Personnages principaux appartenant à J.K. Rowling

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Chapitre 1.

Il courrait de moins en moins vite. Un point de côté le tiraillait et son souffle se faisait plus rare. La fatigue l'emportait sur son obstination, sans compter ses blessures, nombreuses, qui lui faisaient perdre beaucoup trop de sang pour qu'il puisse fuir correctement. Les Mangemorts n'étaient pas loin, ils se rapprochaient sensiblement, poussant des jurons qui n'assuraient pas à Harry une vie courte et paisible s'il se faisait attraper. Quelle idée aussi ! Trop attaché à ses amis, il avait refusé de les avertir et était parti seul affronter son destin. De toute façon, il avait toujours été seul. Sauf pendant la première année de sa naissance peut-être. Mais il était juste né pour une prophétie, et pour le bonheur de chacun, il se devait de la tourner en sa faveur. Il devait tuer le Lord Noir. Il n'avait pas le choix. Beaucoup de personnes étaient mortes pour lui, ou plutôt pour cette noble tache qu'on lui avait refourguée à sa naissance. Ils voulaient un bel avenir pour leurs enfants, correspondant à leurs idéaux. Harry devait se sacrifier, il devait affronter la personne la plus effrayante et puissante de l'Angleterre et probablement du monde. Depuis qu'il avait quitté le Terrier, ces conclusions ne cessaient de le tourmenter. Il était un pion, et qu'il réussisse sa mission ou pas, il était foutu.

Il avait plusieurs alternatives : réussir, être félicité, puis assister à dix milliard de conférences, sans jamais avoir d'anonymat. On le dévisagerait, on le mettrait en première de couverture et jamais il ne pourrait vivre dans un endroit tranquille avec l'homme de son choix sans se faire totalement démonter par le monde sorcier.

Il pouvait aussi essayer de Le tuer et mourir, triste sort, peut-être le meilleur au final. Mais l'on salirait sa mémoire, l'espoir du monde sorcier ayant été fondé sur un incapable. Ou il se faisait tout bêtement tuer par les Mangemorts courant derrière lui, ce qui reviendrait à peu près au même. Ou encore, il se faisait prendre et Lord Voldemort déciderait de le torturer longuement pour montrer l'exemple, avant de le tuer.

Son souhait le plus profond, maintenant que seul, il courrait derrière une cause perdue, devant des Mangemorts avides de faire leurs preuves, était de disparaitre et de pouvoir vivre normalement, sans s'inquiéter pour les autres, de l'avis de chacun, de la guerre, de sa mort. Il voulait vivre, avoir une famille aimante et des amis agréables avec qui il pourrait parler sans être sans cesse glorifié ou rabaissé. Une vis normale. Mais non, il était bien là, dans cette forêt, à trébucher sur toutes les racines possibles, dégoulinant de sang.

Un sort de découpe lui atteint soudainement la jambe alors qu'il trébuchait sur une racine au bord d'une falaise.

« Mon heure est venue. » pensa-t-il puis fermant les yeux et hurlant de douleur, il bascula.

« Ouvre les yeux, sale bâtard ! » Rugit une voix, accompagnée d'une charmante allène fétide.

Il reçu ce qui ressemblait beaucoup à un coup de pied dans l'estomac. Toussant, il roula sur le côté et entrouvrit les yeux.

« Et merde, je suis même pas mort, » souffla-t-il.

« Au moins j'éviterai le visage contrarié de Dumbledore », se dit-il à lui même.

« Et non, face de rat, t'es pas mort. Mais t'as bien faillit ! Il te veut vivant, alors on obéit. »

Un ricanement mauvais retentit.

« On y va, » fit une voix qu'Harry reconnaissait bien.

