Disclamer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Ceci est une fiction basée sur son travail, tous personnages originaux qui apparaissent dans cette histoire m'appartiennent.
Juin : Les Mauvaises Nouvelles
Ils avaient enfin fini le dernier test de l'année. Cela voulait dire qu'enfin, ils étaient en vacances.
Elliot avait fini de gratter son parchemin de Défense contre les Forces du Mal depuis longtemps. Elle regardait impatiemment sa montre toutes les trente secondes.
A sa gauche, Lily relisait sa copie pour la énième fois. A côté d'elle, Mary terminait rapidement son parchemin. Comme Elliot s'ennuyait toujours, elle jeta un coup d'œil derrière elle.
Mathers était en train de passer entre les rangs, sa longue cape violette flottait derrière elle. Son air sévère lui donnait l'impression d'être plus âgée. Pourtant ils l'avaient vu à Pré-Au-Lard avec un sorcier, sans doute son petit ami à la façon dont ils se comportaient comme des enfants. Elle allait lui manquer, c'était quand même une bonne enseignante.
Elliot posa ses yeux sur un groupe particulier de Gryffondor. Un était en train de relire sa copie avec les sourcils foncés à la recherche de petites fautes d'orthographes. Un autre en train de regarder avec panique son parchemin. En comparaison avec son très studieux voisin, il n'avait pas vraiment beaucoup écrit. Le troisième était en train d'essayer de faire tenir en équilibre son encrier ouvert sur le bout de son nez droit. Et le dernier en train de rêvasser tout en regardant la tignasse rousse devant lui.
Marthers attrapa l'encrier à deux doigts de se verser sur le visage de Sirius et le posa sur son pupitre. James sortit de sa rêverie et eut un petit rire face à la stupidité de son ami.
Elliot soupira et regarda pour la énième fois sa montre et tant pis si cela agaçait son voisin. Il ne pouvait pas s'empêcher de remarquer le mouvement de son poignet à chaque fois qu'elle remontait sa manche.
Tout d'un coup la cloche retentit et immédiatement, les parchemins se levèrent en même temps que les élèves.
- N'oubliez pas de relire le chapitre trente-six de votre manuel ! cria Mathers qui malgré le brouhaha arrivait toujours à se faire parfaitement entendre.
Elliot attrapa le bras de Lily qui n'arrivait pas à sourire à l'expression enfantine de son amie.
- Cette fois ci, c'est fini ! Plus d'examens ! fit joyeusement Elliot en serrant son bras un peu trop fort. Enfin, oui pas jusqu'à l'année prochaine, ASPIC tout ça... Ne ternis pas ma bonne humeur, Evans.
Lily eut un rire et elles sortirent de la salle de classe pour attendre Mary hors du flot d'élèves pressés de sortir.
Leur amie fut une des dernières à sortir. Elle resserrait sa queue de cheval blonde, son visage était rouge comme à chaque fois après un contrôle. C'était le "flux du sang dans son cerveau", comme elle le disait.
- Non ! On ne parle pas de ce putain de test, les coupa la blonde en continuant à marcher devant elles. C'est fini, je ne veux plus en parler !
Lily aperçut Potter devant eux, en train de la regarder et Sirius en train de le retenir. Malheureusement, il était trop tard pour faire demi-tour pour prendre un autre chemin.
- Salut les filles ! lança-t-il avec un sourire et en secouant sa main qui venait de passer dans ses cheveux. On veut aller fêter la fin de l'année ?
- Ce n'est pas techniquement la fin de l'année Potter, répliqua sèchement Lily.
- Oh aller ! Il fait beau ! Pour une fois ! On peut aller faire trempette dans le lac...
- Pervers, chuchota Elliot en passant avec Lily et Mary devant eux.
Elle entendit Peter et Sirius étouffer un rire pendant que Remus essayait de faire abandonner James à sa cause perdue. Mine de rien, il l'avait empêché de lui demander de sortir avec lui pour la deuxième fois dans la semaine. Oui, maintenant on comptait le nombre de fois que James parlait à Lily sans lui demander de sortir avec lui. C'était plus facile ainsi.
- N'empêche que faire un petit saut dans le lac ne ferait pas de mal, dit Mary une fois assez loin des garçons.
- Nous n'avons pas le droit de nous baigner dans le lac, insista Lily. Et puis...
- Juste se tremper les pieds ! plaida Mary en prenant l'autre bras de Lily. Tout le monde le fait et il fait vraiment super beau !
