Harry Potter et les Gardiens du Temps
Résumé : Un mystérieux livre envoie Harry dans le passé pour des raisons inconnues. Mais dans le Poudlard de ses parents Harry découvre un monde troublé par un Voldemort toujours plus puissants. HP-OC JP-LE SB-OC etc…
Prologue : Où l'on découvre ce qu'un livre changea dans la vie d'un sorcier
Le soleil était haut dans le ciel de Londres. Les petits oiseaux chantaient. Dans les banlieues, les hommes tondaient leurs pelouses, les femmes se prélassaient près des piscines avec un œil sur les enfants jouant autour d'elles. Les gens étaient souriants. Cette journée de fin juillet était parfaite, ni trop chaude, ni trop humide, pas de brume, pas de nuage…
Bref tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles…
Tout ? Non ! Dans un monde caché, une communauté secrète, les choses allaient de mal en pi. Le nombre de morts ne faisait qu'augmenter chaque jour. On avait peur… et cette peur ne faisait que créée un ambiance encore plus propice au Mal.
Pourtant un espoir subsistait. Un espoir que Lord Voldemort aurait tant voulu voir détruit… Un espoir qui lui mettait des bâtons dans les roues depuis longtemps… TROP longtemps… quinze ans !
Mais cela allait bientôt changer…
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Big Ben sonna… douze coups retentirent dans le silence de cette nuit londonienne. Douze coups annonçant une nouvelle journée faite de joies et de peines… Mais pour un jeune garçon ça n'était pas n'importe quelle journée… Et il ne savait pas encore à quel point…
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Le soleil commençait à peine à chauffer la ville de ces doux rayons lorsqu'à Privet Drive, cinq hiboux entrèrent par une fenêtre laissée ouverte.
Harry leva à peine les yeux en les voyant entrer. Il savait que la seule lettre qu'il aurait voulu lire ne lui arriverait jamais…
Finalement, irrité de l'insistance d'une certaine chouette de sa connaissance, il prit les lettres et les colis que lui tendaient les animaux.
Une lettre de Ron…
Une d'Hermione…
Une des jumeaux Weasley…
Une du professeur Lupin…
Et une dernière de Poudlard…
Rien d'étonnent… Optant pour les bonnes nouvelles, Harry se saisie de celle des jumeaux. Elle était accompagnée d'un paquet que le Survivant étudia avec suspicion. Avec ces deux là, on pouvait s'attendre à tout !
Salut Harry !
Comment vas-tu ? De notre coté tout va pour le mieux ! Et ce grâce à toi et le prix que tu nous as offert… On a des clients, c'est fou ! On va faire concurrence à Zongo !
Bon, assez parlé de nous. On voulait te souhaiter un JOYEUX ANNIVERSAIRE !
On t'envoie quelques unes de nos dernières trouvailles. Tu ne le regretteras pas tu peux le croire…
On a tout de même espoir que tu les essaies sur des Serpentards… Malefoy par exemple…
Allez ! On te laisse !
Fred et George.
Cette lettre, aussi courte soit-elle arracha son premier sourire des vacances à Harry. Il lu ensuite la lettre de son meilleur ami qui lui souhaitait, bien entendu un bon anniversaire, espérait qu'il n'allait pas trop mal, que ses Moldus n'étaient pas trop mauvais et tout le reste…
Le professeur Lupin, lui aussi, s'inquiétait visiblement. Sa lettre faisait au moins trois pages ! Cette attention mit du baume au cœur du Survivant.
Il se rendait compte que ces lettres qu'il ne voulait pas ouvrir lui faisaient un bien fou ! La douleur de la mort de Sirius n'avait pas disparue pour autant, mais elle était plus supportable…
La lettre d'Hermione ressemblait bien aux lettres qu'elle lui envoyait d'habitude, et le cadeau qui l'accompagnée n'avait rien de surprenant… Un livre… quoi d'autre ? Elle ne changerait jamais ! songea le jeune garçon. Mais après tout il n'avait aucune envie qu'elle change !
