Disclaimer: L'univers qui est décris et certains des personnages appartiennent à Tolkien. Le reste appartiens à Daw the minstrel. je ne suis qu'une humble traductrice qui ne retire de ce travail que le plaisir de faire découvrir ce monde.

Merci à tout ceux qui s'arrêteront pour lire cette fiction.


1. Etre laissés derrière.

Thranduil se sentit inexorablement tiré des sentiers de ses rêves inquiets. Ses yeux se fixèrent sur la cheminée et il resta étendu dans l'obscurité solitaire, curieux de ce qui l'avait réveillé. Il ne lui fallu que quelques instants pour se rendre compte que la source de son éveil ne venait pas de l'extérieur, mais de l'intérieur. Le lien qui l'unissait à son plus jeune fils lui disait que quelque chose n'allait pas avec Legolas.

Il se leva immédiatement, prit une robe de chambre et se dirigea vers la chambre où son elfing dormait, à côté de sa propre suite. Il ne savait que trop bien ce qu'il était susceptible de trouver une fois arrivé, car être réveillé la nuit était devenue un événement trop familier, à la fois pour lui et pour son plus jeune fils. Il poussa la porte ouverte, et, à la lueur de la lanterne accrochée en haut sur le mur, il pouvait voir que Legolas s'agitait dans son sommeil.

«Nana», gémit l'enfant. "Nana!"

"Legolas," appela Thranduil en s'avançant vers le lit et en touchant son fils légèrement sur l'épaule. «Réveille-toi».

Les pupille de l'enfant s'élargirent, et il se tourna vers son père avec un soupir. «Nana», dit-il frénétiquement. Il se concentra sur Thranduil pendant un moment, puis il se mit à pleurer.

Thranduil recueillies Legolas dans ses bras, l'enveloppa d'une couette, remis à son fils la couverture douce avec laquelle il avait de nouveau commencé à dormir, et s'installa dans le fauteuil à bascule avec l'enfant qui sanglotait sur ses genoux.

"Les orcs", bredouillait Legolas de manière incohérente. "Les orcs."

la poitrine de Thranduil se serra face à la terreur qu'il sentait dans la voix de son fils et sur son visage. "C'est un cauchemar», chantonna t'il doucement, berçant et caressant les cheveux de l'Elfling. «Il n'y a pas d'Orcs ici."

Sous les douces caresses de Thranduil, les sanglots de Legolas diminuèrent progressivement et il resta assis tranquillement pendant un moment, appuyé contre la poitrine de son père. Puis ses yeux rencontrèrent ceux de Thranduil. "Nana est morte", dit il.

"Oui," accepta Thranduil. "Elle est morte."

«Je veux que Nana soit ici», insista Legolas.

Thranduil embrassa le sommet de la tête blonde. "Moi aussi," dit-il.

Legolas se tut, et il restèrent tout les deux ensemble près de la lumière de la lanterne, se balançant tranquillement jusqu'à ce que la respiration de l'enfant ralentisse et que ses yeux s'éteignent. Thranduil se leva avec soin, installa son fils dans le lit, et le borda.

Il resta un moment à regarder avec lassitude la petite forme. Certes, ces cauchemars devraient s'arrêter bientôt, pensa-il tristement. Puis, avec un soupir, il retourna dans son lit froid, en sachant que selon toute vraisemblance, il resterait éveillé le reste de la nuit, car il n'y avait personne pour le consoler.

Legolas se réveilla lentement, émergeant peu à peu de la brume du sommeil dans la clarté d'un jour nouveau. C'était tard pour lui et il se demanda pourquoi Nana n'était pas encore venu le réveiller. Puis il se souvint. Nana était morte. Un orc l'avait mangé, et elle n'allait jamais revenir le réveiller. Il tira sa doudoune proche de lui et enfouit son visage dans sa douceur. La couverture commençait à sentir fort. Legolas aimait cette odeur, mais Nimloth non, alors elle prendrait probablement sa couverture et la ferait laver aujourd'hui pendant qu'il était à ses leçons. Peut-être qu'il pourrait la cacher sous son oreiller.