- Tu veux tremper tes pieds là où tout la population de Poudlard a trempé ses pieds ? demanda Elliot en haussant un sourcil. Moi, je vote pour faire piscine dans la Salle de Bain des Préfets !
Lily ouvrit la bouche, à la fois outragée et surprise, Mary éclata de rire à son expression. Elles avaient commencé à utiliser cette Salle de Bain cette année parce que Ginger ne pouvait pas se faire laver autre part maintenant qu'elle était trop grande pour les douches du dortoir.
- Miss Thorne.
Elliot redirigea son attention devant elle et perdit son sourire. McGonagall se tenait devant elles, l'expression dure. Elle venait d'entendre sa proposition de piscine improvisé et n'avait pas l'air très contente.
En faite, non. McGonagall était impassible. Ses yeux verts, plus clairs que ceux de Lily étaient particulièrement brillants. Elle ne regardait qu'Elliot.
- Miss Thorne, je vous prie de venir avec moi.
Son ordre était presque une demande. Ce qui n'était pas vraiment habituel chez elle. La plupart du temps quand elle disait quelque chose, il fallait l'exécuter tout de suite.
Elliot remarqua alors son frère, caché par la robe de McGonagall. Il avait encore son sac de cours et regardait avec inquiétude tour à tour la professeure et sa sœur.
- Que se passe-t-il ? demanda Elliot en laissant tomber le bras de Lily.
- C'est une affaire privée, dit McGonagall.
Elliot lança un regard à ses amies qui ne comprenaient pas plus qu'elle à la situation. Elle leur dit qu'elle les rejoindrait plus tard et suivit sa Directrice de Maison à côté de son frère. Il lui adressa un regard interrogateur mais Elliot haussa les épaules.
Ils repassèrent devant le groupe de Gryffondor que McGonagall rappela qu'il ne fallait pas monter sur le rebords des fenêtres. Leurs attentions furent captés par Elliot et son frère qui la suivaient. Ils restèrent perplexes n'ayant aucune idées d'où ils allaient et pourquoi.
Elliot commença à s'inquiéter réellement quand ils allèrent jusqu'au bureau du Directeur.
Shane n'était qu'en troisième année. C'était un élève sérieux et appliqué, il n'était jamais allé dans le bureau du Directeur auparavant et fut très impressionné par l'escalier. Il resta près d'Elliot quand ils entrèrent dans le vaste bureau remplis d'objets en tout genres.
Dumbledore était debout devant son phénix. Pendant une seconde, Elliot eut le souffle coupé. Elle n'avait pas vu cette créature dans son bureau il y a trois ans.
- Merci Minerva, je prends le relais, dit Dumbledore d'une voix posée.
Elliot se retourna pour voir McGonagall hocher la tête et adresser un regard étrange aux deux élèves avant de partir. Dumbledore les invita à s'asseoir ce qu'ils firent. Cependant, lui ne s'assit pas. Il était adossé à son bureau à quelques mètres d'eux. Il ne leur proposa pas de bonbons au citron.
Elliot retourna à Poudlard le dimanche soir tard après le dîner. Le château était illuminé, une seule calèche les attendait. Pour la première fois, elle vit les Sombrals qui les tiraient. À côté d'elle, Shane ne pleurait plus mais ses joues étaient encore rouges là où l'eau salée avait glissée. Ils firent le chemin en silence. Elliot vit les professeures Chourave et McGonagall de loin qui étaient là pour les raccompagnés.
Ils descendirent de la calèche et Chourave accueillit son petit frère immédiatement par une embrasse spontanée.
- Mr. Thorne, voulez vous...
- Laissez-moi, dit Shane en se dégageant mollement de sa directrice de maison. Je veux... Aller dormir...
Chourave le laissa aller dans la salle commune, la larme à l'œil. Elliot soupira en regardant l'arrière de sa tête de son frère partir.
- Je suis navrée professeur, s'excusa Elliot. Il ne voulait pas être malpoli.
- Ce n'est rien Miss Thorne, dit Chourave avec un sourire forcé.
- Avez-vous manger Miss Thorne ? demanda McGonagall.
Elliot mentit et hocha la tête. McGonagall devait forcément s'en rendre compte mais elle ne dit rien.
- Allons, je vous raccompagne au portrait, dit-elle.
Elle suivit sa directrice dans le château en silence, les portraits les remarquèrent à peine.
- Si vous voulez ne pas aller en cours lundi, vous êtes excusée Miss Thorne, dit McGonagall en ouvrant le portrait.
