Bonjour à tous,
Ceci est le premier texte d'un recueil d'OS avec des parings très différents.
La publication sera assez lente, d'où la présence de ce recueil dans la partie "complète".
Disclaimer : tout appartient à la merveilleux J.K. Rowling.
OS n°1
Infos : L'action se passe pendant la Quatrième Année. Harry ne fait pas parti du Tournois des Trois Sorciers.
Paring : Draco x Harry (no slash)
Ceci est une relation entre hommes, les homophobes sont donc priés de passer leur chemin, au moins pour cet OS. Merci !
Il courrait à perdre haleine, avec une seule pensée en tête. Il ne fallait pas qu'elle le rattrape. Pas aujourd'hui du moins. Les élèves le regardaient passer avec incrédulité. Où était donc passé le comportement aristocratique tant recherché du jeune Draco Malfoy, Serpentard et enfant gâté de son état ? Il passa devant les portes ouvertes de la Grande Salle, s'engouffra dans les escaliers mouvants en priant pour que sa poursuivante ne le rattrape pas. A ce moment précis, il se fichait royalement de son apparence, de ses cheveux décoiffés, de son blazer mis de travers, de son souffle erratique totalement contraire à l'étiquette très stricte de l'aristocratie sorcière anglaise. Il maudissait plutôt son père et ses idées stupides. Comment avait-il pu négocié une chose pareille ? Il ne le reconnaissait pas ! Ne disait-il pas toujours qu'il fallait le meilleur pour un Malfoy ? Ça, ce n'était pas le meilleur, c'était plutôt un cauchemar ambulant qui le poursuivait où qu'il aille. Ça, n'était pas beau, n'avait pas de bonnes notes, ni de bonnes relations et encore moins de bonnes manières ! Il préférait encore choisir Potter, au moins lui était richesse et avait une très grande renommée même s'il risquait de ne pas passer l'année. Bah, se dit-il, le Potty trouverait sûrement encore un moyen d'en réchapper, il trouvait toujours.
Il vit sa poursuivante aux bas des escaliers, et se mit derechef à monter. Il y avait déjà un étage entre eux, et avec un peu de chances, les escaliers mobiles l'enverraient totalement ailleurs. Il l'entendait crier son nom, mais il fuyait. Il n'en pouvait plus de la voir, de l'entendre, de la supporter. Pourquoi son père la lui avait coller dans les pattes ? Il pouvait bien choisir ceux qui l'entouraient non ? Parce que franchement entre Crabbe et Goyle, déjà qu'il était pas gâté, mais elle, c'était le pompon ! Il préférait largement la compagnie de Blaise Zabini et de Théodore Nott. Eux, au moins, savaient tenir une conversation civilisée sur nombre de sujets. Pas comme ce... truc qui le poursuivait.
Il jeta un regard derrière lui et faillit blêmir. Elle continuait à monter, mais il ne l'avait pas entendu parce qu'elle n'avait plus de souffle. Heureusement que le Quiddicht lui avait donné une certaine endurance, sinon il savait qu'elle lui aurait mis la main dessus depuis un moment. Elle était déjà au deuxième étage alors qu'il entamait à peine l'ascension d'un des escalier pour le quatrième. Il se décida à couper court et sortit dans un des couloirs du quatrième étage. Dedans, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il existait un passage secret pour retourner aux cachots sans devoir passer par les escaliers principaux. Il fit toutes les armures et les tapisseries, sans rien trouver. La panique commença à l'envahir. Il l'imagina entrer dans le couloir, le trouver et ne put s'empêcher de frissonner devant une telle perspective. Si elle lui mettait la main dessus, c'en était fini de lui. Il se jura que lorsqu'il serait de retour dans son dortoir d'écrire une lettre bien salée à son père pour lui faire comprendre sa façon de pensée.
