Auteur : Madhatter Sekityou ou Bel Uriel Disraeli.

Disclaimer : Les personnages suivant ne sont pas à moi !

Personnage : Ronronoa Zoro

Résumé : Le passé de tous les membres de l'équipage des Mugiwara est connut. Mais il demeure des zones d'ombre. Et si Zoro avait lui aussi des démons intérieurs à affronter ?

Titre : Voleur d'âme.

Partie I : L'errance du Prince Noir.

Chapitre I : Le gout de la défaite.

Le froid frigorifiait la chambre, alors que le vent faisait claquer le rideau. La fenêtre était grande ouverte, Zoro s'avança alors que la chaise à bascule grinçait régulièrement. Il n'était qu'un enfant et tout le terrorisait dans cette pièce, si ce n'est la chaise. Quel âge avait-il ? Pas beaucoup, et la chambre s'étira pour augmenter le vide entre eux. Plus fort… Il devait devenir beaucoup plus fort pour discerner ses traits, enfin franchir la distance… Et lui tendre la main. Devenir plus fort… Encore plus fort… Le meilleur, pour que cette bascule cesse de pleurer des grincements de souffrance en l'attendant.

Et il eut ce malaise qui l'étouffa, cette pression qu'il ne comprenait pas. Zoro ouvrit lentement les yeux en se rappelant où il était et ce qu'il avait fait pour se retrouver dans cet état. Au loin la musique de la fête tambourinait, il y avait un calme tout relatif qui l'enveloppait.

- C'est Chopper qui sera soulagé de te savoir réveillé… Tu nous as foutu la trouille.

Il devait vraiment être dans un sale état pour que Nami se sente concerné. La navigatrice soupira de soulagement.

- Luffy ? Sa voix était rauque.

Il aurait voulu pouvoir tousser un peu, mais ne parvenait même pas à se racler la gorge. Nami roula les yeux au ciel sans qu'il ne puisse la voir.

- Tu ne l'entends pas chanter ?

Alors il avait réussi. Il ferma les yeux son corps restait amorphe et de toute façon il n'avait pas envie de le solliciter, pas tout de suite.

- Cet idiot voulait absolument t'obliger à boire trois barriques de saké, si on ne le surveille pas il va te tuer durant ton rétablissement. Marmonna la rousse.

Un son de douleur s'éleva de la carcasse du bretteur, alors qu'il n'arrivait pas à réprimer son rire.

- Sacré capitaine, hein… Lança-t-il à bout de souffle.

Nami qui s'inquiétait se rassit.

- Stupide bretteur surtout ! Cette fois-ci tu es mort et ressuscité ! Si tu avais vu ton état tu te serais fait peur.

La remontrance trembla sous l'émotion, et il comprit qu'il ferait mieux de se taire.

- Je vais prévenir Chopper.

Il entendit la chaise grincer, les bruits de pas s'éloigner, et le calme d'une pièce presque vide. Être mort et ressuscité ? Alors pourquoi ne se sentait-il pas plus fort ?

O*o*o*O_O*o*o*O

Chopper jeta un regard noir à l'altère que le bretteur souleva pour la :

- 3467… 3468 … 3769 … 3470…

Tout d'un coup le renne quadrupla de taille et se jeta sur son patient, lui arrachant l'objet des mains en vociférant d'une voix qui fit trembler les murs.

- TU VAS ARRÊTER ! BAKA MARIMO !

Nami leva les yeux, c'était la troisième fois depuis ce matin qu'elle entendait Chopper hurler. Quelque chose heurta le planché et fit trembler le bateau, elle jeta un coup d'œil à sa tasse. Zoro était intenable, comme les autres garçons d'ailleurs. D'où elle était, elle put entendre le médecin traîner les altères et lancer des imprécations qui auraient fait reculer Ussop et douter Luffy.

Zoro se laissa tomber dans un coin, il avait mal au flanc gauche et rageait intérieurement. Chopper l'avait maitrisé en deux mouvements ! Le renne l'avait encore mit K.O, même s'il fallait admettre que Chopper était d'une force monstrueuse. Et il se retrouvait à broyer du noir avec le même leitmotiv : Devenir plus fort.

