Alors Alors, nouveau fandom. C'est une fanfiction qui serra plutôt longue mais il n'est pas nécessaire de connaitre de Lore du jeux pour comprendre!

Disclamer Overwatch et son lore ne sont absolument pas à moi et appartienne à Blizzard.

Second Disclamer: Je sais que le JackGabriel est très populaire, mais ça n'en est pas un.

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Chapitre 1 :It's my turn to make history

Chanson: Legend- The Score

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Ils étaient tous là pour la même raison. Les tests avaient été éprouvants pour tous, mais l'attente était peut-être encore pire pour leurs nerfs.

Et ils semblaient tous égaux face au stress.

Certain faisaient les cent pas alors que d'autres avaient décidé de parler pour éviter de songer à l'attente qui s'éternisait.

Un seul semblait rester insensible au mouvement nerveux mais imperceptible de la foule autour de lui.

Un latino, sa stature était droite, les épaules en arrière – signe d'une autorité naturelle et manifeste sûrement en grande partie inconsciente.

Ses bras noueux étaient croisés sur son torse dans une altitude très fermée, peut-être par fierté. L'expression figée de son visage était adoucie par une courte barbe bien entretenue.

Son uniforme militaire portait de nombreuses décorations de bravoure ou d'honneur. Un candidat idéal pour le programme.
Pourtant, malgré la montagne de son calme apparent, son pied gauche tapotait le sol, seul signe extérieur qu'il semblait se permettre pour évacuer la frustration et le stress créés par l'attente.

Si lui angoissait, qu'est-ce que les autres pouvaient faire à part partir ?

Même Jack savait qui était le brun, pourtant il n'était pas particulièrement attentif à ce genre d'information.

Présenté à l'académie comme un modèle d'engagement et de bravoure.

Engagé à 17 ans, décoré pour sa bravoure sur le front à ses 19 ans, le Latino affichait déjà une des carrières militaires les plus brillantes, et ce malgré son refus de quitter le front pour le commandement.

Il semblait que sa présence à la suite des événements était une évidence pour tous sauf pour lui.

Jack passa une main dans ses cheveux sans cesser de détailler le brun, se demandant ce qu'un gradé comme lui pensait des autres candidats, en particulier d'un bleu comme lui.

La guerre aiguisait apparemment les sens, car le brun se sentit observé et laissa son regard sombre glisser sur l'observateur indiscret. Lentement, il lui accorda un signe bref de la tête, laissant un mince sourire étirer ses lèvres.

Le plus jeune se permit d'approcher son interlocuteur qui sembla presque s'en amuser, décroisant les bras dans un geste tranquille et bloquant ses pouces dans sa ceinture.

« Commandant. », salua le premier.

« Soldat », répondit le basané avec un sourire qu'il ne se serait pas permis de définir. Son accent avait ce pur timbre latino mêlé à celui plus discret de Californie. Le mélange était parfaitement audible et probablement inimitable.

« Californie, commandant ? », questionna-t-il autant pour passer le temps que par curiosité. Si Dieu le voulait, ils seraient frères d'arme. Se connaître était essentiel.

« L.A., et toi ? »

« Indiana, commandant. »

Le Latino eut un sourire à la fois taquin et intéressé.

« Reyes suffira pour le moment. Sans vouloir te vexer, je peux demander comment un Farmboy s'est perdu aussi loin de sa ferme ? » Si la phrase pouvait être mal prise, le sérieux de sa voix lui indiquait qu'il était simplement curieux. Et Jack devait lui reconnaître d'avoir visé juste.

« Service militaire, et la satisfaction du boulot bien fait », dit-il avec un sourire et essayant d'imiter le ton traînant et moqueur de son interlocuteur.
Chose qui sonna très mal à ses oreilles et qui élargit le sourire du gradé.

« Pour intéresser tes supérieurs, ton boulot devait même pas être bien fait », dit-il alors que le plus jeune ne savait pas si la remarque était une insulte ouverte ou un compliment, puis décida de le prendre comme tel.

« L'art du compliment qui sonne comme des insultes. »

« Tu sembles t'y faire », sourit le brun, une lueur de malice dans le regard.

Le blondinet haussa les épaules avec un sourire aussi malicieux.

« Je pense que je peux en effet m'y faire. »

Un silence s'installa entre les deux hommes, presque confortable.

« Unité ? », finit par demander Reyes, n'osant pas s'aventurer sur un terrain plus personnel que leur travail.

« 46° unité d'infanterie, comman... Reyes », se reprit-il se rappelant de l'ordre indirect de l'homme plus tôt.

« Alors, j'ai déjà entendu parler de toi, boy-scout, t'as la très bonne manie de sauver tes camarades », commenta-t-il avec un petit sourire qui élargit celui du jeune soldat.

« Il semblerait en effet. »

L'état-major entra, accompagné de deux scientifiques, un grand brun et une petite rousse qui ne semblaient ni l'un ni l'autre vouloir défaire leurs yeux de leur calepin. Le silence se fit quasiment instantanément parmi les candidats, tous appréhendant ce moment autant qu'ils l'espéraient.

Une centaine de candidats, un quart serait retenu. Tous le savaient. 75 hommes repartiraient, perdant le rêve de faire partie des légendes de la crise Omnium. C'étaient les dernières sélections, le dernier coupage de tête. Reyes se mordit la lèvre, comme un écho à ses pensées.

