merci a izaiza14 d'avoir pris le temps de le relire et le corrigé! ^^

bonne lecture les pinsons!

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La pluie tombe lourdement sur mon corps, les gouttes d'eau sont nombreuses et me recouvrent, ce n'est pas une petite pluie adorable comme dans les films, c'est une grosse averse d'octobre qui nous inonde la ville de Beacon Hill et moi.

Je cours, j'ignore pourquoi, mais mes jambes fonctionnent seules et j'ai l'impression que je fuis mon ombre étant donné qu'il n'y a rien ici à part ma propre personne. J'ignore même la raison de ma présence au milieu de cette forêt et pourquoi j'essaye de me fuir.

J'arrive dans un terrain vague, on dirait le terrain de la crosse de mon lycée. Au moins je sais maintenant où je suis.

Finalement, la fatigue vient à bout de mes jambes et je tombe à genoux dans l'herbe gorgé d'eau. Ma respiration est plus que saccadée, et j'ai l'impression que mon coeur veux s'échapper de ma poitrine, ça n'est pas nouveau certes, mais cette fois il fait bien plus mal que d'habitude.

Je suis parcouru de frisson, une sueur froide qui coulait de mon front est rapidement balayée par la pluie qui persiste à m'attaquer.

Une énorme douleur me transperce alors, suis-je blessé ?

Je tapote frénétiquement mon corps essayant de voir une blessure qui pourrait expliquer ce déchirement intérieur que je ressens, mais rien. Je ne porte ni marque ni bleu, je suis complètement mouillé mais pas blessé.

Pourtant, je ressens vraiment comme une fissure en moi, ma main se porte d'elle même là où le mal est le plus intense, sur mon frêle torse.

Mon cœur ?

C'est mon cœur qui souffre.

Mais de quoi ? Et pourquoi est ce que je courais, pourquoi je voulais me fuir ?

J'ai tout oublié, jusqu'à mon nom, je ne sais même pas mon propre nom... Et pourtant, je me rappelle du lycée, que j'y ai des amis, mais je ne peux pas voir leurs visages dans mes souvenirs. Je ne peux plus identifier aucun visage, je vois facilement leurs corps, mais pas leurs visages. J'entends leurs voix, je les entends me parler tous en même temps, mais ils ne prononcent pas mon nom, seulement des choses inutiles et cela forme un vrai brouhaha qui m'empêche à la fois de comprendre clairement ce qu'ils disent et d'entendre une voix distincte.

Attendez ! Oui ! Il y en a une que j'entends distinctement, un rire.

Un rire sombre et repoussant, le rire d'une folle, un mélange de force et sifflement strident qui rend le tout agaçant, effrayant et abominable.

On se moque de moi ?!

Et ce mal de cœur resurgi encore plus puissant ...

Ma course a été si éprouvante que je suis pris d'un haut-le-cœur que je ne peux retenir. La bile me brûle de l'intérieur et pourtant, cette brûlure n'est rien comparée à la sensation de fissure en moi. La panique et la peur me saisissent, que m'est-il arrivé ?

Concentre-toi ! De quoi peux-tu te rappeler ?

Et le rire revient en force...

- STILES !

Je me retourne rapidement et manque de tomber dans ce que je viens de vomir sur le sol. Un homme tout aussi trempé que moi se tient face à moi. Il sort de la forêt et s'approche avant de s'arrêter complètement. Il est habillé d'un chandail bleu-gris et d'un jean délavé noir. Ces cheveux noirs sont court et tombe légèrement sur son front à cause de l'eau qui s'y accumule. Il a l'air exténué et affolé.

Je ne dis rien. Cet homme devant moi vient de m'appeler Stiles ?

- Je m'appelle Stiles ? Gémis-je tout en gardant mon regard sur mon vis-à-vis.

- Oui, tu t'appelles Stiles Stilinski.

Sa voix est rauque et pourtant, elle reste douce. Il essaye de me rassurer et d'éviter de me faire peur, il s'avance lentement et avec précaution comme si j'étais un lapin à amadoué, cette référence m'aurait surement fait rire, mais je suis trop terrifié par mon amnésie. J'ai peur d'avoir tout oublié.

Il s'approche encore plus, son regard bleu-vert est captivant, sa peau est un contraste parfait entre une peau pale et une peau bronzée. Il a un corps bien plus musclé que moi qui est tellement frêle. Je finis de le détaillé du regard et revient croiser ses yeux qui ne cessent de me fixer.

- Écoute Stiles, j'ignore ce qui s'est passé, je n'étais pas là ... Tout ce dont je me rappelle est d'avoir vu cette sorcière arracher quelque chose en toi tout en riant...

- Le rire, je... je me souviens d'un rire irritant et terrifiant, c'était elle ?

- Oui, écoute Stiles, nous ne sommes pas parvenu à la capturer, elle nous a envoyés valser et toi, tu t'es mis à courir. Je veux t'aider, je te le jure, mais... j'ignore comment.

- Pourquoi est ce que je ne me souviens de rien ? Pourquoi as tu l'air de bien me connaitre alors que moi, je ne peux même pas me souvenir de ton visage ? J'ai oublié tout les visages des gens que je suis censé connaître, je me rappelle de ces personnes, de leur corps, mais toi, même si je me force, aucun souvenir ne se rapproche de toi, aucun des corps de mes souvenirs ne ressemble au tien, J'ai absolument tout oublié de toi. Et ça me fait encore plus mal d'essayer de me souvenir !

Je sens des larmes couler sur mes joues et se mélanger à la pluie qui martèle mon visage depuis le début.

- J'aimerais avoir au moins une réponse Stiles, mais je n'ai aucune idée. La seule chose que la sorcière n'a pu se retenir de nous dire, c' est que tes souvenirs qui te tenais à coeur ont disparu, qu'il ne te reste que des choses banales...

- Elle m'a volée mes souvenirs ? Je... je devais tenir beaucoup à toi si tu es la seule personne que j'ai complètement oublié.

Il ne me répond pas, mais je vis sa mâchoire se resserrer, sous la douleur surement. Parce que je ne me souviens pas de lui. Il est peut être mon meilleur ami, ou alors un membre de ma famille, mais je n'ai, physiquement, aucun point commun avec lui.

Pendant que je réfléchissais, sans que je ne m'en aperçoive, il s'était avancé jusqu'à moi et s'était accroupit lentement.

- Plus que tu ne peux l'imaginer Stiles.

- J'ai si mal... gémis-je avant de serrer mon poing sur les vêtements devant le centre de ma douleur, sur mon torse.

- Viens Stiles, tu vas attraper froid si tu restes ici , on va rentrer au manoir et on va arranger tout ça avec les autres, d' accord ? Tout le monde va t'aider à te souvenir.

- Tu me le promets... questionnai-je, et venant subitement de m'apercevoir que je ne connaissais toujours pas son nom.

- Derek. Et oui Stiles, je te le promets.

Derek plongea alors vers moi et posa un léger baiser sur ma tempe. Je restai pétrifié, qui était-il bon sang ?!

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