PROLOGUE

Train, direction de Poudlard

Septembre

Personne ne s'attendait vraiment à ça, ni mes parents, ni mes amies et encore moins moi-même. J'étais en vacances le jour où j'ai reçu cette étrange lettre, enfin quand je dis reçu, je veux bien dire que mes parents m'ont fait le plaisir de m'épargner la lourde tâche qui consiste à ouvrir mes lettres moi-même. Avec son aspect plutôt vieillot et ancien, la lettre m'avait tout de suite intriguée. M'annonçant que j'avais ma place dans une école tout à fait inconnue, dans une région tout à fait inconnue et dans un monde tout à fait inconnu. Poudlard, un collège réputé pour sa magie. Je me disais bien que j'étais un tantinet différent, mais de là à affirmer que j'étais ce que l'on appelle une sorcière. Je croyais que j'étais juste l'une de ces « outsiders » une fille qui préfèrerait largement le monde de ses bouquins que le monde réel.

Oh détrompez-vous, je n'étais pas pour autant intimidé ou persécuté. J'avais une bonne poignée d'amis fidèle, bien que la place de petit-ami reste toujours à combler, j'ai une vie sociale qui ne laisse pas à désirer et une famille aimante et plutôt respectable. Bref, la seule chose que je considérais être « étrange » chez moi serait le fait que j'étais très portée sur le sentiment, la romance tragique tel que connue dans quelques livre harlequin et pièces shakespeariennes.

Donc, ayant des parents de nature très conservateurs et religieux, pour eux, c'était hors de question. Comme je m'y attendais, j'ai juste fermé la bouche et haussé les épaules. Je n'y croyais pas vraiment non plus, quoique cela aurait été un délice d'apprendre la magie plutôt que l'algèbre.

Environ deux semaines s'était passé depuis l'arrivée de la lettre. Je profitais doucement des douces vacances me disant qu'il y avait bien longtemps que je n'ai pas ouvert un livre si ce n'était pas sur la psychologie, ce dont j'espérais étudier plus tard à l'université. La missive m'était sortie de la tête tant je me replongeait avec bonheur dans les mondes imaginaires que m'offraient mes livres fantastiques. Quand ma mère entra brusquement sans frapper. Sort de la, ton père est en colère. Me dit-elle. Bien évidemment, tout comme bonne fille à papa qui se respecte, j'étais terrifiée et je relatais mentalement les dernières semaines dans l'espoir de trouver ce que j'ai bien pu faire afin de préparer la parfaite excuse qui m'éviterait une punition. Du haut de mes 14 ans, mon père me foutait toujours une frousse pas possible. Je le trouvais assis sur la chaise, un paquet incroyable de lettre occupait presque la moitié de la table.

La poste a appelé. Elle a dit qu'il n'a pas assez de place dans la boite à lettre et j'ai dû tout prendre à la main, il en reste encore une vingtaine dans la voiture, peut tu m'expliquer ce qu'est cette connerie? Mes yeux interrogateurs rencontraient les sien, rouge de colère, il devait croire que j'ai fait exprès, moyen de pression sans doute.

Je suis désolé papa, mais je suis autant dans l'incompréhension que toi. J'ai jeté la première lettre il y a de cela presque deux semaines, je n'ai aucune idée de comme ce tas a pu arriver! Ma mère ainsi que mes deux petites sœurs nous observaient tous les deux moi et mon père, tentant d'apaiser les tensions qu'il y avait en changent de sujet, déclarant qu'il n'aurait qu'à brûler les lettres et prévenir la post d'en faire de même si d'autre lettre venaient à être livrés.

Pourtant, le sort en a décidé autrement, bien qu'il n'eût plus de lettre, un étrange visiteur a fini par nous convaincre. C'est quand cette étrange femme chat nous a rendu visite que moi et ma famille avion finit par y croire. Un samedi matin, alors que ma famille et moi émergeons doucement d'un sommeil réparateur, un chat orangé se trouvait sur notre table basse roulé en boule. Mes deux petites sœurs étaient plus que ravie du nouveau venu et ma mère moi nous étions réfugiés dans la chambre. Ma mère, étant allergique au poil de chat, et, sachant que mon père étant de nature très désagréable avec le chat en général, ne voulait pas assister au massacre.

