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Avertissements : Personnages OOC (personnalité modifiée), relation homosexuelle. J'ai situé les Avengers en 2010, faute de savoir quand se déroule l'histoire dans la bande dessinée.


Chapitre 01 Question d'héritage

Une masse compacte de gens s'était accumulée autour du parc où les Avengers étaient tous réunis. Coincés les uns contre les autres, respirant de peine et de misère les filets d'oxygène qui parvenait à passer dans l'espace qui les séparaient, les New-Yorkais regardaient les super héros qu'ils avaient suivis à la télévision, entourant deux êtres venus d'ailleurs : Thor Odinson et Loki Laufeyson. Plusieurs femmes étaient en pâmoison devant la riche musculature du blond armé de son marteau, tandis que le côté vilain garçon de Loki, enchaîné et bâillonné contre son gré, attirait celles en recherche d'aventure.

De nombreux journalistes se trouvaient également sur les lieux, s'assurant d'immortaliser chaque instant à l'aide de leurs caméras, de leurs téléphones cellulaires ou de leur enregistreur numérique. Bien que de nombreux gardes du corps empêchent l'approche des médias, il n'était pas possible de tout masquer à la population et les journalistes abusaient de chaque moment de liberté.

Au centre de la place où s'étaient rejoint Tony Stark, Steve Rogers, Clint Barton, Natasha Romanov et Bruce Banner, les deux agents désignés du S.H.I.E.L.D. ouvrirent la mallette contenant le tesseract, déposèrent ce dernier dans un tube de verre isolé et résistant à n'importe quel choc et le tendirent à Thor. Ce dernier se saisit d'une des poignées, demandant du regard à son demi-frère d'empoigner celle à l'autre extrémité et en une fraction de seconde, sans même dire au revoir aux Avengers et aux autres personnes présentes, Thor activa le tesseract, leur permettant de rejoindre Asgard, leur passage permis par Heimdall le Gardien.

/…/

Tony Stark regarda disparaître les deux dieux avec une admiration non feinte. L'énergie dégagée par un tel déplacement les avait tous fait reculer non pas de peur, mais plutôt par fascination. Après tout, il était rare de voir des voyages dans l'espace aussi rapides et éblouissants. Lorsque le silence, relatif avec la foule accumulée, fut revenu, le milliardaire laissa retomber ses bras le long de son corps et fit un signe à Steve Rogers, qui hocha la tête à son tour. Tous les deux partirent vers la luxueuse voiture du premier, décapotable, et roulèrent bien plus loin, vers le centre-ville de Manhattan où la tour de Stark Industries se trouvait.

Arrivé au pied de l'immeuble d'une hauteur impressionnante, bien que légèrement détruite par endroits, Tony stationna l'engin rutilant dans son garage personnel où se trouvait déjà un bon nombre de sa collection de voitures. Des portes hautement sécurisées se refermèrent derrière lui tandis qu'il sortait de l'engin, tendant les clés à un robot qui ne s'était approché que pour cela.

- Alors Rogers, prêt à découvrir ce nouveau millénaire?

- Puisque ça me semble nécessaire. Dis le capitaine en regardant le robot s'éloigner, les clés en évidence devant lui.

- Bien sûr, n'importe quel vieux combattant qui débarque dans notre monde actuel doit être mis à jour pour bien défendre notre Terre. Et un héros comme Capitaine America ne dérogera pas à la règle, pour sûr.

- Je ne suis pas vieux.

- Théoriquement, tu es né en 1914 ce qui fait de toi une personne âgée aujourd'hui de 96 ans… Je crois que selon les critères terrestres, tu es vieux. Rigola l'ingénieur.

Steve ne répondit rien, incertain de s'il devait bien prendre la chose ou non. Il y avait plus de soixante-dix ans, il avait abandonné la femme qu'il aimait pour sauver la Terre…

- JARVIS t'aidera à bien comprendre toutes les informations relatives à notre millénaire. Je vais te faire une explication rapide de notre plus récente technologie, celle qui est accessible à tous, et non celle de Stark Industries. Si tout va bien, je t'apprendrai la mienne. Sais-tu comment te servir d'un téléphone cellulaire?