Il y avait cette impression de vide au-delà de celle de faiblesse. Son corps hurlait cette défaillance, alors que son esprit tel l'acier vibrait de cette volonté de s'élever.

Toujours plus haut, encore plus loin, bien hors de portée du lieu où seules les étoiles pourraient se cacher.

Zoro savait qu'il pouvait devenir plus fort. Mais son corps, lui, semblait le narguer en lui disant : Fais ce que tu veux cerveau moi, carcasse de chair, de sang et d'os, vote à l'unanimité « l'immobilité » !

Et il gagnait ce satané corps ! Cela faisait une semaine et il s'essoufflait arrivée au cinquième de ce qu'il soulevait avant !

Le bretteur se faisait l'effet d'un rat en cage, et la frustration se transformait en rage, et la rage en frustration. Que pouvait-il lui manquer ?

O*o*o*O_O*o*o*O

Zoro se réveilla en sursaut pour la énième fois, sa tête collée à la vitre contre laquelle la pluie battait. L'orage avait éclaté durant son sommeil, il ne savait même pas qu'il somnolait.

Son cœur palpita follement alors que les éclairs déchiraient le ciel de leurs éclats lumineux. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu ce goût dans la bouche, qui lui saturait le palais…

La peur.

Durant un instant il vit son reflet dans la vitre, la sueur lui coulait sur les tempes, ses pupilles dilatées, une expression hagarde. Oui, c'était bien de la peur. Concrète, palpable, suffocante et envahissante.

Il se décolla de la vitre et se cogna contre le mur. Il avait beau avoir la vigie pour lui seul, c'est dans ce coin qu'il méditait généralement.

Zoro écouta sa respiration hachée, il essuya avec sa manche la sueur sur sa bouche en déglutissant. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait peur.

On toqua à la porte ce qui le fit sursauter.

- Zoro ! C'est l'heure du dîner ! Descend ! La voix d'Ussop s'éleva.

C'est en grognant qu'il s'extirpa de son coin, son corps ankylosé protesta le katana maudit pesa dans sa main. Il le soupesa méfiant, puis le rangea à sa taille, il fit de même avec sa nouvelle acquisition. Et celui de Kuina vint équilibrer les deux, on toqua de nouveau.

- Zoro ? Tu dors ? C'est l'heure du dîner !

Un autre éclair zébra le ciel et il resta un moment à observer la scène.

Troisième et dernier rappel du menteur, il se dirigea vers la porte et l'ouvrit d'un coup. Le malheureux métis fit un bon en arrière, terrorisé.

- Tu m'as fait peur ! S'indigna Ussop.

Le bretteur avait déjà l'air d'un yakuza en général, mais il était encore plus effrayant avec des cernes et sa mauvaise humeur. Pour cause, Chopper lui avait confisqué toutes ses altères de plus de cent kilos.

- Dégage. Grogna Zoro peu enclin à discuter.

Ussop recula de trois pas – distance de sécurité – et se mit à déblatérer sur le temps.

Ce qui explique pourquoi Zoro arriva aux cuisines de pire humeur que la veille. Luffy salivait sur le repas, Franky vantait un « super » plan pour la prochaine « super » machine de défense.

Le musicien aigrelet un conte de fantôme monocorde sur quelque note de violon en attendant d'être servit. Nami se plaignait du temps auprès de Robin, et Chopper tremblait de peur en écoutant Brook.

Sanji poussa les plats sur la table.

- Vous étiez où tous les deux ? Ne me dis pas que t'as laissé Marimo passé devant ! Souffla le coq en ricanant.

Luffy c'était déjà jeté sur sa part, ce qui fut le signal de départ pour le reste de l'équipage. Ussop se jeta sur sa chaise et mordit dans une cuisse de poulet avant d'avoir commencé à se servir.

Zoro soupira, la blessure de son abdomen lui faisait mal, il plissa les yeux et s'assit à son tour.

- Trop lent ! Jeta Luffy en arrachant une part copieuse sous le nez d'Ussop.

