Et voilà mon deuxième OS sur le couple Stiles/Derek. Comme pour mon premier, ni l'un ni l'autre ne m'appartient, ce qui est bien dommage. Il y a que très petits spoilers sur la saison 3A et également 3B - oui, oui, déjà - pour le peu qu'on en a vu dans les trailers sortit donc si vous ne les avez pas vu... Revenez lorsque ça serait fait. ^^
Note : Les personnages sont certainement très OOC.
Note 2 : Je suis désolée pour les possibles fautes d'orthographe, je n'en fais pas énormément mais quelques unes échappent souvent à mon radar lors de mes relectures.
Note 3 : Je sais pas encore très bien juger les ratings alors, je ne suis pas certaine que ça soit réellement du T ou M.
- S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît.
- Non !
- Mais Derek ! S'il te plaît, demanda une fois encore Stiles.
- Non Stiles, va demander à quelqu'un d'autre.
Stiles soupira avant d'emboîter le pas à Derek qui s'enfuyait dans sa chambre. Mais l'humain était tenace et il ne lâcherait pas avant d'obtenir ce qu'il voulait. Et c'était bien cela le fond du problème : Derek était devenu depuis peu de temps – enfin si six ans pouvait être considéré comme une courte période – bien incapable de résister aux demandes de Stiles.
- J'ai déjà demandé à Scott mais il a refusé, il dit qu'il a déjà fait le cobaye la dernière fois et qu'il ne veut pas que ça soit toujours lui. Alors, j'ai demandé à Lydia, tu vois, mais elle dit que si je pose ne serait-ce qu'un doigt sur elle, il y aura de très grave répercussions.
- Ne dis pas n'importe quoi.
- Ce n'est pas moi qui le dit, c'est elle, se défendit Stiles bien piètrement.
Devant un tel manque de répartie, Derek roula des yeux. Stiles avait peut-être vingt-quatre ans maintenant mais il restait toujours le même. Indéniablement.
- Et qu'est ce que j'y gagne dans cette histoire ? demanda-t-il en regardant Stiles par-dessus son épaule.
- Un massage gratuit, répondit l'humain dans une moue enfantine.
Derek grogna et après un dernier roulement des yeux, accepta la demande de Stiles qui hurla de joie. Comment Derek s'était-il retrouvé dans cette situation déjà ? S'il devait être tout à fait honnête, il y avait sûrement six ans quand à la fin du lycée, Stiles avait subitement eu l'envie d'entreprendre des études de kinésithérapeute à la grande surprise de tout le monde. Depuis le jeune Stilinski embêtait tout le monde autour de lui pour pratiquer. Et il fallait qu'aujourd'hui cela tombe sur lui. Malheur. Il n'aurait jamais dû ouvrir la porte. Quoi qu'il n'ait pas eu besoin de le faire : Stiles était entré par lui-même.
- D'accord, alors enlève ton tee-shirt, ordonna Stiles en ouvrant son livre de cours.
- Quoi ? Non !
- Mais si, protesta-t-il. Ca sera plus pratique.
Hale grogna puis soupira en retirant son tee-shirt sur le regard inquisiteur de l'humain. Stiles fit ensuite un vague geste de la main, indiquant à son aîné de s'installer sur le bord de son lit. Derek jugeant que plus vite ils s'y mettraient, plus vite ils termineraient, s'installa en silence. Stiles posa son livre à côté du loup garou, ouvert sur deux pages remplis de schémas. Puis il se dépêcha de poser ses mains sur l'épaule gauche de Derek, refusant de laisser le lycanthrope changer d'avis. Cela était déjà un exploit que Derek ait accepté de se laisser faire. Et Stiles était prêt à en profiter un maximum.
Ils gardèrent le silence pendant toute la pratique, Stiles demandant simplement à Derek de tourner les pages de son livre de temps à autre. D'ailleurs, le jeune Hale à la grande surprise de Stilinski se laissait faire avec une facilité étonnante. Il suivait les mouvements imposait par les mains de Stiles sans y faire opposition et laissait le jeune étudiant faire son travail en gardant son regard fixait sur un point imaginaire sur la porte de la chambre.
- Bon, allez, maintenant, enlève le pantalon.
- Ca ne va pas la tête, grogna Derek.
- S'il te plaît, le pria Stiles en insistant sur la dernière voyelle.
Derek soupira avant de se lever et de retirer son pantalon sous le regard triomphant du plus jeune. C'était beaucoup plus simple que ce que Stiles avait pu penser. Quand il s'était mis dans la tête de réviser son examen sur Derek en personne, il s'était déjà vu plaquer contre un mur et les griffes du lycanthrope lui rentrant dans la peau du cou. Mais jamais il ne s'était attendu à ce que le loup soit aussi coopératif. Où était l'amusement dans tout cela ?
Derek s'installa une nouvelle fois au bord du lit mais Stiles secoua la tête, montrant clairement son mécontentement et lui indiqua de s'allonger. Ce qui lui attira un regard noir de la part du plus vieux. Enfin plutôt bleu azur, laissant voir que son loup était sur les nerfs. Stiles lui répondit par un sourire angélique puis poussa sur les épaules de Derek, forçant celui-ci à s'allonger. Grognant, Derek se laissa pourtant faire. Stiles grimpa lui aussi sur le lit et s'agenouilla à côté des jambes du loup en tournant une nouvelle page de son livre.