- Pas tout à fait. On m'a montré vite afin que je puisse répondre aux appels d'urgence, mais je ne l'ai jamais utilisé…

- Commençons alors.

Tony Stark sortit un téléphone cellulaire basique, sans ajout de fonctions et débuta aussitôt les explications.

/…/

Thor et Loki apparurent directement au centre du portail d'Asgard, face à un Heimdall en colère, ou pas. Son visage étant plutôt difficile à déchiffrer, le dieu de la foudre préféra ne pas demander. Loki jeta un regard fier au gardien malgré sa situation plutôt restreinte et il reçut un regard plutôt froid, l'homme imposant connaissant tous les secrets de l'univers et donc, ses plus noires réalisations.

La marche le long de la route arc-en-ciel fut interminable. Les seuls bruits étaient produits par les chaines aux poignets du jotun et les respirations de Thor, furieux envers son demi-frère pour avoir encore désobéis aux ordres de leur père, Odin le père de tout.

La cité d'or scintillait face à eux, majestueuse sous le soleil couchant. Bien qu'ils aient passé leur vie entière dans la cité immortelle, les deux dieux restèrent impressionnés par la taille démesurée de l'endroit. Quelques habitants s'étaient déjà approchés du chemin menant à la demeure du monarque, dévisageant les deux princes d'Asgard, mais surtout le traitre. Bien vite, des gardes encerclèrent Thor et Loki, s'assurant qu'aucune fuite ne soit faite.

Lorsqu'ils atteignirent finalement la salle du trône, quelques dieux curieux s'étaient assemblés, mais la pièce demeurait tout de même presque vide. Odin était assis sur son trône, Gungnir fermement serré dans son poing. À ses côtés, Frigga se tenait droite, heureuse de revoir ses fils, mais aussi triste que l'un d'eux ait à faire face, encore, au jugement sévère de son époux.

- Thor mon fils, que nous ramènes-tu en ce jour? Gronda la voix puissante du Père de tout.

- Je vous ramène le Tesseract, père, et Loki qui a menacé la terre avec l'aide de cet engin de guerre.

- Un jugement sera porté envers toi, Loki Laufeyson, enfant de Jotunheim. Lança le père de sa voix forte.

De nombreux murmures se firent entendre dans la pièce. Loki garda toutefois la tête haute, ne désirant pas montrer sa faiblesse actuelle à quiconque. Odin sembla songeur de longs instants et d'un mouvement de sa lance, imposa un silence complet dans la salle du trône. Il se redressa et s'approcha du fauteur de troubles. En quelques mouvements de son arme, il fit disparaître les restrictions qui entravaient le dieu des malices qui se massa automatiquement la mâchoire.

- Loki Laufeyson, parce que tu as attaqué Midgard et utilisé tes pouvoirs contre des midgardiens sans défense, je te condamne à être enfermé dans les plus basses cellules de notre prison pendant cinquante années, ta magie restreinte et un seul repas te sera apporté par semaine. Tu seras enchaîné et incapable de te servir de ta langue de vipère pour soudoyer les gardes qui te seront assignés. Cette sanction n'est pas discutable, gardes!

Aussitôt trois demi-dieux armés approchèrent le prisonnier. En deux ou trois mouvements, Odin bloqua les pouvoirs et la voix de Loki, qui n'eut même pas le temps de se défendre. En un instant, on l'entraîna vers les plus sombres cellules, froides et humides, où il fut enchaîné sans se débattre. Au fil des années, avec les divers châtiments reçus par diverses personnes, Loki avait appris à se laisser faire pour ne pas alourdir sa peine. Bien sûr, il avait connu de bien pires punitions et celle-ci était presque une pichenette pour ses crimes, mais bon, il n'avait pas eu l'occasion de s'en plaindre ou de s'en réjouir, Odin n'accordant aucune importance à ce qu'il disait depuis l'aube des temps.

Lorsque les lourdes grilles de sa cellule glissèrent sur le plancher de roc et qu'il ne put plus bouger, Loki ferma les yeux en soupirant. Cinquante années ne valaient rien pour un dieu, mais il regrettait la perte des informations précieuses acquises sur les midgardiens, informations qui s'avèreraient sans doute inutiles lorsqu'il sortirait d'ici. Les Avengers n'étaient plus un mystère pour lui…

/…/

Les Avengers avaient aidé à la reconstruction de New York, mais la chose fut bien difficile puisqu'après le départ de Loki, de nombreux méchants avaient décidé de s'attaquer à la ville en piteux état. Certains ne furent pas difficiles à maîtriser, mais d'autres demandaient toutes les forces armées du SHIELD, ce qui était assez contraignant en ces temps d'après-guerre.

