Elle tombait, inlassablement, en petit ou gros flocons, recouvrant la montagne et ses environs d'un beau manteau blanc, la couleur de la pureté. Allonger sur le sol je pouvais voir la neige tomber mollement du ciel sur mon visage tandis que tout mon corps me faisait souffrir de douleur de par mes multiples blessures. Un flocon de neige tomba sur mon visage, juste en dessous de mon œil. Il fondit rapidement coulant sur le côté comme une larme. Pourtant je n'arrivais pas à pleurer, peu importe à quel point j'en avais envie, l'ironie de la situation me faisais bien trop mal.

Les personnes que j'avais toujours protégé, les considérants comme mes amis, comme ma propre famille, m'avais trahis sans aucun problème, comme si je n'étais qu'un étranger, me jetant en prison sans aucune vergogne en proie à la torture. Et ceux simplement du au faut que j'avais utilisé mes pouvoir de Noa, pour sauver l'un d'eux en plus. Je me suis fait torturé pendant des jours et des jours, attendant la moindre occasion de pouvoir m'échapper, ce que je venais de faire. L'ordre devait être en panique maintenant, surtout que j'avais fermé toutes les portes de l'arche que j'avais ouverte pour eux.

Mon corps se refroidit lentement, tout comme la température ne pouvait s'empêcher de chuter avec l'arrivée de la nuit. Mon regard se posa sur l'astre céleste, il commençait à disparaitre petit à petit à l'horizon tandis que l'astre nocturne commençait son ascension du ciel. Ma vue me quittait, je le sentais, au final ma fuite ne changeait absolument rien au fait que j'allais mourir finissant par être recouvert par la neige. Mais au moins j'allais mourir libre. Je ne comprenais pas pourquoi les exorcistes avaient aussi peur de Néa, ce dernier c'était révélé de fort bonne compagnie et au final nos esprits avaient fusionnés, j'étais moi, mais j'étais aussi lui. Ce qui faisait qu'en réalité je n'utilisais les pouvoirs d'un Noa, j'étais un Noa j'en avais maintenant pleinement conscience, si je relâchais ma concentration, la peau changerais de couleur et les stigmates sacrée du clan Noa apparaitraient.

Une main douce et chaude effleura ma joue alors que je venais de fermer les yeux. Une goutte d'eau, sans doute une larme, s'écrasa près de la main, rapidement suivis d'une autre. Je ne pus résister à l'envie d'ouvrir les yeux, et je pus observer le visage de celle que je voulais le plus voir à cette instant, bien j'aurais préféré la voir sourire plutôt que la voir en larmes. Road, la neuvième apôtre, celle possédant le Noa à la mémoire du rêve se tenait devant moi, de long filet d'eau coulant de ses yeux magnifique.

- Que t'on t'il fait ? Demanda-t-elle d'une voix enrouée.

Lentement, et avec difficulté je leva mon bras caressant sa joue. Quand en était-je venue à l'aimée ? Je n'en savais trop rien, mais il fallait bien avouée que malgré notre rencontre assez désastreuse, le reste de nos rencontres c'était plutôt bien passer.

- Ne t'inquiète pas. Murmurais-je faiblement.

En fait si, il y avait de quoi s'inquiéter, mais elle n'avait pas à le savoir, bien qu'à son regard elle le savait déjà. Malgré tout je ne voulais pas mourir, pas sans qu'elle sache ce que je ressentais pour elle tout du moins. C'est pour cela que, usant des dernière force qu'il me restait en réserve, je me mis sur les coudes, rapprochant ainsi mon visage du sien. Je pense qu'elle comprit rapidement ce que je voulais faire car je la vis fermais les yeux. Alors lentement, pour faire quelque peu durer le plaisir de ce qui risquait fort d'être l'un des derniers moments de ma vie. Millimètre par millimètre je me rapprocha d'elle, je commençais même à sentir son souffle sur ma peau. Finalement ce qui quelques mois auparavant aurais semblé impensable ce produisit, je colla de moi-même mes lèvres sur celle de road, échangeant un tendre et doux baiser. Je le fis durée aussi longtemps que possible, mais le manque d'air vint trop rapidement à mon gout. Finalement je retomba sur le sol, un peu plus fatiguée, la vue commençant à s'obscurcir.

- Vient avec moi Allen, tu n'as plus rien à faire chez les exorcistes, comme tu l'as remarqué ils ne veulent plus de toi. Le comte est différant, il t'accueillera, il en sera même heureux.

- Je vais mourir Road, dis-je.

- Je t'inquiète pas je vais te sauver, murmura la neuvième.

- Je suis incapable de faire du mal aux humains, tu devrais le savoir.

- Tu n'en auras pas besoin, je veux jusque que tu restes à mes côtés.

Road me pris dans ses bras, tandis que je commençais sérieusement à douter, il était vrai que je ne pouvais plus retourner à l'ordre, je m'y ferai exécuter en quelques secondes, et si on ne m'obliger pas à prendre part du projet du comte, être à ses côtés état peut-être la meilleur solution, surtout que Road serais là.

- Bien, Alors j'accepte.

Je n'étais pas vraiment sur de ce que je faisais, mais seul l'avenir me dira si j'ai fais le bon choix.