La lettre de Ron était accompagnée de deux paquets dont un laissant échapper une odeur alléchante.
« Je pari que c'est le cadeau de Mrs Weasley, » sourit Harry.
En effet… Lorsqu'il ouvrit le colis il découvrit une montagne de biscuit à l'air succulent.
–POTTER !
Le cri de son oncle tira un soupir au Survivant qui posa ses lettres pour descendre rejoindre le crieur.
–Mon oncle ?
–Te voilà ! Ce n'est pas trop tôt ! Aurais-tu oublié que Marge arrive dans moins de dix minutes ? rouspéta Vernon.
Comment aurait-il pu oublier l'arrivée de sa chère tante ? Harry se le demandait encore lorsque la sonnette d'entrée retentit.
La tante Marge entra quelques instants plus tard avec de grands gestes.
–Vernon ! s'exclama-t-elle avec une voix aigue en enlaçant son frère.
Elle réitéra le cri et l'embrassade avec Pétunia et « Dudleynichou ».
–Oh ! Laissez moi vous présenter Tamara McTyrs, elle devait se rendre à Londres alors j'ai proposé à sa mère de m'occuper d'elle…
–Oh ! Soyez la bienvenue Miss ! s'exclama la tante Pétunia avec un grand sourire.
Harry, resté en arrière depuis l'arrivée de Marjorie Dursley, n'était pas dupe de la gentillesse de sa 'famille'. Personne en Angleterre n'était sans savoir que la famille McTyrs était proche de la famille royale. Il soupira tristement. Il observa de loin l'invitée surprise. Elle était de taille moyenne, de longs cheveux bruns, des yeux vert pomme et un teint bronzé, plutôt jolie. Belle même, corrigea Harry pour lui-même. A première vue il se dit qu'elle devait avoir son âge.
Reportant son attention vers les Dursley le Survivant vit avec amusement qu'il n'avait pas été le seul à remarquer le charme de la nouvelle venue. Son cousin en bavait…
–Oh ! Harry ! s'exclama Marge, le faisant sursauter. Tu es là toi aussi ! Harry est le fils de la sœur de Pétunia, ses parents sont morts alors qu'il était très jeune et mon frère et sa femme s'occupe de lui comme d'un fils, expliqua-t-elle.
Tamara sembla vraiment peinée pour le jeune garçon qui semblait trouver un grand intérêt pour ses chaussures. Il bouillait intérieurement. Bientôt les Dursley allaient passer pour une famille aimante et idéale ! Celui Qui A Survécu resta le regard rivé sur le sol, les yeux caché par ses cheveux pour que la lueur de colère qui s'y trouvé passe inaperçue…
–Harry, ordonna plutôt gentiment la tante Pétunia, aide Miss McTyrs a monter ses affaires.
Le jeune garçon allait s'exécuter lorsque Dudley le bouscula pour prendre les bagages de Tamara.
–Je vais le faire, déclara-t-il fièrement.
Le sorcier sauta sur l'occasion pour s'échapper et se réfugier dans sa chambre. Il se laissa lourdement tomber sur son lit en soupirant. La présence de cette jeune fille n'allait pas rendre les choses faciles ! Surtout qu'elle semblait avoir tapé dans l'œil de son cousin. Il sourit… la perspective d'un Dudley amoureux lui paraissait pathétique au possible !
Sans quitter son sourire, Harry reporta son attention sur ses lettres. Celle de Ron disait qu'il s'inquiétait pour lui, qu'il espérait que tout allait bien, que ses Moldus n'étaient pas trop horribles, qu'il ne broyait pas du noir à cause de la mort de « Sniffe ». Il ajoutait qu'il n'était au courant rien concernant l'Ordre et qu'il en avait assez ! La Gazette semblait annoncer tout les jours de nouveaux morts, Voldemort (Harry remarqua que l'écriture de ce mot était tremblante) était de plus en plus puissant… Sinon, il semblait que Mrs Weasley est obtenue qu'il passe le reste des vacances avec ses amis, Ron et Hermione. Le roux lui faisait savoir qu'il passerait les chercher trois jours plus tard, sois le deux août.
