Titre : Regrets

Auteur : La Corne Du Plaisir

Rating : K

Catégorie : Drama / Romance

Couple : Sterek

Avertissement : Pas de lemon désolé, juste une histoire de dépressif…

Note : Ca faisait un petit moment que je n'avais pas écrit sur Teen Wolf, ça me manquait beaucoup et je me suis dit qu'un Os serait pas mal pour me remettre dans le bain, j'avoue que, par rapport à ce que je fais d'habitude c'est plutôt dark mais j'espère que ça vous plaira autant à la lecture que moi à l'écriture, n'hésitez à me donner votre avis ! Et bonne lecture.


Lentement, la main tremblante, j'apportais à mes lèvres mon verre dont les vapeurs seules suffisaient à faire monter en moi une ivresse paralysant d'abord mes muscles, puis mes pensées heureuses, pour ne laisser à la surface de ma conscience que les détails qui d'habitude restaient cachés sous une épaisse couche d'auto-hypocrisie. Et demain, à mon réveil j'aurais tout oublié tous mes égarements de la veille. Je savais, bien sûr, que je me faisais plus de mal que d'apaisement mais seul la boisson savait étancher mon manque, mon vide.

En proie à ces souvenirs dont la douceur me blessait, je soupirais de désir, laissant mes yeux se balader un long moment sur le paysage si monotone face à moi. Les rideaux sombres de la fenêtre du salon, l'empreinte opaque de la main d'Allison contre la verre glacé et le petit quartier parfait s'endormant derrière. Toutes ces maisons bien entretenu aux jardins à la verdure brunissant et comme une déesse solitaire la lune opaline veillait surtout. Il me semblait que c'était hier le jour où je me cachais de cet astre, de peur qu'un des monstres aux crocs plus proche de dagues acérés qu'autre chose décide de faire de moi une saucisse apéritif. Et maintenant, je priais pour revoir, ne serait-ce qu'une fois, la fourrure sombre de mon loup acariâtre, mon cœur s'inonda de ses tristes pensées et à son souvenir, les larmes à mes yeux se pressant depuis quelques temps, coulèrent enfin le long de mes joues creuses. Sa voix caverneuse, son regard d'acier, la couche épaisse de muscles et de haine recouvrant la douceur de nos baisers et la chaleur de ses bras lors de nos étreintes passionnées,, tous les détails restés gravés en moi malgré le temps et la peine. Et si je fermais mes paupières assez fort pour voir des étoiles, en le désirant plus que tout, je me retrouvais transporté une seconde, peut-être moins, dans ses draps où je pouvais à loisir profiter de l'odeur mélée de ses cheveux, de sa peau, de sa sueur, de son shampoing et de son parfum, m'enivrant de souvenirs un peu moins fort à chaque fois. Mais lorsque je desserrais mes yeux engourdis, la réalité glaçante me revenait comme un coup de couteau en plein cœur, envolé tout ce bonheur artificiel, à nouveau le chagrin élevait sa stridente voix pour venir se moquer de ma stupide tentative de lui échapper…

Alors, je quittais ma place, montais avec lenteur les marches grinçantes et longeais le couloir jusqu'à la porte blanche, quelques peu jaunies par le temps où s'étalait dans un arc-en-ciel de mauves, roses et magentas, les lettres du prénom de ma fille. Sans bruit, j'entrais dans la chambre tout en nuance de bleu et violet et m'agenouillais à ses côtés. Elle était si belle, ses cheveux blonds foncé la couvrant d'une aura d'or et de lumière, ses traits apaisées dans un sommeil sans rêves.

-Bonne nuit Allison.

-Stiles ? souffla ma femme. Tu viens te coucher ?

-J'arrive.