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Chapitre Un
« Alice ? Souris-je en me tournant vers la baie vitré donnant sur Sunset.
-Bella ! Enfin, tu n'imagines pas comme je suis contente de t'entendre. Je n'arrivais pas à te joindre depuis plus d'une semaine. C'est à croire que tu filtrais mes appels…
Je ris doucement en remarquant l'état de stress dans lequel mon amie était.
-Calme-toi, s'il te plait et raconte-moi ce qui te chiffonne…
J'entendis un long soupire.
-J'ai tellement de travail que je ne sais plus où donner de la tête et en plus, Jasper…
Un silence presque inhabituel clôtura sa phrase. D'accord, quelque chose n'allait pas avec Alice.
-Alice… Qu'est-ce qui se passe avec Jasper ?
-Je… heu… il m'a encore parlé de…
-Oui ?
-Il veut des enfants.
-Et toi ? Que veux-tu Alice ?
-Je l'ignore, souffla Alice. Je ne sais pas trop si je veux de cette vie-là. Tu sais avec mon boulot, ce n'est pas stable. Regarde aujourd'hui, j'ai reçu trois commandes de la part de Vogue magasine, je dois encore finir la robe de mariage de Jenna Hamilton, j'ai en plus de ça la chaine de magasin Yellow stone qui veut me faire signer un contrat pour que je crée une ligne de prêt-à-porter. Comment pourrais-je m'occuper d'enfant si mes journées sont aussi bourrées. Et puis, j'ai à peine le temps de le voir, Bella.
Je souris. Alice devait s'en rendre compte toute seule. Moi je savais très de quoi il en retournait.
-Alice, dis-je simplement.
Elle ne répondit rien. Il était clair qu'elle réfléchissait comme une dingue. Et puis, je ne sais pas trop comment au juste, je sus qu'elle savait ce qu'elle désirait. Alice n'avait jamais été compliquée à suivre et surtout, à comprendre. Contrairement à ce que pouvait penser les gens qui ne la connaissait pas comme moi je la connaissais.
-Je veux un enfant. Et je veux une vie stable. Je veux ouvrir ma boutique et être heureuse avec Jazz.
-Tu veux te marier, ris-je sincèrement.
-Oui oui. Mais, il ne semble pas pressé. Par contre pour faire des bébés…
-Tu n'as qu'à le demander en mariage, rigolais-je toujours amusé de la situation.
Et là, Alice cessa de rire me faisant comprendre au passage que l'idée était… bonne. Merde. Je faisais quoi maintenant ? Je n'osais pas réagir. Mais en voyant un clip de Maria Carey passé sur la télévision, je me rendis compte de la bêtise qui devenait phénoménale.
-Alice, pour l'amour du ciel, laisse Jasper conserver un minimum de virilité. Permet-lui au moins de te faire sa demande ! M'exclamais-je dans le téléphone. S'il te plait !
Elle rigola franchement.
-Tu as raison, Bella. (elle soupira d'aise) je voudrais tellement que tout redevienne comme avant. Toi, moi, Jazz, Rose, Em et Edward…
Je souris en repensant à nos années à l'université. Sans doute les meilleures de toute ma vie.
-Hum. Ah oui, Alice, je devais t'annonce une grande nouvelle…
-Ah oui ! S'écria t'-elle impatiente de savoir.
-Je rentre à Seattle. Mon contrat ici est bientôt terminé. Je pourrais rentrer au bercail et continuer mon job là…
Un cri strident retentit si bien que je du éloigner le portable de mon oreille sous peine de devenir sourde. Alice commença un long discours sur comment le groupe allait se reformer et puis blablabla. On ne pouvait pas arrêter Alice Brandon. Quand elle commençait à parler, c'était fini. Mais étrangement quand elle évoqua Edward sa voie s'étouffa.
-Dis-moi, que se passe-t-il avec Edward ? Il y un problème ?
-Heu… Comment dire ? Edward… ça fait un moment qu'il est mal.
-Attends, pourquoi ?
-Il a déconné ces dernier tant. Il s'est disputé avec ses parents, avec Emmet et Jasper. Il… Il a eus une relation qui a mal tourné. Sa copine, Tanya, est…
-Tanya Delany ? Criais-je presque.
