Bonsoir! Cela faisait longtemps que je n'avais rien publié sur Merlin, et il faut que je revienne avec une fic sur un des pires épisodes que j'ai vus, et à chapitres lol! Pour le coup le 409 m'a véritablement illuminé, je ne pouvais pas rester sur une telle fin c'était impossible! Cette fic est donc en partie une vengeance personnelle contre les scénaristes xD. Comment accepter que mes chéris se fassent trainés dans la boue ainsi?

Cette fic fera 5 chapitres: ils sont tous déjà écrits (oui car je publie jamais avant que tout soit fini sachez-le), je les posterai au fur et à mesure, je ne sais pas trop encore si ce sera une fois par semaine ou moins.. Tout dépend de la demande niark! *auteur sadique et assume* *montre sa carte*

Disclaimer: La série ne m'appartient pas, les personnages non plus (dommage). Je ne gagne rien à écrire, juste le plaisir de l'échange, alors reviews!

Bonne lecture!


Chapitre 1

Arthur se tenait face à Guenièvre, les yeux brillant de rage, le cœur sur le point d'exploser de douleur.

« Je n'avais aucun doute. », souffla la jeune femme en larmes.

C'en fut trop pour le blond qui ne parvint plus à se contenir. L'homme humilié plus bas que terre prit le pas en lui sur son amour, et avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir, il était en train de secouer violemment sa fiancée.

« Alors excuse-moi, parce que je dois vraiment être stupide ! Mais, que faisais-tu ?! »

La terreur qu'il lut dans les yeux de celle-ci le figea. Seigneur, qu'était-il en train de faire ? Malgré tout son chagrin, il ne voulait pas la blesser ! La relâchant précipitamment, le jeune homme recula, fuyant son regard.

« Désolé », murmura-t-il.

« Non ! Non, c'est moi qui suis désolée maintenant. Vous représentez tout pour moi Arthur. Il fut un temps, Lancelot avait une place dans mon cœur. Mais il y a bien des années qu'il l'a perdue. Je croyais que je ne le reverrais plus, je croyais qu'il était mort. Et tout à coup, quand je l'ai revu, j'ai été bouleversée. J'ai été attirée vers lui, il m'était très difficile de m'arrêter. Je ne sais pas pourquoi ! Arthur je vous aime ! »

Elle s'était exclamée avec désespoir, criant son incompréhension face à son propre geste. Les yeux du blond s'écarquillèrent soudainement en entendant ses mots. Son souffle se coupa, alors que résonnaient dans son esprit les dernières phrases de la jeune fille. J'ai été attirée vers lui, il m'était très difficile de m'arrêter. Je ne sais pas pourquoi ! Il avait déjà entendu ces paroles, dans la bouche de personnes possédées par la magie. La magie. Oh mon dieu. Était-il possible que... L'air rentra soudain dans sa poitrine, le faisant siffler de douleur alors qu'il saisissait de nouveau Guenièvre.

"Comme... comme si tu étais contrôlée? Plus maitresse de toi-même?"

Elle le fixa un instant sans comprendre, avant que ses beaux yeux bruns ne s'écarquillent à leur tour quand la lumière se fit soudainement dans son esprit.

"Oui, souffla-t-elle. Comme..

"Par magie..."

La révélation les laissa pantelants, haletants. Les pupilles bleues azur du souverain étaient toujours rivées dans celles auburn de son amour, alors qu'ils prenaient lentement conscience de tout ce que cette idée impliquait. Guenièvre n'aurait donc pas trahi Arthur? Elle aurait été manipulée? Comment? Par qui, pourquoi? Pourquoi Lancelot aurait-il...

"Depuis quand?", balbutia l'ancien prince en desserrant légèrement sa prise, sans pour autant la quitter du regard.

"Je... euh.."

Elle avait du mal à parler, tentant difficilement de reprendre ses esprits.

"Lancelot... Il m'a offert ce bracelet... si beau.. de.. euh en argent je crois... en cadeau de mariage... Il disait qu'il lui avait été donné par le peuple qui l'a sauvé, que c'était un porte-bonheur. J'ai commencé à me sentir attirée par lui quand je l'ai mis. C'était incontrôlable, j'avais la sensation de perdre la tête.

"Un bracelet? Répéta Arthur. Où est-il?

"Je l'ai jeté dans le cachot.

"Dans le cachot... le cachot... GARDES! GARDES!", hurla-t-il soudainement en relevant la tête.

La porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaitre les deux soldats et derrière eux la cour.

"Allez dans le cachot où se trouvait Guenièvre! Retournez tout et voyez si vous trouvez un bracelet d'argent ouvragé!"

