L'histoire présentée évolue dans le monde fantastique de . Les lieux et la plupart des personnages lui appartiennent.

Une majeure partie de la fiction se passe en 1985, et suit avec plus ou moins d'exactitude les faits décrit par Joanne Rowling.

Bonne lecture =)


'Endoloris !' La fillette se tordait de douleur sur le parquet ciré du bureau de son père. Elle se retenait de son mieux pour ne pas crier, son père ne supportait pas ça. Il voulait qu'elle soit plus forte que la douleur. Elle essayait de contenir les protestations de douleurs, et les supplications en son for intérieur en se mordant la lèvre inférieure, ajoutant à la douleur du sortilège. Elle céda finalement, alors que son sang battait avec violence à ses oreilles. Elle entendit les cris furieux de son père qu'il lui ordonnait d'être forte. Pour... La fin de sa phrase s'était noyée dans un autre cri de douleur.
La joie dévorait tous les maux de la petite fille. Enfin son père la jugeait assez grande pour aller avec lui sur le Chemin de Traverse ! Elle était assise devant la coiffeuse victorienne, admirant son beau visage aux traits scandinaves marqués dans le miroir, sa mère derrière elle en train de coiffer ses cheveux blonds en une magnifique tresse.

A présent, elle se tenait aux côtés de son père, dans une boutique qui ressemblait plus à un capharnaüm organisé de longues boîtes qu'à une boutique de baguettes. Cependant, le décor était bien trop différent de chez elle, où toutes choses, même la plus insignifiante avait une place bien précise pour qu'elle y prête attention, comme elle ne jugeait pas utile de suivre la conversation des deux adultes avec attention, préférant dévorer des yeux tout les bibelots étranges du boutiquier. Toutefois, elle s'aperçut que les voix montait d'une octave, mais quand elle daigna à nouveau prêter attention à son père, son interlocuteur avait disparu derrière les étagères croulant sous les baguettes, et son père affichait un air clairement supérieur.
Au bout d'un certains nombre de baguettes, la 'réaction' eut enfin lieu. Elle sentit sa propre magie circuler dans tout son corps pour se mêler à celle de la baguette et vice-versa. La petite était particulièrement fière, elle n'avait que huit ans, mais pourtant, elle possédait déjà une baguette !

La petite fille avait à peu près un an de plus maintenant. Elle écoutait derrière la porte de la chambre de ses parents, elle les écoutait se disputer - encore. Ils se disputaient tellement souvent, ces temps-ci. Sa mère sanglotait, et répétait de manière démente qu'il ne pouvait pas faire ça, qu'il n'avait pas le droit, que c'était immoral. Mais il répondait toujours agacé que c'était la seule façon, ou tout du moins la plus efficace, que de toute façon, il lui ferait d'autres enfants si elle le voulait. Elle avait entendu son père s'approcher de la porte et elle avait courut dans sa chambre, pour que son père ne la dispute pas - elle n'avait pas le droit d'écouter aux portes.

Des questions la taraudait depuis si longtemps maintenant, un an, peut-être ? Oui, elle avait neuf ans quand elle avait surpris cette dispute, celle où elle avait entendu son père dire 'c'est la seule façon'. La seule façon de quoi ? Lui faire d'autres enfants ? A quoi bon, alors qu'ils l'avaient elle ? Son père l'appela depuis le bas des escaliers, c'était l'heure de leur entraînement. Elle se fit violence pour remettre sa quête de réponses à plus tard, et se leva pour rejoindre son père, ses boucles d'or bondissant sur ses épaules, le bruit de ses talons étouffés par l'épais tapis de velours de sa chambre, doucement effleuré par le bas de sa robe de soie bleue.
'Legilimens !' Son père avait entrepris de lui apprendre l'Oclumencie et la Légilimencie depuis deux semaines. Comme il avait l'habitude d'être, il était dur, exigeant et perfectionniste. La petite maîtrisait déjà bien l'Oclumencie, et bien sûr la Legilimencie, mais son père exigeait d'elle que son esprit soit toujours impénétrable. La volonté de son père d'entrer dans son esprit était toujours plus forte à chaque essai, et elle devait elle aussi redoubler de volonté pour le repousser.

