Titre : Et si Tsuna était une fille?

rating :T

genre : humour ^^

disclaimer : Reborn ne m'appartient pas. Quel dommaaaaage!

résumé : La foule de détails pratiques, cocasses, mignons qui changeraient tout. Victime numéro 1 : Mukuro.

Warning : parle un peu de règles et de sang.

Note : J'ai beaucoup hésité à poster ce chapitre. Il a un thème bizarre et un style différent de ce que je poste habituellement, doooonc grosse hésitation. Mais mon amie MmeRoronoa m'ayant dit « mais si POSTE je te dis! », et ben, ok, je poste... Merci à elle pour sa relecture et sa motivation à me motiver XD!

Bonne lecture!


Ma meilleure cible pour pouvoir détruire le monde en toute tranquillité est Sawada Tsunayoshi, jeune fille naïve d'apparence fragile, future Vongola decima. Mais, ayant des amis pour la défendre, un tuteur pour la motiver et une super-intuition pour me détecter, les choses ne sont pas aussi faciles qu'elles sembleraient être quand on la voit crier de peur parce qu'un caniche nain lui aboie dessus. Quand je pense que juste un peu de sang suffirait pour que je puisse posséder son corps, j'enrage! Juste une goutte! Hum, du sang, hein?

Après tout, Tsuna-chan est une fille, n'est-ce pas? Donc une fois par mois, du sang... Faiblesse féminine, je dirais. Même pas besoin de la blesser. Par contre, aspect non négligeable du plan qui se dessine dans ma tête, ça va carrément immonde. Mais, il faut se donner la mesure de ses ambitions, même si, pour une fois, je crois que je passerais sous silence la raison de mon succès. Car, comme il est hors de question d'essayer d'arracher la culotte de ma victime en pleine rue, il va falloir ruser. Infiltrer la maison, et, surtout, fouiller les poubelles à la recherche d'éventuels tampons ou protections imbibés de sang. Et je ne peux pas confier ça à quelqu'un d'autre... Allez, du courage, la destruction du monde le vaut bien.

8h00 : Je tiens dans ma main ce qui va être mon corps d'infiltration auprès de la maisonnée de Tsuna : un tout jeune chaton, tout ce qu'il y a de mignon et de craquant. Tsuna étant partie à l'école, accompagnée par ses excités d'amis et son professeur personnel, la maison est libre de toute personne susceptible d'être dangereuse.

8h30 : Sawada Nana, mère de ma cible, se rend dehors pour pendre le linge. C'est le moment d'agir. Dans mon corps de chaton, je m'avance vers elle en miaulant d'un ton lamentable.

-Oh, comme tu es mignon! s'exclame la femme en se penchant vers moi. On dirait que tu es abandonné, mon pauvre petit!

Je le savais, j'ai bien choisi mon corps. Deux minutes plus tard, je ronronne entre ses mains, que je lèche un peu pour lui faire comprendre que j'ai faim. Et ça marche : je me fais porter dans la maison.

8h40 : La cuisine sent très bon ; la maman prépare des cookies. Ils ont l'air délicieux ces cookies, mais malheureusement, les chats ne sont pas censés manger de biscuits. Et j'ai comme l'impression que me tirer avec eux ferait capoter mes plans. Je bois donc mon lait l'air aussi satisfait qu'un chat peut l'être, avec l'autre qui me regarde d'un air ravi en répétant toutes les trente secondes combien je suis mignon. Je sais, merci.

8h50 : Mon adoption est envisagée. J'ai du charme, kufufu. Mais il faut d'abord que je fasse connaissance avec les autres membres de la famille, dixit Nana. Tsuna est au collège, mais pas les autres. Je vais donc faire la connaissance des autres.

8h55 : La maman a sonné le rappel dans le salon. Les quatre autres habitants présents dans la maison se précipitent, persuadés que Nana a fini les cookies (ils seront déçus, il reste dix minutes de cuisson). Le verdict de Bianchi, la scorpione venimeuse au poison cooking, est que je ne fais pas un bon ingrédient pour ses préparations. Bonne nouvelle, si vous voulez mon avis. Le contraire eut été gênant. Ipin baragouine un truc en chinois, elle a l'air d'accord avec Nana sur mon charme.

