/!\ ALERTE A LA BOMBE /!\ Non je déconne, juste un petit mot de ma part à moi, auteure de cet OS et des quelques précédents.

Je tiens en premier lieu à remercier (mon papa, Pierre Martinet ! Euh non, pardon...) la gente damoiselle qui tient ce compte d'avoir accepté de publier mes écrits et aussi d'avoir participé en partie à l'écriture de celui-ci (bon c'est vers la fin mais ça reste une participation). Merci pour ça et pour tout le reste. Je t'aime et je t'offre le Paradis des Chatons (tous ensemble : AAAAALLELUIA !)

Je voudrais aussi vous remercier vous, lectrices (et lecteurs?), pour vos reviews très encourageantes, à cause de / grâce à vous (rayer la mention inutile) j'ai de plus en plus envie d'écrire sur SLG (et je me sens de plus en plus malsaine, oups...) donc je peux vous assurer que je n'en suis pas à mon dernier OS. Par contre, je ne me lancerai pas dans des fictions longues (comme ma...vitre), je risque de ne pas avoir assez d'idées, de motivation et de temps. Je préfère écrire des petits trucs, avec un bon début, une bonne fin et que les deux soient le plus près possible l'un de l'autre (cf. Coluche à propos des discours politiques. Je mets beaucoup trop de parenthèses...). Bref, dans tous les cas, merci beaucoup, Paradis des Chatons pour vous aussi (tous ensemble : AAA *sbaff* OK c'est bon j'arrête ._.).

Je vous envoie plein d'arcs-en-ciel et de petits cœurs, parce que je suis un Bisounours et que vous êtes gentilles. =3 (non je parle pas de l'émission de RW Johnson, ce n'est qu'un smiley ^^ oui ma gueule). Sur ce je vous laisse, et n'oubliez pas, bonne lecture ! (C'était NUL. Non je ne regarde pas trop WTC et SLG è_é)

C.

(ouais ça fait super énigmatique, yolooooo !)

e*e*e*e*e*e

- Nom d'un putain de bambou, c'est pas possible d'être aussi con, bordel de merde !

Ces doux mots de paix et d'amour sortaient des cordes vocales d'habitude plus mélodieuses de Maître Panda, qui désespérait devant la page vierge qui devrait déjà être emplie des paroles de la prochaine chanson de SLG. Mais l'imagination ne voulait décidément pas lui venir, et ce depuis une bonne heure déjà, alors que d'habitude il était beaucoup plus productif en ce laps de temps. Et à force de ne pas trouver quoi écrire, l'ursidé s'était laissé emporter par la colère et le sentiment d'incompétence, d'où l'insulte qu'il s'était attribuée. Il se leva rageusement de son poste de travail et se mit à tourner en rond, fulminant.

Au bout de quelques minutes, la raison le ramena sur le droit chemin et il se décida à respirer un grand coup pour tout évacuer et se calmer, puisque rester dans cet état ne lui serait d'aucune utilité. Il regarda pendant un moment l'écran où trônait encore sa page blanche, qui lui donnait un peu l'impression de le narguer, tout en restant debout au milieu de la pièce, pensif. Puis il se dit que, finalement, si l'inspiration ne venait pas maintenant, ce serait pour plus tard, alors autant s'occuper. Sauf qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire, en tout cas pour l'instant. A part aller grignoter du bambou ou faire une sieste, il ne voyait aucune autre issue, et il n'avait envie de faire ni l'un ni l'autre.

Il mit tout de même l'ordinateur en veille et quitta la pièce, errant dans les couloirs. Que pourrait-il bien faire pour s'occuper... ? Mathieu était en train d'écrire le texte du prochain épisode, donc il valait mieux ne pas le déranger. Le Hippie était probablement défoncé sur le canapé du salon, en proie à un de ses délires remplis de licornes multicolores et de nuages en forme de joints – ou l'inverse, qui sait. Le Patron passait sûrement le temps devant des sites pas très recommandables. La Fille était assurément en train de se pomponner ou de lire des magazines pseudo-féministes. Et le labo du Prof n'était pas un lieu des plus accueillants. Restait le Geek, qui était peut-être lui aussi occupé mais qu'il avait étrangement déjà moins peur d'interrompre dans son activité. Peut-être pour son côté candide et adorable, allez savoir.

