Voici la première partie de "Harder, Better, Faster, Stronger." Il me fallait donner un nom à la femme d'Hiashi, je l'ai donc nommée Hisae (je vous préviens avant).
Donc voilà, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Précisions : La première est bien un Naruto/Neji, la seconde sera un Naruto/Sasuke. Sasuke n'apparaitras que dans la seconde partie. Voilà :) !
J'espère que l'histoire vous plaira ! N'hésitez pas à me faire des remarques, si je publie, c'est pour cela :)
Harder, Better, Faster, Stronger.
Le jeune homme blond ferma les yeux quelques instants, penchant sa tête en arrière. Il était assis sur cette chaise – pas confortable – depuis trois heures maintenant. Il n'en pouvait plus. Il était actuellement quatre heures du matin. Il avait sommeil mais s'empêchait de dormir. Comment pouvait-il dormir alors que son petit ami pouvait mourir à n'importe quel moment de la nuit ? Il prit une grande inspiration avant d'ouvrir les yeux. Sur ses genoux reposait la tête de Hinata, endormie à cause d'un trop plein d'émotion et de peur. Hiashi – le père de Hinata et l'oncle de Neji – lui tendit un café qu'il prit avec plaisir.
- Merci, souffla-t-il.
- Ce n'est rien...
Au début de sa relation avec Neji, Hiashi – oncle et tuteur depuis la mort de son frère jumeau, la mère de Neji étant morte depuis plusieurs années – ne l'aimait pas du tout. Mais pas du tout. Il trouvait Naruto trop... trop... enfin trop... Il ne trouvait pas les mots pour le décrire. Cet adolescent l'énervait. Il ne suivait pas les règles, n'hésitait pas à le défier et à lui balancer ses quatre vérités. Puis, ils avaient apprit que Neji avait un cancer. Pas incurable, mais dur à soigner.Sa femme avait éclaté en sanglot à l'hôpital, Hinata n'avait pas pu réagir, elle s'était juste assise au bord du lit où était assis Neji, ne sachant pas comment réagir également. Lui-même avait eu du mal à se retenir de pleurer. Neji avait baissé la tête. Le cancer, ça faisait toujours peur. Puis Naruto, ce blond au beau milieu de ces bruns, était monté sur le lit et s'était assit à califourchon sur son neveu. Ils avaient tous été surpris. Tous autant qu'ils étaient – le médecin et les infirmières également. Et Naruto s'était penché sur lui et l'avait embrassé. A pleine bouche. Devant tout le monde. Hiashi était devenu blanc, sa femme avait arrêté de pleurer, Hinata avait écarquillé les yeux et Naruto, après ça, avait balancé la vérité comme une bombe : « Je t'aime, et c'est pas un cancer qui va nous faire peur, Neji. ». Et depuis... Hiashi le portait un peu plus dans son cœur, ce gamin.
- Dis moi, Naruto...
- Oui ?
Ils parlaient à voix basse, Hinata et sa mère dormaient.
- Depuis quand Neji et toi vous vous connaissez ?
Naruto fronça les sourcils et plongea son regard bleus dans celui pâles de son... beau père ? Il se racla la gorge et fit un rapide calcul mental.
- Et bien... depuis que je connais Hinata donc... donc... euh... dix ans. Wahou. Dix ans...
Il n'en revenait pas lui même.
- Et vous êtes ensemble depuis ?
- Deux ans et six mois dans deux semaines.
Depuis qu'il avait apprit pour le cancer de Neji, il comptait chaque jour qui passait. Ça le rassurait de se dire que chaque jour, ils battaient un peu plus le cancer qui plongeait Neji dans les ténèbres.
- Je suis content pour vous, tu sais. J'ai eu du mal à comprendre pourquoi Neji t'avait choisit mais... je comprends mieux maintenant. Et je voudrais te remercier pour tout ce que tu fais pour lui.
- Je... et bien, c'est normal, vous savez je...
- Non. Beaucoup seraient partit et beaucoup auraient...
Un chirurgien se dirigea vers eux et Naruto poussa Hinata pour se lever alors que Hiashi réveillait rapidement sa femme et sa fille – Hanabi étant trop jeune pour passer une nuit à l'hôpital était chez une de ses amies. Le chirurgien commença à leur décrire les détails de l'intervention, n'y tenant plus, Naruto lâcha :
- Comment va-t-il ? On peut aller le voir ? Merde !
- Il va bien. Nous avons pu lui fournir la moelle dont il avait besoin. Si tout se passe bien, il sera en rémission rapidement.
