Chapitre 2
Privet Drive
Pour une fois depuis, très longtemps, trop longtemps, Harry avait passé une nuit agréable sans que le moindre cauchemar ne vienne troubler son sommeil. Il se réveilla vers 8 heures le lendemain matin. Il se leva et descendit les escaliers du 4 Privet Drive.
Des cris retentissaient de la cuisine . Harry soupira, Dudley devait poursuivre son régime et il piquait tous les matins une crise de nerf, comme quoi il ne supportait plus d'avoir 1 quart de pamplemousse pour simple petit déjeuner. Harry, lui s'en fichait, car ses amies lui avaient envoyé des quantités de gâteaux, bonbons, choco- grenouilles et autres friandises. Etrangement, Mrs Dursley ne se pliait plus aux exigences de son fils, serait ce parce que ce dernier avait été surpris à manger 3 paquets de chips en cachette ?
Sa mère avait été outrée de voir que son fils ne suivait pas du tout le régime qu'on lui avait imposé ! Et du coup, elle se montrait beaucoup plus dure envers lui.
Harry arriva dans la cuisine, où l'agitation régnait, Dudley lançait tout ce qui lui passait sous la main. Harry dut donc déjeuner en évitant de temps à autre une assiette, une tomate ou un bol. Les Dursley ne l'avaient pas remarqué, depuis le début des vacances, ils ne lui avaient même pas adressé la parole. Il était donc impensable qu'ils pensent qu'il avait eu 15 ans. Harry commençait donc à manger son quart de pamplemousse lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Aussitôt tous les cris se turent et le calme revient. L'oncle Vernon alla ouvrir la porte au facteur qui lui donna le courrier et s'en alla continuer sa tournée. Comme tous les matins l'oncle Vernon feuilleta son courrier dans silence totale. C'était comme ça tous les matins, Harry ne comprenait pas pourquoi mais dès que le facteur arrivait le calme revenait immédiatement dans la maison. Mais l'atmosphère était tout de même pesante et Harry aurait bien aimé quitter la pièce si son oncle, rouge de fureur, les yeux exorbités ne s'était pas présenté devant lui.
« Toi ! rugit il. Salon ! »
Il semblait à peine capable d'aligner deux mots tellement la fureur l'étouffait. Harry suivit son oncle sans même oser prononcer le moindre mot. Arrivés dans le salon, Vernon claqua violemment la porte, ce qui fit sursauter Harry .
« Q'est ce que c'est que ça ?! parvient à articuler Mr Dursley en montrant une feuille de papier crispée dans ses doigts aussi rouges que son visage. Il donnait l'impression qu'il allait exploser. Quelque peu inquiet, Harry s'empara de la lettre et la lu.
Mr et Mrs Dursley, Je soussigné , Albus Dumbledore, vous prie de laisser Harry, aller passer un séjour chez Mr et Mrs Weasley. Vous pouvez être assuré que Harry y sera en toute sécurité. Avec mes sentiments les meilleurs Albus Dumbledore
Harry releva la tête de sa lettre et regarda le visage violet de son oncle. Bien évidemment cette lettre n'avait rien d'exceptionnel mais qu'il y ait la moindre allusion à l'anormalité de Harry après s'être violemment expliqué avec son fils, avait réussi à faire craquer Mr Dursley. Avec espoir et calme Harry demanda :
« Est ce que je peux y aller ?
-Il en est hors de question. Tu nous prends pour qui ? Tu t'en va, tu reviens.tu fais comme chez toi, alors que ce n'est pas chez toi ! Alors soit tu nous obéis soit tu t'en va !
-Mais je ne reviendrai plus de l'été, argumenta Harry.
L'oncle Vernon réfléchit un instant : -Tu pourras y aller si tu te tiens impeccablement devant la tante Marge..
-La tante Marge ! s'exclama Harry !Elle.elle vient ici ?
-Elle arrive demain , et il est hors de question que tu te comportes comme la dernière fois ! Est ce bien clair ?
-Oui oncle Vernon, se résigna le neveu.
-File dans ta chambre. »
Harry monta rapidement les escaliers, songeur. Si la tante Marge venait le lendemain, il faudrait qu'il fasse extrêmement attention. Il n'avait pas l'intention d'enrager les Dursley et de s'attirer des ennuis, comme la dernière fois. Il devrait se contrôler, ce n'était pas à cause de l'invitation de Ron car il viendrait quand même le chercher, mais à cause de Voldemort, il voulait réussir à canaliser sa colère et la tante Marge serait un bon entraînement. Bien que faire gonfler Voldemort pourrait être une idée..
Harry passa la journée à envoyer des lettres à ses amis pour les remercier et à faire ses devoirs de vacance car depuis qu'il était arrivé, la vie à Privet Drive avait complètement changé. Les Dursley ne lui adressaient jamais la parole et faisaient comme s'il n'existait pas, à part Dudley qui s'enfuyait à l'autre bout de la maison quand il le voyait. Mais cela ne dérangeait pas Harry, au contraire, dorénavant, il faisait ce qu'il voulait, que ce soit faire ses devoirs en plein jour, rattraper les heures de sommeil qui lui manque, ou même garder ses affaires de sorcier comme son balai, mais il ne pouvait évidemment pas s'en servir, sa baguette qu'il gardait sur lui en permanence et sa cape d'invisibilité dont il se servait parfois.
Bien évidemment, ne parler à personne pendant un long mois était un peu déprimant mais ce n'était qu'un détail et Harry commençait à en avoir l'habitude. Vers la fin de la journée, alors qu'il venait de dîner(deux tomates cuites), un hibou qu'il ne connaissait pas l'attendait sur son lit. Un peu surpris, il détacha la lettre accrochée à la patte du hibou. Il s'allongea sur son lit, d'où le hibou s'envola et se mit à lire sa lettre.