Juste à ce moment, la porte s'ouvrit et Nimloth entra dans sa chambre. "Il est temps de se lever, petit dormeur», dit-elle gaiement en tirant les couvertures de lui. Legolas roula vers elle et s'assit lentement en se frottant les yeux. "Nous devons nous dépêcher ou tu seras en retard pour le repas du matin», lui dit-elle. «Mon fils aîné est en visite, et je me suis attardée trop longtemps à la maison ce matin."

Nimloth prenait soin de lui pendant la journée, mais elle était la nana de quelqu'un d'autre et rentrait chez elle tous les soirs. Ada le mettait au lit, sauf s'il était trop occupé, alors l'une des servantes le faisait. Legolas aurait voulu que Ada prenne soin de lui pendant la journée aussi, mais il était trop occupé à être roi. Il dormait à côté, dans le grand lit que Nana et lui avaient eu l'habitude de partager, mais quand Legolas avait de mauvais rêves, Ada venait toujours. Legolas fronça les sourcils et essaya de se rappeler s'il avait eu des cauchemars la nuit dernière. Il se souvenait d'Ada le tenant et le berçant, mais il ne pouvait pas être sûr si cela avait été la nuit dernière ou la veille au soir.

Nimloth avait tiré une tunique et des jambières d'un placard. Elle se retourna vers lui. «Allons,» demanda t'elle. "Lève-toi et lave-toi les mains et le visage, je vais te brosser les cheveux." Il descendit du lit et partit dans la salle de bain pour faire ce qu'on lui avait dit. Quand il revint dans la pièce, Nimloth avait déjà fait son lit et avait jeté sa couverture dans un panier avec ses vêtements sales.

Trop tard, pensa t'il avec regret. Il leva les bras pour que Nimloth puisse lui enlever sa chemise de nuit.

"tu peux le faire toi-même,» réprimanda t'elle doucement et elle attendit.

"Je veux que tu le fasse,» plaida t'il.

Elle l'étudia. "tu peux t'habiller tout seul," lui dit-elle. "Mais tu as besoin de te dépêcher parce que ton ada t'attends."

Legolas hésita, tenté de se fâcher avec Nimloth qui ne prenait pas soin de lui correctement, mais il aimait prendre le petit déjeuner avec Ada, et Ithilden serait là aussi. Il commença à lutter pour enlever sa chemise de nuit. Nimloth la prit, puis lui tendit ses jambières, les tournant dans le bon sens pour lui. Son esprit fixé sur l'idée de voir son ada et son frère, il tira sur les jambières et sa tunique et se leva avec impatience alors que Nimloth brossait ses cheveux et lui faisait des tresses pour qu'ils restent en dehors de son visage.

«Voilà,» dit-elle, après avoir lacé ses chaussures, puis déposé un baiser sur le haut de sa tête. "Va maintenant." Il lui sourit et sortit de la chambre et courut vers la salle à manger privée de la famille royale.

Nimloth ajouta la chemise de nuit dans le panier de linge salle, le prit dans les bras et partit vers la blanchisserie. Pauvre petit bout, pensa t-elle. Le flash de son sourire avait été assez doux pour percer son cœur, car elle ne l'avait vu que trop rarement ces derniers jours.

Thranduil fronça les sourcils et se pencha en arrière sur sa chaise avec lassitude. Il avait été à nouveau réveillé par Legolas cette nuit, et les nouvelles que lui donnait Ithilden semblait lui peser plus lourdement que d'habitude.

"Les éclaireurs sont rentrés hier soir, mais ont attendu jusqu'à ce matin pour faire leur rapport», disait Ithilden. "Malheureusement, ils confirment ce que nous avions entendu. Les orques se multiplient dans les Monts Brumeux."

"D'où viennent t'il?" demanda Thranduil.

