Titre : Naissance d'une Rose

Auteur : Rieval

Résumé : premier rendez-vous, première nuit, ou du romantisme version Sheppard-McKay, missing scène pour Roberto, Roberta.

Spoiler : saison 2 et bien entendu complètement AU.

Rating : R (mais pas slash, LOL !). Profitez en, parce que c'est la dernière fois que j'écris de l'hétéro (d'ailleurs si j'écris ce petit truc, c'est juste parce qu'Alhénorr a proféré de terribles menaces si je ne le faisais pas, tu parles d'un ange !)

Disclaimer : Rose m'appartient …

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« Je vous salue, ô roses, étoiles solennelles. Roses, rose joyaux vivants de l'infini, bouches, seins, vagues âmes parfumées, larmes, baisers! Grains et pollen de lune, ô doux lotus sur les étangs de l'âme, je vous salue, étoiles solennelles. »
Federico Garcia Lorca, La prière des roses

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1 – Le Lieutenant Colonel John Sheppard était nerveux. Non, ce n'était pas parce que des wraith menaçaient Atlantis. C'était pire. Il avait un rendez-vous. Avec Rodney. Enfin, avec Rodinette.

« Bonsoir Colonel ! »

John se tourna vers le nouvel arrivant. Radek. Le tchèque était habillé d'un superbe tuxedo : costume noir, cravate vert et or, chemise blanche. Très élégant. Il émis un petit sifflement d'admiration.

« Ah merci Colonel, mais vous n'êtes pas mal vous non plus. »

John avait revêtu son uniforme d'officier de l'USAF. Boutons et décorations rutilants. Il lui sourit.

Radek lui fit un petit clin d'œil et lui désigna la salle du coude.

« Alors, vous avez trouvé, comment dites vous, ah oui, « chaussure à votre pied », non ?»

John hocha la tête et bu un peu de champagne histoire de se donner une contenance.

« Humpf, il était temps de vous déclarer. » Radek jeta un coup d'oeil autour de lui puis se tourna vers John. « Et elle n'est pas encore arrivée ? »

Non. Pas encore.

Il y avait déjà une bonne quinzaine de personnes d'arrivées. Hommes et femmes, mais pas la personne que John attendait. Il se tourna vers Zelenka et lui retourna la question.

« Et vous Doc ? »

« Huhu. »

Le tchèque lui fit un autre clin d'œil et disparu en un clin d'œil. John le suivit un moment des yeux. Zelenka récupéra deux coupes de champagne sur le buffet et d'un pas assuré se dirigea vers le petit groupe de personnes qui se trouvaient déjà là. Il proposa la coupe à une charmante brunette habillée d'une longue robe rouge. Celle-ci se retourna. C'était Elisabeth. John la vit écarquiller les yeux puis prendre la coupe et saisir la main que lui tendait Radek. Elle était presque aussi rouge que sa robe.

Hum, Love is in the air … pensa John.

Tel est pris qui croyait prendre. Elisabeth avait eu l'idée de ce bal improvisé. Il n'y avait pas de crise en vue et ils étaient en février. Février le mois des amoureux. Et de fil en aiguille le bal avait été programmé pour le 14 février au soir. Ils se retrouvaient donc tous, athosiens compris, dans l'une des immenses salles de la Cité, revêtus de leurs plus beaux atours et de leur sourire. Et plus si affinités …

Okay, peut-être qu'il n'avait pas tout à fait rendez-vous avec Rodinette. Juste avec trois cents personnes. Il espérait quand même que …

« Alors Colonel, on est déjà en train de s'enivrer ? »

Il se tourna vers la voix et ce qu'il découvrit le paralysa un moment, sa coupe suspendue à ses lèvres.

« Humpf, à moins que vous n'en soyez pas à la première bien sûr … »

John était incapable de baisser la main, sa coupe toujours devant sa bouche, son autre main serrée autour d'un petit four, les yeux écarquillés. Il devait avoir l'air d'un crétin. Un parfait crétin. Crétinus premier, c'était lui ! Il avait l'impression de revivre son premier bal. C'était avec Suzie Descombs. Il avait eu 11 ans et elle 13 et elle déjà une sacré paires de …

Une main blanche lui ôta la coupe de champagne des mains puis la même main s'agita un moment devant ses yeux. Il battit des paupières. Une, deux. Non, elle était toujours là.

« Houhou, y'a quelqu'un ? Bon sang, Colonel, à vous voir, on pourrait se demander comment nous avons gagné notre premier round contre les wraith ? »

« Hu. »

« Hu ? C'est tout ? Et dire qu'il m'a fallu près d'une heure pour arriver à ce résultat ! Autant vous dire que je m'attendais à une réaction, disons, un peu plus enthousiaste et … rrraaahh. »

« Enthousiaste comme ça ? »

Cette fois John avait retrouvé non seulement l'usage de son cerveau mais aussi celui de ses mains.

« Euh, oui, ça devrait aller. »

John avait tout simplement resserré ses mains autour de la taille de l'impertinente petite voleuse de champagne et l'avait fait basculée en arrière, comme un danseur de tango. Ses yeux étaient plongés dans ceux de Rodinette. Elle était tout simplement superbe. Bien mieux que Suzie Descombs. Beaucoup mieux.

Ses cheveux courts avaient été savamment ramenés en arrière, des dizaines de petites barrettes argentées les retenaient, dessinant des vaguelettes blonds foncés. Ses yeux avaient été surlignés d'un peu de fard gris, un léger trait de Khôl et les cils … wow, ils paraissaient interminables.

« Colonel ? »

Wow.

« Col … John ! Relève moi maintenant, je n'ai aucune envie de me casser quelque chose et de retourner aussi vite à l'infirmerie, merci.»

Rodinette, Rodney. Si différents, si semblables. Et tous les deux étaient à lui. Il sourit et rétablit sa cavalière à la verticale. Après lui avoir volé un baiser sur la joue.

« Bonsoir Rodi -»

Il fut interrompu par un doigt menaçant.

« Aha. Non. Si jamais je t'entends prononcer ce surnom ridicule, je dis à Teyla que tu m'as rendu extrêmement malheureuse ce soir … je crois que vous avez une séance d'entraînement demain matin, non ? »

« Ooooh, du chantage ! Et d'abord qu'est-ce qui te fais croire que Teyla va te croire ? Elle n'est pas tout à fait du genre impressionnable, tu sais. »

Un sourire malicieux s'alluma sur le visage de Rodney.

« Solidarité féminine. »

John leva les yeux au ciel. Rodney avait lutté pendant des semaines pour continuer à être traité comme un homme et voilà que maintenant il était définitivement passé à l'ennemi. Et ce n'était pas pour déplaire à John, parce que la transformation valait vraiment le coup.

Rodney portait une robe en velours gris avec un liseré orange. Elle mettait en valeur ses courbes et sa ligne fluide gommait ses petites rondeurs (1). Même si John les trouvait très à son goût.

« Tu m'invites à danser ? »

John tourna la tête vers la piste où quelques couples évoluaient déjà au son d'une musique athosienne ressemblant fortement à un slow. Il prit la main de Rodney et la conduisit sur la piste.

TBC (Okaaaay, bon, je les fais danser un peu, je les fais s'embrasser beaucoup et puis je les fais censuré passionnément !)

(1) Quand je pense que certaines osent dire qu'il fait 100 kilos ! Mon Roro, 100 kilos, pfeu, n'importe quoi.