Après un instant de réflexion, il en conclut donc que le mieux à faire était d'aller le voir lui. Il alla donc en direction de son domaine empli de posters, de manettes, de mangas et autres bouquins « de geek » et toqua à la porte déjà ouverte pour signaler sa présence. Le garçon à la casquette, jusqu'alors concentré sur l'écran de son PC, leva la tête et lui adressa un grand sourire.

- Salut... Je te dérange pas... ?

- Bien sûr que non, lui répondit-il en mettant sur pause. Mais t'étais pas en train d'écrire ta chanson pour l'épisode ?

- Pas d'inspiration, soupira l'ursidé. Tu fais quoi, toi ? lui demanda-t-il en s'avançant curieusement, après avoir fermé la porte.

Il vint s'asseoir à côté de lui sur le bord du lit et ne put retenir un sourire attendri lorsqu'il vit sur l'écran l'arrêt sur image d'un épisode de My Little Pony. Même si c'était pour se moquer gentiment, il se retint toutefois de rire, ne voulant pas le vexer, surtout que lui-même appréciait ces histoires d'amitié un peu utopiques. Il aurait donc été très mal placé pour faire quelque remarque que ce soit. Et puis, la série était assez mignonne. A l'image de celui qui était en train de la regarder, d'ailleurs.

- Est-ce que ça te dérange si je regarde avec toi ?

- Bah non, évidemment, lui assura le garçon à la casquette, décalant l'ordinateur pour qu'il puisse voir l'image correctement.

- Merci, t'es adorable.

- Ben je vais pas te laisser t'ennuyer à défaut d'être inspiré, dit-il simplement avant de remettre l'épisode en marche.

Cette petite voix candide lorsqu'il lui dit ça... C'était vraiment trop mignon. Ce gosse était excessivement adorable, n'importe qui voudrait le câliner en non-stop. Si on devait associer le néologisme « kawaiitude » à une personne, ce ne pouvait décemment être qu'à lui. Ainsi, le Panda ne put s'empêcher de se rapprocher de lui pour le prendre dans ses bras et le serrer contre son pelage doux et tiède. Surpris, le petit ne refusa néanmoins certainement pas cet accès de tendresse, même si c'était plutôt inopiné. Lorsque l'animal se recula pour reporter son attention sur le dessin animé, son ami l'observa quelques secondes avant d'oser lui demander ce qui lui avait pris.

- Je ne m'en plains pas du tout, mais c'était en quelle honneur ?

- Bah... Juste comme ça. Parce que t'es trop chou.

- Oh... marmonna le concerné, virant d'un seul coup au rouge tomate.

- Eh, sois pas gêné, t'y es pour rien si t'es adorable h24, s'amusa l'ursidé en lui tapotant l'épaule.

- Non mais... C'est juste que je... Euh... C'était bizarre.

- Ah... Je le fais plus, alors, bredouilla-t-il, craignant vraiment de l'avoir brusqué.

- Hein ? T'es dingue ! Tu le fais quand tu veux ! s'exclama le petit avant de lui sauter au cou et de claquer un bisou sonore sur sa joue.

Un peu désorienté, le Panda rosit à son tour, pris de court. Il ne s'attendait pas tellement à ça. Toutefois, il ne broncha évidemment pas, étant lui-même fan de câlins. Il maintint leur étreinte et tous deux regardèrent l'épisode qui touchait d'ailleurs presque à sa fin. Au fil des minutes qui restaient, le garçon au T-shirt carmin s'affalait petit à petit sur le Panda qui, même s'il n'y voyait aucun inconvénient, ne pouvait empêcher un curieux embarras l'envahir petit à petit. Pourquoi ça ? Ils étaient très bien comme ça, où était le problème ? Ah, oui, le fait qu'ils étaient physiquement proches, peut-être. Bien sûr, c'est ce qu'incluait un câlin, mais là, ça faisait un petit moment, et le petit ne voulait visiblement pas le lâcher. Bon, d'accord, il était un peu comme une peluche vivante, mais tout de même...