Finalement, il réussit à la trouver. Derrière la dernière tapisserie du couloir. Lestement, il se glissa derrière et souffla. Son coeur battant à la chamade menaçait de s'échapper de sa cage thoracique. Il venait juste d'entendre son nom être crier. Qu'est-ce qu'elle pouvait être collante ! Il l'avait échappée belle ! D'un coup de baguette, il fit jaillir de la lumière dans l'étroit boyau et lentement s'y engouffra, écartant de temps en temps des toiles d'araignées du bout des doigts. Il ne pouvait s'empêcher de grimacer en le faisant. Qu'est-ce qu'il faisait pas pour lui échapper ! C'était dégoutant ! Bon moins qu'être en sa compagnie, mais dégoutant quand même !
Rapidement, il arriva au bout du couloir, qui, ô surprise, débouchait finalement dans le hall d'entrée. Avant d'en sortir, il jeta un large coup d'oeil pour vérifier qu'elle n'était pas descendue. Après tout, avec la magie, il fallait s'attendre à tout, et dans les demeures magiques encore plus. Heureusement, hormis quelques élèves, qui sortaient de la Grande Salle après avoir fini leur dîner, il n'y avait personne. Il se hâta de remettre de l'ordre dans sa tenue, puis sortit comme si de rien n'était, se dirigeant vers la Grande Salle, dans l'espoir de récupérer quelque chose à se mettre sous la dent, avant qu'elle ne redescende. Il fit très vite, attrapa une pomme et deux clémentines puis ressortit aussi sec, sous les regards interrogateurs de ses camarades de maison, qui savaient qu'il appréciait pourtant un bon repas, et sous ceux plus soupçonneux du Trio d'Or, composé de Harry Potter et des Jumeaux Weasley, qui s'attendaient à un coup bas de sa part. Draco ne leur fit même pas l'honneur de les regarder et fila se réfugier dans son dortoir.
Arrivé dans la chambre qu'il partageait avec Théodore Nott, Blaise Zabini, Grégory Goyle et Vincent Crabbe, il se laissa tomber avec soulagement sur son lit. Elle avait failli l'avoir alors qu'il partait pour la Grande Salle à l'heure du dîner, mais heureusement il lui avait échappé, enfin pour aujourd'hui. Il éplucha ses clémentines, les mangea puis s'occupa du sort de la pomme. Il savoura lentement chaque bouchée, puisqu'il ne mangerait rien avant le lendemain matin. Une fois fini, il nettoya le tout d'un coup de baguette, puis alla se doucher, appréciant l'eau chaude sur son corps, qui, en le délassant, achevait de le remettre d'aplomb après sa course poursuite éreintante.
Peu de temps après, ses camarades de Maison débarquèrent, un sourire moqueur sur les lèvres. Théodore et Blaise s'installèrent sur le lit du premier, situé juste à côté de celui de Drago.
- Elle te cherche, fit le noir en ricanant, et te réclame à grands cris partout dans le château.
- Elle peut attendre et n'aura pas ce pourquoi elle me poursuit depuis tant de jours.
- Il va bien falloir que tu te décides. C'est bientôt le jour J., glissa Théodore Nott, d'un ton beaucoup plus serein que son camarade.
- Et vous ? Vous avez trouvé ?, répondit Draco, qui ne voulait pas s'étendre sur lelles sujet de sa poursuivante, qui allait sûrement recommencer son manège dès le lendemain matin.
- Oui, une quatrième année de Serdaigle., dit Blaise.
- Une Griffondor., répondit Théodore d'un ton badin.
Ses deux camarades le regardaient, le visage interdit. Ils se regardèrent, n'osant pas trop réagir. Ils connaissaient trop bien le caractère parfois emporté de l'Héritier Malfoy.
- Et ce qu'a prévu ton père ?
- Et bien, je lui dis merde. Je n'irais pas avec Milicent Bulstrode. Nos vies sont déjà beaucoup trop tracées pour que même ceux que l'on doit fréquenter ou ceux avec qui l'on doit vivre ne nous soit imposé. Je sais qui je veux et j'irais avec. Et je vous l'annonce dès maintenant, cela ne sera pas que pour ce bal.
Ses camarades le dévisagèrent. Il leur semblait des plus sérieux. Ils savaient d'expérience que lorsque Théodore voulait quelque chose, il réussissait toujours à l'avoir. Pourtant, ici, cela voulait dire remettre en question tout les plans que son père avait préparé pour lui. Cela voulait dire qu'il voulait choisir de tracer son propre chemin.
