Bonjour. J'ai décidée de me lancer et de vous soumettre mon histoire, en espérant que vous l'aimerez.

Bonne lecture.

Prologue

C'est un étrange sentiment de savoir que la fin est proche.

Que l'on va bientôt mourir.

Cela doit arriver un jour, fatalement. La fin est inévitable. Que cela soit de vieillesse, de maladies ou d'accident, sur une nouvelle poussière. Sans même s'en rendre compte. En fraction de seconde, tout est terminé.

Je repense aux dernières années, j'imagine que ce qui pourrait me venir en premier soit tous mes peurs, les soucis, les obstacles rencontrés, la maladie, les échecs, mes déceptions, ou bien encore la frustration ressentie.

Ou au contraire ; aux fous rires, aux balades tardives, les soirées près du feu, aux chansons sur lesquelles j'ai tellement dansé et à tous ces moments magiques, mémorables et tout simplement parfaits.

Mais, tout ce dont j'arrive à penser, c'est à toi.

Tes yeux d'un vert si particulier, tes fossettes quand tu souries, ton rire contagieux, tes bras autour de moi et à tout l'amour que j'éprouve pour toi.

L'amour qu'on a partagé.

Tant que sont passées sans toi.

Depuis ce jour, j'ai eu la sensation de mourir, un peu plus chaque seconde.

Je me sens en paix de bientôt aller te rejoindre.

J'ai fait en sorte de continuer à vivre, pour toi, comme tu le souhaitais.

Même après tout ce temps, la douleur ne s'est jamais estompée, ni apaisée, j'ai seulement appris à vivre avec elle. Comme une seconde peau

Je ne me souviens plus si je te l'ai déjà dit, mais tu as changé ma vie, tu as apaisé cette souffrance que je portais. Tu m'as fait grandir et m'épanouir. Tu m'as appris à m'accepter, à trouver mon équilibre et tout simplement à aimer.

Je devrais sans doute commencer notre histoire du début. En commençant, bien avant que tu ne rentres dans ma vie, à ce qui a déclenché tout ce qui a suivi, me menant à toi.

J'avais neuf ans, sans doute l'un des pires moments de ma vie, mais qui m'a mené à décider ce que je voulais faire plus tard. Les années qui ont suivi ont rendu mes convictions plus claires, totalement limpides.

L'adrénaline était ma drogue. La seule chose qui me faisait sentir vivante, entière, et ce, dont j'avais besoin pour avancer.

J'ai tout fait toute seule. Je n'avais besoin de rien, ni personne. J'ai étudié des nuits entières, progressant plus rapidement que mes pairs, me dévouant corps et âme au processus.

Puis, j'ai réussi.

Je tenais des vies entre mes mains, tous les jours.

Le jour où je suis devenue officiellement chirurgienne pédiatrique, est sans doute une de mes plus grandes réussites.

Je m'en sortais en avance, avec les honneurs et une réputation qui n'avait rien à envier à personne.

Ma carrière était tout pour moi.

Me sentir utile, indispensable, laissé une trace indélébile sur le monde. Défiez la mort, les pronostics, c'était presque comme faire de la magie, jour après jour Manquer de sommeil, vivre de caféine, passer 18 heures au bloc, tenir la vie entre mes mains. Tant que j'avais cette sensation, j'avais tout ce qu'il me fallait. Je n'avais jamais espéré ou voulu être plus que ça.

Avant toi.

Je devrais peut-être commencer notre histoire beaucoup plus tôt que ça, presque quatre ans plus tôt pour être exacte, mais tout à vraiment commencer plus tard.

À cette journée précise…