Bonjour, bonsoir à toutes et à tous.

Cet OS est le premier que j'ai posté sur Fanfiction… Nostalgie… Je me suis attelée à corriger tous mes textes sauf celui-là. L'erreur est réparée, je l'ai entièrement remis à jour. Que de fautes mes aïeux !

Avec le recul on se demande bien pourquoi on a publié un « truc » pareil. Mais je n'efface rien de ce que j'ai produit. Alors, autant l'améliorer non ?

Je vous laisse avec un texte qui se veut humoristique, ai-je réussi ou non, à vous de me le dire.

Bonne lecture,

PerigrinTouque.

o

NdA :

J'ai découvert StS lorsque j'étais une petite n'enfant, devant mon poste de télévision. J'ai toujours vu Camus avec les cheveux vert, je n'ai découvert sa version « rouge » qu'en parcourant les fanarts et en le voyant dans le manga. Du coup j'ai eu cette idée là. Je le préfère dans sa version « anime », pour moi il restera ce chevalier des Glaces avec sa longue cascade de jade (o.~)


Œil pour œil, dent pour dent

Aphrodite s'ennuyait dans son temple, il ne savait pas quoi inventer pour se distraire… Le Sanctuaire était bien calme ces temps-ci, plus de nouveaux couples, ni de rupture ou encore tromperie pour égayer ses journées. Sa vie était morne, comme son couple d'ailleurs, il n'y avait plus de rebondissement, plus de surprise, lui et son amant formaient un « vieux couple pépé-mémé », autant dire l'horreur absolue.

Le chevalier épineux se triturait le cerveau pour trouver un passe temps digne de ce nom, seulement aucune idée ne venait. Le nez plongé sur son ordinateur, il vit entrer chez lui Camus. Camus en personne qui daignait se bouger jusqu'à chez lui, impensable se dit le Poisson.

Ce dernier prit la parole surpris.

— Et bien Camus, il y a une tempête de neige qui se prépare pour que tu viennes jusqu'à chez moi ?

— Bonjour aussi Aphrodite… Je vais bien merci, ne commence pas s'il te plait, je suis venu pour te demander un service…

Tout ceci devenait fort réjouissant, que le grand Camus du Saint Arctique s'abaisse à lui demander un service, personne n'en croirait un traître mot.

— Vas-y je t'écoute, je suis tout ouïe mon petit…

— Eh bien… En fait, j'aimerais connaître un de tes secrets vois-tu…

— Hum… Et lequel ? Tu sais, je ne révèle pas mes secrets comme ça.

— Un secret de beauté, rétorqua le français un peu gêné.

Aphrodite éclata de rire au nez de son invité. Il renchérit.

— De mieux en mieux ! Si tu crois que je vais révéler mes secrets de beauté tu de fourres le doigt dans l'œil, excuse-moi de te dire ça Camus, je t'apprécie tu le sais… Mais là c'est un sujet tabou.

— Oui mais écoute, c'est important et urgent. Je voudrais savoir ce que tu utilise comme après-shampoing pour avoir une chevelure aussi belle. Je n'en ai plus. Le mien je le commandais en France, mais la marque ne le fabrique plus. Je suis dans la panade ! Je n'ai plus rien !

Les bras du suédois lui en tombèrent. Si un jour, un seul jour on lui avait appris que le prince des balais dans les fesses oserait lui demander un truc pareil, il se serait jeté dans le puits des âmes la tête la première ! En outre, de s'imaginer Camus en panique pour son après-shampoing le fit bien rire tout à coup, Aphrodite se bidonnait en se tenant le ventre. Puis il se reprit, un sujet aussi sérieux que les soins capillaires imposaient du recul. Tout moqueur qu'il était, il ne plaisantait jamais au sujet de ses cheveux ni de ceux des autres en règle général. Sauf sur ceux qu'il trouvait moches comme ceux d'Aldébaran, mais ceci était une autre affaire… Par contre, son ami du Verseau possédait une belle chevelure lisse de nature, il fallait l'aider tout de même, par solidarité. Il reprit son sérieux et répondit.

— Ok, ok… Je vois, ne t'inquiète pas Camus, je vais venir chez toi et je vais t'apporter mon soin exprès pour lisser les cheveux rebelles… Mais ne le dis à personne, je ne voudrais pas qu'on pense que je me ramollis. Et puis, je ne veux pas que mes produits soient utilisés de tous, surtout par Shaka !