"Je ne sais pas», répondit Ithilden l'air malheureux », mais je crains qu'ils ne se propagent vers l'ouest de la partie sud de la forêt. Nous n'avons pas été en mesure de les vaincre ou même de les contenir et maintenant d'autres paient le prix de notre échec. "

Thranduil jeta sur son fils aîné un regard perçant. Le visage d'Ithilden était plissé d'inquiétude et il en avait été ainsi depuis deux semaines, depuis son retour à la maison. Ithilden commandait aux troupes de Mirkwood. Pendant de nombreuses années, il avait été sur le terrain, menant une petite patrouille lui-même et se déplaçant pour vérifier le statut des personnes placées sous son autorité. Mais depuis le retour de l'ombre il y a trente ans, le nombre de guerriers sous son commandement avaient beaucoup augmenté et la tâche de les coordonner était devenue plus exigeante. Thranduil pensait qu'Ithilden allait bientôt devoir renoncer à aller au combat lui-même et commencer à diriger la formation et la disposition de ses troupes à partir d'un bureau à la maison. Il pensait aussi qu'Ithilden était trop susceptible de prendre toutes les batailles perdues comme un échec personnel. Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, cependant, la porte s'ouvrit et Legolas bondit dans la salle.

"Ada!" cria t'il. Thranduil ouvrit les bras, et l'enfant se jeta avidement dans l'étreinte.

«Bonjour, mon petit», dit Thranduil. "Tu devrais t'asseoir et manger ton repas du matin avant qu'Ithilden ne prenne tout."

"Il ne ferais pas ça», protesta Legolas, mais il monta sur sa propre chaise tout de même, puis regarda sans enthousiasme le bol de porridge posé devant lui.

"Non, je ne le ferais pas», accepta facilement Ithilden.

Thranduil dû réprimer un sourire devant l'expression de Legolas. "Veux-tu un peu de miel dans ton gruau peut-être?" demanda t'il, et quand Legolas hocha vigoureusement la tête, il en ajouta dans le bol. "Maintenant, mange tout,» avertit-il. L'appétit de Legolas avait été faible ces derniers mois, et il était plus mince que Thranduil voudrait.

"Ithilden n'a pas mangé tout le sien« observa Legolas, en commençant à prendre de petites cuillerées et à les élever lentement à ses lèvres.

"Il le fera», dit Thranduil en jetant un regard amusé à son fils aîné, qui se mit à rire, fit une grimace, et commença à manger le reste de son porridge.

"Que vas tu faire aujourd'hui, Legolas?" demanda Ithilden à son petit frère.

«J'ai des leçons», répondit l'enfant, en se concentrant sur la bouillie qui restait dans son bol. "Et puis je vais jouer à la maison de Turgon."

Ithilden leva un sourcil vers son père. Legolas jouait le plus souvent avec Turgon et un autre elfing appelé Annael. Annael était un enfant gentil avec des parents sensibles, mais Turgon était infiniment créatif pour avoir des ennuis, et Ithilden était bien conscient de la consternation de son père à propos de l'attachement de Legolas à cet Elfling espiègle.

Thranduil grimaça. «Termine ton porridge, Legolas," dit-il. "Galeril est probablement en train de t'attendre."

«Dois-je aller aux leçons aujourd'hui?" demanda plaintivement Legolas.

"Oui", répondit fermement Thranduil. «Termine ton porridge, et je t'emmène à la bibliothèque."

Legolas avala trois cuillerées de plus, puis se leva. «Je suis prêt,» annonça t'il.

Thranduil regarda la quantité de bouillie qui restait encore dans le bol, mais décida de ne pas forcer les choses. Il dirait aux cuisiniers de préparer quelque chose au déjeuner qui soit plus susceptible de tenter l'appétit de son fils, pensa t-il. Il se leva et prit la main de Legolas. Puis il regarda Ithilden. "Nous allons continuer notre conversation sur l'autre question plus tard".

Ithilden s'était levé en même temps que Thranduil. "J'ai besoin de voir si tous les autres scouts sont rentrés". «Je viendrai dans ton bureau une fois que j'aurais lu leur rapports." Thranduil hocha la tête en réponse.

Legolas se tourna vers Ithilden. "Vous parlez des Orcs?" demanda t'il avec une clairvoyance malheureuse. Thranduil ne comprenait pas comment il pouvait faire des suppositions aussi précises. En même temps, il semblait avoir les Orcs à l'esprit en permanence pour des raisons qui n'étaient que trop claires. Ithilden regarda Thranduil, lui laissant la responsabilité de répondre à la question de Legolas.