Cette nouvelle fit bondir Harry de joie. Plus que trois jours à supporter ses Moldus, comme disait Ron, et il pourrait retourner dans le monde de la Magie… aussi tourmenté soit-il il était toujours mieux que cette maison !
Le cadeau de Ron était un lustrage dernier cri pour l'Eclair de Feu accompagné de tout un attirail pour ledit balais. Le Survivant fut touché par le cadeau de son ami qui avait du lui coûter un fortune, surtout connaissant les moyens de la famille Weasley.
Harry rangea soigneusement le tout près de la cage d'Hedwige. Ce ne fut qu'alors qu'il remarqua que seuls sa chouette et le hibou de Poudlard était toujours là.
–J'ai été si long que ça ? s'offusqua-t-il.
Comme pour approuver Hedwige émit un petit cri.
–Je te remercie ! lança son maître avec un grand sourire démentant l'air sévère qu'il voulait avoir.
Il prit la lettre de Poudlard et… la regarda sous toutes les coutures. Il ne semblait pas vouloir se décider à l'ouvrir. Un hululement de sa chouette le lui fit remarquer.
–Oh ! C'est bon ! Je te signale qu'il doit y avoir mes résultats de BUSEs et que je crains le pire ! Dit plutôt à ton copain qu'il peut partir et que si il y quelque chose à renvoyer je le ferais plus tard parce que…
–HARRY ! appela la voix de la tante Pétunia.
Le jeune homme remarqua avec stupeur qu'il était déjà midi et demi, ce qui signifiait qu'il était sensé être, à ce moment même, en train de mettre la table.
–Oups…
Il se leva rapidement et descendit en quatrième vitesse pour découvrir une table mise ! Il n'en revenait pas ! Mais sa surprise fut totale lorsqu'il remarqua que la télévision était éteinte.
« Merlin, on frôle la science fiction ! » songea le garçon.
–A table ! dit d'une voix bêlante Pétunia.
D'une démarche mécanique Harry s'exécuta. Et lorsque Dudley proposa d'aider sa mère sa seule pensée fut : « C'est la quatrième dimension ! ».
Il retrouva tout de même bien ses Moldus lorsqu'il réalisa que, si Dudley était face à Tamara, lui était à l'autre bout de la table, quasiment hors de portée du champ de vision de la jeune fille. Cette constatation, sans pour autant le blesser, lui rappela qui étaient les Dursley si tant est qu'il est put l'oublier.
–Alors, Miss McTyrs, parlez nous un peu de vous ! encouragea l'Oncle Vernon. J'ai entendu dire que votre père était ami avec la famille royale.
–En effet, approuva Tamara qui semblait plutôt gênée, j'ai même été baptisée par l'évêque de Canterbury…
–Quelle chance ! s'exclama Pétunia.
–Si vous le dites… soupira la jeune noble.
–Cela ne vous plait pas ?
–Loin de là ! Mais parfois, c'est… disons pesant.
–Et sinon, où allez vous à l'école ?
–Dans une école privée en France. Ma mère aurait préféré que j'aille en Angleterre mais il y a eut des problèmes qui ont fait que mon père a préféré me mettre à l'abri…
–Et vous Dudley, où allez-vous ?
–A la St Raphaël's Hiqht School, dit-il fièrement.
–Et vous Harry ? questionna Tamara qui ne semblait pas avoir oublié le sorcier.
–Oh… euh… A St Brutus.
Les yeux de la jeune fille s'arrondirent.
–Mais je croyais que… bredouilla-t-elle.
–C'était un centre de redressement ? fit Marge. Oui hélas le pauvre enfant a toujours eut du mal… C'est à cause de la mort de ses parents…
–Oh… Je comprends… Une de mes amies a perdue sa mère aussi… tuée par les Mang… des criminels, se rattrapa Tamara.
