WitchCraft
Rating: M
Note: Bonjour bonsoir ! J'espère que vous allez bien !
Cette fic est un peu différente de ce que j'ai posté jusqu'à présent. Comme j'ai tendance à faire de longs chapitres et des histoires courtes ( ne dépassant pas les 15 chapitres), j'ai décidée de faire l'inverse pour celle-là: des chapitres courts et une histoire longue. Va y avoir de la frustration dans l'air, je préfère prévenir !
J'avais envie depuis un petit moment d'éléments magiques, de démonstrations de forces, toussa toussa, cette histoire est essentiellement visuelle. Ça fait bizarre dit comme ça... Bref, vous verrez bien :) . J'espère que ça vaudra le détour et des reviews. Même si je ne réponds pas à tout le monde, sachez que chaque reviews me décroche la mâchoire en sourire, et je fais l'alarme incendie tellement je rie... ( Voilà, j'me suis affichée comme il fallait).
Bonne lecture !
Chapitre 1
Le froid lui mordait la peau malgré les pièces de fourrures qui lui couvrait le dos et une partie des jambes, son surcot en cuir et sa fine cotte de maille. Son pantalon en cuir bouillit et usé était un rempart bien futile au vent, cinglant, qui criblait de flocons acérés, son visage, le forçant à plisser les paupières pour continuer à voir. Ses bottes s'enfonçaient jusqu'à la cheville dans la poudreuse. Le poids de son épée le déséquilibrait quelque peu, ainsi que le maigre paquetage qui lui servait à dormir.
Mais il avançait. Ils avançaient, grimpant lentement mais sûrement le flanc de cette montagne maudite.
Garp menait en tête, sa large carrure recouverte de fourrure d'ours, ne cédant rien au vent, tel un phare noir en pleine tempête. Aokiji suivait, aux côtés de Drake. Il arrivait ensuite, fermant la marche.
À eux quatre, ils constituaient le dernier espoir avant la fin du monde.
Il tenta de réchauffer ses doigts, engourdis par le froid, soufflant dans ses gants faiblement, faisant s'envoler un épais nuage de condensation. Il les fourra sous ses aisselles, serrant les dents pour éviter qu'elles ne claquent. Pourquoi les sorcières faisaient-elles toujours leur apocalypse en hiver ? Il fallait qu'on lui explique. Le printemps et l'été étaient pourtant de belles saisons… C'était peut-être dû au fait qu'avec leur peau craquelée, elles ne pouvaient pas bronzer, et de frustration, planifiaient un hiver interminable ?
Il heurta le dos d'Aokiji et s'excusa d'un grognement, avant de le contourner, se demandant pourquoi il s'était arrêté soudainement.
Ils venaient d'arriver sur un plateau rocheux, qui offrait une large vue sur un temple troglodyte en ruine de l'autre côté d'un gouffre, sur lequel avait été construit un large pont de pierres gelées. Le vent sifflait de plus belle, ronflant entre les parois de la crevasse, assombrissant un peu plus le tableau.
Il déglutit et reprit sa marche, suivant les autres, qui s'étaient déjà engagés sur le pont. Du coin de l'œil, il vit les traits de Drake tendus par l'anticipation et la concentration. Ceux d'Aokiji étaient à peine plus détendus, bien que la neige et le froid ne lui fasse rien. Être mage de glace, ça aide parfois. Il vrilla ses yeux sur le dos de Garp, pour parer tout coup d'œil aventureux vers les profondeurs hurlantes. Il n'était pas sujet au vertige, mais avec ce qu'ils allaient affronter, il ne serait pas étonné que l'une d'entre elles ait placé un sortilège pour qu'il trouve intéressant de se pencher et tenter de discerner le fond, voir de le rejoindre.
La traversée du pont terminée, ils s'approchèrent de l'ouverture, grande arche de pierre noire blanchie par le froid, et s'arrêtèrent aux pieds de la volée de marches, défoncées par endroit. Le vieil homme se tourna vers eux, sa barbe emmêlée de cristaux blanc, et posa son regard d'acier sur chacun. Sa voix s'éleva contre le vent.
_ Je n'ai pas prévu de mourir aujourd'hui. Le temps est trop dégueulasse pour lui faire cet honneur. Mais si c'est le cas, ajouta-t-il après une courte pause, je suis fier d'avoir passé les trente dernières années de ma vie à vos côtés.
_ Ça aurait été difficile de faire autrement, fit remarquer Aokiji, un sourire transcendant sa voix, tout en dégainant son sabre. De passer ses années avec toi, compléta-t-il après le regard en coin que lui jeta le vieux.
Drake ricana et saisit sa longue épée, rapprochant la lame glacée de son front et marmonna une édiction. Trois rouleaux de lumières jaune gravitèrent autour de la lame, avant de s'y inscrire.
Tandis qu'il sortait lui aussi son épée, ils se dirigèrent vers l'entrée. D'un mouvement ample du bras, le doyen fit naître une boule de lumière, les filaments s'échappant de ses doigts pour venir s'enrouler au-dessus de sa main, tournoyant lentement sur elle-même. Elle alla se placer à deux longueurs de bras au-dessus de la tête de son créateur.
Il resta un instant à l'observer. Garp était vraiment doué pour les sorts de lumière… Il détourna les yeux et plasmodia du bout des lèvres un enchantement temporaire de vision nocturne. Très utile lorsqu'on s'apprête à pénétrer l'antre d'un temple abandonné, investie par des sorcières.