— Merci beaucoup Aphrodite, tu me sauves la vie. Je t'attends alors.

— Commence par te laver les cheveux j'arrive !


L'esprit machiavélique d'Aphrodite reprit le dessus quand son collègue s'en alla. Oui l'aider c'était bien mais, ce serait encore plus amusant s'il pimentait le jeu, « si je faisais une petite blaguounette mignonette à ce cher monsieur Saint parfait ? », se dit-il.

Le bleuté partit farfouiller dans sa salle de bain, parmi tout ses produits cosmétiques, et dénicha une boîte qui le fit sourire jusqu'aux oreilles… Un sourire démoniaque affiché sur son si doux visage…

Il descendit chez son voisin et braya.

— Oh eh ! C'est moi j'ai trouvé ce qu'il te faut !

— Oui ! Entre, je suis dans la salle de bain, j'ai les cheveux mouillés ! Viens ! répondit le Verseau au loin.

— Ah Camus, j'ai trouvé mon soin. Attention, il vient du Japon, les femmes asiatiques l'utilisent pour se lisser la chevelure… C'est bien parce que c'est toi.

— Merci Aphrodite, je dois faire quoi alors ?

— Il faut te l'appliquer sur l'ensemble de la chevelure, le laisser reposer quarante cinq minutes, puis rincer. Si tu veux je te le fais, avec les cheveux longs ce n'est pas pratique.

— Oui je veux bien, ça ira plus vite.

La petite séance de coiffure débuta. Le suédois s'appliqua à bien poser la crème sur toute la chevelure de jade, la recouvrant entièrement. Il l'enrubanna de film plastique et mit une sonnette en route. Au bout du temps imparti il enleva tout l'attirail et rinça la chevelure de son ami, puis la lui sécha.

— Ca y est ? demanda le cobaye.

— Oui ça y est… Fais voir, tourne… Tu es parfait comme ça ! Super ! Viens avec moi au salon pour voir à la lumière naturelle.

Camus ne comprit pas cette dernière phrase, pourquoi la lumière naturelle ? Un lissage c'était un lissage, pas de quoi se pâmer non plus.

Aphrodite s'exclama enthousiaste.

— Magnifique ! Tu es canon comme ça !

— Comme quoi ?

— Va te regarder dans un miroir tu verras…

Le français s'exécuta aussitôt et c'est un cri d'effroi qu'on entendit retentir dans la maison du Verseau à travers tout le Sanctuaire.

Quand au compère, il avait déjà déguerpi chez lui, s'enfermant par la même occasion à double tour.


Milo entendit le cri strident de son amour, paniqué il accourut devant sa porte, tambourinant à celle-ci comme un forcené.

— Ouvre ! Ouvre ! Aller ouvre !

— Non! Je ne peux pas !

— Mais que se passe-t-il mon Camus !? Pourquoi tu as crié comme ça ? Ouvre je te dis !

— Mais je te dis que je ne peux pas Milo ! N'insiste pas ! Ne t'inquiète pas je ne suis pas en danger de mort.

— Alors ouvre à la fin, mon cœur !

— Non Milo, je ne veux pas que tu me vois comme ça…

Que se passait-il à la fin ? Pourquoi Camus s'enfermait chez lui sans faire entrer son compagnon ? Le Verseau ne refusait jamais une entrevue avec son amant, ils s'aimaient plus que de raison. De plus, le Scorpion l'avait déjà vu tout nu alors, rien ne le choquerait. Borné, l'autre ne voulut rien entendre, il s'était barricader chez lui pour une raison inconnue. Non d'un dard sans poison, que lui arrivait-il ?

Rien n'y fit, Camus resta enfermé pendant au moins trois ou quatre jours. Aphrodite quant à lui qui rigolait. Il avait reçu au moins une vingtaine de messages et de mails de la part de son voisin qui le menaçait de mort, de l'étriper, de l'égorger et de lui faire bouffer sa tignasse de part une partie incongrue de son anatomie…

Qu'est-ce qu'il pouvait être susceptible alors ce glaçon ! Aucun sens de l'humour, je vous jure !