Elliot ne s'était même pas rendue compte qu'elles étaient déjà arrivées. Elle n'avait pas retenu le mot de passe qui venait d'être changé. Elle ne pouvait s'empêcher de ne pas remarquer ce regard mêlé de tristesse et de compassion que la Grosse Dame lui adressait. Elliot se détourna pour se concentrer sur McGonagall. Au moins, sa Directrice de Maison n'avait pas cette affreuse pitié dans les yeux.
- C'est gentil Professeur, mais je comptes assister aux cours.
McGonagall hocha la tête, elle lui souhaita une bonne nuit avant qu'Elliot entre dans le portrait. La salle commune était vide en apparence puis d'un coup Elliot vit une tête rousse se lever du canapé.
- Qu'est que tu fais debout à cette heure ci ? demanda Elliot.
- Je t'attendais, répondit la rouquine. Je t'ai pris une part de tarte aux pommes du dîner.
Elle remarqua alors une assiette avec une raisonnable part de tarte sous une cloche pour la garder fraîche.
- C'est gentil Lily mais je n'ai pas faim, marmonna Elliot.
Lily s'approcha et Elliot se laissa enlacer par ses bras.
- Ça va aller, assura Elliot. Merci quand même.
Lily lui adressa un sourire, ses yeux verts brillants et doux.
- Tu viens dormir ? demanda-t-elle.
- Je veux finir mon livre.
- Ne vient pas dormir trop tard.
Lily hocha la tête mais Elliot savait qu'elle allait remonter tôt dans la matinée. Elle rejoint l'escalier du dortoir des filles et monta au sixième étage.
Encore une fois quand elle entra dans le dortoir. Elliot fut accueillit par une tête rousse, animale cette fois ci.
- Salut Ginger, chuchota Elliot pour ne pas réveiller les deux autres filles.
La chienne lécha ses doigts et agita la queue. Elle se mit sur ses pâtes arrière pour monter sur ses genoux. Elliot caressa entre les oreilles et fit son chemin jusqu'à son lit.
Elliot se débarrassa de sa cape et se changea dans son pyjama. Elle alla se laver les dents se passer de l'eau sur le visage au dépit de prendre sa douche qui allait demander trop d'effort à son goût.
Elliot se leva tôt le lendemain pour promener Ginger. Comme d'habitude, elle croisa James Potter et Sirius Black dans le parc. Les deux garçons étaient en train de courir le torse glorieusement nu sous le soleil matinal de juin.
Ginger, qui se promenait sans laisse le matin, courra directement faire la fête à Sirius. Elliot avait reçut Ginger alors qu'elle n'était qu'un petit chiot en cinquième année. Dès lors, Elliot soupçonnait que Sirus donnait des friandises à son chien. Ginger aimait Sirius presque autant qu'elle aimait sa maîtresse.
- Elliot, salua James en hochant la tête ses mains occupés à taper légèrement le flanc de son chien.
- Oh oui que tu es belle, oui tu es belle...
Sirius était complètement fou pour Ginger. Parfois, Elliot pensait même qu'ils devaient sortir un ensemble.
- Ginger, appela Elliot alors que sa chienne était en train de lécher allègrement le visage du jeune homme.
La chienne lui répondit immédiatement et vient la rejoindre et s'asseoir à côté d'elle, Elliot lui donna une récompense.
- C'est nul Elliot, dit Sirius. Ginger est la seule femme qui me comprenne et qui m'aime pour ce que je suis !
- Sauf que je n'aime pas quand elle t'aime dégoulinant de sueur, dit Elliot un sourire aux lèvres.
- Qu'est que tu racontes ? Les femmes m'adorent quand je suis dégoulinant de sueur !
Elliot éclata de rire, James le frappa l'arrière du crâne en secouant la tête en signe de désapprobation.
- Vous vous êtes levés tôt aujourd'hui, remarqua Elliot.
Le sourire de James se fana quelque peu, même Sirius s'interrompit dans son rire. Ils avaient fait exprès de se lever plus tôt pour laisser Elliot promener Ginger en paix. James ne voulait pas qu'elle se retrouve embarrassée à les voir et à devoir leur parler. Mais apparemment, elle n'avait pas réussir à dormir.
- Oh Peter nous a réveillé avec ses ronflements, dit James nonchalamment. On s'est dit qu'on pourrait courir plus longtemps.
Les muscles du visage de Elliot se figèrent. Elle baissa les yeux sur Ginger qui était maintenant debout, la queue se balançant dans l'air après avoir entendu le rire de sa maîtresse.