Cher Harry Je te souhaite un bon anniversaire. J'espère que tu vas bien. Moi, je suis en mission avec Olympe. Mais je ne peux pas t'en dire plus. Je te donnerai ton cadeau à la rentrée. Avec toute mon affection,
Hagrid
Harry était étonné du bref message que lui avait envoyé Hagrid, même si en y réfléchissant bien le demi- géant devait sûrement essayer de rallier les géants à leur cause, ce qui n'était pas une mince affaire. Fatigué, Harry s'endormit.
Il se trouvait dans une salle obscure dont la seule lumière provenait de l'âtre d'une cheminée. A côté de cette cheminée, un homme de grande taille faisait les cent pas autour d'un autre qui semblait plus petit. Harry se rapprocha d'eux :
« Ne vous inquiétez pas maître, Harry Potter est bien protégé, mais nous réussirons à contrer ses défenses et vous pourrez enfin l'achever, disait le petit homme.
-Cette fois ci, Queudver, il ne m'échappera pas, j'ai déjà un plan, il ne reste plus qu'à le mettre en place, j'aurai ma revanche et il rejoindra enfin sa chère mère au sang de bourbe !répondit une voix sifflante »
Puis la salle disparu dans un volute de fumée et Harry se retrouva dans une pièce où régnait une chaleur étouffante, de la fumée encombrait la pièce, il ne pouvait rien voir puis soudain le sol se déroba et il tomba dans une chut vertigineuse tandis qu'une voix étrange prononçait ces paroles :
« Avec l'aide de son serviteur, le Seigneur des Ténèbres surgira à nouveau, plus puissant et plus terrible que jamais. »
Plus puissant et plus terrible que jamais, cette phrase résonnait toujours dans la tête de Harry lorsqu'il se réveilla en sursaut.
La prédiction de Trelawney.
Elle était vraie. Heureusement que tout ce qu'elle disait n'arrivait que très rarement.
Il était six heures du matin, mais il savait, par expérience, qu'il ne pourrait pas se rendormir. Décidément, cette journée commençait bien mal ! Harry continua donc ses devoirs de vacance. Il n 'en avait jamais eu autant et surtout, jamais des aussi difficiles. Tous les professeurs leurs avaient donné du travail, et surtout, ils leurs avaient demandé de faire un recueil, dans chaque matière, où ils devraient récapituler tout ce qu'ils avaient appris à faire depuis quatre ans et le problème c'était que Harry semblait avoir tout oublier et se demandait même si on ne lui avait pas jeté un sortilège d'amnésie !
Mais en y réfléchissant bien, il se demandait s'il ne devenait parano. Il faut dire aussi, qu'à force de lui répéter constamment vigilance constante et autres bêtises de ce genre, il y aurait de quoi !En tous cas, il devait faire un recueil correct et réviser sérieusement s'il voulait avoir ses BUSES à la fin de l'année. Il était 8 heures. Harry n'avait pas vu le temps passer. Il descendit déjeuner, où tout le monde l'ignora. Il allait remonter pour se préparer lorsque qu'il rencontra le regard de son oncle qui lui lançait des éclairs pour lui dire qu'il avait intérêt de se tenir à carreaux. Mais ce regard ne servait strictement à rien car Harry savait qu'il devrait garder sa langue et sa baguette dans sa poche. Il le savait mais était tout de même un peu anxieux, si jamais il ne pouvait pas résister à la tante Marge, il n'imaginait même pas ce qu'il se passerait la prochaine fois qu'il rencontrerait Voldemort ou même Queudver. Perdu dans ses pensées, Harry n'entendit même pas le coup de sonnette. Mais les aboiements de Molaire, le chien de la tante Marge le firent émerger de ses pensées. Il soupira et descendit avec regret les escaliers. En le voyant arriver, la tante Marge le regarda d'un air réprobateur et lui lança un :
« Toujours là et toujours pas peigné, à ce que je vois ! »
La tante Marge n'avait pas changé et son séjour se passa pratiquement comme la dernière fois sauf que Harry réussit à contenir sa colère. Il avait trouvé la technique. Il fixait un objet que quelconque se souvenait de moments plus ou moins joyeux qu'il avait vécu. Mais l'inconvénient c'est que ses yeux partaient dans le vague, ce qui devait lui donner un air complètement arriéré car la tante Marge avait dit à Pétunia qu'il était complètement taré ! L'avantage c'était qu'il n'entendait pas ce qui se disait, il semblait coupé du monde extérieur, mais l'autre inconvénient était lorsque des souvenirs plus ombres que les autres revenaient à la surface, comme les cris de sa mère implorant Voldemort ou encore Cédric, étendu sur le sol, mort. A cette vision, il n'avait pas pu s'en empêché, il était sorti de sa transe et était parti en courant, lui qui s'en voulait tellement pour Cédric.il n'avait pas pu le supporter. Lorsqu'il était revenu, il avait prétexté l'excuse bidon, d'une envie pressente et était de nouveau entré en transe en s'efforçant de se rappeler des souvenirs plus agréables.
Harry n'en revenait pas, la tante Marge était parti depuis plus d'une heure ! Il n'avait pas vu le temps passer, ou presque ! Cette technique était vraiment surprenante, en tous cas il n'avait pas cédé mais la tante Marge n'était restée que quatre jours alors que la dernière fois elle était restée une semaine, mais bon, c'était un début ! Demain Ron viendrait le chercher et ses véritables vacances commenceront réellement !