Mystère et boule de gomme, plus une trace du Prince des glaces. Tout le monde se posait des questions et Milo se languissait de lui. Quand un matin Aiolias et Angelo débarquèrent en trombe chez lui pour lui annoncer qu'ils avaient repéré un nouveau chevalier d'or inconnu au bataillon. Ils l'avaient croisé dans les ruines en contre bas. Il ne leurs avait pas répondu.

Un autre chevalier d'or, c'était quoi ce cirque encore ? Il n'en existait pas des masses, surtout que toutes les armures étaient déjà attribuées. Perplexe, le grec demanda.

— Et il ressemblait à quoi ce gugusse ?

Angelo lui répondit.

— On n'en sait rien on l'a juste vu de dos !

— Et c'est qui ? questionna Milo de façon très pertinente.

— Mais putain puisqu'on te dit qu'on n'en sait rien ! T'écoute quand on te parle ou tu deviens blonde toi aussi ? fusa Angelo.

— Rhaa ne te fâche pas ! C'est vous qui venez me gonfler ! Moi je m'en fous d'abord j'ai d'autres problèmes à gérer !

— Ouais, on se doute… Pfff ton éternel coinços pardi ! Laisse-le moi une nuit, tu vas voir comment je vais te le décoincer moi !

Ils prirent congé de leur collègue avant que celui-ci ne se jette sur l'italien pour lui offrir son poing dans la figure…

Le huitième gardien sortit tout de même dans l'après-midi pour tenter de convaincre son doudou de sortir de chez lui, cinq jours sans le voir c'était l'enfer sur terre. Toujours pas de réponse à sa porte, rien, pas de trace de lui dans les parages non plus. Il décida d'aller faire un tour dans les environs quand il aperçut plus loin vers le jardin de Shaka une tête inconnue… En effet, ces collègues n'avaient pas menti, il y avait bien un nouvel arrivant ici.

Il s'écria pour l'appeler, mais aucune réponse ne lui parvint. Quel c*** euh malotru ! Il courut le rejoindre. Il arriva essoufflé et vit un homme de dos, fin, les cheveux rouges. Qui était-ce encore ce numéro avec des cheveux rouges ? Quelle idée, on préférait le bleu dans le coin.

Il posa sa main sur l'épaule de l'inconnu pour l'interpeler et attirer son intention. Un frisson lui parcourut l'échine. Ce toucher… Il le reconnaissait entre milles… Oh !

Non ! Ce n'était pas possible !

Pas lui !

Milo força sa poigne et fit tourner l'homme en face.

Abomination, damnation, châtiment et tout le bataclan !

— Camus ! Qu'est-ce que tu as fais !? Qu'est-ce que tu as fait à ta si belle chevelure de lagon !? Mon Camus ! C'est horrible !

— Arrête Milo… Je suis déjà assez dégoûté comme ça… N'en rajoute pas… Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état là.

— Mais pourquoi ? Que c'est-il passé ? Pourquoi tu t'es teins les cheveux en rouge ?

— Ce n'est pas moi. C'est ce maudit Aphrodite, il va me le payer ! Il m'a fait un soin capillaire parce que je lui ai demandé de me prêter son après-shampoing, mais ce saligaud m'a fait un coup tordu ! Il m'a fait croire qu'il me faisait un masque avec un lisseur mais en fait c'était une teinture, et je me suis retrouvé comme ça. C'est affreux je suis défiguré.

— Arrrgh ! Le salaud ! L'enfoiré ! Je vais l'empailler ! Comment a-t-il osé toucher à ta belle chevelure de jade ! Camus c'est un sacrilège !

Le chevalier de feu n'en revenait pas, il était choqué de chez choqué ! Plus encore que lorsqu'il l'avait vu réapparaître son amant au Sanctuaire en renégat. Qu'allait-il devenir avec un petit ami décoloré en rouge ? Il aimait cette couleur d'accord, mais pas sur la tête de son cher et tendre… Personne n'avait le droit de lui faire ça.

L'ennemi publique numéro un se nommait désormais Aphrodite la peste en chef, il allait lui raser la touffe lui !


Camus fut bien obligé de sortir de son temple pour participer à la vie politique du Sanctuaire afin d'effectuer ses tours de garde, et ses entrainements. Quand il arrivait quelque part, tous éclataient de rire, le chambraient ou pouffaient. Les chevaliers de bronze ou d'argent ne le reconnaissaient jamais, se demandant qui était l'intérim à la place du Verseau. Shion devait se mordre la langue pour ne pas rire aussi.

