Harry Potter appartient à J.K Rowling, tandis que Mathieu et tous mes autres OC, sont naturellement sous ma propriété.


Londres, 26 juillet 1969.

Chaque matin, Mathieu s'éveillait avec la même détermination : celle de réussir et de rendre heureux les gens de son entourage. Elle n'aimait pas particulièrement être au centre de l'attention, mais elle préférait voir ses amis et sa famille être fiers d'elle et admiratifs à son égard, plutôt que de les voir stoïques et déprimés par le peu de mauvaises notes qu'elle rapportait. Alors, comme à chaque fois qu'elle sortait de son lit, elle enfilait ses chaussons blancs et fonçait, un doux sourire collé aux lèvres, dans la cuisine de sa maison situé au 9, Dawn's Street.

- Joyeux anniversaire, Mathieu !, crièrent ensembles trois voix, alors qu'elle finissait de descendre les longues marches en fer des escaliers.

Elle adressa un regard surpris à ses parents et son grand-frère qui la fixaient avec un grand sourire.

- Il y a un problème, mon anniversaire est dans très très longtemps, avoua-t-elle avec un petit sourire gêné au coins des lèvres.

Le temps sembla s'écouler de plus en plus lentement au fur et à mesure que ses parents s'éloignaient, un gâteau au chocolat posé sur un plateau d'argent dans les mains.

- On rigolait, petite sœur, ricana Ely alors que ses parents déposaient la pâtisserie sur la table à manger.

- Je l'avais compris, sourit-elle alors que son frère la prenait dans ses bras.

Mathieu sentit ses pieds se dérober sous son poids.

- Ta vue ne s'est toujours pas améliorée malgré ton opération d'il y a quelques semaines ?, demanda-t-il avec un regard anxieux.

Elle soupira, et manqua une nouvelle fois de tomber en essayant de se relever.

Ely l'aida à se remettre debout et l'aida à marcher jusqu'à la salle à manger.

- Quelle heure est-il ?

- Il n'est que quatre heures, dit Ely.

- C'est tôt. J'ai cru qu'il était déjà sept heures du matin, avoua Mathieu en lançant un regard abasourdi à son frère.

- On va manger ?

- Bien sûr, c'est du gâteau au chocolat !, s'exclama-t-elle en coupant un morceau dudit gâteau avec un couteau en argent qui traînait sur le plan de travail.

Ely ria en étudiant discrètement sa petite sœur.

Celle-ci manqua de s'étouffer plusieurs fois en mangeant, et n'hésita pas à se resservir plusieurs fois : Mathieu aimait beaucoup le chocolat.

Il replaça l'une des mèches de cheveux ébènes de sa sœur derrière son oreille tandis qu'elle s'essuyait les lèvres avec le pan de sa blouse noire.

- Mathieu, je t'ai déjà dit de ne pas faire ça !, dit la mère des deux enfants en les fixant d'un air agacé.

Constance Green était une femme un peu rondelette, sévère mais très aimante. Celle-ci faisait tout pour que ses enfants soient heureux et ne les laissait jamais sortir. Malgré l'âge déjà bien avancé de Ely, celui-ci n'était sortit, que deux fois tout seul de la maison sans être accompagné de Constance. Cette femme était beaucoup méfiante envers la vie et ne voulait plus rien risquer depuis la fois où elle avait fait son entrée en prison. Cela avait été la pire expérience de sa vie, et il arrivait encore qu'elle se réveille en sursaut, en hurlant des paroles incompréhensibles.

Bien que son apparence ne le montrait pas du tout, Constance avait déjà tué, et avait rencontré Neil Lyse à Azkaban, la prison des sorciers. Depuis lors, elles s'étaient mariées et avaient adopté deux enfants.

Constance fixa sa fille avec un petit sourire et lui demanda :

- Tu ne te contrôles toujours pas malgré l'opération ?

- J'ai l'impression que cela a empiré son état encore plus qu'il ne l'était à la base, avoua Neil en mordant sa lèvre inférieure.

- Elle est toujours aveugle, ils nous ont menti, grogna Ely en serrant sa sœur contre lui.

Chaque matin, Mathieu s'éveillait avec la même envie : celle de pouvoir enfin voir. Elle supportait sa condition depuis longtemps, mais préférait l'époque où elle pouvait voir ses camarades et sa famille normalement, plutôt que de les imaginer aux bruits qu'ils faisaient. Alors, comme à chaque fois qu'elle repensait à son handicap, elle retirait ses chaussons blancs, perdait son sourire radieux et regrettait amèrement d'avoir fait des erreurs par le passé.