[Tous les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer]

NdA: J'espère que mon histoire vous plaira, je supprime les notes d'auteur (sauf ceux importants) au fur et à mesure pour ne pas gêner les nouveaux lecteurs. N'hésitez pas à commenter si l'envie vous prend (même si c'est souvent, ça ne me dérange pas). Bonne lecture.

Les photos de Kiara et certains personnages hors Twilight sont sur le blog : alexise-me. skyrock. com (supprimer les espaces, l'adresse est aussi sur mon profil)

Tome 1 – Découvertes

[...]

Tu sais ce que je pense de toi mais tu continues de vouloir me parler et tu ne réagis pas comme il faudrait,
c'est clairement le résultat d'un déficit mental.

[...]

Chapitre 1

La pièce dans laquelle je me trouvais était sombre, j'arrivais à peine à distinguer ce qui m'entourait.

Devant moi, deux personnes se disputaient, je n'entendais rien mais j'étais en colère. Je ne voyais pas leur visage, à vrai dire je ne voyais que des silhouettes. Une des silhouettes se métamorphosa en une silhouette animale, un loup, me semblait-il, mais bien plus gros que la normale... celui-ci griffa le visage de l'autre.

Ce fut à ce moment que je m'étais réveillée.

Je me levai et allai sous la douche, ensuite je filai dans ma chambre, une serviette autour de moi. Je savais que Charlie était déjà parti, aucun risque qu'il ne me croise. Je mis un jean, un T-shirt noir et ma veste en jean sans manche.

Je me dirigeai vers la cuisine, Charlie m'avait laissé un mot sur la table.

''Je suis parti aider Billy à retaper son bateau. Bella a appelé, rappelle-la.''

Je pris mon petit-déj' puis appelai Bella.

- Allô ? Fit la voix au bout du fil.

- Salut Bella, Charlie m'a dit que tu avais appelé, comment tu vas ?

- Bien et toi ?

- Nickel. Alors, tu arrives bientôt ? Lui demandai-je.

- En fait, c'est pour ça que je t'ai appelée, fit-elle tandis que sa voix diminuait légèrement, j'ai finalement décidé de suivre ma mère et Phil, j'espère que tu ne m'en veux pas, je crois que je n'arriverais jamais à me passer du soleil, les nuages planant perpétuellement au-dessus de Forks me dépriment rien que d'y penser.

- Oh... je comprends, c'est dommage, j'aurais bien voulu pouvoir t'embêter tous les jours.

- Je sais bien, tu pourrais le dire à Jacob ? Je n'arrive pas à le joindre.

- Bien sûr. Dis-je sans enthousiasme.

J'avais déjà dû passer quelques jours pendant les deux mois de vacances à la réserve où habitait Jacob. Bella venait toujours à Forks en vacances pour nous voir, comme elle n'avait aucun moyen de transport, je la déposais et revenais la chercher à la réserve, cependant, Charlie m'incitait parfois à rester là-bas, il pensait que peut-être, ça me rendrait plus sociable avec les autres si je prenais l'exemple de Bella.

Ce matin, je n'allais pas en cours, mon père m'obligeait à aller voir un psy, à cause de mon comportement. J'avais déjà fait cinq séances de 45 longues minutes.

Je ne prenais jamais la parole, je me contentais de fixer le psy dans les yeux jusqu'à la fin. Lors de notre dernière séance, Il m'a demandée de lui faire une rédaction sur ma vie, sur ce que je ressentais, je devais parler de ma famille et des choses qui m'avaient marquées ou non, tout ce que je voulais écrire de ma vie.

Je l'avais fait, du moins, j'avais fait quelque-chose. J'avais marqué que le moment qui m'avait le plus traumatisée était lorsque je m'étais faite enlever par des extraterrestres qui ressemblaient à Lady gaga et quelques autres conneries, histoire de remplir un peu.

Je devais la lui lire à haute voix, mais j'avais refusé catégoriquement, j'avais jeté la feuille sur son bureau, il l'avait prise et n'avait pas vraiment réagi en la lisant, puis ce fut à nouveau le silence. Quelques minutes avant la fin, il m'avait proposé de recommencer la même chose, mais cette fois, sérieusement sinon je viendrais le voir un jour sur deux à partir de cette prochaine fois.