C'est quand il vit le Geek à moitié endormi dans ses bras qu'il comprit. Il était mignon. Mais vraiment mignon. Et pas que dans le sens où n'importe qui aurait envie de lui faire des bisous et de lui pincer les joues. Non, c'était encore autre chose. Bien sûr qu'il avait envie de lui faire des bisous et de lui pincer les joues, mais il aurait voulu aussi lui faire bien d'autres choses. Oula ! Ce n'était pas très réglo, toute cette histoire ! Qu'est-ce qu'il était en train de penser, là ? C'était peut-être le Prof qu'il aurait dû aller voir, finalement, il devait couver quelque chose à songer à des trucs pareils !

Enfin, étrangement, ça ne le complexait pas plus que ça. En quelque sorte, il assumait déjà ces sentiments un peu tordus qu'il avait à l'égard de son camarade. Car oui, il en avait. Il n'y avait pas réfléchi plus que ça auparavant. Mais maintenant, il avait l'impression d'être baigné dedans, surtout que le sujet de ses interrogations était blotti tout contre lui, somnolant, les lèvres entrouvertes et une de ses mains refermée sur une manche de son kigurumi. Qu'est-ce qu'il allait faire, maintenant ? Lui dire ? Bof... Déjà, il ne voulait pas vraiment le réveiller. Et puis, surtout pour ça. Il ne savait même pas exactement ce qui lui prenait. Quoique... Peut-être que si, en fait. Il était mignon comme tout, adorable, gentil, affectueux, craquant, désirable... Quoi ? A ce point ? Il ressentait vraiment une attirance physique envers ce gosse ? Bon, sur certains aspects, il n'en était plus vraiment un. Mais bordel mais qu'est-ce qui lui prenait ? Ce n'était probablement pas si récent, mais la réalisation était assez soudaine. Et troublante...

- Mgnnngn... Maître... ?

Une petite voix tout juste éveillée le tira de ses pensées capillotractées et il reporta son regard sur le gamin qui sortait de sa courte phase de sommeil. Il lui ébouriffa les cheveux et lui remit sa casquette qui avait glissé de son crâne entre temps, puis ils échangèrent un sourire. Ce qui acheva de troubler l'animal. Ouais, il se passait clairement un truc. En tout cas dans un sens. Car si lui éprouvait certaines choses envers son cadet, l'inverse n'était peut-être pas vrai.

- Euh... Maître... C'est normal, la bosse que t'as là ?

Le Panda suivit son regard et tomba sur une légère déformation au niveau de son bas-ventre. D'un seul coup, il devint cramoisi de gêne et de honte, l'amusement de le voir parler d'un ton si naïf de quelque chose qu'il connaissait très bien étant très largement dépassé par l'envie de s'enfuir en courant. Malgré tout, son ami ne sembla pas être plus choqué que ça, mais il persistait à le regarder et c'était vraiment embarrassant... Par tous les plants de bambou du monde, et s'il avait deviné ? Qu'allait-il penser de lui... ?

- Si c'est les poneys du DA qui te font ça, je te conseillerais de consulter, plaisanta le gamer, essayant de détendre l'atmosphère.

Malgré cette tentative, l'ursidé se sentait très mal à l'aise. Il aurait voulu s'enterrer très loin sous terre, jusqu'au noyau s'il le fallait, voire même encore plus et arriver de l'autre côté du globe. En si peu de temps de réflexion, il avait déjà une réaction physiologique ? Qu'est-ce que ça aurait été s'il s'était imaginé avec lui en train de... Oh non, ce n'était vraiment pas le moment ! En plus, il n'avait même pas l'excuse du petit incident matinal, vu qu'il était dix heures du soir.

- Euh... Je... Non, non, c'est pas le dessin animé... bégaya-t-il, encore plus rouge que le T-shirt de son ami.

- Eh, stresse pas, je te taquine. C'est pas grave, hein.

- Je sais mais... Euh... Enfin... Peut-être que si, justement...

- Ah bon ? Mais pourquoi ? questionna naïvement le Geek

C'était vraiment trop, là ! Il était si mignon, avec ses questions cons et son attitude candide. Enfin, en même temps, qui aurait cru qu'il aurait une attirance envers lui ? C'était arrivé comme ça, comme un cheveu sur la soupe, juste parce qu'il avait passé quelques minutes près de lui. C'était complètement surréaliste, bon sang ! Bon, ce n'était pas tout ça, mais il devait bien trouver quelque chose à lui répondre. Peut-être la vérité, ce serait plus simple... Plus simple à formuler, en tout cas. Mais peut-être pas d'en subir les conséquences si elles s'avéraient négatives. Il ne voulait pas se faire rejeter, être vu comme un pervers. Il tenait trop au gamin pour ça. Beaucoup trop. Mais voilà, au moins pour lui prouver ça, il devait être honnête.