Mais Harry n'était pas dupe.
–Qu'avez-vous dit ? s'exclama-t-il.
Surprise, elle répéta :
–Qu'une de mes amies a perdue sa mère aussi, elle a été tuée par des criminels.
–Quels criminels ?
–Voyons Harry ! fit la tante Pétunia. Ce n'est pas ainsi que l'on parle à une jeune fille.
–Excusez moi Mr Dursley mais je ne crois pas que ça vous regarde, intervint calmement Tamara, s'adressant à Harry.
–Potter, corrigea-t-il.
Pour la seconde fois, les yeux de la jeune fille s'arrondirent.
–Pardon ?
–Je ne m'appelle pas Dursley, mais Potter. Harry Potter.
A cet instant Tamara avait l'air d'un poisson hors de l'eau.
–Tout va bien Miss McTyrs ? s'inquiéta l'oncle Vernon.
Cette dernière fixait Harry avec un mélange de surprise, respect et… surprise ! Celui-ci songeait que c'était bien la première fois que sa célébrité l'amusait. Il se doutait bien que cette fille n'imaginait en aucun cas le Grand Harry Potter dans une famille comme celle-ci.
–Merlin, ce n'est pas possible ! murmura-t-elle.
–Quoi ? s'exclama Marge. Je ne comprends rien.
Tamara se tourna vers elle.
–Il s'appelle vraiment Harry Potter ?
–Oui, fit la tante, décontenancée, pourquoi ?
–Oh, ma tante, lança Harry avec hypocrisie, on ne vous l'avez pas dit ? Je suis célèbre !
–Toi ? cracha Marjorie. C'est une blague !
–Oh non, Marjorie, la contredit Tamara, il est connu dans le monde entier !
–Ce… C'est… Ce n'est pas possible ! Vernon !
–Tu vas à Poudlard ? questionna Tamara avec intérêt.
–Oui, et toi à Beauxbâtons j'imagine.
–Oui, mais j'aurais préféré Poudlard, c'est là bas que maman a étudié mais avec Tu-Sais-Qui et tout… Papa a préféré Beauxbâtons !
–Tu es en quelle année ?
–Je vais entrer en cinquième.
–Tu as un an de moins que moi alors.
–Pas vraiment, je suis du 1er janvier alors…
–STOP ! cria Marge. Que quelqu'un m'explique !
Elle était rouge de colère alors que les Dursley étaient aussi pâle que la nouvelle nappe de Pétunia.
–Elle ne sait pas ? s'étonna Tamara.
–Non.
–Merlin ! Moi qui étais sûre que toute ta famille devait savoir qui tu étais ! Incroyable !
–Qu'est-ce que je devrais savoir ? rugit Marge.
–Rien ma tante ! lâcha Harry. Ab-so-lu-ment rien.
–Mais… protesta la sorcière aux yeux vert pomme.
–S'il te plait, je n'ai pas envie que… qu'elle le sache, voilà tout.
–D'accord…
Malgré sa réponse la jeune noble restait surprise de la décision du Survivant. Pourquoi diable ne voulait-il pas que sa tante sache qu'il était un sorcier ? Elle ne pouvait pas comprendre… elle avait toujours vu comme une chance le fait d'être une sorcière… Elle devait ignorer quelque chose, conclut-elle pour elle-même. Finalement elle décida de reprendre la conversation où ils l'avaient arrêté.
–Tu es à Gryffondor c'est ça ?
–Oui, approuva Harry.
–Ma mère y était aussi, elle dit que c'est la meilleure maison !
–Je suis d'accord !
–Mais elle ajoute que malgré tout Gryffondor ne forme par que des Aurors tout comme tous les Serpentards ne sont pas des futurs Mangemorts…
–Ta mère est quelqu'un de sage…
–C'est ce que me dit souvent mon père quand je ne l'écoute pas ! rit la sorcière.