J'avais pensé aux cours que j'allais manquer. Seulement, le psy était pire que les cours et Charlie serait encore furieux contre moi.

J'étais arrivée chez le psy en retard, histoire de gagner du temps.

- Bonjour, Kiara.

- Salut.

- Tu as fait ce que je t'ai demandé.

- Ouais. Soupirai-je.

- J'aimerais que tu me la lises.

- Je suis vraiment obligée ?

- Non bien sûr, déclara-t-il tu viendras donc plus souvent.

Les psys ne sont pas censés ne pas forcer la main de leurs patients ?

- Ok. cédai-je non sans soupir.

Je pris la feuille de ma poche et la déplia, je prenais tout mon temps avant de commencer.

- Je m'appelle Kiara Parker, j'ai 17 ans, je vis avec mon père, Charlie Swan, le chef de la police de Forks. il a été obligé de s'occuper de moi depuis mes 2 ans, quand ma mère est morte, il ne connaissait même pas mon existence avant qu'un notaire ne le contacte pour ma garde. Je n'ai aucun souvenir d'elle donc je ne m'étendrai pas sur le sujet, je dirais seulement que Charlie a eu une aventure avec elle un soir, celui de ma conception, alors qu'il était marié à une autre, son divorce eut lieu peu de temps avant la naissance de Bella. C'est ma demi-sœur, sa mère était tombée enceinte quelques semaines avant la mienne. On a donc le même âge. Je suis plutôt solitaire, j'aime pas la compagnie des gens, c'est viscérale, je ne l'explique pas, c'est comme ça. Y a que la compagnie de Bella que J'apprécie parce qu'elle est ma sœur.

- Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.

Je lui tendis la feuille, il la prit puis la rangea dans le dossier qu'il avait devant lui.

- Tu n'as rien à rajouter par rapport à ça ? Me demanda-t-il.

- Non.

- Qu'est-ce que tu ressens après avoir lu ceci.

- Rien.

- Vraiment ?

Je le regardai, je ne me répéterai pas. Il comprit car il rajouta :

- Y a-t-il un passage que tu veux approfondir ?

- Oui... celui où l'on se dit au revoir.

Ses lèvres prirent un sourire forcé.

- Je peux y aller ? M'impatientai-je.

- Tu peux, cependant, je suis obligé de le signaler à ton père.

- Faites donc ça...

De retour à la maison, je déjeunai puis je me préparai pour aller en cours, je me motivai en pensant que dans cinq jours, c'était le week-end. j'avais sécher pas mal les cours la semaine dernière, je détestais la semaine qui suivait la rentrée, c'était toujours à ce moment que les groupes d'amis se formaient et je n'avais pas l'intention de participer à cette mascarade.

J'arrivai sur le parking du lycée, je garai ma ford fiesta – noire, sobre et passe-partout – sur la première place que je trouvai. Il n'y avait pas un chat aux alentours ce qui était plutôt logique puisque j'étais en retard. Je ne me dépêchais pas plus pour autant.

Arrivée devant la salle où j'avais Biologie, je frappai à la porte et entrai.

- Kiara, tu es en avance... par rapport à d'habitude.

- Désolée, fis-je sarcastique, si vous voulez, je peux attendre dehors et revenir à l'heure habituelle.

- Va t'asseoir ! Ordonna-t-il.

Les profs ne m'envoyaient même plus chez le directeur ni même en colle, j'étais pour eux ce qu'on appelle un cas désespéré.

Les deux heures de bio passées, il ne me restait plus qu'un cours, math, je détestais les maths, mais encore plus le prof.

- Salut, t'es nouvelle ? Fit une voix derrière moi.

- Si tu ne me connais pas, c'est que c'est toi, le nouveau !

- T'énerves pas, c'est la première fois que je te croise, c'est pour ça, je... il s'immobilisa lorsque ses yeux s'arrêtèrent sur les miens. Woaw, j'ai jamais vu des yeux d'un bleu si intense.

- Tu t'en remettras ! Crachai-je, tandis que je tournai les talons.

- Attends, il me retint par le bras, Moi, c'est Mike et toi, tu es ?

- Sur le point de commettre un meurtre. Lui dis-je en le fixant dans les yeux, sur un ton exagérément calme, histoire qu'il comprenne bien la situation.