- Théodore n'a pas tort Draco. Tu ne peux pas continuer comme ça, la fuir chaque jours entre deux cours puis revenir te cacher dans notre dortoir pour éviter qu'elle te trouve. Fais ton choix : elle et la vie que ton père a décidé pour toi ou une autre et tes propres choix.
Le jeune homme secouait la tête. Il ne pouvait pas : son père avait déjà tout préparé pour lui, il n'allait pas tout gâcher à cause d'une fille. Mais quand même cette fille ! A quoi donc pensait Lucius Malfoy ? Draco se demandait même certains jours si son père n'avait pas été abusé dans toute cette histoire. L'idée de choisir une autre fille ne le rebutait pas, bien au contraire, mais il s'agissait tout de même d'une apparition publique ! Que faire ? Cela faisait des jours qu'il se torturait les méninges en vain. Une fois de plus, il choisit de repousser ses problèmes au lendemain et alla se coucher.
Le lendemain, Draco fut de nouveau poursuivi. Cette fois-ci, il arriva, haletant et tremblant de tout ses membres, jusqu'au septième étage et pour la première fois depuis le début de cette affaire benitu son père de lui avoir appris les secrets de la Salle sur Demande. Il était à bout de force et le maigre repas de la veille ne l'avait pas aidé. Il y pénétra et s'étala sur un tapis moelleux alors qu'il l'entendait scander son nom encore et encore dans le couloir. Il attendit près d'une heure avant de redescendre pour être sûre qu'elle soit partie dans un autre lieu du château.
En passant devant la Grande Salle, il croisa le Trio d'Or. Les Jumeaux lui firent un clin d'oeil et lui désignèrent silencieusement un recoin d'ombre. Malgré un regard méfiant de Draco, il alla s'y cacher, non sans soigneusement l'inspecter. On ne savait jamais sur quoi on allait tomber avec cette partie du célèbre Trio d'Or. Au même moment, sa poursuivante passa, à moins d'un mètre de lui, tournant la tête dans tout les sens. Il crut recevoir un coup au coeur et se força à contrôler sa respiration. Visiblement, elle le cherchait toujours. Il se lamenta intérieurement. Quel cirque ! Il devait être là risée de l'école et des délégations étrangères à cause d'elle. Quelle humiliation !
Il se jura de l'affronter. Maintenant qu'il avait perdu sa réputation, déjà peu reluisante depuis que le professeur Maugrey l'avait transformé en fouine quelques mois auparavant alors que ce crétin de Weasley n°6 lui cherchait des noises. Le Trio d'Or était au courant, sa réputation était donc morte et enterrée, son père devrait probablement être aussi au courant, il était quasiment certain que certains étudiants de Serpentard avait du lui écrire pour se faire bien voir du Lord le plus influent de Grande-Bretagne. Draco allait donc devoir prendre une décision fondamentale pour la suite des évènements et pour son avenir : faire en sorte que cette sangsue de Pansy Parkinson ne soit pas sa cavalière pour le bal de Noël du Tournoi des Trois Sorciers, ni sa future épouse. Il se jura qu'elle n'obtiendrait pas le titre de la future Lady Malfoy, qui semblait tant lui tenir à coeur.
De retour dans la Salle sur Demande, il fit appel à sa ruse de Serpentard et monta un plan : il fallait absolument trouver un moyen de la dégoûter de lui pour faire en sorte que ses parents revoient l'arrangement conclu avec son propre père. Bon ça allait contre certaines traditions Sang-Pures parmi les plus conservatrice, mais il en allait de sa santé physique et mentale. Sinon il était presque sur qu'il allait commettre un meurtre le soir du bal, et que cela serait de très mauvais goût s'il voulait mettre en place des alliances politiques pour préparer son entrée dans le monde. Son père n'apprécierait pas non plus mais Draco était sur qu'il parviendrait à tirer parti de la situation comme il le faisait à chaque fois. Il se concentra brièvement pour que la Salle sur Demande lui fournisse plume et parchemin pour qu'il puisse prévenir les principaux concernés. Il ajouta une dernière lettre à destination du Trio d'Or en les chargeant de faire de la vie de la sangsue un véritable enfer, de façon à ce qu'elle soit trop occupée pour penser à lui mettre la main dessus, tout en leur expliquant les raisons d'une telle demande.