La fin de la journée fut très agréable pour Harry. Le fait que Tamara soit une sorcière était pour lui une chance inespérée. Elle lui fit un exposé sur tout ce qu'elle savait de l'avancée de la guerre et ce n'était pas glorieux… Toute l'Union Européenne semblait touchée, de la Pologne à l'Espagne en passant par la Grèce le Seigneur des Ténèbres imposait son pouvoir et rassemblait des adeptes. On disait même que l'Australie et l'Amérique du Nord étaient touchées. Et dans tous ces pays on comptait sur une seule et même personne : Harry.
Ce dernier sentait le poids de cette responsabilité lui écraser les épaules. Tout le monde comptait sur lui pour sauver le monde mais lui… Il se sentait mal. Comment aurait-il pu sauver le monde quand il n'était même pas capable de protéger son propre parrain ?
La douleur de la mort de Sirius était encore trop vive pour qu'il puisse continuer à vivre avec insouciance… Mais pourrait-il jamais vivre ainsi ? Il en avait tellement vu, tellement fait… Sans doute beaucoup trop pour un adolescent de son age.
Lors du repas du soir, il annonça à Vernon qu'il était invité chez des amis et proposa à Tamara de se joindre à lui. La jeune McTyrs ne se fit pas prier !
Et ce ne fut que tard dans la soirée que le Survivant monta enfin dans sa chambre. Pendant plusieurs heures il tenta de trouver le sommeil sans y parvenir. Finalement, énervé, il alluma sa lampe de chevet et attrapa le livre qu'Hermione lui avait envoyé.
L'ouvrage ne semblait plus de première jeunesse. Il avait une couverture de cuir qui semblait avoir été frappée d'armoirie disparue avec le temps. Le titre avait du subir le même sort.
Sur la première page Harry remarqua l'écriture soignée de son amie :
En espérant qu'il puisse t'ouvrir la porte d'une nouvelle vision des choses…
Tendrement,
Ton amie.
Le sorcier sourit et se mit à tourner les pages. Des formules magiques, des recettes de potions, d'incantations…
« Hermione tu es géniale ! » murmura-t-il en regardant les formules.
L'une d'elle attira l'attention du jeune homme. Mû par un pressentiment étrange il la récita à haute voix :
Par la Lune et les étoiles
Par le temps qui tisse sa toile
Par la Terre et le Feu
Qui sont toujours à deux
Par l'Eau et le Vent
Qui ne sont jamais séparément
En ce lieu et en cette heure
J'en appelle aux pouvoirs supérieurs
Gardiens du Temps
Protecteurs du Présent
Vous qui gardez
Depuis toujours le Passé
Vous qui rendez sûrs
Nos espoirs de futur
Répondez à mon appel
Et donnez moi les ailes
Pour réaliser
Le plus cher de mes souhaits
A ces mots un tourbillon de couleur entoura le Survivant sans qu'il puisse faire quoique ce soit… Il se sentit soulevé de son lit et reposé quelques instants plus tard. Mais lorsqu'il regarda où il réalisa qu'il était debout sur… RIEN ! Sous ses pieds il n'y avait que du vide… Mais alors comment tenait-il debout ?
–Bienvenu Harry Potter, lui dit une voix mélodieuse.
L'interpellé se retourna pour se trouver face à face avec une femme aux cheveux couleur corail, aux yeux d'un violet surprenant entourée d'une sorte d'aura blanchâtre.
–Qui êtes-vous ? Où suis-je ?
–Je me nomme Suam et suis une des Gardiennes du Temps, une Passeuse pour être précise, quand à savoir où tu es, tu n'es nulle part… Hors du temps et de l'espace…
–Comment ? Pourquoi ? Je ne comprends pas !
–L'incantation que tu viens de réciter est appelée 'la Rêveuse des Temps', elle permet de réaliser un vœu. Bien que ce ne soit pas sa seule fonction…
–Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous allez me demander mon souhait ?