- Dis le si je te fais mal, prévint-il s'attirant alors un rire étouffé de Derek.
- Je t'égorge avec mes dents si c'est le cas.
Stiles déglutit et posa ses mains sur un des genoux de Derek qui sourit en entendant les battements de cœur du jeune Stilinski accélérer. Il savait pourtant que Stiles n'avait plus peur de lui depuis bien longtemps maintenant et qu'il s'amusait même parfois à le pousser à bout.
Une nouvelle fois, ils restèrent silencieux. Derek, les bras pliés sous la tête, regardait le plafond alors que Stiles s'amusait à plier sa jambe plusieurs fois, posant ses doigts sur la rotule du loup afin de la faire bouger. Puis Stiles massa sa cuisse. Doucement d'abord, puis de plus en plus fort. Derek ne doutait pas un instant que l'humain le testait pour savoir jusqu'où il le laisserait faire. Mais il avait décidé de jouer un peu et de voir à quel moment Stiles craquerait. Il n'avait jamais été patient. C'était certainement même un de ses plus gros défaut. Mais il était aussi déterminé – ce qui était peut-être une qualité – et actuellement Stiles affichait un air des plus déterminé que Derek lui avait vu en peu d'occasion.
Stiles s'acharna encore trente minutes sur le genou droit puis gauche de Derek, tournant les pages de son livre en fronçant les sourcils. Puis enfin, il tapa de son poing sur le torse du lycanthrope. Il quitta le lit et se dirigea vers la porte de la chambre.
- Mets-toi sur le ventre, je vais chercher l'huile de massage.
- Quoi ?! Mais ce n'est pas bientôt fini ?
Derek n'obtint pas de réponse mais il s'exécuta en grognant. Il s'installa sur le ventre, les deux bras repliés sous l'oreiller. Comment Stiles arrivait-il à lui faire faire tout cela ? Fallait dire aussi qu'il était moins grognon qu'avant et que le mot « oui » était bizarrement entré de plus en plus fréquemment dans son vocabulaire. A la grande surprise générale.
Stiles revint telle une furie dans la chambre et sauta sur le lit. Pris d'un courage incroyable, il s'installa à califourchon sur les fesses de Derek qui haussa les sourcils de surprise. Il ne s'attendait pas à ça.
- Qu'est ce que tu fais ? grogna-t-il.
- Je vais te faire un massage du dos, répondit Stiles avec insouciance.
Derek soupira fortement, montrant une nouvelle fois son impatience. Pourquoi avait-il dit oui ? Mais pourquoi ? Si seulement il avait pu prévoir que cela allait durer aussi longtemps. Stiles tourna une page de son livre avant d'ouvrir la bouteille d'huile de massage et de s'en enduire les mains. Il n'attendit pas que Derek fasse une nouvelle réflexion ou change d'avis et posa ses mains sur les omoplates de son aîné. Ses pouces commencèrent d'abord par dessiner des cercles alors ses autres doigts restèrent immobiles. Puis peu à peu, Stiles commença à bouger ses doigts entièrement.
Toute timidité partie, il posa ses mains sur la nuque de Derek avant de descendre en suivant la colonne vertébrale jusque l'élastique du boxer du loup. Derek soupira et ferma les yeux, enfonçant sa tête plus profondément dans l'oreiller. Il n'allait pas mentir, cela faisait du bien. Stiles remonta les mains puis les posa de part et d'autre sur la peau du lycanthrope. Il refit ensuite plusieurs allers et retours le long de la colonne vertébrale, appuyant de temps à autre de plus en plus fort.
- Je crois que je pourrais m'endormir, marmonna Derek.
Stiles ne répondit pas, un simple sourire se dessinant sur ses lèvres. Il n'allait certainement pas faire une remarque et si Derek s'endormait, eh bien, il ne serait pas celui qui s'en plaindrait. Et c'était le cas, il se pourrait même qu'il en profite. Pourquoi ne le ferait-il pas ? Gardant un sourire débile sur les lèvres, il fit plusieurs des gestes appris lors de ses études.
Quand il avait énoncé le souhait de devenir kiné, il avait surpris tout le monde et personne ne l'avait pris au sérieux, jusqu'à ce qu'ils remarquent tous qu'il n'allait pas changer d'avis. Ils avaient longtemps hésité sur le métier qu'il voudrait exercer et puis un jour, en flânant seul chez lui devant la télévision, il avait vu un reportage sur les kinésithérapeutes et l'évidence même s'était faite : un jour, Stiles Stilinski deviendrait kiné. Il avait fait de multiples recherches, avait émis son souhait auprès de son père qui une fois la surprise passé l'avait encouragé puis avant même que quelqu'un ne puisse le faire changer d'avis, il s'était inscrit pour la fac. Et six ans plus tard, il s'était tenu à son idée et suivait les cours aussi assidument que les problèmes lycanthropes lui permettaient.