Heureusement qu'il n'y avait pas de guerre en ce moment, parce que ses ennemis aussi se seraient fichus de lui. Encore une fois, tous les malheurs de Camus provenaient d'Aphrodite – ce maudit poisson pané. D'ailleurs personne ne revit ce dernier depuis sa fameuse farce, il se planquait courageusement dans son temple ou derrière le dos d'Angelo. Le Verseau rageait intérieurement en se promettant de lui faire payer son affront. Pour l'heure il avait d'autres cheveux à dompter…

Quand il se préparait devant sa glace le matin, il était dépité. Sa belle chevelure vert-d'eau comme les fleuves d'Amazonie, était rouge bordeaux à présent. Rouge tape à l'œil, vulgaire et bien d'autres qualificatifs peu reluisants. Lui qui aimait passer inaperçu, l'on pouvait affirmer que c'était raté. Tout le monde le voyait arriver de loin, comment allait-il rattraper le carnage ? Comment ravoir sa couleur d'origine sans la rendre verte pissou.

Vert pissou : le cauchemar de Camus. Vert olive, rouge-vert… Le chevalier des glaces se représentait toutes les nuances les plus affreuses dans sa tête concernant sa chevelure. Il n'en dormait pratiquement plus la nuit.

S'il n'y avait eu que ça encore, le choc aurait pu passer. Seulement son petit ami se comportait étrangement. Milo regardait son amour avec des yeux de merlan frit, n'osait plus le toucher. Pour sa défense, le Scorpion croyait toucher un autre homme, cette situation l'embrouillait considérablement. Le comble du n'importe quoi à l'état pur. Camus ne se remettait pas de cette attitude, il était toujours le même diantre ! Par contre son compagnon adoptait un autre type de phrasé en sa présence, il semblait déstabilisé. Bref, Milo n'arrangeait pas la situation.


Ce soir Camus était invité ainsi que tous à une fête dans le temple de Saga qui pour une fois, mettait les petits plats dans les grands. D'habitude il n'aimait pas recevoir, à cause de la charge de travail en plus. Préparer, ranger, nettoyer étaient des tâches que le Gémeaux n'aimait pas effectuer. Sans l'enfoncer, il était également un peu flemmard et radin, comptant au centime près l'argent dépensé pour la nourriture. Malgré ses défauts, les chevaliers d'ors l'aimaient leur psychotique-manipulateur-assassin d'ami. Tout semblait en place quand Camus entra avec Milo au troisième temple… Une voix éraillée cingla.

— Ah tiens ! Voilà cheveux de feu ! Grande folle, tu m'émoustilles comme ça ! La glace se serait transformée en feu ? Eh ! Tu sais quoi ? On dit que les rouquins ça pue de la …

Angelo n'eut pas le temps de finir, que le dit « rouquin » lui balança un vase directement à la tête.

Saga s'égosilla.

— Oh non ! Mon vase ! C'était Kanon qui me l'avait rapporté du Sanctuaire sous-marin ! Il l'avait trouvé dans une épave, il m'a dit que c'était un vase Ming !

Camus rétorqua agacé déjà de la soirée.

— Si tu veux mon avis c'était plutôt un vase ping-pong parce qu'il ne coûtait pas grand-chose ! Regarde, il y a marqué Made-in China !

Oh l'empaffé ! Le cadet avait menti ! Ce n'était pas la première fois…

Toute la soirée le français supporta les moqueries de ses camarades. Il en avait plus qu'assez de toute cette histoire. Bordel de bordel il aurait bien castagné du phoque là ! Ou son disciple Hyõga juste pour se défouler.

Aphrodite, le courageux se planquait entre Angelo et Shura. Il était tellement collé à eux qu'on aurait dit un homme sandwich. Aucune chance de l'approcher pour lui faire bouffer sa tignasse fadasse.

« Je l'aurais, un jour, je l'aurais ! », dit le dicton – et Camus par la même occasion.

La soirée tournait au fiasco, le français partit très tôt pour regagner la quiétude de son boudoir. Suivi par son scorpion bien entendu.