–Non.
–Que… Quoi ? Mais alors comment allez-vous avoir mon souhait ?
Suam fit apparaître une pierre ronde et lisse dans sa main.
–On appelle cette pierre la 'Pierre d'Optatio', c'est elle qui déterminera ton vœu et le temps dans lequel il doit se réaliser.
–Et si mon vœu devait se passer dans le présent ? lança Harry avec insolence.
–Alors la formule que tu as récitée n'aurait pas été efficace. Ton vœu dépend du passé.
–Mais…
–Non ! Jeune Mr Potter ! Les vœux que le 'Pierre d'Optatio' révèlent ne sont pas des vœux normaux. Ce sont les vœux des Elus, ils représentent l'Espoir.
Soudain la pierre se mit à briller intensément.
–Tu doit te souvenir d'une chose, ne change pas le passé. Ne le fait sous AUCUNS prétextes… N'oublis pas Harry…
La lumière de la pierre était devenu aveuglante et la voix de Suam lointaine. Lorsque la lumière se dissipa le Survivant n'était plus dans le vide mais dans un endroit qu'il connaissait bien. Poudlard ! A côté de lui était posé sa valise et la cage d'Hedwige.
–Mais c'est pas vrai ! C'est quoi ce délire ! ralla le jeune homme.
Retrouvant son calme il regarda autour de lui. Il n'était pas loin de la Grande Salle. Le mieux était sans doute d'aller voir le Professeur Dumbledore.
–Hey ! Toi ! s'exclama soudain une voix. Que fais-tu là ?
Harry se retourna et découvrit une jeune femme aux courts cheveux dorés, plutôt élancée (elle devait faire dans les 1 mètres 75), aux yeux gris. Il fut captivé par ces yeux gris. Ils émanaient d'eux quelque chose qu'il n'arrivait pas à saisir mais qui était sans conteste très puissant.
–Alors ? réclama-t-elle.
–Euh… je… euh… je dois voir le… le directeur…
L'inconnue plongea son regard dans les yeux d'émeraude de l'intrus. A cet instant il eut l'impression qu'elle sondait son esprit. Se souvenant des brefs cours qu'il avait eu avec le professeur Rogue, Harry ferma tant bien que mal son esprit. Mais cela ne sembla avoir aucun effet sur le pouvoir de la jeune fille. Au bout d'un moment elle sourit.
–Suivez moi Harry, dit-elle gentiment.
Incrédule le Survivant la suivit docilement. En chemin il prit la liberté de l'observer. Elle portait une robe de sorcier d'un bordeaux presque noir, des gants de cuir noir, ce qui été surprenant compte tenu du fait que c'était le plein été et des ballerines simples avec un haut talon en bobine. Harry en déduisit alors qu'elle ne devait pas faire un mètre 75 mais plutôt un mètre 70…
–Macaron, déclara-t-elle faisant sursauter Harry qui réalisa qu'il n'était pas devant la gargouille gardant le bureau directorial mais devant un tableau représentant un homme qui avait l'air des plus gourmands.
–Mmm… grogna ce dernier. Qui me réveille à cette heure !
–Excusez moi Sir Michael, c'est de la plus grande importance, pouvez-vous appeler le professeur Dumbledore je vous pris ?
Tout en maugréant contre « la jeunesse et les mauvaises manières » Sir Michael disparut. Il revint quelques instants plus tard pour annoncer aux deux jeunes gens qu'on les attendait. Ils entrèrent donc, non sans que la sorcière ait remercié le tableau.
–Que se passe-t-il Soleilla ? s'inquiéta une voix.
Un professeur Dumbledore inquiet, mal coiffé et vêtu d'une robe jaune canari apparu. Harry eut tout le mal du monde à garder son sérieux devant cette image des plus inattendues de son mentor.
–Ce garçon vient d'arriver à l'école, répondit Soleilla.
Le regard inquisiteur du directeur de posa sur Harry.