Leur capitaine fit sa première pause de trois minutes pour mastiquer. Les disputes allaient bon train ! Le bretteur n'avait pas réellement faim et posa une brochette de légumes sous le nez du renne larmoyant qui le remercia chaleureusement.

Pause finit ! Luffy se remit à tout manger.

Ussop jouait au hamster, et stockait dans ses joues tout ce qu'il mettait dans sa bouche. Ces dernières étaient assez rouges à cause de l'effort. Sanji posa sa brochette et attrapa un pichet pour servir à boire à ses donzelles.

- Ben marimo, tu ne luttes plus contre ta nature ? Tu joues aux végétaux décérébré ? Lâcha le cuisinier en roucoulant pour Robin.

Nami fut agacé, il ne manquait pas une occasion de se provoquer.

- La ferme... Lança d'une voix polaire le bretteur.

Zoro n'était pas d'humeur, et il ne le serait pas pour les trois prochains mois sans doute.

- C'est qu'il mordrait presque autre chose que ces congénères le légume ! C'est fou ce que t'as l'air pas frais ! Rajouta le blond.

Le cuisinier souleva son plat, échappant à la main de Luffy alors qu'il se remettait à manger.

- Tu vas la fermer oui ! Ragea Zoro.

Il avait atteint son quota, et Nami se dit qu'au premier coup, elle assommerait les deux.

- Et tu vas continuer à végéter longtemps, l'impotent ?

Même Chopper regarda Sanji de travers, il devait être malade pour traiter Zoro ainsi. C'est surtout qu'il n'avait rien avalé de sérieux et qu'avec Luffy le repas était déjà à son ¾ . Zoro devint d'un cramoisi douloureux, rouge de honte et leur capitaine éclata de rire.

- Il est tout rouge ! Scanda Luffy avec sa sagacité légendaire.

- Tu me diras ça ne change pas de d'habitude, t'es toujours aussi inutile !

Compléta le blond en fronçant les sourcils, observant le dernier morceau de viande filer dans le gouffre que servait leur capitaine. Le bretteur avait tout raté.

Zoro, inutile ? Alors qu'il avait sauvé la vie du reste de l'équipage à lui tout seul !? Il aurait pu trouver mieux comme insulte !

Sauf que la réaction du bretteur fut bien loin de ses habitudes. Zoro devint brutalement livide et personne ne comprit lorsqu'il se leva et sortit en faisant claquer la porte.

Luffy arrêta de manger, un silence tomba.

- J'ai raté quelque chose ? Demande le brun abasourdi.

...

« Inutile ! » Zoro inspira profondément, il avait le cœur au bord des lèvres et mal à l'estomac.

Le vent lui fouetta le visage, le bateau tangua avec lui, la main froide de la pluie le gifla avec force. Il se sentait étourdi et vaguement paniquer, incapable de penser avec cohérence. Il y avait cette douleur confuse...

« Pardonne-moi d'être en vie. »

Cette bouffée de culpabilité l'étrangla, et cela avait un rapport avec cette sensation diffuse dans sa poitrine. La pluie froide accueillit la plainte qui mourut de ses lèvres. Comme un aveu étouffé dans sa trachée.

« Inutile » C'est vrai, c'était bien le mot.

Mais d'où venait-il ? Il c'était levé avec cette bouffée dans le corps, cette impulsion d'urgence. Comme si, comme s'il allait rattraper quelque chose de primordial. Ce mot venait de loin, vraiment très loin, il tituba dans sa direction, sans voir la distance.

Merde, merde, merde... C'était juste là, juste... Et la peur le cloua net, le prenant à la gorge. Il se tourna vers la mer, et l'éclair tomba en un grondement assourdissant. La lumière lui brûla la rétine, et la vague haute de huit mètre s'abattit sur le vaisseau. Sa dernière sensation fut celle de la vulnérabilité. L'eau de mer le happa comme un éperon, il ne songea pas à se rattraper.

« Inutile ! Hurlait la voix. Mais qu'ai-je fait aux Dieux pour que tu sois aussi inutile ! »

...