Il partit en grommelant. Je n'étais pas fan des politesses, je n'avais pas envie que les gens s'intéressent à moi et encore moins qu'ils essayent de lier une quelconque amitié avec ma personne. Autant que je m'en souvienne, ça a toujours été comme ça. À chaque fois que je me retrouvais près de quelqu'un, il y avait quelque-chose, sans trop savoir quoi, qui me rendait mal à l'aise.

Lorsque j'arrivai dans la salle, tous les élèves étaient déjà installés, le prof n'était pas encore là.

Assise au fond de la classe, comme toujours, je sortis mes affaires.

Bonjour, chantonna la secrétaire tandis qu'elle apparut dans la salle, Mr Varner est absent aujourd'hui, donc vous pouvez rentrer chez vous.

C'était une bonne nouvelle, je ramassai mes affaires, mis mon sac sur l'épaule et sortis comme les autres. Je décidai d'en profiter pour aller à la réserve, passer le message de Bella à Jacob même si l'envie n'y était pas.

Arrivée à la réserve Quileute, une bande de jeunes indiens discutaient, tous bas.

Je continuais ma route en tâchant de les ignorer. Lorsque je fus devant la petite bâtisse où habitait Jacob, je priai pour qu'il ne m'invite pas à rester plus qu'il ne fallait et je frappai à la porte.

- Salut Kiara, fit-il en ouvrant la porte.

- Salut, t'as un problème avec ton téléphone ? Demandai-je tandis que quelque-chose qui ressemblait à de l'inquiétude m'oppressait.

- Euh, oui, à cause de la tempête de la semaine dernière, la ligne a été coupée et en plus, j'ai cassé mon portable.

Forks devait être la seule ville au monde à avoir des tempêtes alors que l'été n'était pas encore passé.

- Tu as essayé de me joindre ? s'étonna-t-il.

- Non, c'est Bella, elle a essayé de t'appeler, mais comme elle n'y arrivait pas, elle m'a envoyée. Elle m'a demandée de te dire qu'elle ne venait plus habiter à Forks, comme elle te l'avait dit. Le soleil lui manquerait trop blabla, mais je pense qu'elle viendra de temps en temps quand même.

- Oh, il sembla déçu, merci de m'avoir prévenu.

Je hochai la tête et prétextai avoir un rendez-vous pour rentrer chez moi.

Charlie rentra à l'heure habituelle, posa son arme et son manteau avant d'entrer dans le salon.

- Tu n'as pas de devoir à faire ? M'interrogea-t-il en me voyant devant la télé.

- Le prof de math était absent, je les ai déjà fait. Mentis-je.

En fait, je ne faisais jamais mes devoirs, c'était une perte de temps.

- Le psychologue m'a appelé, tu es arrivée en retard et en plus tu as écourté la séance ?

Je soupirai.

- Mais entre deux, j'ai raconté ma vie.

Il soupira.

Le lendemain matin, je me réveillai en pleine forme, je regardai par la fenêtre après m'être levée, un ciel bleu et un soleil bien présent. Je me préparai et sautai dans ma voiture, non pas que j'étais pressée d'aller en cours, j'avais plutôt l'idée de sécher aujourd'hui, ce serait vraiment du gâchis de passer le peu de jours ensoleillés dans une salle de classe.

Je fis quelques kilomètres et me garai sur le bord de la route décidant de faire le reste à pied pour faire le plein de soleil. Après quelques minutes de marche, j'arrivai près d'un pilier pas franchement joli, la route se coupait en deux directions, longeant la forêt. D'un côté, la route menait à Port-beach, la plage de La Push, de l'autre, elle regagnait les divers sentiers de balade dans l'immense forêt.

Je pris naturellement à gauche, quel meilleur endroit pour emmagasiner les rayons UV que la plage. Il y avait bien un chemin plus rapide pour y aller mais il fallait passer par la partie habitée de la réserve et c'était la partie « habitée » qui m'embêtait.