-Ça ne se mange pas? demande Lambo en bavant d'un air déçu.

Ce gosse est une lumière, Tsuna est bien raison de le garder, il doit pouvoir faire éclairage la nuit. C'est écologique.

-Hé, modèle réduit, tu dois le respect à Lambo-san!

Quoique. Il doit éblouir. Et si par hasard il avance sa main trop près de moi, je la lui transforme en steak tartare. Hors de question de me faire bizuter par un morveux pleurnichard. J'ai un plan à suivre, mais tout de même!

-Ouuuah! Il est vraiment mignon! s'extasie le dernier venu.

Fuuta! Ça faisait longtemps! Je m'avance vers lui en ronronnant. Il ne résiste pas à mon regard et tend la main pour me caresser la tête. J'aurais peut-être dû faire ça lors de ma première tentative de possession du corps du Vongola, ça aurait peut-être marché.

8h58 : Bianchi se désintéresse de mon sort et remonte à l'étage. Il faudra que je la surveille, des fois qu'elle change d'avis quant à mon statut d'ingrédient potentiel. Nana lui emboîte le pas, le four lui rappelant à grands renforts de bips stridents que le moelleux de sa fournée de cookies est en jeu. Je suis seul avec les gosses.

8h59 : Lambo veut savoir si je suis capable d'avaler une grenade dégoupillée. Je me demande si je ne devrais pas éliminer ce morveux, pour le bien (temporaire) de l'humanité et mon plaisir personnel. Heureusement, Fuuta s'oppose à ma maltraitance et accorde un délai de vie supplémentaire au bovin. Ipin décide de m'agiter un truc sous le nez, pour me voir faire ce que font tous les chatons. Je m'agite donc comme un crétin à faire semblant de ne pas pouvoir attraper ce bout de ruban.

9h00 : J'attrape le ruban parce que je commence à en avoir marre, et que j'ai une mission qui ne demande qu'à être avancée. Fuuta décide de me classer dans son livre. Nous voilà donc partis pour une minute de vol plané dans les airs. Un cri dans la cuisine nous informe que Nana n'apprécie pas trop la lévitation dans la cuisine. J'espère que les cookies n'ont rien, ce serait dommage. S'il en reste quand j'aurais fini ma mission, j'en prendrais bien un ou deux. Ah, les résultats du classement. Je suis le chaton le plus mignon du quartier. Je le savais, j'ai bien choisi mon corps.

9h01 : Je suis aussi le chaton le plus dangereux du Japon. Kufufu.

9h02 : Les cookies sont prêts et Nana le fait savoir. M'oubliant dans la seconde, les gamins commencent une course frénétique vers la cuisine pour réussir à mettre la main le premier sur les gâteaux. Je crois que c'est fichu pour mon casse-croûte de retour, mais en contrepartie, je peux commencer tranquillement mon exploration de la maison. Je monte silencieusement les escaliers. Ah, ça doit être la chambre de cette charmante Vongola. Nana est trop soignée pour le bazar qui y règne et surtout, elle ne doit pas porter l'uniforme de Namimori.

9h05 : Je trouve la porte de l'armoire ouverte. Tsuna n'est vraiment pas très soigneuse, dirait-on... J'aperçois les culottes à un mètre de moi et je saute pour les rejoindre : il y a peut-être là-dedans un indice pour la suite des évènements.

9h06 : Il faudrait peut-être faire savoir à Tsuna que les culottes et boxers verts Loony toons ne sont pas vraiment sexy. Je lui dirais avant de prendre possession de son corps, histoire qu'elle ne perde pas sa mémoire en étant complètement idiote. Par contre, aucun soutien-gorge. Il faut avouer que la demoiselle est plutôt plate.

J'entends un bruit de pas dans l'escalier et une voix me fait comprendre que Nana me cherche. Alors qu'elle entre dans la chambre de sa fille (l'intuition féminine est une chose effrayante, parfois), je trouve un moyen de justifier ma présence dans l'armoire en réduisant en charpie la culotte Bugs Bunny. Elle était trop moche, vraiment. La maman m'attrape par la peau du dos en me sermonnant gentiment et retire de mes griffes les lambeaux de tissus vert. Et on redescend, la charmante cuisinière demandant aux morveux de me surveiller.