Un peu plus tard dans la journée, entre deux cours, la réponse des Jumeaux lui parvint : ils allaient faire de la... chose leur cobaye pour leurs dernières inventions, mais en retour Draco devait se rapprocher de Harry. Le marché lui sembla équitable : il n'était pas en conflit avec Harry et mieux le connaître faisait parti de ses envies, il accepta donc. Dès, le repas du midi, il put voir que Parkinson était déjà passée entre les mains des Jumeaux et de Potter. Ses cheveux étaient devenus d'un étrange orange semblant changer de nuances à chaque fois qu'elle parlait et chaque de ses paroles s'accompagnaient de bulles de savon. Sa peau était constellée de tâches de couleurs. Ses mains étaient couvertes de plumes jaunes vif de canaris. Même les Serpentards, pourtant réputés pour être maîtres de leurs émotions, ne pouvaient se retenir de rire face à un tel spectacle. A leurs yeux, elle payait son comportement dégradant envers la Maison de Salazar Serpentard. Et pour une fois, ils n'en voulaient pas au Trio d'Or pour leurs nombreuses farces. Blaise et Théodore eurent même le geste surprenant de lever leur verre en leur direction pour saluer leur intervention. Ils reçurent un sourire lumineux des trois compères.
Le soir même, après avoir reçu une lettre glaciale de son père, qui pourtant l'autorisait à continuer, il mit en oeuvre le reste de son plan. Maintenant que la sangsue était hors course, d'après ce qu'il avait entendu, elle s'était enfermée dans son dortoir où elle se cessait d'essayer de trouver un moyen d'inverser ce que le Trio d'Or lui avait fait. Il allait se poster dans le hall, demander à la première fille qui passait de son année s'il était libre pour aller avec lui au bal de Noël. Il se prépara avec un soin encore plus grand que d'habitude. Il se devait de faire sensation pour convaincre se future cavalière.
Il en aborda plusieurs, qui refusèrent parce qu'elles avaient déjà un cavalier. Il grimaça intérieurement face à chaque râteau : un Malfoy ne se faisait jamais rembarrer. Après, une demi-douzaine de tentatives, il crut devoir abandonner, quand un rêve se présenta devant ses yeux. Visiblement, la jeune fille avait son âge, mais du diable s'il pouvait dire s'il l'avait déjà rencontré auparavant. Pourtant, lui, qui se targuait de connaître chaque élève présent au château était face à une inconnue. Etrangement, son uniforme n'arborait aucun signe distinctif prouvant son appartenance à une Maison. Peut-être qu'elle les avait enlevés, le sortilège était assez facile pour être maitrisé dès la deuxième année.
Elle était seule ; et tellement belle. Ses longs cheveux d'un noir corbeau cascadaient, avec une légèreté aérienne, sur ses épaules. Son visage d'une pâleur d'albâtre semblait exsuder innocence et lumière. Ses lèvres fines étaient à appel à l'embrasser. Ses yeux verts étaient magnifiques. Il sut à ce moment-là qu'il avait devant lui celle qu'il avait de tout temps attendu. Cela s'ancra en lui aussi fortement qu'une certitude. Maintenant était un tournant capital dans sa vie. Cette jeune fille était son futur et il allait l'avoir. Pourtant, il faillit la rater. A l'admirer, il en oublia presque de l'aborder.
- Hum. Excusez-moi Miss.
Il en perdait ses mots. Il se dit fugitivement qu'il devait être sous l'emprise d'un filtre d'amour pour réagir de cette façon, mais que cela n'avait pas d'importance. Elle plongea ses yeux dans les siens et il eut l'impression de se liquéfier sur place. Les seuls autres fois où il avait ressenti ça étaient lorsqu'il était plus jeune quand son père le convoquait pour lui parler d'une de ses bêtises.
- Oui ?, répondit-elle d'une voix douce, qu'il trouva divine.
