de ses trois ans et demi, embrasa brièvement la salle du regard.

De très belles proportions, la pièce était dominée par une imposante cheminée de marbre où ronronnait un bon feu dont les flammes se reflétaient dans l'onde du miroir qui lui faisait face. Les murs étaient hauts et clairs, bordés de moulures compliquées. Les meubles étaient d'un bois foncé à l'aspect précieux et tendus de velours aux couleurs chaudes. Un élégant piano à queue occupait le coin gauche tandis que le mur droit était recouvert d'étagères. Un bouquet de lys trônait sur la table basse et des jouets d'enfants parsemaient les tapis moelleux recouvrant le parquet.

- « Mattew, descend de là. Il n'y a rien à voir dehors » reprit l'adulte. L'homme semblait avoir entre vingt et vingt-cinq ans ; un sourire charmeur, une chevelure sombre et des yeux bleus délavés brillant de malice.

Le regard de l'enfant, qui s'était arrêté sur l'un des nombreux cadres qui ornaient le linteau de la cheminée, se reporta sur son parrain. Il sourit et obéit de bonne grâce – ayant effectivement constaté qu'il ne se passait strictement rien dehors – avant de se diriger avec enthousiasme dans les bras tendus de l'homme et d'enfouir son visage contre le torse musclé de celui qu'il considérait comme son oncle.

- « Allez, » fit gentiment Sirius en se détachant quelque peu du jeune garçon, « il ne va pas se construire tout seul ce train ! »

- « Mais si ! » rétorqua Mattew avec justesse, ses yeux pétillant avisant le train miniature dont les rails s'assemblaient magiquement sur demande.

- « Petit impertinent ! Tu es bien trop gâté… » ronchonna l'adulte avec un grand sourire qui démentait ses paroles avant de se mettre à chatouiller l'enfant sans merci.

Il ne s'arrêta que lorsqu'ils furent tous deux à bout de souffle puis tandis un instant l'oreille. Bien sûr une alarme magique l'alerterait si l'une des deux petits se réveillaient mais on n'était jamais trop sûr. C'était la première fois qu'il était seul pour garder Mattew, Megan et Amber – ce qui avait faillit déterminer Lily à annuler sa soirée, non pas qu'elle n'avait pas confiance en lui mais trois enfants en bas âge… – et il prenait son rôle très au sérieux.

- « Alors, on joue ? » s'enquit finalement le petit garçon, plus échevelé que jamais, le sourire aux lèvres et les joues encore rouges.

Son aîné sourit à nouveau et lui ébouriffa affectueusement les cheveux avant de se retourner vers le jouet, tentant d'ignorer cette angoisse latente qui le taraudait depuis la veille.

xxx

La pendule sonnait les premiers coups de onze heures lorsque l'atmosphère se refroidit brutalement. Une vague de panique submergea Sirius alors que l'obscurité extérieure se faisait tout d'un coup plus lourde et menaçante. L'auror n'eut pas besoin de regarder dehors pour deviner les silhouettes encapuchonnées qui venait d'apparaître dans la rue. En un instant, il fut debout, sa baguette à la main, le livre qu'il lisait gisant à ses pieds. Il pouvait presque sentir la magie noire crépiter dans l'air.

- « Sirius ? » La voix tremblante de Mattew à ses côtés, le sortit de la sorte de transe dans laquelle il était plongé et le ramena brusquement à la réalité. Il prit les choses en main, retrouvant un semblant de ce calme qui caractérisait un auror en action.

- « Mattew, je veux que tu m'écoutes très attentivement » fit l'homme en se mettant au niveau de l'enfant. « C'est important. Il va falloir que tu fasses exactement ce que je te dis. » Le petit garçon hocha la tête, ses yeux verts agrandis par la peur mais bien conscient de la gravité de la situation. « Tu vas devoir te cacher, d'accord ? » Nouveau hochement de tête. « Très bien te cacher. Et tu ne sortiras pas de cette cachette sous aucun prétexte. Quoi que tu entendes, reste caché jusqu'à ce que je vienne te chercher. Jusqu'à ce que James ou Lily ou Rémus viennent te chercher. Personne d'autre. Tu m'as bien compris ? » le pressa t'il alors qu'il sentait les derniers boucliers magiques qui protégeaient la maison s'affaisser les uns après les autres.

- « Je me cache. Je ne sors pas » répéta docilement Mattew. Il savait que cela pouvait arriver. Sa maman le lui avait expliqué. Un méchant sorcier voulait faire du mal à ses petites sœurs. C'est pour cela qu'ils étaient dans cette maison. Il devait se cacher – il savait où – et ne pas faire de bruit jusqu'à ce qu'on vienne le chercher.

- « Très bien » acquiesça Sirius d'un ton qui se voulait encourageant. « Vas-y maintenant ! Va ! » L'enfant obéit rapidement et disparut derrière un pan de mur en trompe l'œil alors que la porte d'entrée explosait sous l'effet d'un sort.

L'homme ne perdit pas de temps et, après avoir enclenché l'alarme qui préviendrait l'Ordre du Phoenix, il se précipita dans le hall au moment où Voldemort passait la porte, flanqué de deux de ses mangemorts. Sirius ne se faisait guère d'illusion. Il ne gagnerait pas cette bataille. Mais si il pouvait retarder le mage noir le temps que les renforts arrivent et ainsi sauver les enfants – qu'il considérait comme ses neveux – alors l'essentiel serait fait… La question de savoir comment le seigneur des ténèbres – comme il aimait à être appelé – avait réussi à les retrouver alors que la maison était sous 'Fidelius' ne l'effleura même pas.