"Oui", répondit Thranduil, "mais les Orcs dont nous parlons sont loin." Il ne voulait pas ajouter ça aux craintes qui étaient à l'origine des cauchemars récurrents de son plus jeune fils.

"Sont-ils là où Eilian est?" poursuivi Legolas inquiet.

"Non," répondit Thranduil. La réponse n'était que légèrement malhonnête. Il y avait bien des Orcs là où Eilian était, Thranduil ne le savait que trop bien, mais ils n'étaient pas ceux dont lui et Ithilden parlaient.

"Bien," dit Legolas sombrement. "Je ne veux pas qu'Eilian se fasse manger par un orc." Thranduil et Ithilden tressaillirent tout les deux légèrement à l'image très vive que les mots de Legolas leur mettait en tête.

"Eilian a un arc et une épée, Legolas," lui rappela Ithilden, "et il est avec de nombreux autres guerriers. Tout Orc qui osera venir près de lui sera très malheureux de l'avoir fait."

Legolas réfléchit un moment, hocha solennellement la tête, et permit à son père de le conduire à la bibliothèque où son précepteur l'attendait.

Ithilden quitta le palais et se dirigea vers le terrain d'entraînement des guerriers où il se servait d'un bureau au siège de la Garde Locale comme lieu pour recevoir des rapports et rencontrer ses capitaines. Pendant qu'il marchait dans cette matinée d'automne, il pensait à ce qu'il avait dit à Legolas sur la capacité d'Eilian à se défendre contre les Orcs. Il espérait seulement qu'il avait eu raison. En vérité, comme son petit frère, Ithilden était inquiet pour Eilian. En fait, il était inquiet pour tous les guerriers désormais sous son commandement.

Ithilden était venu à l'âge adulte dans un moment de grand danger pour le royaume des bois. Il avait lutté contre le mal dans la partie sud du royaume, puis, dans ce qui semblait être une inversion presque incroyable de la fortune, Sauron avait été chassé de Dol Guldur et le royaume avait été en paix pendant près de quatre cents ans. Ca avait été encore à la paix il y a trente ans lorsque Eilian était devenu un novice et avait commencé à s'entraîner pour les fonctions de garde de routine auxquelles les guerriers sous le commandement d'Ithilden avaient alors été habitués. Mais cela avait été la dernière année de réelle tranquillité, et au moment où Eilian avait engagé sa foi en tant que guerrier, la paix était bel et bien terminée et l'Ombre avait commencé à jaillir à nouveau de Dol Guldur. Les arbres s'étaient tordus, les araignées géantes avaient migré toujours plus au nord, et les Orcs s'étaient multipliés et avaient commencé à attaquer le peuple de Thranduil. Il y a six mois, ils avaient tué la mère de Ithilden.

La pensée de cet événement envoya une telle douleur à travers lui qu'il s'arrêta dans son élan. Lorellin était partie rendre visite à une cousine, un voyage sensé être facile et sécuritaire de deux jours vers l'ouest du palais. Le jour de sa mort, elle avait attendu un groupe de guerriers qui devaient venir pour l'escorter à la maison et s'était impatientée quand ils n'avaient pas été là à l'heure qu'elle avait prévu. Elle avait donc décidé de monter à leur rencontre, accompagnée seulement par les deux guerriers qui étaient restés avec elle tout au long de la visite. Ils avaient été attaqués par des Orcs si nombreux qu'ils n'avaient pu espérer se défendre, et ils étaient tous morts au moment où l'escorte les avaient rejoint. Pour la millième fois, Ithilden souhaita avoir envoyé l'escorte plus tôt, qu'il ait insisté pour que davantage de guerriers restent avec elle pendant la visite, qu'il ait dirigé l'escorte lui-même, qu'il ait réussi à confiner les Orcs dans la partie sud de la forêt. Il y avait des moments où il n'était pas en mesure de comprendre comment son père pouvait supporter d'être dans la même pièce que lui.

Il poussa ses pensées improductives dans les espaces sombres à l'arrière de son esprit et entra dans son bureau, retournant le salut et les salutations de ses collaborateurs. "Un autre éclaireur est revenu, mon seigneur," lui dit l'un d'eux.