Rémission. J'avais le terme guérison. Car un cancer ne guérissait jamais vraiment. Naruto laissa un long soupire de soulagement lui échapper et il se laissa tomber sur la chaise, la pression se relâchant soudain. Et sans s'en rendre compte. Pour la première fois depuis le début de cette histoire de cancer, il craqua et laissa ses larmes couler silencieusement sur ses joues.
- Naruto... ?
Le dénommé Naruto se réveilla brutalement et Neji laissa un doux sourire se poser sur ses lèvres. Il faisait nuit depuis de longues heures maintenant, ni l'un ni l'autre ne connaissait l'heure exacte, mais il devait être proche de trois ou quatre heures du matin. Le malade passa une de ses main sur la joue de Naruto et souffla :
- Tu devrais rentrer chez toi...
- T'es fou...
- Naruto, s'il te plaît.
Le jeune homme s'étira, faisant émettre à sa colonne vertébrale un son pas tout à fait normal. Neji grimaça sous ce son : il le détestait toujours autant. Naruto se leva et s'abaissa vers son petit ami, lui donnant un baiser des plus passionné. Lorsque Naruto l'embrassait de cette manière, Neji ne savait plus rien lui refusait – mais il usait rarement de ce pouvoir qu'il avait sur lui.
- Qu'est ce que tu fous ? interrogea le plus brun des deux en voyant son petit ami pousser la couverture et s'asseoir sur ses cuisses.
Naruto jouait avec le cordon qui retenait cet habit si fin de l'hôpital. Il leva son regard pâle dans le regard si bleu de son amant. Oh... Ce regard. Il sourit malicieusement et demanda d'une voix suave :
- Je te fais envie, Na-ru-to ?
Il prenait un grand plaisir à voir Naruto se lécher les lèvres, se les mordre pour ne pas craquer, sa respiration s'accélérer et surtout, il prenait un grand plaisir à voir les yeux de Naruto avec autant de désir. Il s'aventurait sur un terrain glissant, il le savait. Un peu trop glissant même. Mais c'était si bon de sentir l'adrénaline parcourir ses veines de cette manière. Ça rajoutait une couche d'excitation. Il le savait. Ils le savaient.
- Tu ne sais pas à quel point...
- Je crois le deviner.
- J'ai très envie de toi... chuchota Naruto en se penchant sur le cou de son petit ami pour y déposer quelques baisers et morsures qui fit soupirer Neji de plaisir.
Il dut se mordre violemment la langue pour ne pas gémir sous l'assaut de la langue si agile de Naruto. L'adolescent laissa son corps partir en arrière, accompagnant son compagnon dans sa chute. Il eut un sourire en entendant la voix de Naruto lui murmurer qu'ils devraient être silencieux...
Neji mordait son poing pour s'empêcher de gémir. Sur lui, Naruto lui murmurait des paroles ô combien excitantes et il sentait le sexe de son petit ami pulser en lui si...
- Han... Naru... Oui...
Il n'avait pas pu retenir ces gémissements. La bouche de Naruto se colla contre la sienne pour le faire taire. Mais il n'y arrivait pas. C'était trop bon. Véritablement trop bon. Son ventre se tordait de plus en plus. Il se cambrait, rejetant sa tête en arrière et son amant suivait le mouvement, se redressant – et donc se retirant légèrement de lui – pour l'embrasser plus profondément. Les cheveux longs de Neji lui collaient à la peau. Il transpirait. Il haletait. Il avait chaud. La langue du blond vint rejoindre la sienne et ils échangèrent un baiser des plus longs et des plus passionnés.
- Plus... plus... Han... plus...
Il en voulait toujours plus et il lui en donnait toujours plus. « Chut...Chut... » répétait incessamment Naruto continuant ses allers et venus en Neji, allant de plus en plus vite, de plus en plus loin. Toujours plus. Toujours plus...
Le lendemain matin, lorsque Hiashi entra dans la chambre de son neveu, il ressortit immédiatement, ses joues se teintant de rouge. Sa femme l'observa curieuse, sa fille aînée également. Il frappa à la porte et lâcha :
- Naruto, Neji. Quand vous serez...
La porte s'ouvrit brusquement sur Naruto, un sourire immense aux lèvres, les yeux brillants.
- Je vais chercher du café, vous en voulez ?
Naruto rayonnait. Hiashi et Hisae eurent un léger sourire alors que Hinata rougissait – beaucoup. Ils refusèrent et Naruto quitta l'étage de l'hôpital pour aller chercher des cafés au bar en face de l'hôpital. Les trois membres de la famille de Neji entrèrent dans la chambre et Hinata partit prendre son cousin dans ses bras. Neji avait quelques rougeurs sur les joues : c'était pas tous les jours que son oncle les voyait dans une position indécente.