Capitaine America apprenait rapidement à utiliser les technologies modernes et il ne lui fallut qu'un mois et demi pour comprendre l'utilisation de cellulaires, d'ordinateurs de bureau et portables et de quelques systèmes bancaires, comme la carte de guichet. Le crédit demeurait toutefois un mystère pour lui, qui ne comprenait pas vraiment les concepts d'argent virtuel prêté avec intérêts.

La mort de Phil Coulson fut aussi un événement triste qui fut immortalisé par l'équipe des Avengers. Une stèle gravée fut posée au-dessus de son cercueil enterré dans le cimetière des agents du SHIELD. Bien que Steve Rogers et Tony Stark aient passé de longs moments ensemble, ce ne fut pas le cas des autres vengeurs, qui s'étaient dispersés à divers endroits autour de New York, ne se réunissant que pour porter secours aux héros des alentours.

- Monsieur, madame Potts est arrivée. Signala l'intelligence artificielle créée par Tony Stark.

- Merci JARVIS, dis-lui de m'attendre dans le grand salon.

- Oui monsieur.

Tony se raccrocha aux deux poignées plusieurs centimètres au-dessus de lui et recommença à soulever son corps, utilisant toute la force de ses bras pour le soulever et le rabaisser sans même poser ses pieds au sol. La sueur perlait sur son torse musclé d'où provenait l'une des seules lumières de la pièce : le réacteur Arc.

Lorsqu'il se laissa tomber sur ses pieds, son entraînement terminé, ce fut avec satisfaction qu'il essuya la sueur sur son corps. Il enfila ensuite un chandail d'un groupe rock quelconque, noir de préférence, et se dirigea avec prestance jusqu'au grand salon de son appartement privé. L'immense baie vitrée donnant sur la mer était légèrement teintée pour empêcher les paparazzis de voler son intimité. Pepper Potts était installée au bar, servant deux verres d'un cognac de bonne facture, ambré.

- Bonjour Tony, ton entrainement va bien?

- Très bien, l'Iron Man ne se porte pas bien si je prends du poids, il est donc vital que je m'entraîne… J'ai commencé aussi l'élaboration de l'armure MK XLII, mais bon, c'est mon travail ces temps-ci… et toi, Happy va bien?

La rousse tendit un verre de cognac à son ami et s'installa dans le plus long divan de cuir blanc. Elle se tourna et regarda Tony Stark s'approcher de l'immense système de son, qu'il démarra pour mettre une petite musique d'ambiance.

- Super bien, il y a longtemps qu'il veut te revoir. En fait, depuis l'invasion de Loki il y a déjà trois ans de cela. Je n'avais pas remarqué à quel point ça a passé vite, d'ailleurs notre petite Ginevra a déjà commencé à écrire. Elle est très intelligente pour une petite de trois ans. Répondit finalement la femme.

- Félicitations, votre fille est brillante, mais avec un oncle comme le grand Tony Stark, il était logique qu'elle devienne si intelligente.

- Comme si ça avait à voir avec sa génétique brillante. As-tu des nouvelles inventions à me montrer? En fait, pourquoi voulais-tu que je vienne te voir en ce samedi soir, tu ne pouvais pas attendre lundi, au bureau?

- Pas vraiment, non, répondit Stark en s'installant dans le fauteuil adjacent à celui de Pepper.

Son regard sérieux fit aussitôt baisser le niveau de joie de la mère, qui déposa son breuvage sur un sous-verre déposé à même la table basse. En quelques secondes, Tony fit apparaître un clavier à même la table de verre et manipula les fenêtres qui apparurent pour que l'une d'entre elles se matérialise, à`l'aide de JARVIS, dans les airs entre eux deux.

- Tony Stark! Peux-tu m'expliquer à quoi ça rime?