9h10 : Fuuta trouve trop mignon de m'accrocher un ruban autour du cou. Je me laisse faire avant de comprendre pourquoi tous les chats ont horreur de ça : ça gratte et en plus c'est trop serré. Je proteste en essayant de retirer l'horreur qui me donne l'impression d'être une sorte de gros paquet cadeau (enfin, gros, c'est relatif...), mais la maman est distraite par la sonnerie de la porte.

9h12 : Je n'en crois pas mes yeux. C'est Hibari! Je l'entends discuter avec la maman.

-Sawada Tsunayoshi a cassé du matériel scolaire avec ses amis, hier. Et comme elle n'est pas en cours aujourd'hui, je suis venu directement ici, nous apprit-il de sa voix chaleureuse de glaçon sortant du frigidaire.

-Oh! s'affole Nana. Tsuna-chan n'a pas été correcte?

J'entends la tristesse et l'inquiétude dans sa voix. A sa place, je ne m'en ferais pas trop pour l'avenir de sa chère fille, kufufu. D'autant que c'est sûrement le maniaque des dynamites qui a dû faire la majorité des dégâts.

9h15 : Nana propose à Hibari d'attendre un peu, dit qu'elle va appeler sa fille et lui demander où elle est. Le fétichiste des tonfas n'a pas l'air vraiment emballé mais l'odeur des cookies semble le faire changer d'avis. Il approuve de la tête et Nana l'invite dans le salon.

9h16 : Un regard d'Hibari fait fuir les morveux en direction du premier étage. Il n'y a pas à dire, il a un charisme glaçant. Il s'assoit et jette un regard froid autour de lui, regard qui s'arrête sur moi. J'ai une patte coincée dans le ruban que j'essaie toujours de retirer. Je me décoince et le regarde avec méfiance. Le chef du comité de discipline tend la main vers moi, me faisant me contracter. Bagarre?

9h17 : Ah, non, il veut juste faire ami-ami avec moi et me la faire renifler, ce que je fais, parfait chaton que je suis. Nana revient à ce moment là et annonce que Tsuna sera bientôt là, qu'elle était avec son tuteur personnel (et probablement un des principaux responsable des dégâts faits à l'école, si vous voulez mon avis). Du thé et des cookies suivent le mouvement et font leur apparition sur la table. J'envie cet enfoiré de chef du comité de discipline pour pouvoir manger ces gâteaux. J'aurais dû choisir un chiot... Au moins ça peut piquer des gâteaux en toute innocence.

9h20 : Le premier contact ayant été établi entre moi et Hibari, celui-ci me saisit par la peau du cou pour me poser à côté de lui. Je me tiens prêt à me battre à ma petite échelle. Après tout, Kyoya est un dangereux sadique, et ce n'est pas les élèves de Namimori qui diront le contraire. Mais ce dernier, loin de faire mine de me torturer, me retire cet horrible ornement froufroutant qui me gratte. J'en ronronne de contentement.

9h21 : Kyoya me caresse la tête en souriant gentiment. Image valant de l'or! Hibari Kyoya, terreur de Naminori et manieur émérite de tonfas, craque sur les choses mignonnes. Je me ferais un plaisir de me payer sa tête et de lui ressortir ça en illusion lors de notre prochain combat, kufufu. En attendant, je me contente de ronronner doucement pour encourager ses caresses.

9h25 : Je me demande s'il me laisserait jouer avec son insigne du comité de discipline. Visiblement, non. Il me rattrape doucement par la peau du dos et me repose avec délicatesse sur ses genoux.

-Mraaaaouwww...

-Chut, murmure-t-il en glissant ses doigts derrières mes oreilles avant de me masser doucement le dos.

S'il savait à qui il avait affaire, il m'exploserait la tête à coups de tonfas. Et cette idée ne fait que rendre la séance encore plus délicieuse. Je décide de rester sur ses genoux.