Arrivée à la plage, je m'installai sur un rocher, admirant les vagues s'écraser contre le sable, je remerciai le ciel qu'il n'y ait personne. J'étais restée sur ce rocher pas mal de temps, d'après la position du soleil, il était déjà midi mais je préférai sauter un repas et rester là. J'avais repéré un arbre sur lequel je pouvais grimper, un des arbres qui faisaient office de frontière entre la plage et la forêt, j'escaladais les branches pour arriver à plusieurs mètres de hauteur, la vue était bien meilleure d'ici.

Plusieurs heures étaient passées, on était déjà au milieu de l'après-midi, je finis par descendre non sans regret.

Je repassai devant l'affreux pilier et pris à droite pour retrouver ma voiture garée plus loin. Je me rapprochais d'un groupe de jeunes, je reconnus Jacob, Quil et un autre dont j'avais oublié le nom. J'aurais voulu les contourner mais ils m'avaient vue, j'espérai qu'ils ne feraient que me saluer. Avec un peu de chance, ils m'ignoreraient.

Je ressentai une oppression qui grandissait au fur et à mesure que je me rapprochai. La même oppression que j'éprouvais au contact des autres, mais en pire.

Tout à coup, je me figeai, je ne pouvais plus avancer, tout ce que je voyais était en train de changer, les vieilles maison, la route et les Quileutes disparurent dans des ramifications d'éclairs qui grossissaient et s'allongeaient me laissant seule dans une forêt sombre, vaguement éclairée d'une lumière bleutée. La panique commençait à m'envahir tandis que je me demandai comment j'avais pu atterrir dans un tel endroit. Je cherchais comment sortir d'ici mais n'avais aucune idée de la direction qu'il fallait prendre. J'étais toujours immobile quand des grognements se firent entendre, je cherchai du regard d'où ce son pouvait provenir en tâchant de ne pas bouger pour autant, c'est alors que je crus percevoir l'ombre d'un énorme loup, la même silhouette que j'avais vu dans mon rêve, il y avait deux nuits.

J'entendai quelqu'un prononcer mon nom faiblement, plusieurs fois de suite.

- Kiara !

J'étais à nouveau sur le bord de la route, Jacob, qui venait de crier mon nom, se tenait devant moi, ses mains sur mes épaules.

- Qu'est-ce que t'as ? Me demanda-t-il, retirant ses mains.

Visiblement, j'étais la seule à avoir vu... ce truc.

- Euh...

Comment expliquer que je venais d'avoir une hallucination sans passer pour folle ?

- Rien, j'étais perdue dans mes pensées. Mentis-je .

- T'es sûre que tout va bien ?

- Pourquoi ça n'irait pas ? Soufflai-je.

Il n'avait pas l'habitude que je lui parles comme ça, ayant pris sur moi, lorsque j'accompagnais Bella, je m'étais efforcée d'être aussi amicale et courtoise que cela m'était possible.

- Ça va, je m'inquiète, c'est tout.

- C'est vraiment pas la peine. Lui dis-je, plus calmement. Je dois y aller, salut.

Il hocha la tête et rejoignit les autres qui se posaient eux aussi, des questions à mon sujet, vu l'expression de leur visage.

Je roulais – bien trop vite selon le code de la route – jusqu'à chez moi dans un état quasi-second, je vis que la voiture de patrouille de mon père était déjà garée dans l'allée, il a dû finir plus tôt aujourd'hui, ce qui était exceptionnel.

Je me garai à côté de sa voiture et entrai dans la maison, mon père, prévenu par le bruit de la porte, m'interpella tandis que je montai à l'étage.

- Qu'est-ce que tu fais déjà là, Kiara ? tu devrais être en cours ! Gronda-t-il.

- Ouais, bah une autre fois, hein ! Fis-je en claquant la porte de ma chambre.

Je me jetai sur mon lit, en position assise, les genoux repliés contre moi.

Charlie m'avait emboîté le pas et arriva dans les secondes suivantes.

- Kiara... commença-t-il alors que je fixai le pied de mon lit.

J'attendais la suite qui ne vint pas, je relevai la tête vers lui, il n'était plus en colère, il était inquiet.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Reprit-il.

- Je sais pas...

- Kiara ?

Il vit à mon regard qu'il était inutile d'insister et me laissa seule.

Je n'avais toujours pas réussi à comprendre ce qu'il s'était passé, j'avais pourtant tourné et retourné les images dans ma tête, je n'arrivais qu'à une seule conclusion : j'étais devenue folle.