Elle connaissait James Potter depuis toute petite, sa mère était une grande amie du père d'Elliot. Elle avait revu Mrs. Potter la veille. Elle l'avait connue joyeuse, enthousiaste et aimante. La veille, tout ce dont qu'Elliot pouvait se rappelait, c'était ses longs cheveux gris, ses yeux bleus mais si tristes. Elle se souvint de son odeur de sucre et de framboise quand elle l'avait prise dans les bras.
- Si tu veux, Shane et toi peuvent rester à la maison, avait-elle proposé. Il y a assez de chambres libres.
Elliot connaissait James depuis assez longtemps pour savoir quand il mentait. Elle laissa ses doigts s'enfoncer dans le pelage roux de Ginger.
- Ouais... dit-elle sans conviction. Je vais vous laisser alors.
Elliot dépassa les deux garçons, Ginger sur ses talons. Elle enfonça ses mains dans sa robe et prit sa baguette qui s'y trouvait juste pour tenir quelque chose.
James jeta un coup d'œil à Sirius qui regardait Elliot. Celui ci lui adressa un demi sourire compréhensif et lui dit dans un mouvement de tête d'aller lui parler. James attrapa son épaule pour le remercier et Sirius hocha la tête avant de continuer tout seul sa course.
James rejoint Elliot en quelques foulées. Dès qu'il fut à côté de lui, elle lui adressa un pauvre sourire.
- Tu manques d'entraînement quand il s'agit de dire des mensonges, James, fit-elle en gardant ses yeux au sol en essayant d'être nonchalante.
- Nan, c'est juste que tu me connais trop.
Il lui adressa un sourire et ils tombèrent dans un agréable silence. Ginger était devant eux en train de renifler le sol.
- Comment va Shane ? demanda James au bout d'un moment.
- Aussi bien qu'un gamin de treize ans qui vient de perdre ses parents, répondit Elliot. Il est en colère, abattu... Je crois qu'aller chez vous ne lui ferait pas de mal. Passer un peu de temps avec toi et Sirius... Ça pourrait lui faire plaisir.
- Bien sûr, il n'y a pas de problèmes.
- Merci James.
Elliot lui sourit mais ses yeux marrons clair ne s'illuminèrent pas comme avant. Il n'y avait plus la petite lumière ambrée qui lui rappelait la couleur des yeux de Mr. Thorne.
- Tu devrais venir toi aussi, dit-il. On pourrait... faire du Quidditch, aller à Londres. Tu pourrais nous montrer la partie moldue à Sirius et moi. Et puis Remus doit nous rejoindre en août. Peter les deux dernière semaines des vacances. Vraiment, ça peut être sympa !
- Peut-être... Il faut que je vois mon banquier pour gérer l'héritage, la propriété, les actions en bourses... C'est une bonne chose que Shane ne doit pas à aller à l'orphelinat. Il n'a pas besoin de ça.
James regarda son amie. À dix-sept ans, il trouvait elle était trop jeune pour gérer ce genre de choses. Elliot avait encore des joues roses de jeune fille sur son teint pâle aux tâches de rousseurs qui ressortissaient quand elle s'exposait au soleil.
- Je te parlais de vivre chez moi. Tu sais, manger, dormir, se doucher... énuméra James en ignorant les yeux de Elliot tournés vers le ciel. Tu peux bien faire faire ta business-woman en vivant chez moi, non ?
- Et qui va s'occuper de la maison ?
- Yankee peut bien s'en occuper pour toi.
- Je me demande bien si je ne devrais pas libérer ce pauvre elfe. Elle est trop vieille pour s'infliger ce genre de tâches.
- Tu es trop gentille Lilo. Un elfe de maison sert à ça.
- Tu sais que je n'ai jamais été fan de l'utilisation des elfes de maisons.
James soupira, il n'allait pas la contredire sur ce chemin là. Bien qu'il pouvait admettre que ces petites créatures étaient bien pratiques, leur utilisation était bannie par sa mère et il avait entendu qu'Evans était révoltée de leur exploitation.
- OK mais pour être plus sérieux, j'aimerais bien que tu passes l'été à la maison. Ça pourrait être marrant. Et les garçons ne te connaissent pas trop, c'est l'occasion de te montrer à quel point ils sont extraordinaires !