Inspirant à fond, il emboita le pas aux autres, scrutant l'obscurité. L'air se chargea soudainement d'ondes négatives, tellement lourdes qu'il le ressentit comme un sac de pierres sur ses épaules. La lumière de Garp éclairait haut et loin, dévoilant le délabrement glauque des lieux. Les dalles de marbres étaient fendillées, descellées. Des cadavres de rats et de souris jonchaient le sol, ainsi que des ronces, qui remontaient le long des murs et envahissaient le plafond.
_ Ne les touchez surtout pas, souffla Garp, les mains sur sa hache de guerre, le corps tendu près au combat.
Ils avancèrent prudemment dans la nef, toute pupille dilatée, attentif au moindre bruit.
Il se força à respirer lentement, les doigts rivés sur la garde de son épée, sentant son sang battre dans tout son corps, irriguant de nouveau chaque membre.
La lumière s'éteint brusquement, happée par les ténèbres.
Deux secondes de silence pur. Puis le cri caractéristique de goules, gargouillant et strident, et leur cavalcade sur les dalles.
Drake réagit au quart de tour, la lame de son épée s'illuminant avant de trancher net une tête. Chacun se mit en branle, canalisant la panique, la transformant autant que possible en fureur meurtrière. Les lames acérées tranchèrent dans le vifs, le sang noir giclait abondamment des plaies béantes déjà purulentes.
La confrontation prit bientôt fin, dans un dernier gargouillis. Il en profita pour essuyer le sang chaud qui lui coulait sur le visage. De ce qu'il pouvait voir, tout le monde était entier. Mais pour encore combien de temps … ?
Les ronces avaient gagnées du terrain durant le combat, comme si le sang les faisait pousser plus vite.
Garp forma plusieurs boules de lumières, qui gravitèrent autour d'eux. Ils se regroupèrent et reprirent leur avancement, marchant en file indienne. Une voix s'éleva soudainement de l'obscurité.
_ Tu n'iras pas plus loin vermine !
Un essaim d'insectes fonça sur eux, grouillant et insidieux, tentant de se glisser sous leurs vêtements. Aokiji gela ceux qui s'attaquaient à lui, propageant la blessure glaciale à toute la colonie, qui tomba au sol et se brisa en un million d'éclats blanc. Une autre nué attaqua, repoussée par le jet de flammes de Drake. Garp n'attendit pas le troisième assaut pour donner le sien, taillant les ronces à grands renfort de moulinets de sa hache. Il fut promptement projeter en arrière par une main pâle, aux veines noires apparentes, sortit de l'ombre. Il atterrit sur le dos et roula dans les ronces, qui déjà commençaient à le recouvrir.
Il le rejoint prestement et trancha autant de ronces que possible, la panique commençant à reprendre le dessus. S'il perdait Garp, ils étaient fichus. Le vieux réussit à se redresser et à ramper hors de danger, du moins autant que la présence de ronces-vampires et sorcières pouvaient le permettre, et tenta de se redresser. A peine s'appuya-t-il sur un genou qu'il vomit du sang, en abondance.
Il le fit revenir au sol immédiatement et plasmodia à la hâte un sort de protection et de soin. Mais ce dernier eux l'effet inverse, qu'il dû immédiatement défaire : son doyen se remettait à saigner… La magie de guérison était pourtant son domaine de prédilection ! Comment se faisait-il que son enchantement ne fonctionne pas !?
Alors que l'énervement commençait à se joindre à la panique, il posa les yeux sur Drake, au prise avec la sorcière qui avait projetée le vieux. Elle était aussi blanche que la lune, ses veines noires affleuraient sous sa peau, ses cheveux corbeaux sifflant l'air comme des serpents. Drake perdait du terrain à une vitesse folle malgré toutes ses parades et tentatives de reprendre le dessus. Il ne vit pas l'erreur arrivée. Mais discerna clairement la main pâle transpercer le thorax de son coéquipier et sortir de l'autre côté, le palpitant sanguinolent entre ses doigts.
Le cri d'Aokiji lui parvint de loin, comme étouffé par le choc. Ses yeux étaient rivés sur le cœur, qui fut froidement écrasé entre les phalanges blanches.
Son estomac se retourna violemment, mais il n'avait rien à vomir. Il vit les ronces se déployer aux pieds de la sorcière, se gavant des restes sanguinolent du cœur, s'attaquant au corps sans vie.
La rage et le désespoir se répandirent dans ses veines, activant toute les parcelles de magie que son corps recelait, reléguant sa conscience au second plan. Il devint spectateur de son propre corps, qui se releva, sabre en main, et s'avança vers la créature qui blessait ses coéquipiers. Qui tuait ses amis…
Tandis qu'elle se tournait vers Aokiji, lui réservant probablement le même sort, il se déplaça dans son dos et l'entailla de l'épaule droite à la hanche gauche, profondément. Le sang lui gicla au visage. Il se redressa et trancha à nouveau, le flanc cette fois-ci.
Elle hurla et posa sur lui ses yeux entièrement noirs, fous de douleur et de furie. Faisant fi de ses blessures, elle se jeta sur lui, toutes griffes dehors, mais ne rencontra que l'acier de sa lame. Il lui tailla les doigts de la main gauche, qui furent vite vidées de leur sang par les ronces, qui avaient doublées de volume.
Se sentant en très mauvaise posture face à cet humain dérangeant, elle le repoussa d'une pression de l'air. Cette diversion lui laissa juste assez de temps pour ramener à elle l'énergie contenue dans les plantes, murmurant l'incantation.
Il se ramassa et revint à la charge, n'entendant pas Aokiji hurler son nom. Le sort lui explosa à la figure.
Il disparut.
_ TRAFALGAR !
A suivre…