9h30 : Les yeux du garçon s'écarquillent de surprise en voyant tout le contenu de la pièce (et nous avec) s'envoler et se balader dans les airs. Visiblement, Fuuta est encore en train de faire ses classements là-haut. Après trente secondes de lévitation et quelques vocalises affolées de la mère de Tsuna (elle n'a vraiment pas de bol avec ses cookies, aujourd'hui), nous retombons sur le canapé. Hibari me rattrape pour m'éviter de me blesser, comme c'est mignon. Je lui lance mon regard le plus attendrissant, et, enfin, il continue de me caresser. Si Fuuta recommence encore une fois à nous déménager avec les meubles, je m'occuperais spécialement de son cas, une fois mes affaires terminées.

9h45 : Un couinement étranglé attire notre attention, rompant le moment de tendresse partagé entre moi et Kyoya. Visiblement, la vision d'un Hibari souriant sur son canapé en train de câliner un chaton a eu raison de Sawada Tsunayoshi, qui tombe assise en criant lorsque mon masseur lui envoie un des regards meurtriers dont il a le secret. Je remarque que cette fille a décidément une passion pour les horribles culottes Loony toons. J'aurais détruit celle-là aussi si elle avait été dans l'armoire.

Kyoya semble lui aussi remarquer le violet sous la jupe puisqu'il rougit légèrement et lance sèchement :

-Swada Tsunayoshi, bien que ne soyons pas à Namimori, une tenue correcte est exigée lorsque l'on est en public.

La jeune fille rabat sa jupe d'un air affolé et commence à chouiner :

-Hiiiii! Hi... Hibari-san!

L'interpellé me pose sur la table basse et se lève, faisant reculer en rampant sa future victime.

-Juudaime! braille un garçon aux cheveux argentés en se positionnant entre le tortionnaire et ma cible. Enfoiré! Ne regarde pas la... les... (il rougit violemment) euh... cuisses du Juudaime comme ça, sale pervers!

-Je vais te mordre à mort, réplique très à propos le brun en dardant son regard de meurtrier sur l'italien.

-Attends, Gokudera-kun! Hibari-san, qu'est-ce que tu fais ici?

La situation s'annonce comique. Je reste. Décidément, c'est mieux que toutes les émissions télévisées du monde. Tsuna s'agite bêtement entre les deux pour essayer de les empêcher de s'entretuer. Le fana de baseball les a rejoint et rit bêtement en essayant de désamorcer la situation explosive. Et, bien évidemment, le professeur arcobaleno n'est pas en vue. D'ailleurs, je ferais mieux de me méfier. La dernière fois, il m'avait repéré.

9h52 : Nana désamorce la situation en proposant de rembourser les dégâts. Juste à temps! Gokudera allait exploser le salon avec ses dynamites... Hibari a l'air satisfait, et je me demande si les cookies ont quelque chose à voir avec sa clémence. Je me retire du chaton et passe en mode "contrôle des animaux", ma troisième voie. Histoire que cette chère Tsuna, que le bazar ambiant avait distraite, ne sente pas ma présence.

9h53 : Nana me présente à toute la famille. Tsuna me trouve mignon comme tout, Yamamoto aussi. Gokudera jure de me protéger en tant que chaton de la Juudaime, kufufu. Lui aussi aura droit à un rappel de ses paroles en temps et en heure. Profitant que la maman soit partie chercher sa dernière fournée de cookies, Hibari annonce à Tsuna que si jamais il m'aperçoit avec un de ces affreux rubans autour du cou il la mordra à mort. Brave garçon...

-Euh, si ça ne lui plaît pas on ne lui en mettra pas, répond Tsuna d'un air gêné.

Non, ça ne me plaît pas. Pas plus que tes affreuses culottes dessin animé.

9h54 : Hibari décide de partir, son agoraphobie reprenant le dessus. Il remercie pour les cookies et part sans un mot pour les autres mais avec un regard pour moi. Kufufu. Je savais que j'étais exceptionnel. Tsuna s'effondre par terre, soulagée. J'en profite pour partir et poursuivre mon exploration de la maison.

9h58 : J'arrive à la salle de bain, où doit arriver la partie la plus déplaisante de la mission. Du courage, Mukuro... Je m'approche de la poubelle et la renifle. Elle ne sent pas le sang. Ouf, ce n'est pas pour aujourd'hui. Retour vers la chambre de Tsuna. Il doit bien y avoir un calendrier quelque part, il paraît que toutes les filles font ça...