- L'invasion de New York par de nombreuses menaces m'a fait réaliser que je n'avais pas fait de testament valable au cas où il m'arriverait des situations critiques. J'ai inclus dans mes assurances vie les accidents dus aux shrapnels près de mon cœur, à la destruction de mon corps, ma disparition, coma prolongé, perte de mémoire et dysfonctionnement majeur de mon corps physique. Évidemment j'ai pris certaines dispositions dans les cas médicaux, mais je voulais que tu sois l'héritière légale des droits de Stark Industries. Quant à mes biens personnels-

- Stark, ce n'est pas drôle du tout! S'enragea Pepper en se redressant.

Elle prit l'écran et l'envoya balader.

- Tu as réussi à survivre à toutes les menaces jusqu'à présent. De nombreuses fois tu t'es fait battre, presque massacré par tes divers ennemis et tu n'as jamais pensé au moment où tu disparaîtrais, pourquoi maintenant?

- Mauvais pressentiment je crois bien. JARVIS a aussi calculé que mes risques d'accident fatal augmentaient au fil du temps. Répondit-il en haussant les épaules. Bien sûr le réacteur Arc est au centre de ses calculs.

- Et si je refuse d'être l'héritière?

- Je devrai me trouver quelqu'un en qui j'ai autant confiance que toi, Pep… Stark Industries pourrait aussi être repris par le gouvernement, qui se ferait sans doute un plaisir de rayer mon nom de tout historique commercial… en plus de prendre le contrôle de mes recherches à des fins purement militaires, bien sûr…

Pepper sembla hésiter un instant. Elle n'aimait pas penser au moment où Tony Stark s'éteindrait et pourtant, la nature humaine était ainsi et chaque jour le lui confirmait plus durement.

- J'ai pris la liberté d'imprimer mon testament afin que tu le signes. J'enverrai la copie numérique à mon notaire et j'irai porter l'autre en mains propres.

- Tu as l'air si sûr de toi, si certain que je vais accepter… Murmura-t-elle en regardant les copies que venait de déposer l'ingénieur sur la table.

- Je t'adore Pep, s'il te plait ne me déçoit pas… Dit-il en lui donnant un regard charmeur.

La femme acquiesça et Tony la serra dans ses bras. L'étreinte fut hésitante, la femme était convaincue que Stark lui cachait de nombreuses choses, mais son amitié avec l'homme lui avait appris à se taire et à attendre qu'il vienne lui-même lui en parler... s'il y pensait.

- Merci chérie, je t'en devrai une. Dit-il en lui lançant un immense sourire.

Pepper signa le testament imprimé à l'aide d'un stylo-plume Mont-Blanc tendu par le milliardaire et tendit les feuilles au brun, qui les inséra dans une enveloppe brune en attendant d'être numérisées.

- Est-ce que je te sers un autre cognac pour sceller cette entente? Proposa l'homme.

- Non merci, je dois conduire-

- Mes serviteurs s'occuperont de ton retour à la maison. Tu m'as volé Happy la fin de semaine, alors j'en ai engagé d'autres de confiance, coupa-t-il.

- D'accord. Donne-moi ce verre de cognac et arrêter de parler, rigola-t-elle.

- C'est avec moi que tu aurais dû être en couple Peps. Dit-il, amusé par le caractère particulier de la rousse.

- Non, tu es trop imbu de toi-même, trop…

- Charmeur?

- M'as-tu vu plutôt. Un vrai Tony Stark quoi. Termina-t-elle.

Il se mit à rire. Il servit le verre de la femme, debout derrière le comptoir et prit place à côté d'elle, lui tendant son verre rempli à moitié.

- Tu veux écouter un film?

- Ouais, pourquoi pas?

- JARVIS! Passe-nous le dernier film de science-fiction. Lança Tony en s'installant confortablement dans le divan, Pepper à côté de lui.

Les lumières s'éteignirent et un écran coulissa le long du mur du fond, faisant bien soixante-dix pouces ou plus. Aussitôt un générique commença et, installés confortablement, les deux amis partagèrent un bon cognac en écoutant le film.


À suivre...


Alors, ce premier chapitre ? Dites-moi ce que vous en pensez, même s'il ne se passe pas grand chose ^^

À la prochaine

- Posté le 20 Avril 2013 -