-Heu… Oui. Il est sorti avec cette pouf et ça semblait sérieux. Elle a fait croire à Edward qu'elle était en cloque et lui, comme un con, il a cru cette psychopathe. Il était très heureux. Il était prêt à l'épouser si le fallait mais en fait, il a découvert le pot-au-rose un soir quand il la trouver au pieu avec un collègue d'Edward. Il s'est battu avec ce type et il s'est retrouvé aux urgences avec deux côtes cassés et un œil au beurre noir. Le gars était amoché à ce que j'ai compris. A partir de là, il est totalement parti en vrille. On ne le voyait plus, il était constamment en boîte à ce tapé toutes les filles qu'il pouvait… Il a touché le fond, Bella.
Je mis quelques secondes avant de pouvoir réagir.
-Je… Mais pourquoi ne pas m'avoir raconté tout ça plus tôt ?
-Parce que tu avais du boulot. Et puis, je savais très bien que pour lui, tu aurais été jusqu'à quitter ton boulot pour venir jusqu'ici. Je ne voulais pas que tu jettes des années de dure labeur pour lui, alors que nous étions censé être là pour lui et l'aider. Mais, il semblerait qu'on ait tous foiré.
-Ne fais pas ça, Ali ! Tu n'es pas responsable des actes de cette connasse de Tanya. Edward a été naïf.
-Oui je sais.
Je soupirais tout en fermant les yeux pour retrouver un peu de contenance.
-Je dois encore régler certaines choses mais dans un mois je serais là. Et à partir de là, je m'occuperai de toutes cette merde. D'accord ?
-Oui. Je suppose qu'on a plus qu'à t'attendre. Mais Bella, promets-moi de ne pas trop t'inquiéter pour lui… On est quand même là. Je sais que Jazz et Emmet sont furieux contre lui mais je sais qu'ils le surveillent de loin. Ce sont des mecs bien.
-Je sais Alice. Ecoute, je suis désoler mais je dois te laisser, j'ai du boulot et je suppose que toi aussi ?
-En effet, dit-elle bien malgré elle. A plus tard.
Je raccrochais et soupirais en observant le ciel. Si ça, ce n'était pas merdique ! Je frottais mes yeux. Ah… Edward. Lui et moi, c'était une vieille histoire. Je me souviens de tout parfaitement. Je venais d'entrer à l'université depuis un mois. J'étais en colocation avec Alice. On ne se connaissait pas avant mais nous étions déjà copine. Elle m'emmenait souvent dans les soirées et elle connaissait déjà ma sœur, Rosalie. D'ailleurs, c'était par cette dernière que nous avions convenus de faire une collocation au lieu de devoir rester sur le campus. Alice m'avait présenté à Emmet lors d'une soirée. Emmet était le parfait arqué type du joueur de football américain et justement il faisait partie à l'époque de l'équipe universitaire. Mais bien qu'Edward était son frère, ce n'était pas par lui ni par Alice que nous nous étions rencontré. Edward était un vrai coureur de jupon à l'époque. Il était comme ça. Il sautait sur tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à une fille. Tout un moment, je l'avais soupçonné d'être nymphomane bien qu'il ait toujours réfuté ça. Un vendredi soir, une soirée avait lieu sur le campus pour fêter la fin des examens. Alice m'avait forcé à venir avec Jasper, qui était déjà son petit ami. Pendant qu'ils étaient partit danser, je suis allée me chercher un verre. Alors que je remplissais mon gobet rouge –typique des beuveries américaine. Ces petits détails ridicules me faisaient rire sachant que j'avais vécu en Angleterre trois ans pour suivre un cursus de musique dans un lycée. Pendant que je pompais de la bière, un gars vint m'accoster. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que ce gars était Edward.
« Salut, dit-elle avec cet espèce de sourire charmeur censé me faire fondre.
Je soulevais un sourcil intrigué par l'énergumène qui venait d'apparaître à côté de moi. Je lui rendis tout de même son salut. Restons poli, m'étais-je dis.
-Je suis Edward. Edward Cullen.
-Alors dis-moi Edward, Edward Cullen, qu'est-ce qui te fais dire que j'ai envie de te donner mon nom ?
Edward semblait un peu paumé à ce moment-là. Ce qui m'avait fait mourir de rire. Il était comique.