10h05 : Je ne trouve rien. Rien de rien. Même pas les "accessoires" censés protéger les vêtements d'un flux de sang malvenu. Ça doit être dans les toilettes, qui elles, sont fermées. Comment vais-je bien pouvoir faire? Je suis bien trop petit pour atteindre la poignée et plus encore pour l'actionner.

10h07 : Il faudrait que j'attende que quelqu'un aille aux toilettes pour me glisser dedans. J'hésite vraiment. La perspective de partager des toilettes avec quelqu'un n'a jamais été mon désir le plus cher. J'entends en bas qu'on me cherche.

10h10 : Je redescends avant qu'on me retrouve une deuxième fois dans la chambre de la brunette, et je fais du charme au baseballer décérébré. En le voyant chercher une balle, je regrette aussitôt. Ses lancers ont tendance à être pire qu'un tir d'arme à feu.

-Idiot de sportif! C'est un chat pas un chien! beugle Gokudera. On ne lance pas de balle à un chat!

10h11 : « Tête de pieuvre » remonte d'un centième de millimètre dans mon estime.

10h12 : Et redescend aussi sec dans la même estime en sortant de sa poche un ruban. Ces crétins n'ont-ils donc rien de mieux à faire que de m'agiter des rubans sous le nez? Je jette un regard de malheureux à Tsuna. Elle me caresse la tête, la brave fille. Et si je la griffais? Ce serait du sang.

10h13 : Ah, c'est vrai que mon corps est mignon comme tout mais avec mon format de poche, il me sera difficile de faire couler du sang et de le récupérer ensuite. Même en reprenant mon corps habituel.

10h15 : Tsuna parle soudain de faire les devoirs puis de sortir l'après-midi rejoindre Reborn. Devant l'approbation générale, elle me confie à Fuuta en disant de prendre soin de moi.

10h20 : J'ai trouvé l'astuce pour ne pas jouer avec les mioches : je fais semblant de dormir. Nana a rapidement pitié de moi et me trouve un coin tranquille. Je n'ai plus qu'à attendre tranquillement que la maison se vide pour continuer mes recherches.

14h07 : Ça y est, ils partent! Et en plus ils emmènent les mômes! Ce plan se déroule mieux que je ne le pensais, on dirait!

14h15 : Porte des toilettes, me voilà! Une matérialisation plus loin, la porte est ouverte. J'entre.

14h16 : Me voilà donc à fouiller dans les chiottes. Mais rien. Rien de rien! Et Nana remonte. Vite, je me re-transforme en chaton. Je suis en équilibre sur le réservoir d'eau...

14h17 : Nana me trouve. Mais qu'est-ce qu'elle a à passer son temps à me chercher? Elle tend la main pour me prendre, et ça m'énerve. Je l'ignore et essaye de l'éviter.

14h18 : L'inconvénient d'un chaton, c'est que ce n'est pas très adroit. Après une courte prière à tous les Dieux de l'Enfer, je me rends compte que c'est trop tard. Je tombe vers l'endroit que je veux absolument éviter...

-Oh! s'écrie la femme en tentant de me rattraper.

-Mrraouw! Fais-je, furieux.

Parce que, bien évidemment, je suis tombé dans la cuvette des toilettes.

14h19 : J'ai vraiment honte. La mère de Tsunayoshi me repêche en chouinant quelque chose. Dans mon malheur, j'ai de la chance : si ça avait été Lambo, ce morveux imbécile aurait été capable de tirer la chasse et je suis assez petit pour me passer par le tuyau. Mais même l'image de Tsuna en train de faire de la plongée sous-marine dans sa propre fosse sceptique pour me récupérer ne parvient pas à me dérider.

14h25 : Je me fais laver, et j'ai horreur de ça.

14h30: On sonne à la porte. Nana abandonne mon séchage (seule chose un tant soit peu agréable de ma mésaventure) pour ouvrir. Je m'extirpe de la serviette pour aller voir aussi. Je suis curieux.

14h31 : Trident Shamal! J'en reste scotché.

14h32 : Je descends. Je suis curieux de savoir ce que ce tueur redoutable et pervers redouté vient faire ici. Nana s'éclipse pour aller chercher du thé et son reste de cookies. Il faudra que je revienne une autre fois pour en goûter. Je suis décidément d'une humeur exécrable. Si je mets la main sur Tsuna aujourd'hui, elle va souffrir.