- Le médecin nous a dit que tu pourrais sortir vers quinze heures cet après midi.
- C'est vrai ?
- Oui, et tu pourras reprendre les cours la semaine prochaine si ton état reste stable.
Et le sourire de Neji s'agrandit. La petite famille discutait tranquillement depuis quelques minutes déjà puis la porte s'ouvrit sur Naruto, un café en main. Il s'assit sur le lit aux draps blancs et porta le gobelet à ses lèvres, rejoignant la conversation. Au bout de deux heures, Neji commençait à fatiguer mais il ne voulait surtout pas que quelqu'un le remarque, alors il resta droit. Son petit ami lui jetait de légers coups d'œil assez fréquemment et – au bout d'un moment – il se rapprocha de lui passant un bras autour de sa taille. Le brun passa sa langue sur ses lèvres et posa sa tête sur l'épaule forte de son petit ami. Il ne le connaissait que trop bien, il ne pouvait rien lui cacher. Hinata voyait les caresses tendres que donnait Naruto à Neji et elle coupa doucement la conversation :
- Maman, papa, et si nous laissions les amoureux un peu tranquille ? Après tout, Naruto ne va pas pouvoir voir Neji-san avant un moment alors...
- En parlant de ça, j'aimerais voir Jiraya, Naruto, coupa Hiashi.
- Il est sûrement à la maison. Je suis sûr que vous pouvez passer.
- Alors nous allons y aller. Je viendrais te chercher tout à l'heure, Neji.
- Bien...
Hinata fit un clin d'œil à son cousin et à son ami avant de quitter la chambre, suivit par ses parents. Neji ouvrit légèrement la bouche pour laisser un soupir traverser ses lèvres et il se laissa tomber sur ses oreillers après que Naruto soit descendu du lit.
- Ça va aller ? demanda Naruto, inquiet.
- J'ai pas assez dormit... On se demande pourquoi, hein.
Naruto sourit et se pencha sur Neji, l'embrassant tendrement.
- Je t'aime.
Neji se figea et Naruto se mordit la langue, détournant les yeux. « Je t'aime ». Les mots résonnaient dans sa tête. « Je t'aime ». Ils se disaient ces mots si rarement qu'ils avaient une valeur énorme aux yeux des deux amoureux.
- Je t'aime aussi, Naru...
Naruto eu un énorme sourire avant d'embrasser son petit ami avec douceur et tendresse. Ils restèrent un long moment à s'embrasser, profitant seulement de la présence de l'un et de l'autre.
- C'est vrai ? Tu m'y autorises ?
Naruto était une véritable pile électrique devant son parrain qui hocha la tête en riant. Son filleul le faisait rire d'être si hyperactif. Mais ça faisait du bien. Naruto hurla un « Yatta ! » significatif et partit dans sa chambre pour faire son sac et rejoindre la maison de son petit ami. Une fois son sac prêt, il sortit de sa chambre en riant, l'appartement n'était pas très grand – sans pour autant être petit – et, depuis la cuisine, Jiraya cria :
- Sois sage !
- Merci, Jiraya !
Voilà une semaine que Neji était sortit de l'hôpital et tout allait pour le mieux. Il ne faisait aucune rechute. Tout allait bien. Neji laissa un rire lui échapper alors que Naruto suçotait la peau de son cou. Le rire se transformant bien vite en gémissement.
- Naruto... y'a Hinata qui... han...
- Ce n'est pas la première fois qu'elle nous entend... et sûrement pas la dernière...
Neji eu un rire et se cambra légèrement. Naruto lui faisait du bien. Partout. Ils gémirent, leur bouche se rejoignant. Ce n'est que quelques heures plus tard que Naruto comprendrait que oui... ce serait la dernière fois.
Ils étaient presque nus – ils avaient enfilés l'un comme l'autre un boxer après leurs ébats – et ils étaient enlacés dans les bras l'un de l'autre quand Neji se réveilla, suffocant. La respiration de son petit ami réveilla Naruto immédiatement. Il avait beaucoup trop l'habitude de ce genre de crise. Il se leva immédiatement et redressa Neji, lui caressant le dos alors qu'il appelait une ambulance. Neji respirait très difficilement. Il hurla alors dans la maison Hyuuga, réveillant au passage Hinata, Hanabi, Hiashi et Hisae.
- Respire Neji... Respire... Je t'en prie, respire... Je suis là, je suis là...