Et sans attendre, ils transplantèrent. Harry, toujours couché et ne supportant pas le transplanage, mit du temps à reprendre ses esprits, le sol ayant, pour couronner le tout, violemment percuté son crâne, - à moins que ce soit l'inverse… - Il fut trainé sans ménagement dans les cachots où on l'enferma dans le noir le plus total. Lentement, Harry reprit ses esprits et réalisa ce qu'il venait de se passer. Il avait été percuté par un sort au bord d'une falaise. Cela lui avait déchiqueté la jambe. Les Mangemorts l'avaient empêché de mourir en le rattrapant, et sans ménagement, il l'avait réveillé et enfermé dans les cachots d'un manoir. Probablement celui de Malfoy, étant donné que le Lord y résidait. A moins qu'il ait basé son cartier général dans un autre lieu. Maintenant que Dumbledore était mort, que le ministère était prit et que les rebelles ne donnaient presque plus signe de vie, il était possible pour lui d'habiter son propre manoir. Il n'avait plus à se cacher, mais, au contraire, à imposer sa présence. Les larmes coulèrent d'elles même sans qu'il ne puisse rien faire. L'idée de la mort était assimilée depuis longtemps, mais pas celle de la torture et de l'humiliation. Avouons qu'il était beaucoup plus dur de s'habituer à cette dernière. Il redoutait notamment la l'hypothétique vengeance puéril et cruelle de Draco Malfoy. Le sommeil s'abattit sur lui sans qu'il ne s'en rende compte. Ses douleurs disparurent le temps d'un mauvais rêve.

Il fut brutalement réveillé, quand quelqu'un lui empoigna le bras et se mit à le trainer sans ménagement.

« Allez Potty, le Maître veut te voir pour te dire en face ce qu'il a décidé de faire de toi. »

« … Malfoy ? »

« Ferme là et obéit, tu auras tout à y gagner. Rebelle-toi ou fait quelque chose de stupide et tu risque d'amèrement le regretter. »

« Que… ? »

« Ferme là. »

Draco l'entraina au travers d'interminables couloirs, plus nombreux que ce qu'on pouvait imaginer. Ils arrivèrent enfin dans une salle, où plusieurs Mangemorts étaient présents. Humiliation suprême. Malfoy le poussa violemment sur le sol et lui colla le front sur les dalles gelées.

« Le voici My Lord, » dit-il.

« Bien, Draco, très bien, tu es bien le fils de Lucius. Pour te récompenser, je t'autorise à choisir ton chien dans les autres prisonniers, au frais. Celui que tu veux. Je suis fier de toi, tu m'as prouvé que tu es un fidèle digne de confiance. Je te donnerai ta prochaine mission plus tard. »

« Je vous en remercie Maitre. »

« Quel spécimen avons-nous là ? » Ricana la voix, plus jeune que prévu, de Voldemort.

Des pas résonnèrent et Draco s'écarta légèrement d'Harry, le laissant à l'entière merci du mage noir. Le jeune homme releva quelque peu la tête, remarquant au passage qu'il avait laissé du sang sur le sol, et regarda le Lord. Un beau jeune homme au regard pourpre le fixait d'un air supérieur, vicieux et clairement ravi et amusé. Il lui mit deux doigts sous le menton et lui fit relever la tête. Un sourire sadique sur le visage, il planta ses iris dans les émeraudes apeurées.

« C'est stupide de gâcher une si belle croupe, » ricana-t-il. « Je pense que tu ferais un merveilleux chien, à dresser évidemment. Tout comme tes camarades rebelles, vous êtes juste bons à nous servir, et toi, je suis persuadé que ta place est ici, sous mes pieds. N'est-ce pas ? »

Harry ne répondit pas. Un doloris le percuta de plein fouet et il hurla de tout ses poumons. La douleur était inimaginable. Des larmes roulèrent sur ses joues et le Seigneur des Ténèbres arrêta le sort.

« Nous allons nous amuser je croie Harry Potter. Severus, nettoie-moi ça et soigne ses blessures. Je le veux pour ce soir. Le chien doit faire honneur à son Maître. »

« Oui Maître, » fit une voix grave et ténébreuse.

Harry sentit le sort d'imperium prendre contrôle de son être mais il ne fit rien pour résister. Il était fichu. Il n'allait pas mourir, juste souffrir. Alléluia. Bel avenir en perspective.