Il y eut un silence estomaqué, puis les deux hommes s'inclinèrent et partirent en courant, alors que des murmures d'incompréhension se répandaient parmi la foule. Le chevalier leur prêta à peine attention, ses mains glissant sur son visage alors qu'il tentait en vain de se calmer. Son rythme cardiaque semblait pris de panique tandis qu'il se mettait à tourner comme un fauve pris en cage. Un bracelet. Un bracelet qui aurait envouté Gwen. Pourquoi? Qui? Lancelot? Oh faites que ce soit vrai. Par tous les saints et le seigneur réunis, faites que ce soit vrai. Ces pensées tournaient en boucle dans son esprit, lui donnant le tournis. A coté de lui, l'intéressée n'était pas dans un meilleur état. La pensée qu'elle ait pu commettre cet acte immonde contre sa volonté la rendait folle, même si cela atténuait considérablement sa culpabilité et son dégout d'elle-même.

Un bruit de course les tira de leurs sombres pensées. Les deux soldats étaient de retour, l'un d'eux tenant en frémissant quelque chose dans sa main.

"On l'a trouvé sire! Mais... il est...

"Quoi?", s'exclama le roi en se précipitant pour prendre l'objet.

L'homme secoua la tête, visiblement trop terrifié pour pouvoir en dire plus. Tendant la main, son souverain saisit le bijou. Presque aussitôt, une vague d'énergie traversa sa paume, pour remonter par son poignet avant d'envahir tout son corps. Sous le choc, il vacilla, sentant la tête lui tourner.

"Sire!"

Sir Léon s'était précipité vers lui pour le rattraper.

"Qu'est-ce...", balbutia le jeune homme en clignant des cils.

Ses yeux se posèrent sur le bracelet qu'il tenait toujours étroitement. Un frisson lui remonta la colonne vertébrale tandis qu'il déglutissait.

"Guenièvre? C'est celui-là?"

La brune s'avança vers lui, hésitante. Sa peau se blanchit légèrement lorsqu'elle aperçut l'objet.

"Oui", souffla-t-elle d'une voix tremblante.

Leurs visages pivotèrent en un ensemble parfait pour faire se rencontrer leurs regards. La joie mêlée de peur qui émanait de leurs corps était telle qu'elle aurait pu se matérialiser.

"Sire?!"

Le couple sursauta, se rappelant brusquement qu'il n'était pas seul. Les courtisans et chevaliers les fixaient, une incompréhension complète dans les yeux.


Arthur avait renvoyé la foule, ne gardant que son oncle, Merlin, Gaius et les chevaliers auprès d'eux. D'une voix hachée, il leur avait expliqué les sensations de Guenièvre, et ce que ce bracelet avait provoqué en lui. Des murmures stupéfaits s'étaient élevés du groupe. Gaius et Merlin avaient échangé un regard, la même idée prenant naissance dans leurs esprits. Sans un mot, le vieux médecin s'avança, tendant une main où le jeune guerrier posa le bijou sous le regard inquiet des spectateurs à la scène.

Ce fut le tour de l'ancien sorcier de sentir son souffle se couper devant la déferlante de sensations puissantes et abruptes. Une magie noire, très noire, pulsait dans ce morceau de métal. La même magie que celle que lui et Merlin avaient ressentie lorsque Dark Lancelot était passé dans le cercle. Les yeux fixés sur l'objet, il murmura:

"Magie. Très... très forte. Et ...

"Mauvaise..., compléta le souverain en reconnaissant dans les paroles de son mentor ce que lui-même avait ressenti.

Ce dernier hocha la tête. Des exclamations étouffées jaillirent des bouches, alors qu'un cri mélé d'un sanglot secouait la jeune fille qui se précipita dans les bras du blond qui la serra passionnément contre lui. De grosses larmes roulèrent sur ses joues, tandis que ses pleurs reprenaient.

"De la magie?, s'exclama Gauvain.

"Ce n'est pas possible! Jamais Lancelot n'aurait donné à Gwen une chose pareille!, fit à son tour Léon.

"Jamais on n'aurait cru qu'il tenterait de la reséduire", rétorqua amèrement Perceval.

Sa remarque provoqua un silence gêné. Le sorcier tourna la tête vers le vieil homme, qui comprit immédiatement où il voulait en venir. Et en effet, c'était un excellent moment pour révéler ce qu'ils savaient.

"Peut-être que ce n'est pas entièrement lui," déclara-t-il d'une voix douce.

Toutes les têtes se tournèrent vers lui.

"Que voulez-vous dire?, demanda Arthur.

"Nous pensons que ce n'est pas Lancelot qui est revenu, expliqua calmement son interlocuteur. Du moins, pas celui que nous connaissons."

Le groupe fronça les sourcils dans un bel ensemble. Agravain sentit la rage l'envahir: était-il possible que leur plan réussisse un jour?!

