Vivre

Genre : Drame/Aventure

Rating : K, à confirmer pour la suite.

Résumé : "Ce qui lui donnait la force de renaître, d'avancer, ce n'était pas l'envie de justice. Non, c'était un sentiment plus profond, plus douloureux. C'était la soif de vengeance, plus que tout autres choses. Pouvoir se venger de cette Déesse qui lui avait tout pris, sans aucun regret. "

NDA : Voici donc le Prologue de ma première vraie fiction Zelda. Je ne pensais pas pouvoir monter un projet sérieux, mais finalement, mon imagination m'aura prouvée le contraire. L'action se place avant Skyward Sword, elle débute en partie grâce aux images que l'on connait du manga, mais ça ne sera qu'une aide pour aller plus loin. Voilà, bonne lecture !

Malheureusement, aucun personnage ne m'appartient !


Ce qui lui donnait la force de renaître, d'avancer, ce n'était pas l'envie de justice. Non, c'était un sentiment plus profond, plus douloureux. C'était la soif de vengeance, plus que tout autres choses. Pouvoir se venger de cette Déesse qui lui avait tout pris, sans aucun regret.

Prologue

Une plaine verte. Un ciel lointain et bleu. Des forêts luxuriantes. Une terre, vaste, fertile, paisible.

Le vent soufflait doucement, charriant avec lui une odeur d'herbe fraîchement coupée. La période était aux moissons, amenant son lot de travailles et de sueurs. Les champs étaient remplis de la rumeur des discussions des travailleurs, qui riaient, malgré la difficulté de leur tâche. Les enfants s'amusaient entre les tas de foin, plongeant par moment dans ceux-ci, fuyant ensuite en éclatant du rire cristallin qui leur était si particulier, poursuivis par un vieux fermier agacé. Les femmes étendaient leur linge à l'air, bavardant de choses et d'autres, des sujets quotidiens. Les bois environnants résonnaient d'un air doux, apaisant. Les notes s'enchaînaient, fluides et agréables, ne connaissant aucun raté. Autour, hommes, femmes et enfants semblaient ignorer la mélopée, insensibles au charme envoûtant de ses arpèges. Arbres après arbres, la mélodie s'amplifiait, tintant toujours plus aux oreilles. Au coin d'un buisson, à l'orée d'un bosquet, elle prit toute sa tendre mesure, berçante et accueillante. Les mains expertes volaient dans l'air, pinçaient les cordes avec une infinie douceur, jouant des harmoniques avec brio. Une silhouette se dessina peu à peu, gracile en comparaison de la densité des bois environnants. La délicatesse et la fragilité qui ressortaient indéniablement de l'apparition renforçaient l'impression de majesté qu'elle donnait à l'aide de son instrument. Les gestes étaient assurés, habitués. Un fin sourire se dessinait sur les lèvres entrouvertes de la musicienne, calant presque tendrement sa belle lyre contre elle. Ses yeux mi-clos, son expression, tout en elle affirmait qu'elle savourait chaque note qu'elle faisait naître entre ses doigts. Une fée. Elle ressemblait terriblement aux fées des mythes et légendes qui peuplaient les terres alentours. Et cette fée respirait la sérénité et la joie de vivre. Comme si rien ne pourrait jamais noircir l'horizon de son avenir. Les jours heureux, les lendemains chaleureux, tout cela semblait être habituel pour elle.

Pourtant, le tableau fut bien vite gâché par un son désagréable, un tintement qui devint vite assourdissant, rompant tout le charme de la mélodie de la fée. La jeune fille ne semblait pourtant pas le moins du monde dérangée, mais le résultat était le même. La rumeur des rires et des conversations lointaines aux alentours ne parvenaient plus jusqu'au bosquet. L'atmosphère de calme et de sérénité avait complètement désertée les lieux, bien que la demoiselle soit toujours présente.

Il ouvrit les yeux, à contrecœur. Il aurait voulu pouvoir se plonger dans cette vision tout son saoul, et oublier le monde réel. Oui, il se serait largement contenté de ce rêve chimérique. Mais le présent lui revenait, toujours plus vif et misérable. La douleur de son corps était toujours présente, la moiteur étouffante de la pièce où il était confiné également. Et sa solitude. La solitude d'un cœur pur enchaîné à ses responsabilités. Responsabilités qui rimaient atrocement bien avec naïveté. Et il payait maintenant pour cette faiblesse, enfermé dans cet immonde cachot, blessé non seulement physiquement, mais aussi moralement. Jamais plus il ne ferait confiance. Jamais. Cela n'en valait pas la peine.

Il tenta un mouvement, qui se résulta par une vive douleur, au niveau de ses articulations, coincées entre de lourds étaux de fers. Son dos buta douloureusement contre le mur auquel il était attaché, agressant une fois de plus son épiderme laissé à vif. Un mince filet de sang coula le long de ses bras, conséquence des contusions infligeaient par les liens d'aciers qui enserraient ses poignets. Il observa un temps la course du liquide sur sa peau, d'un œil morne. C'était bien là la seule chose qui témoignait d'un quelconque signe de vie en lui.

La douleur se superposait à la chaleur, engouffrant le tout dans un néant infini. Rien n'avait plus de saveur. La douceur de la petite fée ne semblait plus aussi réelle. Rien ne l'était plus. La farce horrible du monde dans lequel il vivait avait repris place sous ses yeux fatigués. Et la créatrice de cet univers tordu animait chacun des pions qu'elle avait soigneusement placés, s'amusant de la comédie qui se déroulait sous ses yeux. Et eux, pauvres pantins qu'ils étaient, devaient subir aveuglément le moindre de ses caprices. Sans même le savoir. Parce que personne ne savait véritablement ce qu'il pouvait bien se tramer au sein de ce royaume corrompu. La paix n'existait pas plus que la guerre, puisqu'après tout, la frontière entre les deux n'avait jamais été délimitée. Comme si la création de cette terre avait été bâclée. Oui, c'était le mot. Bâclée. Rien n'avait été réellement terminé. Il avait plutôt été délaissé. Abandonné.

Pourtant il aimait ce monde. Du plus profond de son cœur. De tout son être. Se donner corps et âme pour lui, c'était là tout ce qu'il aspirait à faire. Il avait grandi dans cette optique, toujours avancer, ne jamais reculer, et détruire tout ce qui pourrait nuire à sa patrie. Mais on lui avait retiré ce droit. Sournoisement, sans qu'il ne puisse rien faire. Tous ses droits, tous ses exploits, chacun de ses mots, chacun de ses gestes, rien ne lui appartenait plus.

« Foutue Déesse ! »


Oui oui oui, vous l'aurez compris, cette fiction n'est pas une ode à la joie. En fait, c'est tout l'inverse. Mais je ne peux maheureusement pas vous en dire plus pour l'instant. J'espère que vous aurez apprécié !