Quand un bruit sourd retentit, mon père avait brusquement lâché le balai avec lequel il tenta de chasser la créature. Ma mère et moi sortons donc de notre cachette et nous retrouvâmes devant une scène plutôt comique en soi. Le chat se tenait debout sur ses pattes arrière et semblait dominer mon paternel qui étrangement se trouvait assis, on comprit donc que papa était ce que nous croyons être le brut d'un balai échappé. Levant discrètement les yeux au ciel, je m'approchais du chat, qui s'était remis en boule sur la table basse, avec l'intention de le chasser gentiment avant que tout le monde perde les pédales quand le chat se mit encore sur ses pattes arrière avec aisance et commença à grandir... ses pattes se transformèrent lentement en mains, son museau se déforma pour laisser place à la forme d'un nez, la fourrure orangée perdit ses poiles et la peau d'un humain apparaît.

Le chat avait disparu, enfin, non, c'était maintenant une femme d'âge mure qui avait pris sa place, habillée d'une cape vert émeraude, un chapeau pointu, des petite lunettes transparent posée négligemment sur son nez et une baguette a la main. J'étais absolument abasourdi tout comme le reste des membres de ma famille. Il y avait un chat et deux minutes plus tard il y avait une vieille femme. Mon père ayant repris ses esprits se leva et épousseta ses vêtements avant de demander à la vieille dame de descendre de la table avant de la briser. Ce que je considérais comme être une réaction tout à fait étrange.

Je m'attendais à ce que mes parents aient la même réaction que moi, qu'ils crient qu'il y avait un imposteur ou du moins qu'ils fassent quelque chose, mais au lieu de ça, il se contentait de regarder avec amusement le chat...Ou la dame. Je ne savais plus trop qui était qui. Ma mère congédia les deux sœurs dans leurs chambres et me pria de me joindre a eu pour une conversation.

Je remplis quatre tasses de thé bien chaud, puis les rapporta à table et entrepris de les distribuer une à une hésitant un peu à s'approcher de la dame-chat. Mes parents discutaient avec l'invitée comme avec une vieille connaissance, me laissant donc toujours dans le néant. Après un moment, les adultes ont décidé de laisser leur conversation et de me repêcher de mon incompréhension, j'étais à deux doigts de pleurer de désespoir. Une longue discussion était de rigueur. En fait, mes parents était au courant du fait que j'étais soi-disant exceptionnelle et que je n'avais pas ma place parmi les moldus, mais étant de nature religieuse, ils préféraient passer sous silence le fait que je n'étais pas à ma place, ce qui m'a en effet mis en colère, bien qu'il y a pas de grosse répercussion, ma vie aurait pu être un enfer. D'ailleurs, leur égoïsme m'a déjà couté deux ans d'étude de la magie.

En effet, le fait que j'ai été éduqué dans un environnement si strict, rigide et moldus ont retardé considérablement le développement de ma magie instinctive. Il eut bien quelques démonstrations de magie lors de mon enfance, mais rien de bien grand, ardemment désirer quelque chose et le retrouver, échapper de justesse a un accident de voiture le genre de chose que L'on peut facilement considérer comme une coïncidence.

« Tout ce que tu dois comprendre jeune fille, c'est que toutes les histoires de conte de fée que tu as lu, était écrit par des gens qui ont eu la chance de rentrer en contact avec le monde magique comme tu dis, les trolls, les fées, les fantômes et toutes les autres créatures dont tu as pu entendre parler existent réellement d'ailleurs tu en fait partie, tu es une sorcière. M'a-t-elle dit. Il arrive parfois que dans une famille de moldue, les gens qui n'ont pas de pouvoir magique, un des membres naisse sorcier alors que les autres non, on appelle ça un née-moldu. Ta place est là-bas, avec tes semblables, tu ne seras pas la seul, à Poudlard, il y a des centaines et des centaines d'enfant comme toi, qui se demandent tous comme ils ont fait pour en arriver là mais qui ressortent après sept ans d'étude avec la tête remplis de savoirs, prêt à affronter la vie magique. Comment préparer le plus grand philtre d'amour de tous les temps, comment métamorphoser un verre en animal, comment faire voler le plus lourd des objets vers toi, tu peux l'apprendre dans cette école. »

Mes yeux brillaient d'excitation. J'avais hâte de découvrir tout cela. Une fois que la dame partie, je me retrouvais seule avec mes parents pour ce que je considérais être la dernière fois. Ils m'avaient énormément déçu. Maintenant, je suis dans un magnifique train en direction de l'Écosse, une malle remplie des plus improbable des fournitures scolaires et la tête remplis d'ambition. J'ai perdu deux dans de ma nouvelle vie, que j'ai essayé reprendre en un été, ce avec l'aide de la dame chat et d'un vieil homme barbu. Je n'avais pas l'intention de me laisser affaiblir par ceux de ma maison, j'ai l'intention d'être l'une des meilleurs malgré le fait que je sois une née moldue.