Il piqua une colère monumentale une fois arrivé chez lui. Une de ses colères qui arrivait une fois tous les dix ans à peu près, comme les éclipses solaires. Milo ne parvint pas à le calmer, l'autre marchait de long en large en maugréant des insultes en tout genre. Il traversait la cuisine, revenait au salon, allait dans la chambre, rejoignait la cuisine à nouveau pour repartir dans le bureau… Milo en attrapa le tournis. Toute la nuit il fit ce cirque empêchant son amoureux de dormir tranquille.


Au petit matin il n'y tenait plus, Camus n'avait rien dormi de la nuit, il avait des cernes violettes qui lui pendaient sous les yeux. Le rouge et le violet n'allaient pas bien ensemble… Il sortit furibond de son temple pour se pointer chez son voisin. Il hurla le prénom de son propriétaire pour attirer son intention.

Une fois celui-ci devant sa porte fenêtre en peignoir, l'œil à moitié ouvert, les cheveux emmêlés il eut une vision d'effroi. Camus versait des bidons d'eau de javel sur ses magnifiques roses chéries.

Sacrilège ! Horreur!

Le pire c'est qu'il prenait du plaisir ! Un plaisir malsain à se venger, à torturer. Quel sadique ! On ne l'aurait jamais pensé, vu que tout le monde lui donnait le bon dieu sans confession.

Il continua de plus belle pour achever ses représailles comme il se le devait. Pour enfoncer le clou, il narguait le pauvre Aphrodite tout le long.

— Tiens ! Regarde ! Regarde ce que je fais à tes saloperies de gratte cul ! Elles auront l'air un peu moins fraiches comme ça ! Surtout ne t'offusque pas cher Aphrodite, ce n'est que pour s'amuser. Ne te vexe pas, tu sais que je t'aime bien.

Celui-ci s'agenouilla au sol, pleurant, criant, s'arrachant les cheveux tel un acteur de théâtre digne des meilleures tragédies ou feuilletons télévisés. Il en faisait trop, nous sommes bien d'accord, mais tel était le caractère de ce cher Aphrodite… Il hurlait littéralement au milieu de sa cours.

— Mes bébés ! Mes bébés ! Mes bébés ! Tu les as tués ! Tu n'es qu'un assassin ! Ordure ! Tu as tué mes bébés adorés ! Je ne m'en remettrai pas ! Je veux mourir !

Les amants respectifs des deux protagonistes n'étaient pas mieux lotis. Milo resta interloqué devant la hargne de son gentil prince des neiges, il était comme fou, et Angelo les bras croisés les yeux au ciel, se demandait ce qu'il pouvait bien trouver à ce dandy dramatique. La scène semblait surréaliste. Le grec prit finalement son fol allié comme un sac à patate et déguerpit aussitôt, s'en était assez de se donner en spectacle comme cela ! Camus l'exaspérait un peu – voire beaucoup.

Angelo tira sa diva froufroutante par le bras, celui-ci pleurnichant toujours à qui mieux-mieux. Il fut obligé de le traîner donc, toujours comme un sac à patate dans la salle de bain.

— Va te laver, on va ne pas y passer la Saint Glinglin ! hurla l'italien.

La compréhension et le romantisme n'était pas de rigueur chez ces hommes virils…


Pour rabibocher les deux ennemis, Shion prit la décision qu'Aphrodite paierait à Camus une séance chez un vrai coiffeur, pour lui sauver sa chevelure et essayer de lui redonner sa couleur d'origine. Il lui prit rendez-vous chez le meilleur coiffeur de star de tout Paris, il fallait au moins cela pour rattraper les dégâts… Autant dire que ce petit cadeau forcé lui coûta les yeux de la tête.

Quant à Camus, sa punition fût de trouver les meilleures graines de qualité pour les plantations de son ami. Il chercha longtemps sur internet, dialoguant sur les forums spécialisés avec les passionnés d'horticulture, se renseignant sur les diverses espèces de fleurs. Un ennui total et une grosse perte de temps. A lui aussi cette mésaventure lui coûta les deux bras.

Mais il fallait bien payer ce prix pour retrouver une certaine paix, sinon, la troisième guerre mondiale sévirait en Grèce.

En tous les cas, les chevaliers d'ors s'en rappelleraient longtemps de Camus arborant une crinière rouge vive. Et pour ne pas oublier ce grand moment d'histoire, un certain chef espiègle prit quelques photos, juste histoire de… Pour laisser une trace dans l'histoire du Sanctuaire…

FIN