- Bon, je vais pas passer par quatre chemins. Jusque là c'est moi qui ai envie de filer à l'anglaise, mais là ça va peut-être être toi, du coup. Mais je te le dis franchement, je... Je...

Il s'interrompit et soupira longuement, baissant les yeux et triturant nerveusement ses doigts. Il assumait, ouais, dans sa tête, mais pas au-delà. En signe d'encouragement, son acolyte posa sa paume sur sa cuisse et essaya de capter son regard, curieux. Malgré tout, c'était le foutoir dans sa tête. Il ne savait pas comment lui dire ça, déjà qu'il avait du mal à se l'expliquer à lui-même... Putain, comment en était-il arrivé là ? Il l'adorait, ce gosse ! Pourquoi avait-il fallu que des sentiments bizarres pointent le bout de leur nez ?

- Qu'est-ce qu'il y a, Maître ? Ça ne va pas ?

- Si, si, mais... Enfin, non. Tu as raison, ça ne va pas du tout, finit-il par avouer, mordant sa lèvre de gêne.

- Pourquoi ? lui demanda le Geek, compatissant. Tu peux me dire, tu sais, je me moquerai pas.

Ne s'attendant visiblement pas du tout à ce que serait l'aveu de son ami, le petit continuait de le regarder, espérant capter son regard, caressant légèrement sa cuisse en signe de soutien. Ce qui eut plutôt l'effet de rendre l'homme en kigurumi entre plus nerveux, mais au point où il en était, ça ne changeait plus grand chose. Il inspira un grand coup, planta son regard dans celui de son cadet et tenta de prendre le ton le plus assuré qu'il se connaisse, sauf que le résultat fut totalement contraire à ce qu'il espérait. Seules des bribes de phrases lui sortirent par balbutiements, il n'arrivait clairement pas à s'exprimer. Un nœud avait élu domicile dans sa gorge, un autre dans son estomac, sa peau était moite et il commençait à avoir trop chaud sous son vêtement japonais.

- Voilà, le truc c'est que je... Enfin tu... tu m... Oh putain, et puis merde !

Résigné, il prit ce qui lui restait de courage à deux mains et s'avança pour lier ses lèvres à celles de son vis-à-vis qui, totalement déstabilisé, écarquilla les yeux mais ne réagit même pas dans un premier temps. Puis il réprima un sursaut lorsque les bras tout doux de l'ursidé s'enroulèrent autour de sa taille, l'attirant un peu plus contre lui. Même s'il ne comprenait absolument pas le pourquoi du comment, cela ne lui déplaisait pas. Mais alors vraiment pas. Tellement pas qu'il encercla à son tour son homologue de ses bras, répondant à son étreinte. Ils passèrent donc finalement une bonne dizaine de secondes l'un contre l'autre à s'embrasser tendrement, juste en surface, resserrant petit à petit leur étreinte.

Finalement, contrairement à ce qu'il aurait cru, c'est le Panda qui interrompit cet échange et se recula, d'abord encore plus gêné qu'auparavant – si tant est que cela était possible – puis finalement plus serein. Après tout, le Geek ne l'avait pas repoussé, bien au contraire, il s'était même plutôt prêté au jeu. Du coup, il n'avait aucune raison de regretter ou de s'en vouloir, a priori. Et puis ça avait été vraiment agréable, il était tellement bien dans les bras accueillants de son cadet, ses lèvres étaient si douces... Nom d'un bambou déraciné ! Il fallait qu'il fasse quelque chose, au lieu de rester planté là comme un con à rêvasser. Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire, aucun son ne voulut sortir de ses cordes vocales d'habitude si productives. Il voulait dire quelque chose, essayer de s'expliquer, mais les mots ne lui venaient pas.

- Maître... bégaya le petit, sa surprise ayant soudainement augmenté d'un cran. C'est... C'était pour ça que tu... ?