-Heu. Sans doute parce que je te plais et que tu as envie d'aller plus loin avec moi…
Déjà que j'étais choquée par ce qu'il venait de dire mais le clin d'œil qu'il me fit m'acheva. Ce gars était un…
-Psychopathe, dis-je. T'es vraiment un goujat toi. Tu ne crois pas qu'avant d'aller plus loin du devrait pas savoir deux trois petites choses rudimentaires ?
-Comme ?
-Comme savoir si je n'ai pas de l'herpès ou bien si je n'ai pas un mec qui joue dans l'équipe de football de l'université.
J'aperçu alors Emmet qui émergeait de la foule et qui venait vers nous.
-Comme lui, par exemple, souris-je amusée.
Edward suivit mon regard pour tomber sur Emmet. Un drôle de sourire s'installa sur son visage.
-Lui ? Demanda Edward. Tu parles d'Emmet Cullen ?
-Cullen, répétais-je encore plus choqué que pas ses précédente avances.
Mais Bordel pourquoi on ne m'avait pas dit son nom, bordel ? Emmet, en nous voyant approcha et je remarquais que Rosalie ainsi que Jasper et Alice les suivaient.
-Bella, s'écria Emmet un grand sourire enjôleur coller comme à son habitude sur son visage. Ce n'est pas possible, il devait y avoir un gène lié à la séduction, ce n'était pas possible autrement.
-Emmet, souris-je gêné encore plus en remarquant le regard d'Edward.
-Tu connais mon frère, alors. C'est marrant vous ne trouvez pas ? Comme le monde est p'tit.
Emmet était bien le seul à rire de cette remarque.
-Tu trouves aussi, s'amusa Edward. Nous venons tout juste de faire connaissance.
Je savais qu'Edward ne ferait aucune remarque de notre précédente discussion.
-C'est super, pépia Alice, je comptais justement te le présenter ce soir mais vous avez été plus rapide.
Ah bon. La soirée prit un autre tournant. Alice et Jasper ont finis par prendre la poudre d'escampette pour faire ce que tout couple aurait fait dans l'intimité et ma sœur Rosie, qui avait rompu avec Garrett le mois précédent, se retrouva à jouer à Coller-serrer avec Emmet. Je n'en croyais pas mes yeux. Depuis quand ils se tournaient autour ces deux-là ? En plus, à la vitesse où ça allait j'allais me retrouver sans chauffeur… Bingo ! Je n'avais même pas tourné la tête plus d'une minute qu'il avait disparu de mon champs de vision. Je restais assis sur un tonneau comme une conne à me demander comment j'étais supposée rentré ?
-Ecoutes, je vais te ramener.
Je sursautais tant je n'avais pas remarqué la présence d'Edward à mes côtés. Je l'observais d'un œil méfiant. Il l'avait remarqué parce qu'il soupira un peu blasé. A ce moment, je compris qu'il jouait un jeu, qu'il n'était pas lui-même quand je l'avais rencontré.
-Je suis nase là, je veux juste rentrer me coucher. Emmet m'a demandé de te raccompagné parce que lui et ta sœur… Ben, ils ont des choses à faire, on va dire.
-Ouais j'ai compris, répondis-je en me levant pour le suivre jusqu'à sa voiture.
Nous ne parlions plus. Nous étions plongés dans le silence, comme si c'était normal. Je me sentais… bien. Pour de vrai, à cette époque, je sortais d'expérience malsaine qui faisait qu'Edward était une source de réconfort pour moi, surtout à cet instant. Par la suite, nous sommes devenus plus proches. Partageant plus de choses mais cela n'avait jamais évolué vers de l'amour comme le pensait tout le monde. Je ne le voyais pas comme un amant mais comme meilleur ami. Point. Edward c'était amélioré au niveau de ses relations. Il ne courait plus après les filles, elles par-contre couraient toujours après lui. Après tout il était canon. Il avait des relations plus stables. Après l'université, j'ai obtenu un contrat dans une boîte de production à Los Angeles soit très loin de mes amis. J'avais beaucoup de mal à communiquer avec eux sachant que mon emploi du temps était chargé comme le leur. Parfois, je désespérais de les revoir un jour. Je ne prenais jamais de vacances. Je pouvais mais à un certain moment, j'étais presque accro à mon boulot. Mais aujourd'hui, j'avais pris la décision de rentrer à la maison. J'en avais besoin. Il était temps que je revienne. Il en allait de mon bien-être et de celui d'Edward.
A suivre…