- « Tiens, tiens… Mais qui voilà ? » siffla Voldemort d'un ton glacial dégoulinant de haine et de mépris. « Ne serait-ce pas le chien de garde des Potter ? » ajouta t'il, les lèvres pincées en un sourire mauvais. « Quelle heureuse surprise, l'héritier rebelle de Black en personne… »

L'un de ses serviteurs masqué gloussa et Sirius posa momentanément son regard sur celle qu'il savait être Bellatrix Lestranges. Le nom seul de sa chère cousine lui donnait la nausée et sa présence n'avait réellement rien d'encourageant – elle était encore plus machiavélique que son maître… ce qui n'était pas peu dire.

- « Voldemort, » gronda l'auror en se retournant vers lui, les yeux flamboyant, « sort de cette maison. Tu n'as rien à faire ici ! »

- « Au contraire, » répliqua le mage noir avec un rictus sadique, « il y a quelqu'un que je dois voir… »

- « Pas tant que je serais vivant ! » vociféra le jeune homme.

- « Ça peut toujours s'arranger » contra le seigneur des ténèbres et, d'un négligeant geste de baguette, il envoya Sirius – pris par surprise – s'écraser violemment contre un mur. Le corps de l'auror retomba inerte sur le sol, les débris du miroir qu'il avait percuter s'éparpillant autour de lui, et une flaque rouge commença à se former sous sa tête à une vitesse alarmante. L'homme aux yeux rouge n'y prêta aucune attention et se retourna vers la mangemorte que Black avait identifiée.

- « Retourne dehors et fais en sorte que personne ne nous… dérange » ordonna sèchement le mage noir avant de se tourner vers l'autre figure à ses côtés. « Suis-moi. »

Bellatrix était déjà sortie et le deuxième mangemort suivit son maître dans les escaliers qui menaient à l'étage d'où leur parvenait des pleurs d'enfants. Le cœur de l'homme masqué se serra en songeant à son propre enfant qui reposait sereinement au manoir… Pour la énième fois depuis qu'il avait été mis au courant de la mission, il se surprit à espérer que l'Ordre arrive avant qu'ils ne parviennent à destination, qu'il se passe quelque chose… n'importe quoi. A espérer pouvoir rassembler le courage d'intervenir, d'arrêter ça. Mais il ne pouvait rien faire maintenant. Leur destin à tous était dans d'autres mains. Des mains bien trop jeunes et bien trop innocentes pour la tâche qui leur avait été confiée.

Bien trop vite à son goût, ils arrivèrent devant la chambre des enfants. Ni l'homme ni son maître ne prirent réellement le temps d'observer la pièce au-delà des deux lits à barreaux de part et d'autre d'une large baie vitrée. Lorsque Lord Voldemort passa la porte, les deux petites filles avaient cessé de pleurer. Soit trop fatiguées soit trop effrayées pour faire le moindre bruit. Le mage noir posa tout d'abord son regard sur l'enfant de droite. Des mèches rousses retombaient sur de grands yeux chocolat, encadrant un petit visage rond aux joues baignées de larmes et aux lèvres tremblantes.

Le puissant sorcier s'en détourna rapidement avec une moue de dédain pour venir se perdre dans deux émeraudes qui le fixaient avec curiosité et attention. Un rictus cruel gagna les lèvres du seigneur des ténèbres, obligeant son bras droit à détourner les yeux, l'estomac douloureusement noué.

Les évènements s'enchaînèrent très vite après ça. Et ils resteraient toujours très flous dans l'esprit du mangemort. La baguette levée de Voldemort. La demie seconde d'hésitation. Le sort mortel murmuré. Une vive lumière verte, malheureusement familière. Un cri inhumain. Une explosion. Le serviteur du mage noir ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait mais ce n'était pas la scène qui se dévoila à lui une fois que la fumée se fut dissipée. Du seigneur des ténèbres, il ne restait qu'une cape roussie et une baguette encore fumante. Rien de plus. Le choc, la joie, la confusion et bien d'autres émotions submergèrent le mangemort d'un seul coup, lui donnant le vertige.

Sortant de sa torpeur – quelques secondes qui lui semblèrent des heures plus tard – l'homme enleva son masque, dévoilant une cascade de cheveux d'un blond presque blanc, et se pencha sur la fillette inconsciente dans son lit. Un soupir de soulagement passa la frontière de ses lèvres lorsqu'il constata qu'elle respirait encore. Pour l'autre enfant, il ne s'inquiétait pas. Etant donné les cris qu'elle poussait, ses cordes vocales étaient en parfait état de marche et le reste devait suivre. Ecartant avec précaution une boucle ébène du front moite, il se perdit un instant dans la contemplation de la fine cicatrice en forme d'éclair qui se détachait sur la peau de porcelaine. Il redessina du bout du doigt la courbe d'une pommette et ne put réprimer un sourire lorsque les cils d'ébène papillonnèrent sur des yeux d'un vert hypnotique qui se fixèrent sur lui.

- « Je suis désolé » souffla t'il de ce ton doux qu'il réservait habituellement à son fils, jouant presque inconsciemment avec la menotte qui s'était agrippée à son doigt. Il ne savait pas exactement pourquoi il s'excusait – bien qu'il ait eu des milliers de raisons de le faire – mais il était sincère.

Les sons caractéristiques des transplanements indiquèrent au mangemort que les aurors étaient arrivés et que le bouclier anti-apparition avait du être levé. Après un dernier regard vers 'La fillette qui a survécu', il s'éclipsa, alors que Lily Potter apparaissait sur le seuil, essoufflée, Rémus Lupin et Arthur Weasley sur les talons.

oxoOoxo


Voilà, n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez...