Fan fiction/Disclaimers : sur Alice au Pays des Merveilles d'après l'adaptation de Tim Burton

Pairing : Alice, le chapelier fou et toute sa joyeuse bande ( + créations personnelles )

Rating : T

Résumé : Après son voyage au Pays des Merveilles, Alice embarque vers la Chine. Forte de ses ambitions, la jeune fille est bien décidée à poursuivre l'œuvre de son père. Cependant, la Reine Rouge n'a pas dit son dernier mot et compte bien se venger...

Genre : Fantastique

Publication : 2009

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LA FILLE AUX MERVEILLES

Chapitre 1

Un retour attendu

Doucement, le navire s'éloignait du port pour glisser sur les flots gris. La chevelure blonde d'Alice ondulait dans l'air pour caresser ses joues rafraîchies par le vent. Elle souriait sans même s'en rendre compte tandis qu'elle contemplait la coque du bateau fendre l'écume. Accrochée aux cordages, elle faisait à l'instant même figure de proue.

Elle ne cessait de penser à l'aventure qu'elle avait vécu, aux êtres étranges qu'elle avait rencontré...

— Faites attention ma chère, déclara paternellement Lord Ascot qui s'était approché d'elle.

Au dernier moment l'aristocrate avait décidé d'embarquer...

Tournant son visage vers le quinquagénaire, la jeune fille lui sourit puis s'écarta.

— Je voulais seulement me rendre compte... répondit mystérieusement Alice.

Cette réponse fit rire lord Ascot avant qu'il ne redevienne sérieux.

— Vous parlez par énigme, comme votre père. Paix à son âme, mon cher associé me manque beaucoup.

— A moi aussi...

Alice ne s'était pas départie de son sourire même au souvenir de Charles Kingsleigh. Il lui manquait pourtant plus que jamais après son périple mais cette expérience l'avait apaisée.

Ce fut si extraordinaire qu'elle avait l'espoir inconscient qu'elle reverrait son père un jour, là-bas, au Pays des Merveilles...

— Je m'en retourne mon enfant. Ne prenez surtout pas froid.

Les mains dans son dos, Lord Ascot s'éloigna pour retourner à sa cabine. De son côté, Alice avait repris son poste. Elle ne pouvait expliquer le sentiment qui l'animait tel un serein tumulte, un chaos apaisant dans son esprit illuminé...

Elle émit un petit rire en repensant aux paroles de son père quand elle était enfant et ce qu'elle avait répété au Chapelier alors qu'il doutait de lui : être fou c'est être quelqu'un de bien.

Paupières closes, la jeune fille se laissa bercer par le mouvement du bateau. Elle appréciait ce léger vertige causé par le roulis régulier du navire quand elle crut entendre un murmure :

Alice...

Ouvrant vivement les yeux, elle tendit son oreille mais ne saisit que la rumeur des marins et les bruits ordinaires du bateau. Ses sourcils clairs plissés, elle fixa à nouveau la mer, quelque peu intriguée...

Quelques minutes s'écoulèrent et Alice se perdit à nouveau dans le paysage et ses pensées.

Le ciel gardait encore le voile morne d'un petit matin brumeux dissimulant le soleil derrière les nuages .

Alice...

Cette fois, elle sursauta car elle avait distinctement entendu son prénom.

Concentrée, la jeune fille tenta de percer la rumeur marine.

Tu dois revenir Alice...

— Absolem ? demanda-t-elle en reconnaissant la voix d'un sage inoubliable.

Ouvre les yeux petite sotte !

Surprise, elle obéit pour découvrir un papillon aux ailes bleues voletant devant son visage. Son cœur se mit à cogner devant l'apparition de ce petit être du Pays des Merveilles.

— Que faites-vous là ? dit-elle en contemplant la minuscule face bleue de l'ancienne chenille.

Plus tôt, à l'heure d'embarquer, elle avait bien vu ce même papillon voler autour d'elle et s'était bien doutée qu'il s'agissait d'Absolem. Cependant, elle pensait à un au revoir...

Je suis venu te chercher Alice, nous avons besoin de toi !

— Besoin de moi ? répéta-t-elle.

Une menace plane sur notre monde, plane sur ton univers... tu n'as pas terminé !

— Que voulez-vous dire ?

Chaque réponse viendra en temps et en heure, hâte-toi !

— Mais je ne peux pas ! répondit-t-elle. J'ai des choses à faire ici, je dois aller en Chine !

Absolem se posa sur le bout de son nez forçant la jeune fille à loucher.

As-tu déjà perdu ta plussoyance petite sotte ?

— Je ne suis pas une petite sotte ! rétorqua-t-elle en secouant la tête pour qu'Absolem change de perchoir. Et non, je n'ai aucunement perdu ma plussoyance !

Alors rejoins-nous...

Sur ces paroles, il voleta à l'horizon puis s'évapora dans l'air.

— Attendez Absolem ! Comment retourner là-bas ?

Bien évidemment, elle n'entendit aucune réponse.

Soufflant de manière peu distinguée pour une jeune fille, elle s'accouda sur la rambarde, l'esprit totalement chamboulé.

Comment revenir à présent ? Elle était si loin du terrier qui menait au Pays des Merveilles pensa-t-elle.

Penche toi...

— Absolem ?

Baladant son regard en tout sens, elle ne trouva nulle part l'insecte sage.

Penche toi... entendit-elle à nouveau.

Incertaine, elle se pencha mais ne vit que la coque découper le tissu de la mer.

Encore...

Plus encore intriguée, elle se pencha bien plus sur le vide s'accrochant aux cordes maintenant quelques lourds appareils sur le pont. En cet instant, alors qu'elle sondait les flots gris, le cordage céda.

Criant, elle chuta dans le vide, prête à sentir l'eau glacée et la douleur qu'elle éprouverait en se faisant écraser par le navire.

Les yeux fermés, Alice se sentit tomber, tomber, tomber... mais sans ressentir l'eau la submerger. Rouvrant les yeux, elle s'aperçut qu'elle avait plongé dans la mer et s'enfonçait dans ses profondeurs abyssales. On aurait dit que l'eau ne la touchait pas car elle pouvait ouvrir la bouche et respirer, mais par dessus tout, elle ne semblait pas mouillée. Elle ne voyait qu'une lumière bleue et diffuse autour d'elle où des rais lumineux éclairaient cet univers inconnu. Tête la première, elle coulait à une vitesse vertigineuse quand elle vit le fond de la mer où un grand trou noir semblait l'attendre.

Alors qu'elle tombait à l'intérieur, le lieu s'illumina et la jeune fille se vit filer dans un tunnel décoré étrangement, un peu comme le terrier. Elle discerna dans sa course une tapisserie fleurie sur laquelle des portraits de femmes étaient accrochés. Comme elle avait évité le piano dans sa précédente aventure, elle esquiva une commode toute de nacre qui l'éblouit à son passage. Fermant les paupières, elle ne put contourner un sofa rose sur lequel elle se retrouva allongée. Il adoucit sa chute jusqu'à ce qu'il se retourne et ne la projette plus vivement dans le tunnel. Tandis qu'elle évitait de nouveau un service à thé et passait devant une fenêtre ornée de rideaux mauves, elle distingua devant elle une sorte de miroir. S'approchant, elle s'aperçut qu'il s'agissait en fait de la surface de l'eau.

Émettant un nouveau cri, la jeune fille se sentit réellement voler dans le vide avant d'atteindre durement un plancher.

Un peu sonnée, elle tenta de se remettre debout avant d'entendre un clappement de mains.

— Oh oh oh, te revoilà enfin Alice !

Levant la tête, elle rencontra le visage souriant du Chapelier au beau milieu d'une pièce circulaire.

— Quelque chose me dit que tu vas avoir besoin de ça !

Sur ces paroles, il sortit de derrière son dos un chapeau aux gigantesques bords qu'il posa sur la tête d'Alice.

— Un, deux... se mit-il à énumérer.

Debout, la jeune fille regarda son vieil ami et se demanda pourquoi il comptait de la sorte jusqu'à sentir une averse ou plutôt, un torrent se déverser sur sa tête. Plus exactement, sur son chapeau servant à l'instant même de parapluie...

— Et trois ! cria-t-il en regardant Alice au milieu d'une grande flaque d'eau salée.

— Merci Chapelier, finit-elle par répondre en s'avançant vers lui.

Il sourit en entendant sa douce voix. Elle lui avait manqué...

— Mon chapeau te va bien ! Oh oui oui, il te va très bien ! Il est bien proportionné, idéal, parfait, magnifique, superbement superbe, gran... déclara-t-il tout de go en perdant son regard dans le vague.

Alice sourit puis posa ses mains sur les joues blanches de l'étrange personnage.

— Chapelier... prononça-t-elle pour le ramener à la réalité.

De retour au présent, il posa ses grands yeux verts dans les siens.

— Oh tu es là Alice, tu es bien de retour.

Elle étira de nouveau ses lèvres, aussi heureuse qu'il était lui-même de la revoir. Alors qu'elle retirait se mains, elle entendit les gonds d'une porte grincer et se retourna.

Dans la pièce venaient d'arriver le Lièvre de Mars et le Loir.

— Elle est là ! Elle est là ! Elle veut du thé, elle veut du thé ! Du thé oui, du thé avec du sucre, du citron, de la crème, de la moutarde ! s'égosilla le lièvre en sortant une tasse ébréchée avant de jouer avec.

— Ce n'est pas le moment de prendre le thé ! Rétorqua le Loir vêtu de rose en se postant devant Alice.

— C'est toujours l'heure de prendre le thé, répondit le Chapelier en levant son index en l'air.

Sur ce, il prit la main d'Alice pour la conduire vers une porte qu'elle n'avait pas vu auparavant. La poussant, il l'introduit dans une toute petite pièce occupée par une grande table couverte de services à thé et de gâteaux alléchants.

— Installe-toi, reprit le Chapelier en présidant la tablée suivit du Loir et du Lièvre.

La jeune fille prit place en acceptant la tasse fumante que lui tendait le grand chapeauté et cette scène lui rappela dûment un épisode antérieur.

— Nous allons t'expliquer pourquoi tu es de retour parmi nous, déclara-t-il en regardant Alice.

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Ndla : Bonjour à mes éventuels lecteurs ! Juste un petit mot pour vous remercier de m'avoir lu et si vous avez envie de laisser un commentaire, je vous en prie, n'hésitez pas. Au plaisir...