'Legilimens !' Cette fois, elle avait tellement bien protégé son esprit qu'il ne pu pénétrer son esprit. Bien décidée à ne pas s'arrêter sur un si bel exploit - de la part d'une fillette de dix ans, c'était même plus qu'un exploit, son père étant un sorcier très puissant, appartenant au corps des Aurors -, elle pointa sa propre baguette sur son père et cria à son tour 'Legilimens'. Elle entrevue, l'espace d'un instant, les pensées de son père. Il pensait à un homme assez âgé, mais elle n'eut pas le temps de détailler plus son visage, son père la rejeta avant qu'elle n'en ait eu le temps. Elle regarda craintivement son père, craignant que celui-ci ait mal pris son initiative, mais il lui souriait. Il y avait même un soupçon de fierté sur son visage. Il s'agenouilla et tendit les bras pour inviter sa fille à se jeter dedans. Ce qu'elle fit sans se faire prier. Même si elle savait que son père l'aimait - pourquoi lui aurait-il à se défendre contre tout les Sortilèges Impardonnables, pourquoi lui aurait-il appris l'art de la Legilimencie et de l'Oclumencie, pourquoi lui aurait-il appris tout ces contre-sorts, s'il en allait autrement ? Il la serra quelques instants dans ses bras en disant qu'il était fier d'elle, qu'elle n'était pas sa fille pour rien. Jamais la petite fille ne s'était jamais sentie aussi heureuse de toute sa vie.

'Pense à un souvenir de particulièrement heureux, le souvenir le plus heureux que tu aies'. Sans réfléchir, la petite choisis la fois où son père l'avait serré dans ses bras. Elle leva les yeux vers son père, qui lui demanda si elle était prête. Elle hocha légèrement la tête, pour signifier que oui. 'Concentre toi bien sur ce souvenir. Et maintenant, tu dis 'Expecto Patronum''. Elle obéit à son père,et réussi à produire un petit filament gris argenté. Elle se sentit honteuse, honteuse, car alors qu'elle pensait à son souvenir le plus heureux, elle avait faillit à éloigner les questions qui la taraudaient. Cependant, son père se montra incroyablement patient, et ils recommencèrent ensemble jusqu'à ce qu'elle arrive à produire un patronus corporel, un joli loup. Elle aimait bien le loup. Elle le trouvait fascinant, il inspirait la crainte à tous ces idiots de Moldus, mais elle, elle l'adorait. Il était tout à la fois une bête craintive, et pourtant une puissante bête prédatrice, d'une loyauté sans faille, et sans doute très affectueux. Enfin, c'était son avis, à elle.

Les vacances d'été tirait à leur fin, et sa dixième année aussi. Demain elle aurait onze ans, et dans cinq jours, elle serait à Poudlard. Oh, comme elle avait hâte, elle ne décevrait pas son père, elle serait la meilleure de son année. Elle se l'était promis en son for intérieur. Ses parents avaient déjà prévus ses bagages pour Poudlard. Son prénom était gravé en lettre d'or sur la malle de cuir bleu cyan. Assise sur son lit, elle regardait la malle, profondément perdue dans ses pensées. Elle imaginait la vie à Poudlard. Être confrontée aux autres élèves l'angoissait, elle devait se l'avouer. Jamais elle n'avait été en contact avec d'autres enfants, tout bonnement parce qu'elle n'était sortie que très rarement. Elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir et elle sortit de sa léthargie Elle se leva précipitamment du lit, ses boucles d'or flottant avec grâce derrière sa tête, ses yeux azur pétillant de joie. Sa mère se tenait à côté de son père, elle était revenue de Ste Mangouste, enfin ! Rien de grave, lui avait dit son père, mais une semaine sans voir sa mère avait paru long à la petite fille. Elle se jeta dans ses bras, sa tête heurtant doucement son ventre - qui lui parut légèrement plus arrondi qu'avant, mais après tout, elle s'en moquait pour l'instant. Sa mère lui disait d'une voix tremblante, comme si elle se retenait de pleurer que ce n'étaient pas des manières pour une petite fille bien élevée, mais la petite fille n'en avait cure. Elle lâcha sa mère au bout de quelques instants, et scruta l'air sombre de son père. Celui-ci la prit dans ses bras et la rassis sur le lit victorien. Il la serra un bref instant dans ses bras, la regarda dans les yeux puis pointa sa baguette sur elle. Elle avait l'habitude de ce geste - après tout, il l'avait initié à la magie depuis si longtemps !- mais elle entendit sa mère fondre en sanglots, et cela l'affola. Elle fixa ses grands yeux bleus écarquillés par la peur sur son père, dont les traits habituellement inexpressifs affichaient sa peine. Elle céda totalement à la panique, et fondit elle aussi en larme. L'attitude de son père l'inquiétait. Et s'il la tuait ? Elle entendit la voix brisée de son père prononcé un mot, un seul. Elle sentit qu'elle était encore vivante, mais quelque part, elle aurait préféré se sentir morte.

Obliviate.