- Sanji ! Je peux savoir ce qui ne tourne pas rond chez toi ?! Rugit Nami.

On sursauta lorsqu'elle frappa la table avec ses mains.

- Tu as vue comment tu te comportes avec lui !

Luffy se gratta la tête.

- Il est malade Zoro ? Pourquoi il est partit ?

- C'est parce que Sanji n'arrête pas de lui dire des vilaines choses ! Méchant Sanji ! Cria Chopper excédé.

A d'autre, il avait déjà dit bien pire à Zoro, le bretteur avait toujours réagit de la même façon, c'est à dire lui mettre sur la tronche.

- Bretteur-san est beaucoup plus fragile, il se passe quelque chose, il va mal. Pour que Robin remarque à voix haute il fallait que le Second soit sacrément ébranlé.

- Comment t'as pu lui dire qu'il était inutile, pauvre idiot ! T'as vue dans quel état il était ! On a bien faillit tous mourir là-bas ! Vous êtes débile ! Y'en a plus que marre de vos prises de bec ! Fulmina la rousse.

Luffy secoua la tête.

- S'il est malade, pourquoi Chopper le soigne pas ? Il va pas mourir au moins.

L'inquiétude commença à gagner le brun à l'étonnement de chacun.

- Il faut le soigner ! Pourquoi personne le retient ?

Le capitaine se leva d'un bond.

- Zoro ! Revient ! Chopper fait quelque chose, il a pas fini de manger sa part !

Le vent s'engouffra dans la pièce laissant entrer de l'eau de mer et la voix d'un Luffy paniqué.

- Zoro est tombé à la mer !

O*o*o*O_O*o*o*O

De la fatigue dans un cocon de chaleur, il entrouvrit les yeux et entendit la dispute. Lorsqu'il reprit vraiment conscience, il avisa le plafond de l'infirmerie. Le premier à se jeter sur lui fut Chopper, suivit d'un Luffy jurant qu'il lui laisserait sa part pour les trois prochains jours.

Un peu débordé il s'inquiéta d'un coup, cherchant ses trésors sur lui. Kamisama ! La vague l'avait arraché et...

- Ils sont là. Sanji désigna les katanas.

- Tu nous as foutu une trouille mémorable, marimo.

Le blond appuyé contre la porte dégoulinait d'eau et tentait d'allumer un briquet décédé. Il s'obstinait à battre la pierre d'un mouvement du poignet, et par-dessus Nami jurait qu'elle leur ferait payer à eux tous.

O*o*o*O_O*o*o*O

And that's all ?

Cela fait un moment que je peaufine cette fiction sur le passé de Zoro. Cela date de l'Arc Thriller Bark à vrai dire. Il m'en a fallut du temps et du courage pour me lancer dedans et le finir ! Malgré la suite, je me suis accrochée à cette idée. Le véritable élément déclencheur est l'attaque de Perona, ce qui m'a stupéfaite c'est de voir notre fier bretteur à genou, s'excusant d'exister. J'annonce donc que ma première partie est finit ! (Toute heureuse et fière !) Se sera en 13 chapitres, que je publierais régulièrement ( Se rengorge encore plus !). Il y a bien un couple de base. Et j'ai bon espoir de publier une fiction One Piece bien complète ! ( Explose ! Et les morceaux repeignent les murs).

Je m'excuse platement auprès de mes lecteurs de « La croisière s'amuse » et « Nakama ».

Je travail aussi sur celles-ci, mais par un jeu de circonstance malencontreuse (la poisse !) j'ai perdu ma clé USB sur laquelle je travaillais. Et une bonne partie de mes fictions s'y trouvaient ! Donc, il me faut retaper des chapitres entiers…

Je me sens malade rien que d'y penser ! C'est pas faute d'avoir fait des tonnes de sauvegarde ! Mais ça sert pas à grand-chose si tous les exemplaires son sur la même clé !

Je me le garde celle-là et je ne commettrais plus jamais la même erreur ! Donc, j'avance aussi, mais bien plus lentement et surement ! Garder espoir ! Et merci de me suivre !