Il n'eut même pas à terminer sa phrase – et de toute façon il n'aurait pas osé, ça se voyait – car c'était totalement prévisible. Soudainement honteux, l'animal sentit une désagréable bouffée de chaleur l'envahir et le consumer. Oui, c'était pour ça. C'était pour lui. C'était à force de penser à ce qu'il ressentait envers lui, même s'il n'arrivait pas à trouver les mots justes pour le définir précisément. Mais ouais, putain, c'était lui qui lui faisait cet effet.

- On peut pas te mentir, à toi, admit-il en riant nerveusement.

Tout aussi troublé que lui, le Geek le fixa pendant un long moment, ne sachant que dire. Alors c'était donc lui qui le faisait... Mais pourquoi ? Il n'avait rien fait pour, il avait juste regardé une série à la noix avec lui et dormi sur lui. Enfin, peut-être que cela avait fait rejaillir un sentiment sous-jacent préexistant. D'ailleurs, si c'était ça, depuis combien de temps était-ce le cas ? Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Et de quoi s'agissait-il exactement ? Était-ce une envie purement physique ou y avait-il une dimension un peu plus psychologique là-dedans ? Car, contrairement à ce que pensait peut-être son ami au vêtement nippon, lui aussi se posait des questions sur ses sentiments et, d'une certaine façon, il le comprenait... Eh oui, pas si immature que ça, le « gamin ».

- Pourquoi tu...m'as embrassé... ?

Ces seuls mots qui lui était venus pour briser ce pesant silence résumaient assez bien ce à quoi il pensait. Il disait ainsi ne pas comprendre ce qui lui avait pris, mais ça n'incluait en aucun cas qu'il n'avait pas apprécié et qu'il lui en voulait. Ce n'était absolument pas le cas. Si ça ne tenait qu'à lui, il n'aurait peut-être même pas posé la question et lui aurait sauté au cou à son tour. Ouais, en fait il l'appréciait bien plus que ce qu'il avait toujours cru, au final. Certes, il aimait sa voix mélodieuse. Certes, il aimait son talent pour créer des chansons potaches. Certes, il aimait sa bonne humeur et son sourire permanents. Certes, il aimait son pelage soyeux et douillet qui faisaient de lui un oreiller parfait lorsqu'on s'endormait contre lui. Mais il y avait autre chose. Il ne savait pas quoi et ça l'agaçait un peu, mais il y avait plus que tout ça.

- Je... Je suis vraiment désolé, balbutia l'ursidé, décontenancé. Je... J'en avais envie... Et puis je savais pas comment te dire que... Enfin, ce que je ressens. Alors j'ai...choisi d'agir au lieu de parler. Et c'était peut-être pas mieux... Désolé...

- Eh, j'ai pas dit que t'avais fait une connerie, le rassura le gamer en prenant ses mains dans les siennes.

Il s'étonnait lui-même du calme olympien dont il avait fait preuve alors qu'il était lui-même assez stressé. Surpris, Maître Panda esquissa tout de même un petit sourire face à tant de compréhension de la part de son ami, quelque peu rassuré, même s'il savait très bien que le petit n'était pas du genre à engueuler les autres. Et bon sang, par toutes les espèces en voie d'extinction, ce qu'il était chou avec cette petite voix à moitié innocente ! Des fois, comme à ce moment, on pouvait clairement se demander s'il se posait réellement la question ou si c'était plutôt pour plaisanter. Et ça lui donnait une part de mystère assez plaisante. Il était bien plus mature et complexe que l'image qu'il donnait dans « Salut les Geeks », de toute manière. Et ses camarades étaient parfaitement au courant. Y compris le Panda, qui trouvait ce côté un peu énigmatique...dangereusement attirant.

- Et pourquoi tu dis que c'était pas mieux ? T'as pas aimé ?

- Bien sûr que si... avoua-t-il à mi-voix. J'ai adoré, même.

- Alors qu'est-ce qui t'empêche de continuer... ?