Le blond serra ses poings alors que le chef du programme s'exprima, annonçant que les noms qu'il appelait devaient s'avancer d'un pas devant l'estrade. Les noms défilèrent, un à un. A chaque fois, une personne sortit des rangs aussi droit et solennel que le moment l'exigeait. Le blond entendit son nom retentir et, sans y croire, il s'avança alors que les noms continuaient. Il se sentait hors de son corps et absolument abasourdi. Il devait y avoir une erreur, comment lui, parmi ces pointures, avait-il pu être choisi ?! Sa rencontre avec le Latino lui avait fait voir une seule chose, ici, seuls les meilleurs étaient réunis ce jour-là.

Le nom de Reyes fut le dernier, le latino s'avança au bout de la ligne de ce qui deviendrait l'élite des forces américaines. Le discours les félicita, et s'excusa poliment et froidement auprès de ceux qui devraient rentrer chez eux après avoir effleuré le rêve d'intégrer les légendes.

Il en est à son troisième brouillon, il désespère, sa main calleuse passe dans ses cheveux courts, il est tard. Il semble nerveux, assis devant sa tablette, ses mains hésitent, tapotent le bord de la table alors que son pied frappe le sol.

Ce n'est qu'un au revoir. Ou du moins, c'est ce qu'il se dit. Mais les mots ne lui viennent pas, ils lui échappent.

Soit ils sont niais, soit ils sont froids. Il n'a pas le droit de parler du programme.

« Papa, Maman, j'espère que vous allez bien. » Le début est évident bien que tristement impersonnel. Il se mord la lèvre et finit sa bouteille d'eau.

Il inspire un grand coup et se remet à écrire sur la tablette. Il préfère les lettres, mais il veut être sûr que ses parents le reçoivent.

« J'ai prolongé mon engagement auprès de l'armée américaine, face à la crise, je ne peux pas reculer maintenant. Le commandant m'a recommandé dans un programme plus élevé, et j'y ai été accepté. Je me battrai parmi l'élite de la nation.

Je sais que vous n'avez que faire des honneurs, des histoires, et vous m'avez transmis cela. Mais vous m'avez également transmis le sens du devoir et du travail. Je ne peux renoncer même en sachant le stress que je vous impose. Je m'en excuse sincèrement et j'espère que vous pourrez comprendre que cet engagement est important pour moi.

Je vous promets de faire attention

Prenez soin de vous deux,

Je vous embrasse,

Jack. »

Il signe d'une main et regarde l'écran sans lire les lignes. Les mots lui semblent être des fourmis grouillantes qui se mélangent, faisant disparaître les lignes.

Le blond passe les deux mains dans ses cheveux, les tirant vers l'arrière en fermant les yeux, il hésite puis envoie le message, sachant que plus il y réfléchira moins il aura de courage. Il relève son regard pour voir le soleil se lever.

Jack se redresse d'un geste souple et range sa tablette dans son sac. C'est triste de se dire que tout ce dont il a besoin tient dans un sac. Il passe les lanières sur ses épaules pour équilibrer le poids et quitte sa chambre de la caserne, laissant ses clés sur la porte comme demandé. Une voiture l'attend, il monte, salut le chauffeur poliment et s'enfonce dans la banquette confortable.

Le trajet part pour être long.

Le front appuyé dans sa main, le regard du jeune soldat se perd dans le paysage. Il se sent comme extérieur à tous les récents événements, il a l'impression que rien n'est réel. La guerre, les tests, la sélection, la lettre, quitter son poste, son régiment, ses connaissances.

Tout lui semble irréel et lointain. A la radio, un homme explique que la création des omnium est due à la volonté de l'homme de dépasser Dieu, et la guerre ne devient donc qu'une simple punition divine. Les morts ne seraient que ceux qui ont cessé de croire. Le chauffeur secoue la tête et change de station, irrité par ces nouveaux prophètes qui ne font que propager une haine malsaine et illogique. La guerre reste la guerre. Et aucun victime ne mérite d'entendre ça.

La musique s'élève, douce. Jack ne sait quand il a fermé les yeux mais est réveillé par le chauffeur au passage du checkpoint. On vérifie son identité, et on les laisse entrer. Il est déposé par le chauffeur devant deux membres de la scientifique et un visage familier qui étire ses lèvres d'un sourire.
« Messieurs. »
Les deux scientifiques se présentent et lui demandent de les suivre.

« Reyes », salue-t-il poliment l'ex-commandant alors qu'il se met en marche.

Le Latino esquisse un sourire fin.

« Appelle-moi Gabriel, boy scout, On bosse ensemble maintenant. »

Jack ne peut retenir un sourire « Alors moi, c'est Jack. »

Gabriel va pour répondre quand une voix les interrompt.

« Soldier 24, Soldier 76, dépêchez-vous »

Les deux militaires se jaugent un instant du regard puis reprennent leur route épaule contre épaule, sans se départir de leur sourire.

Côte à côte.

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Voila pour le premier chapitre et la première rencontre de nos deux protagonistes.

Des réactions en particulier? Sur Gabriel, jack, leur rencontre?

Merci à Fenice, Sasha et Noémie pour leur relecture intensive.