"Bien," répondit-il, s'installant derrière le bureau. «Envoyez-le moi." Et il tourna son attention vers son travail actuel, apprendre tout ce qu'il pouvait sur l'ennemi afin qu'il ne puisse plus jamais avoir une telle cause de regret.

Sa tête dans sa main, Legolas regardait rêveusement les rangées de livres et de parchemins sur les étagères de la bibliothèque d'Ada. Les différentes couleurs des reliures étaient jolie, comme un arc-en-ciel, et les extrémités visibles créaient un joli dessin sur le fond.

«As-tu fini tes additions, Legolas?" demanda Galeril, interrompant sa rêverie.

Legolas leva la tête de sa main et regarda les chiffres sur le papier en face de lui. Il secoua la tête. Il n'avait pas ajouté les numéros ennuyeux, et il avait très peu d'intérêts à le faire.

Galeril se penchait sur lui maintenant. "Qu'est-ce que c'est? » demanda t'il doucement, en montrant le dessin fortement encré que Legolas avait griffonné sur un bord de la feuille.

Legolas observa le dessin et essaya de décider ce que c'était. "Je pense que c'est un trou", dit-il, "et il fait très sombre là-bas."

Il y eu un moment de silence, puis Galeril dit: «Je me demande si tu souhaites montrer l'image du trou à ton ada et lui en parler?"

Legolas médita sur cette idée pendant un moment. Il ne voulait pas essayer de montrer l'image du trou à Ada, pensa t-il. Ada était occupé, et Legolas n'était pas sûr qu'il comprendrait des choses comme des trous noirs. Ce qu'il voulait, c'était montrer l'image à Nana.

Après un moment où aucune réponse ne vint, Galeril soupira, tira une chaise à côté de lui, et il s'assit. «Allez», encouragea t'il, "nous allons additionner ces chiffres."

Thranduil essaya de se concentrer sur ce que lui disait Ithilden mais constata que son attention continuait à errer. Quel était son problème, se demanda t'il avec irritation. Il était beaucoup plus fatigué qu'il aurait dû être, même en tenant compte du fait qu'il était avec Legolas deux ou trois soirs par semaine, car il ne dormait pas bien, même lorsque Legolas ne le réveillait pas. Son lit était immense et vide, et il était toujours conscient de l'absence de sa femme, d'une part de lui-même qui avait disparu avec elle.

»Adar?" poussa Ithilden, après avoir apparemment demandé quelque chose.

«Je suis désolé, Ion-nin», admis Thranduil. «Je pensais à autre chose. Qu'est-ce que tu me demandais?"

Le regard d'Ithilden était illisible, et très brièvement, Thranduil se demanda ce qu'il y avait derrière le visage stoïque son fils aîné. Au fil des ans, il était arrivé à valoriser le jugement et les compétences d'Ithilden, et Thranduil savait que les deux hommes partageaient un désir passionné de servir le royaume des bois le mieux possible. Mais ces derniers temps, ils semblaient à peine capable de se comprendre mutuellement.

"Je pense que j'ai besoin d'aller au sud vers Dol Guldur et de voir la situation par moi-même," répéta Ithilden. «Avec ta permission, je vais prendre une patrouille et partir demain matin."

Thranduil hésita. Il détestait l'idée de laisser Ithilden aller à l'origine de l'Ombre, mais il devait bien admettre le besoin de son fils de comprendre ce qui se passait, s'il devait organiser une meilleure défense contre elle. "Très bien", accepta t'il, et Ithilden salua, la main droite sur le cœur, et s'en alla.

L'attention de Thranduil erra sur le papier sur son bureau où, à côté de quelque additions toutes illisibles, il pouvait voir le gribouillis que Legolas avait, selon Galeril, appelé un trou noir. A quoi pouvait penser Legolas, se demanda t'il. Thranduil était préoccupé par les craintes qui hantaient le sommeil de son Elfling, bien sûr, mais au moins pendant la journée, Legolas avait semblé aller pas exactement bien, mais aussi bien qu'on pouvait s'y attendre. Il se frotta les tempes. Lorellin, pria t'il en silence, comment puis-je continuer sans toi?


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