14h33 : Shamal me regarde sans me voir et marmonne, l'air au supplice :

-Pourquoi Reborn m'a interdit de draguer Nana-chan? Pourquoi?

Ah, s'il n'est pas venu pour Nana, il est peut-être venu pour Tsuna. Je m'installe dans un coin au chaud.

14h35 : Shamal se retient tant bien que mal de sauter sur la femme. C'est quelque chose à voir! D'autant qu'il n'arrête pas de lui regarder les cuisses en la baratinant. Oui, baratiner. Vous voyez une raison de faire subir un examen médical approfondi à Tsuna de toute urgence, vous?

-On ne sait jamais, la santé est quelque chose que l'on peut perdre si facilement, Nana-chan, sussure-t-il. Et elle semble si fragile. Si on fait ça à l'infirmerie, ce sera gratuit!

14h36 : Nana s'inquiète pour la santé de sa précieuse fille. Qu'elle est naïve... Elle hésita, et puis lâcha du bout des lèvre :

-Il y a quelque chose qui m'inquiète chez elle, mais je ne sais pas si c'est grave, Shamal-san...

Je tends l'oreille, prêt à entendre un éventuel morceau anthologique à ressortir lors de la prochaine confrontation avec la Decima. Alors? Elle souffre d'incontinence? Problèmes intestinaux?Somnambulisme? Ou tout simplement elle digère mal les cookies?

-Elle a quatorze ans, et elle n'a toujours pas ses règles.

14h37 : QUOI? ...

ELLE N'A JAMAIS EU SES RÈGLES? J'AI FAIT TOUT ÇA POUR RIEN?

-En effet, un examen gynécologique pourrait s'imposer, sourit Shamal en commençant à baver à la perspective de faire ça lui-même.

14h38 : Je suis anéanti et d'une humeur de tueur en série. Attends, je vais lui faire cet examen avec mon trident si je la croise! Je décide de remonter dans la chambre de la brunette.

14h45 : Tsunayoshi n'a plus une seule culotte de mettable, looney toons ou non.

16h30 : C'est l'heure de la tournée habituelle de mon chef du comité de discipline préféré. Je me sauve par la fenêtre pour aller à sa rencontre ; ce cher Hibari ne résistera pas au regard malheureux du chaton le plus mignon du quartier qui, en plus d'avoir l'air la victime d'enfants voulant le déguiser en vache, semble avoir reçu une bassine d'eau. Ces illusions sont pratiques, vraiment. Kyoya est sensible à la cause des chatons maltraités, il me consolera peut-être encore. Kufufu, ça nous fera de quoi discuter avant le prochain combat...

oOOo

-C'était une journée étrange, aujourd'hui, raconta Tsuna à son amie Kyoko.

-Tu as l'air blessée, Tsuna-chan! Que s'est-il passé?

-Et bien, maman a trouvé un chaton abandonné, qui a fini par repartir par la fenêtre. Shamal s'est invité chez moi et veut me faire des examens de pervers, de plus toutes mes culottes ont été réduites en morceaux, c'est gênant! Maman dit que c'est le chaton mais je suis sûre que c'est Shamal! J'ai en plus reçu un lot de lingerie fine par colis ce soir... C'est pas le chat qui a fait ça!

Kyoko rit devant l'étrangeté de la situation.

-Et dedans il y avait un message « en espérant que ça te fasse mûrir plus vite ». Puis Hibari est venu une deuxième fois à la maison en une journée et... il m'a mordue à mort. Il avait l'air furieux parce qu'il a retrouvé le chaton loin de chez nous tout trempé avec un « déguisement » de Lambo accroché sur lui.

-Et ben! C'est une journée vraiment bizarre!

-Et pour couronner le tout, maman a préparé des cookies pour le soir pour tout le monde, et ils ont disparu.

A la prochaine balle de dernière volonté, elle se retrouverait en sous-vêtements transparents devant tout le monde. Gokudera en ferait une attaque...Tsuna soupira sur sa vie décidément pourrie.

Très loin de là, dans la prison de Vindice, Mukuro faisait de même. Mais lui avait récupéré les cookies.


A suivre : Gokudera ^^