Elliot eut un rire. En première année Elliot était toujours très amie avec James même si Lily ne l'appréciait pas beaucoup lui et sa clique. Puis, au fur et à mesure, ils avaient finis par moins se côtoyer. Il était devenu arrogant, narcissique même. James avait toujours été un garçon très fier mais à Poudlard, cette fierté atteignait un stade qu'elle n'aurait jamais imaginé.
Elliot avait essayé de dire à Lily que James était un garçon bien, il était loyal, bon avec ses amis. Il mettait tout son cœur dans ses convictions mais il était aussi très ouvert d'esprit. Mais Lily ne voyait pas ce côté de lui. En faite, personne à Poudlard ne le voyait à part, peut-être ses amis proches.
Elle avait finit par abandonner James. Elle n'avait pas eut l'occasion de beaucoup discuter avec ses amis, Peter Pettigrow, Remus Lupin et Sirius Black. Ils étaient restés les amis de James et dans les premières années de Poudlard, Elliot était restée l'amie d'enfance de James. Rien de plus, rien de moins.
- OK, finit-elle par dire. Mais je le fais seulement pour Shane, Sirius est carrément son idole.
James éclata de rire, Sirius était l'idole de tout le monde de toute façon.
- Super !
On avait oublié de venir le chercher. Encore.
Devon soupira et se dirigea vers la zone de Transplanage. Il avait heureusement reçut son permit en mai, quatre mois après sa majorité qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de profiter.
Il poussa sur le chemin sans remords des quatrième années à la recherche de leur parents. Stupides enfants.
Devon transplana avec sa malle et son hibou, non sans trop de difficultés. Il arriva à quelques mètres de sa porte d'entré mais au moins, il était dans la bonne rue.
Il ouvrit la porte grâce à la reconnaissance de sa baguette par le portail et désactiva le verrou de sa résidence par le mouvement bien particulier unique à chaque maison pour pouvoir y pénétrer.
- Père je vous en supplie...
Un autre cris transperça le silence de la maison, suivit par des sanglots étranglés. Devon ne prit pas la peine de considérer son elfe de maison venu le saluer et prendre sa cape. Il alla directement dans le salon où un homme qui ressemblait à une version plus grasse et plus âgé de lui même. Son père se tenait devant une petite chose dans un uniforme bleu en soie.
- Que ce passe-t-il ? demanda Devon.
La poitrine de son père bougeait rapidement sous sa respiration saccadée. Ses yeux noirs et vifs le remarquèrent enfin tout comme la petite chose effrayée à ses pieds.
Elle courut vers lui, ses pieds nus sur le sol ne faisaient pas de bruits. Elle le percuta avec toute force et le serra contre elle comme une noyée à la vie.
Devon resta stoïque. Elle n'était même pas assez grande pour que ses cheveux blonds chatouillent son nez. Il observa son père. La veine sur sa tempe battait sous la peau, son visage était rouge de colère, ses phalanges étaient blanches tant il agrippait sa baguette. La fille tremblait contre lui, Devon se demanda combien d'endoloris avait-elle subit avant qu'il n'arrive.
- Alice a refusé de s'associer.
Le cœur de Devon se serra. Alice fut secouée par une autre vague de sanglots. Son père secoua la tête et passa sa main dans ses cheveux qui commençaient à peine à se dégarnir. Il était encore un beau spécimen malgré son âge.
- Devon... sanglota Alice. Devon...
Elle répétai son nom comme une litanie et pourtant il n'arriva pas à envelopper ses bras autours d'elle et à la rassurer. Il n'y arrivait pas. Elle avait dit non.
- Elle est trop jeune, dit Devon sa voix plate.
- Il a voulait ! cria son père en faisant trembler les murs.
Comme s'il n'avait que cela à dire.
Devon entendit son oiseau chuinter dans sa cage et sa sœur pleurer contre son torse. Il détestait entendre les filles pleurer. Cela avait sans doute un lien avec le fait qu'il avait entendu toute son enfance sa mère pleurer jusqu'à ce qu'on abrège ses souffrances. Cela lui donnait la chair de poule. Alice ne pleurait bruyamment pas souvent d'habitude. Mais la douleur infligée à son corps était insupportable.
- On trouva une solution, dit Devon avec calme.
Le visage de Mr. Avery se reconstitua en un masque impassible, froid et fier. Les hommes ne perdaient pas contrôle quand ils étaient en colères. Ils étaient forts, calmes. Ils ne lançaient pas des endoloris à tout va.
- Tinky soigne Alice, dit Mr. Avery d'une voix douce. Devon et moi avons beaucoup de choses à faire.