"Lancelot est mort. Vous étiez présents à ce moment-là, vous l'avez vu. On ne survit pas aux Dorochas. C'est impossible. Donc, à moins que notre ami avait des dons cachés, et dans ce cas je ne vois pas pourquoi il ne s'en serait pas servi pour se sauver avant, on l'a ramené.

"On?, répéta le roi.

"Il existe une très vieille magie, très noire et extrêmement puissante, mais si dangereuse que même les grandes prêtresses craignaient autrefois de s'en servir. Elle permet de ramener des âmes du royaume des morts. Ces êtres sont arrachés à leur sommeil et perdent tous leurs souvenirs. Celui ou celle qui a effectué le sort en est le maitre complet. Ces... ombres... n'ont pour but que de les servir."

Le discours de Gaius provoqua un nouveau silence dans l'assemblée, chacun tentant d'assimiler toutes ces informations. Il fut brisé par la voix de Léon qui souffla:

"Lancelot est revenu de nulle part...

"Comme .. par magie", compléta Gauvain. Mais... Qui aurait été capable d'une telle chose?!, s'exclama-t-il.

"Qui aurait été capable d'employer la pire des magies pour manipuler un mort et s'en servir pour détruire un couple? Je ne vois qu'une personne, répondit amèrement l'assistant du médecin.

"Morgane...", murmura son frère, l'horreur le saisissant une nouvelle fois.

Son choc fut tel que sans l'appui de Guenièvre il se serait effondré. Etait-il possible d'être aussi monstrueux? Comment sa sœur avait-elle pu devenir si cruelle?! Il n'était pas le seul à avoir l'esprit en folie, la tête tournait à tous ceux présents dans la salle. Un hoquet à ses cotés la lui fit relever. Elyan pleurait à chaudes larmes. Le pauvre était passé par toutes les émotions en moins de deux heures. Ouvrant les bras, son suzerain laissa Guenièvre se précipiter vers son ainé pour le serrer contre elle. Ce dernier s'effondra contre son torse, en pleurs.

"J'ai cru... je ne savais... oh pardon...

"Ce n'est pas ta faute Elyan... Tout le monde le croyait, même moi... Toutes les apparences étaient contre moi..."

La main de Merlin vint serrer l'épaule du chevalier. Les yeux rouges du jeune homme croisèrent les prunelles bleues océan de son ami qui lui sourit doucement. Sans un mot, ils s'assirent à même les marches du trône, se remettant de leurs émotions. Leur soulagement était tel qu'ils ne parvenaient plus à s'exprimer. Le silence régna pendant de longues minutes, avant d'être finalement rompu par la voix de Perceval:

"Si.. Ce n'est pas le vrai Lancelot... alors qu'est-ce qu'on fait de celui qui se trouve au cachot?"

Ils relevèrent la tête pour se fixer. Ce fut finalement Gaius qui répondit:

"Il n'est pas lui-même... on ne peut pas le tuer...

"S'il est ensorcelé, il doit exister un moyen de le libérer non?"

La remarque d'Arthur provoqua un nouveau blanc. Son serviteur tourna la tête vers son mentor qui grimaça.

"Oui, bien sûr... mais...

"Par magie, devina aisément son interlocuteur devant sa gêne.

"Oui."

Les yeux bleus du roi se perdirent dans le vague, tandis qu'il pesait le pour et le contre. Lorsqu'il reprit la parole, ce fut d'une voix étonnamment calme:

"Comment procéderait-on?!

"SIRE!"'

Des hoquets de stupeur secouèrent le groupe qui crut que le sol venait de trembler. Agravain avait bondi sur ses pieds, ses pupilles lançant des éclairs. Son neveu se redressa lentement, un éclat indescriptible dans les yeux. La peine avait entièrement disparu de son visage, remplacée par une expression résolue. En cet instant, c'était le roi qui leur faisait face, et non plus leur ami.

"Lancelot est possédé, mon oncle. Il a donné sa vie pour nous une fois, il est hors de question que je ne fasse rien pour sauver son âme alors que la solution me tend les bras."

Le traitre ouvrit la bouche pour protester mais le jeune homme leva la main, l'empêchant de parler.

"Et si cela implique employer la magie.."

Il laissa un instant sa phrase en suspens, comme pour finir de se convaincre lui-même.

"... alors c'est un crime que je commettrais avec joie."


Tadaaaaaaaaaam! Alooors? Vos avis? J'ai pas trop fait dans le pathos?

A mon grand désespoir, Arthur ne saura jamais que sa femme ne l'a pas trahie. J'avais la possibilité de changer les choses, alors zut! Et au passage je redonne du grade à ce cher roi tant maltraité par nos scénaristes!

A vos souris^^