- Je, j'aimerais savoir si, hum si vous, si cela ne vous dérangerait pas de, hum m'accompagner pour le bal demain soir ?, bafouilla-t-il.
- Pardon ? Vous pouvez répétez, je n'ai pas compris ce que vous venez de dire.
Il se crut damner. Il inspira profondément pour se donner du courage et reformula sa demande d'une voix qu'il espérait plus ferme et plus sûre. Elle lui souriait.
- Et bien Malfoy, j'accepte avec joie d'être votre cavalière pour cette soirée.
Draco faillit tomber sous le soulagement. Elle commençait à repartir vers la salle, quand il eut une illumination :
- Juste, comment vous nommez vous ? Et appelez-moi Draco. Je vous attendrais aux bas des marches à 20h, cela vous va-t-il ?
- Draco donc. Je m'appelle Laura Bott. Et oui, je vous attendrais à l'heure dite.
Elle lui adressa un dernier sourire puis alla dîner. Draco se sentait tout simplement incapable de bouger. Il n'avait plus faim. Il rentra dans son dortoir en pilotage automatique et après une rapide douche se coucha directement. Il réfléchit longuement à ce qu'il s'était passé. Peut-être que ses gènes de Veela s'étaient activés plus tôt que prévu. Cela ressemblait fortement à ce que son père lui racontait sur sa propre expérience. Il se décida à lui écrire rapidement une lettre qu'il envoya via son hibou personnel. Sans attendre ses camarades de dortoir, il ferma les rideaux de son lit, et s'endormit aussi sec en rêvant de sa future princesse.
Le lendemain matin, il reçut la réponse de son père. La lettre était beaucoup moins glaciale que la précédente. Selon son père, cela ressemblait vraiment aux symptômes d'activation des gènes Veela, la jeune fille mentionnée devait donc être son âme soeur. Draco en fût profondément heureux. Les accords avec la famille Parkinson allaient immédiatement rompus et il avait le droit, selon la loi, de courtiser la jeune fille autant de temps qu'il lui serait nécéssaire pour qu'elle lui tombe dans les bras. Tout d'un coup, il eut un coup au coeur : il ne fallait pas qu'elle tombe dans les bras d'un autre homme. Elle serait à lui. Toute la journée, il fut fébrile, ses camarades de dortoir lui jetant des regards étranges face à son comportement. Peut-être était-ce du à l'imminence du bal et à l'absence de cavalière ?
Le soir, après avoir passé près de deux heures à se préparer pour être le plus parfait possible, il se présenta au bas des escaliers avec une demi-heure d'avance. Les Jumeaux étaient déjà là et le remercièrent pour le magnifique cobaye qu'il leur avait offert. A 20h précises, elle se présenta. il la trouva encore plus magnifique que la veille. La suite de la soirée, il ne put se la rappeler hormis qu'il se sentit terriblement heureux, les images restaient très floues dans sa tête. Toutefois, il ne s'en étonna pas, d'après son père c'était normal au départ. L'une des rares choses qu'il remarqua fut que Théodore choqua largement l'assemblée en se présentant au bras d'Hermione Granger, une Gryffondor assez effacée, qui n'avait que très peu voir pas d'amis et passait sa vie la tête dans les livres.
Sans savoir comment, il se retrouva en compagnie de sa princesse au sommet de la Tour d'Astronomie, alors que la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Elle était si belle sous le clair de lune qu'il sentit son coeur se serrer. Il avait terriblement envie de l'embrasser. Il savait que s'il le faisait, cela scellerait une partie de son sort et il serait lié à elle, mais elle ne le saurait pas. Ils dansaient toujours ensemble. Ses yeux verts avaient un pouvoir d'attraction énorme sur Draco. Il se pencha de plus en plus et finit par réaliser son envie dévorante. Il l'embrassa. Ce fut doux, ce fut chaste, ce fut parfait. Une simple pression des lèvre, mais cela le combla plus que tout ce qu'il avait fait pendant le reste de sa vie.