Naruto paniquait. Il avait peur. Tellement peur. Il plongea son regard bleu dans celui pâle de son petit ami.
- Naruto...
- Ne parle pas, ne te fatigue pas. Respire. Juste respire. L'ambulance va arriver, ne t'inquiète pas...
- Naruto...
- Arrête Neji, arrête... Ne me sors pas de connerie, tu vas vivre et on va fêter nos deux ans et six mois. Pas question que tu crèves, pas question, t'entends ? Je t'aime. Je t'aime...
Et il le répétait incessamment. « Je t'aime ». Mais ce n'était pas suffisant.
- Nous sommes désolés, nous n'avons rien pu faire, Hyuuga-san... C'était déjà trop tard... On ne comprend pas pourquoi le traitement n'a pas fonctionné et on...
Naruto n'écoutait plus. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un...
- Vous mentez...
Les regards se tournèrent vers lui et Naruto secoua la tête.
- Non... Il... Vous mentez ! Il ne peut pas... Il ne peut pas !
- C'était sans espoir nous...
Mais Naruto tourna les talons et quitta l'hôpital en courant. Non. Ce n'était pas possible. Neji ne pouvait pas être... Non ! Non ! Jamais ! Son parrain le rattrapa et il sentit deux bras l'entourer. Il se débattit plusieurs minutes avant d'abandonner. La boule qui se formait dans sa gorge le narguait. Il ouvrit la bouche, la referma.
- Vas-y, Naruto... Pleure...
Jiraya serra l'adolescent contre lui qui éclata en sanglots dans la nuit, devant l'hôpital qui venait d'assister au décès de Neji, la personne qu'il aimait le plus dans ce monde...
- Neji ! Neji ! Hé !
- Qu'est ce que tu...
Neji se coupa alors que Naruto l'embrassait passionnément, le plaquant contre le mur du salon des Inuzuka alors que la fête battait à son plein.
- Qu'est ce que...
- Tu me plais vraiment beaucoup et... et je me suis jeté à l'eau et... Enfin, j'peux comprendre si...
- Tu parles trop, Naruto.
Et Neji l'avait embrassé.
- C'est quoi ton problème, espèce de salopard ?
Naruto se tenait debout, en plein milieu de la cantine, le poing toujours en l'air alors qu'un jeune homme se tenait assit par terre, se tenant le nez ensanglanté. Neji se leva et le calma d'une caresse dans le bas du dos. Il observait les gens qui étaient autour d'eux et, devant tout le monde, Neji captura les lèvres de Naruto fougueusement avant de se tourner vers le brun qui était par terre :
- On est ensemble, on s'aime et on t'emmerde, connard.
- Mon oncle, je te présente Naruto Uzumaki. C'est mon petit ami.
Hiashi jugea le blond du regard et se dernier ne baissa pas le regard. Il ne cillait pas. Intérieurement, Hiashi eu un léger sourire, extérieurement, il hocha légèrement la tête.
- Je suis Hiashi Hyuuga, l'oncle de Neji.
- Je sais.
- Naruto...
- Non... Neji, calme toi, respire, ça va aller, je suis là...
- Neji serrait la main de son petit ami à l'en casser. L'ambulance allait vite, vraiment très vite. En face de Naruto, un ambulancier les observait discrètement.
- Naruto...
- Chut. Neji, respire, juste, respire et...
- Promets moi...
- Arrête, ne parle pas comme ça, j'aime pas...
Naruto était à deux doigts de fondre en larmes.
- Je t'en prie, Naruto... Vis... Vis... Pour toi...
- Neji...
- Pour moi...
- Respire Neji. Respire. Tu vas voir, tout ira bien et tu sortiras de l'hôpital demain et on fera l'amour et...
- Pour nous...
Naruto posa son front sur le torse de son petit ami, serrant une de ses mains – froide – entre les siennes – brûlantes.
- Je t'aime...
- Moi aussi Neji. Moi aussi je t'aime. Me laisse pas. J't'en supplie bats toi... Neji... Je t'en prie... Bats toi... Je t'aime. Je t'aime tellement...
Le soleil tapait fort. Il tapait tellement fort. Il était rayonnant. Le ciel était bleu. Si bleu. C'était une journée de mai magnifique. Et cette journée, Naruto la passait au cimetière. Neji. Neji... Il essuya rageusement une larme qui coulait le long de sa joue. Neji le savait. Et lui n'avait pas voulu y croire. Naruto ferma fortement les yeux. Il n'y arriverait pas. Jamais. Il ne pourrait pas. Il ne pourrait pas vivre. C'était au dessus de ses forces. Bien au dessus...