Ahuri par cette réflexion, le semi-animal piqua un fard et baissa à nouveau les yeux par réflexe. Il lui avait presque sauté dessus et il en redemandait ? Curieuse réaction... Quoique, pas tant que ça au vu de sa réaction qui s'était avérée plutôt enthousiaste. Au final, même si ça partait de quelque chose de délirant, tout cela commençait à prendre sens. Il avait choisi de l'embrasser plutôt que de parler, ça lui avait plu, et il n'était visiblement pas contre un autre coup de folie de ce genre. D'autant plus qu'il resserrait doucement les mains de son camarade dans les siennes, sans le quitter des yeux. Le garçon en kigurumi ne pouvait s'empêcher de trouver ça bizarre, malgré tout. Il était tiraillé entre une crainte coupable et cette foutue attirance qu'il se sentait de moins en moins apte à contrôler – surtout avec cette maudite réaction physique et les doigts qui s'entremêlaient aux siens.

- Non mais tu vois... J'aurais pas voulu que tu t'en rendes compte comme ça, c'est gênant pour nous deux... Et puis...

- Moi ça me gêne pas. C'est même plutôt flatteur. Tu te dirais pas ça, à ma place ?

Décidément, quand il était entreprenant, il ne l'était pas qu'à moitié. Visiblement, il prenait très bien le fait qu'il lui faisait tant d'effet. En même temps, c'est vrai que c'était flatteur. S'il le voyait dans ce même état à cause de lui... Oh ! Voilà maintenant qu'il voulait voir ce que ça donnerait. Il ne voulait pas aller plus vite que la musique, mais pourtant, tout était déjà précipité. Leur baiser, leur étreinte, leur conversation... Et comme si ça ne suffisait pas, le Geek se rapprocha encore de lui, relâchant ses mains pour les poser sur ses cuisses.

- Et puis même si c'était gênant... Ça reste un signe.

L'ursidé rougit à nouveau à l'entente de ces paroles. Et surtout à la façon dont elles étaient dites. Sa voix était calme, douce et...étrangement sensuelle. Ce gamin n'aurait décidément pas fini de l'étonner... D'ailleurs, en parlant de ça, le voilà qui posait une de ses mains sur la joue de son acolyte en costume bicolore, plongeant son regard bleuté dans son semblable, comme s'il n'allait plus jamais s'en détacher. Et cela fut suffisant pour que le Panda se laisse emporter par une nouvelle pulsion. Il se jeta à nouveau dans ses bras, risquant de les faire tomber à la renverse, et scella une deuxième fois leurs bouches qui se montrèrent cette fois plus curieuses et plus avides. Elles se frôlèrent, se cherchèrent, se taquinèrent un long moment, une bonne minute, peut-être.

Lorsqu'ils se séparèrent, à bout de souffle, le semi-animal posa son front contre celui de son vis-à-vis et ils échangèrent un sourire timide avant de s'enlacer à nouveau, restant quelque temps ainsi, l'un contre l'autre, sans mot dire. Puis le Geek relâcha légèrement son camarade et, après un instant d'hésitation, brisa le silence.

- Maître, je... Je t'aime vraiment beaucoup, tu sais, bredouilla-t-il, ayant soudainement perdu de son audace.

- Moi aussi, petit, moi aussi...

- Je sais pas ce qui me prend exactement, mais... Je veux plus te lâcher.

- Je veux pas non plus, rassure-toi, lui affirma son homologue au pelage soyeux, lui adressant un petit clin d'œil.

Le gamin ne put s'empêcher de rougir à son tour, un peu moins sûr de lui qu'auparavant. Mais plus ils se regardaient, plus ils se touchaient, moins ils avaient envie d'essayer de comprendre ce qui leur arrivait. Car, après tout, certaines choses ne s'expliquent pas, notamment sur le plan émotionnel. Et, de toute manière, tout ce qui se rapportait à la raison s'évaporait petit à petit de leur esprit, alors qu'ils resserraient à nouveau leur étreinte, s'embrassant encore une fois. C'était trop agréable pour continuer à psychoter et ne pas profiter des sensations que ça apportait.

e*e*e*e*e*e

Vous avez le droit de me frapper si vous voulez. Pas trop fort, hein ! J'suis pas maso non plus ! Bref, promis la partie 2 arrive bientôt, elle est déjà écrite de toute façon. Ouais en fait j'ai coupé juste pour vous embêter NIARK NIARK NIARK. Et peut-être aussi parce que 7 pages, c'est un peu long (comme ma... Fichtre ! Que cette blague est nulle). En espérant que ça vous a plu quand même et que ça vous donne envie (de lire la suite, bande de coquinettes ;D OK je me tais !)

Bisous dans vos oreilles 3