Lorsqu'il recula, il eut un choc. Ce n'était plus sa princesse ! Certes, il y avait des ressemblances mais ce n'était pas elle ! Pourquoi, par Merlin, avait-il embrassé Harry Potter ?! Pourtant, intérieurement, il ne sentit pas dégouté, simplement surpris de l'identité de son homologue.
- Bonsoir Draco., fit le jeune homme, très intimidé.
- Potter. Je peux savoir ce que tu fais là, et où est passé Laura ?
Son interlocuteur se tordit les mains, et baissa la tête. Il le trouva attendrissant.
- Et bien, comment dire ? C'était moi. ça a toujours été moi. Ce sont les Jumeaux, qui ont eu l'idée de cette potion, pour que tu aies une cavalière. Et comme je n'en avais pas non plus, ça nous arrangeait tout les deux. Et puis, je voulais apprendre à te connaître, sans cette barrière des Maisons.
Draco était surpris, il sentait qu'il aurait dû être en colère pour avoir été la victime de cette farce monstrueuse, mais il n'en avait pas le coeur. Il le laissa continuer.
- Pourtant, je ne l'ai pas fait pour t'embêter. En réalité, c'était pour me rapprocher de toi. Je t'observe depuis ma première année. Après avoir refusé de te serrer la main, je me suis sentis très mal. Les Jumeaux m'ont pris sous leur aile et ont découvert que le directeur m'avait jeté un sort de compulsion pour que je rejette tout ce qui aurait trait de près ou de loin au Lord Noir, ce qui te comprenait.
Draco n'était plus surpris mais dans une colère noire. Il savait le vieux fou manipulateur sur les bords, mais à ce point là ! Faire subir un tel sortilège à des enfants était très dangereux pour leur santé et pouvait grandement affaiblir leur noyau magique !
- Ils ont réussit à l'enlever après des mois de recherches, peu avant la fin de ma première année. Et depuis ce moment-là je t'observe. Tu me fascines complètement. Au départ, je ne savais pas pourquoi. J'en ai parlé aux Jumeaux. Pour eux, cela n'avait rien de naturel. Nous avons donc repris les recherches, mais cette fois au sujet de ma famille. J'y ai découvert des choses extraordinaires, dont une qui a trait avec toi.
Le jeune garçon blond ne quittait plus son interlocuteur des yeux. Cela semblait très important.
- J'ai découvert dans mon arbre généalogique que ma grand-mère, Doréa Black possédait du sang de créature magique.
Harry releva les yeux. Draco, lui, fut prit d'un espoir fou. Etait-ce possible que... ? Cela serait très mal vu au départ, mais personne n'irait s'opposer à la volonté de la magie, ni à celle du Survivant et du plus puissant héritier du pays.
- Mon sang comporte des gènes Veela, et c'est pour toi qu'ils se sont activés. Tu es mon âme soeur.
Dès que sa phrase fût finie, il baissa la tête derechef. Il avait tellement peur d'être rejeté, qu'il en tremblait d'avance. Ses gènes s'étaient activés depuis si longtemps, qu'il savait qu'il ne supporterait pas un rejet de la part de Draco. Ce dernier était sous le choc ! Il était l'âme soeur de Harry Potter ! Harry Potter, le grand espoir du monde magique ! En tant que Malfoy, il ne pouvait pas rêver mieux. En tant que Veela, c'était parfait. Il s'avança doucement vers Potter, non Harry et le prit dans ses bras. Il le sentit se détendre, puis se laisser aller contre son torse.
- Harry, souffla Draco. Je suis aussi un Veela, et tu es mon âme soeur.
Quiconque lui ferait du mal le paierait. Cela allait complètement bouleverser les plans de son père et sûrement tout l'avenir de la communauté magique, mais ça n'avait plus aucune importance. Le reste du monde n'existait plus. Il ne restait plus que Harry. Harry et lui. Lui et Harry, pour toujours. Il se souvint alors d'une phrase, que sa mère lui avait dit étant petit : L'amour peut éclairer les ténèbres les plus profonds. Il la répéta à son précieux trésor qui lui sourit en retour.
Il vit les yeux verts en face de lui se remplir d'étoiles.
Draco se fit une promesse. Il y aurait toujours des étoiles dans les yeux de Harry.
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