–Ce garçon ressemble beaucoup à Mr Potter, n'est-ce pas une farce de celui-ci ? s'enquit-il suspicieux.
–Non, contredit la jeune fille. Il vient du futur.
Le visage de Dumbledore se décomposa.
–Comment ça ? C'est impossible voyons, Miss Tyrid !
Harry regardait avec surprise cet Albus Dumbledore complètement différent de celui qu'il connaissait. Il semblait surpris de la possibilité d'un voyage dans le temps.
–Ce n'est pas impossible professeur, c'est simplement très difficile et réservé aux Gardiens du Temps. J'imagine que ce garçon a du en rencontrer un.
–Une, corrigea Harry. Une certaine Suam, une passeuse. Elle m'a dit qu'une pierre allait dire quel était mon vœu le plus cher et le réaliser en m'envoyant dans le passé.
–Et quel est ce vœu ? demanda le directeur.
–Je ne sais pas, elle ne l'a pas précisé.
–Ne le savez vous pas ? fit le mage.
–Je pense que c'est de revoir mes parents et mon parrain…
–Qui sont-ils ?
–James et Lily Potter et Sirius Black.
–Ils vont entrer en sixième année, dit rêveusement Dumbledore. Ce doit être cela.
–Je n'en suis pas sûre, le contredit Soleilla.
–Pardon ?
–Cette magie n'est pas la même que celle que nous connaissons, elle est plus… subjective. Les souhaits que la 'Pierre d'Optatio' ne sont souvent pas les plus évidents. Ce que je veux dire c'est que votre vœu est peut-être de revoir vos parents mais il y a autre chose…
–Quoi ? questionna Harry.
–Nous le saurons bien assez tôt à mon avis… Toujours est-il que vous êtes bloqué ici…
–Ce n'est pas un problème, intervint Dumbledore, tu entreras à l'école en même temps que les autres élèves et nous dirons que tu viens d'une autre école… En quelle année es-tu ?
–Je vais entrer en sixième.
–Quelle coïncidence, sourit le sorcier, bien, quels sont tes résultats aux BUSEs ?
–Euh… Et bien je ne sais pas… Je n'ai pas eu le temps de les regarder…
–Dans ce cas nous te les ferons repasser… Mais demain, allez dont vous reposer tous les deux.
Soleilla salua le directeur et entraîna le Survivant dans son sillage.
–Tout va bien ? s'enquit-elle en voyant le jeune homme plongé dans ses pensées.
–Heu… je suis surpris, je ne pensais pas qu'il m'aurait fait confiance aussi vite.
–Normalement il ne l'aurait pas fait. Surtout en ces temps. Mais j'ai… disons, des pouvoirs spéciaux qui font que je peux savoir si celui qui est face à moi est du côté du Bien ou du Mal. Et dans votre aura, Mr Potter, il n'y a que du Bien, s'en est même surprenant.
–Il pensait que les voyages dans le temps étaient impossibles…
–Comme tous les sorciers. Ils pensent que seuls les voyages que quelques heures sont possibles… d'ailleurs ce sont les seuls à leur portée. Seuls les Gardiens peuvent faire des bons de plusieurs années. Autant dire qu'un bon d'environ 20 ans ne peut être fait que par eux !
–Comment savez-vous tout ça ?
La sorcière eut un sourire bienveillant.
"Voilà les appartements des Préfets-en-Chef. J'occupe ceux de la Préfète. L'autre est à votre disposition. Les elfes y amèneront vos affaires demain… Reposez vous maintenant, vous en avez besoin.
Elle rentra dans ses quartiers alors que Harry se dirigeait vers les autres. Il devait admettre qu'elle n'avait pas trot. Il tombait de fatigue. Il entra dans la chambre en zombi et s'écroula sur le lit. Quelques secondes plus tard il dormait à point fermé…
¤¤¤
Alors, ça vous à plus ?
Donnez moi votre avis !
A plus !
Rori.
