'Til the end of the line.
Le froid, c'était tout ce que l'on pouvait sentir dans cette chambre d'hôpital pourtant tempérée.
Et le silence. Le silence était tout ce que l'on pouvait entendre, parfois entrecoupé par la respiration douloureuse du malade.
Un vieillard à bout de souffle, à qui la vie manquerait, lui qui avait tout fait pour protéger celles des autres voyait la sienne se terminer.
Sa main se resserra sur celle d'un garçon qui aurait pu être son petit-fils, pourtant il n'en était rien.
Un sourire fit courber les lèvre de l'homme.
-Je... Je ne regrette rien. Tu seras à... à la hauteur...
-Je ferais tout pour l'être même si je te remplacerais jamais...
Un sourire illumina à nouveau le visage fatigué, inspirant le respect comme ce fut toujours le cas jusqu'aujourd'hui et ce malgré son piteux état.
Il tapota la main du garçon qui n'en était plus un depuis longtemps, le rassurant alors que celui-ci tenteait vainement de feindre la bonne humeur.
-Je veux te dire merci... d'avoir toujours été là... pour moi...
-Tu es mon ami Steve, je ne te laisserais pas tomber, jamais.
Des larmes roulèrent avant de venir faire la rencontre du lit.
-Je... Je suis fatigué Bucky, je vais me reposer un peu si cela ne te dérange pas...
Ce dernier hocha doucement la tête avant de se relever, se dirigeant vers la sortie mais s'arrêtant devant la porte, la poignée en main, comme s'il avait prévu la suite.
-Bucky?
-Oui Steve?
-Fais attention à toi, ne fais pas de bêtises...
-Ca ne risque pas... Pas sans toi.
Il quitta la pièce sans un mot de plus et sans un regard en arrière, cela aurait été trop douloureux.
Et puis ce bruit, strident, horrible.
C'était la fin.
Le dos dans l'ancien ami de Captain America vint faire la rencontre du mur contre lequel il se laissa glisser, les yeux humides.
Une jeune infirmière qui n'osait trop s'approcher vint lui tendre une lettre, s'éclipsant dès qu'il l'eut prit en main.
Il reconnut immédiatement l'écriture de Steve.
À l'intérieur, quelques mots seulement mais qui valaient toutes les richesses du monde.
«Jusqu'au bout, je serais là pour toi.»
