Voilà donc une nouvelle histoire qui m'inspire grandement, oui encore sur Syndicates, oui j'en ai deux autres avant. Mais je fait ce que je veux è-é.
Bref comme cette fiction est déjà pas mal avancée elle sortira plus souvent que les autres :P.
1869
Encore un carton. Jacob lâcha le dernier emballage sur la table installée au milieu de la pièce. Il essuya son front avec le revers de sa main pour enlever les quelques gouttes de sueur. Il l'ouvrit et constata que c'était en de nouveau un tas de papiers.
-C'était le dernier ! S'écria une voix derrière.
Jacob se retourna et constata que sa sœur arrivait, une autre caisse dans les mains. Elle le posa à son tour sur la table avant de dévoiler l'intérieur. Quelques livres que Jacob ne lira probablement jamais. Elle se tourna vers son frère et lui fit un large sourire comme elle le fait si peu souvent.
-Ça me fait bizarre de savoir que tu vas vivre seul maintenant.
-Il ne faut pas t'en faire pour moi. Rigola-t-il.
Sans prévenir, la brune vint étreindre son frère. Surpris, Jacob resserra l'étreinte. C'était tellement rare que les jumeaux expriment réellement leur affection l'un à l'autre. Evie relâcha son cadet et détourna le regard pour ne pas montrer son émotion. Elle avait toujours vécu avec son idiot de frère et s'en séparer est un coup dur pour elle.
-Je vais aller rejoindre Henry au train, je te laisse finir ton emménagement.
Il raccompagna sa jumelle jusqu'à la porte d'entrée. Une fois seul, Jacob balaya du regard son petit appartement. Il attrapa une pile de linge posé sur le canapé et alla la ranger dans sa chambre. Une fois les vêtements posés dans l'armoire, il s'appuya sur le rebord de la fenêtre. Il observa la rue où passait toute sorte de personne : noble, enfant, marchand… Il était content. Il était indépendant et n'aurait plus à avoir sa tendre et chère sœur sur le dos.
Jacob avança lentement sur le toit. Accroupi, il observait la rue en bas. Elle était sombre et crasseuse, et dedans déambulait un homme habillé d'une simple veste noir bien trop grande pour le petit homme qu'il est. Il marchait en regardant partout d'un pas nerveux et il avait raison. Frye le suivait depuis un moment déjà, attendant le moment opportun pour attaquer.
L'homme finit enfin par se trouver dans une rue encore plus sombre que la précédente. L'Assassin rabattit sa capuche afin de dissimuler son identité. Encore quelque pas et il se laissa tomber dans la rue, atterrissant sur ses pieds avec la souplesse d'un chat. La cible se retourna précipitamment, le souffle court, il tenta de s'enfuir mais Jacob bien plus rapide lui attrapa le poignet. Il le tira vers lui avant de le plaquer contre un des murs poisseux de l'artère. Lame sous le menton, l'homme tentait de se débattre. Jacob le reprit par le col de sa veste et le plaqua de nouveau sur le mur.
-Mr. Lewis, vous allez être sympathique et coopérer si vous ne voulez pas y passer. Dit Jacob d'une voix grave et imposante.
Mr. Lewis essaya de frapper l'Assassin au genou, mais ce dernier lui marcha sur le pied pour l'en empêcher. Il rapprocha dangereusement son arme de la gorge de la cible. Il tourna la tête pour échapper à cet horrible destin.
-Qui est votre supérieur ?
La lame commença à couper la chair de Mr. Lewis. Il lâcha une plainte de douleur.
-Arrêtez ! Pitié ! Je vous dirais tout ! S'écria-t-il.
Le brun retira l'arme de sa gorge et laissa retomber la pression qu'il exercé sur le corps du Templiers pour le maintenir en place.
-C'est Collin Grant ! Je travaille pour lui !
-Où est-il ?
-Je… Je ne sais pas.
Il lui décocha un coup-de-poing dont il se souviendrait. Le sang coula du nez de l'homme.
-Je vais répéter. Où est-il ?
Il resta muet. Jacob s'apprêtait à frapper de nouveau quand une voix retentit dans la ruelle.
-Ça suffit maintenant Mr. Frye !
Le susnommé tourna la tête pour découvrir une silhouette s'approchant à grand pas le bras tendu, pistolet en main.
-Relâchez cet homme, je vous prie.
Jacob scruta la silhouette, une voix féminine s'en dégageait et les formes de celle-ci ne posaient aucun doute sur le genre de la personne. Mais l'avait-il déjà vue ? Elle semblait le connaitre.
-Vous êtes bien gentille Miss, mais lassez moi faire mon travail, vous voulez ?
-Vous avez soutiré tout ce dont vous aviez besoin.
Jacob s'apprêta à répondre, mais elle le coupa.
- Relâchez-le ou je tire.
La victime, elle, restait muette, pétrifiée par la peur. Face à la menace Jacob fut obligé de le laisser. L'homme glissa le long du mur et partit en remerciant la femme. Une fois Mr. Lewis loin d'eux, l'Assassin s'approcha furieux de la femme.
-Je pourrais savoir qui vous êtes ?
-Vous n'avez pas besoin de le savoir, rigola-t-elle.
Et elle fit demi-tour, passant dans la lumière, elle laissa découvrir une femme aux cheveux bruns qui lui tombaient dans le milieu du dos. Elle était vêtue d'un pantalon gris, des bottes lui remontant jusqu'au mollet, une chemise blanche et d'une veste sans manche s'attachant comme un corset marquant ses formes. Il commença à la poursuivre, mais un détail l'interpela. Un pendentif était accroché à sa ceinture. Il n'eut aucun mal à reconnaitre le symbole, une croix rouge sang, l'emblème des Templiers.
En rogne, il lui courut après, mais elle avait déjà disparu. Il la chercha pendant dix encore en vain. Il se décida donc à rentrer.
-Tu as laissé Mr. Lewis s'échapper ?
Jacob détourna le regard. L'émotion de l'emménagement du garçon avait bien vite disparu du visage de sa sœur. Elle tournait en rond dans le train, ruminant les paroles de son frère. Henry assis sur une chaise observait sa fiancée qui remontait les bretelles du cadet.
-Comment as-tu pu ?
-Elle était armée.
-Et pourquoi ne pas l'avoir tuée si c'était une Templière.
-Je n'avais pas remarqué le pendentif avant qu'elle ne parte. Expliqua le brun.
La jumelle s'assit mis sa tête entre ses mains.
-En tout cas, tu as échoué…
-Pas encore. Il se leva. Mr. Lewis est le patron d'une imprimerie, non ? Je vais m'introduire dans son bureau pour trouver des informations sur ce Collin.
Evie fit un signe de la main en roulant des yeux signifiant : « Fait ce que tu veux. »
Remonté à bloc, l'Assassin sorti du wagon et partie pour le bureau de Mr. Lewis.