Stiles tourna une page de son livre, découvrant une nouvelle page rempli de schémas et appuya ses doigts plus fortement sur la nuque de Derek. Le loup garou se laissait faire avec facilité et depuis quelques minutes, Stiles l'accusait de s'être réellement endormi. Se mordant la lèvre inférieure et penchant légèrement la tête pour observer le visage calme et reposé du plus vieux, il prit sa décision. Il se pencha alors sur Derek et déposa légèrement un baiser au milieu du dos du loup avant de se redresser.
- Qu'est ce que tu fais ? demanda Derek en gardant les yeux fermés.
Alors, il ne dormait pas ? Merde ! Il jouait bien la comédie cet idiot.
- Rien, mentit Stiles et son cœur accéléra une nouvelle fois.
- J'espère que tu ne feras pas ça avec tous tes patients, ça t'attira des ennuis.
Stiles lâcha un rire nerveux et ferma les yeux brièvement avant d'appuyer ses mains avec plus de force sur le dos de Derek. Derek qui ne l'avait pas claqué contre un mur. Derek qui ne le menaçait pas. Et surtout un Derek qui ne l'avait pas encore égorger avec ses dents. Reprenant du poil de la bête, Stiles se sentit mieux et se pencha une nouvelle fois sur Derek pour poser ses lèvres sur la peau du loup. Si Derek ne le menaçait pas, c'est ce que ça ne le dérangeait pas n'est ce pas ?
Stiles posa une multitude de petits baisers le long de la colonne vertébrale de Derek puis en arrivant à la limite de son boxer, il donna un coup de langue le long de celui-ci avant de refaire le même chemin vers le haut. Arrivé à la nuque de Derek, il passa rapidement son nez dans les quelques petits cheveux qui tombait sur celle-ci et dévia ses baisers sur l'épaule du loup qui soupira. Sur une envie un peu stupide, il mordit légèrement Derek avant de lécher le même emplacement.
En un battement de cœur, les rôles furent échangés. Stiles était maintenant celui qui avait le dos collé au matelas et Derek, à cheval sur lui. Les deux mains du loup lui maintiennent le visage et leurs lèvres étaient déjà l'unes sur l'autres se menant une lutte sans merci. L'humain plaça sa main sur la nuque du lycanthrope, le forçant à se rapprocher plus qu'il ne l'était déjà. Ils manquaient tous deux d'oxygène mais cela avait peu d'importance et Derek profita que Stiles ouvrit la bouche pour reprendre sa respiration pour enfouir sa langue dans celle du jeune Stilinski qui mena une lutte acharné pour avoir le dessus. Ses mains glissèrent le long du dos du loup pour venir se poser dans le creux de ses reins et appuyer dessus pour l'approcher de lui.
Il ressentait ce besoin de sentir Derek partout sur lui, il ne voulait pas qu'un seul morceau de peau soit laisser à découvert. Alors ses jambes se replièrent et s'accrochèrent aux hanches du loup. Leurs deux érections rentrèrent en contact, leur attirant à tous les deux un gémissement. Rassemblant toutes ses forces, Derek recula légèrement.
- T'es trop habillé, murmura-t-il sur les lèvres de son vis-à-vis.
Stiles ria et gigota tandis que Derek se relevait et remontait déjà son tee-shirt. Le plus jeune des deux se laissa faire avec beaucoup d'entrain. Et Derek s'attelait déjà à retirer le pantalon de Stiles pendant que celui-ci jetait son vêtement dans la chambre pour n'en gardait qu'un lointain souvenir. Son boxer partit au même moment que son pantalon et il adressa un regard interrogateur à Derek qui ne lui fit qu'un sourire angélique pour réponse. Il était rare de voir le loup sourire de cette manière mais lorsqu'il le faisait, le cœur de Stiles loupait toujours un battement. Ou deux.
- Cette fois c'est toi qui es trop habillé, dit-il alors qu'il se retrouvait nu.
Il passa alors ses mains dans le boxer de Derek, le tirant vers le bas et le loup l'aida pour le jetait le plus loin possible. Quand Derek se coucha une nouvelle fois sur Stiles, ils soupirèrent tous les deux de bonheur. Enfin, ils étaient l'un contre l'autre. Leurs lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois brusquement, les jambes de Stiles remontèrent sur les hanches de Derek qui appuyait une de ses mains sur la nuque de l'humain pour le maintenir contre lui alors qu'il retenait son poids sur l'autre pour éviter d'écraser Stiles. Même s'il se doutait que ce n'était pas lui qui s'en plaindrait.
A bout de souffle, leurs lèvres se quittèrent mais Derek posa directement ses lèvres dans le cou de Stiles qui le força à y rester en mettant ses mains dans ses cheveux. Au bout de quelques secondes, Stiles ouvrit brusquement les yeux qu'il ne se rappelait même plus avoir fermé et tira sur les courts cheveux de son amant.
- Tu me fais un suçon là ? demanda-t-il surpris.
La seule réponse qu'il reçut fut un gémissement qu'il prit pour une réponse positive. Bien qu'avoir cette marque dans son cou ne l'enchantait pas des masses, il n'opposa aucune résistance face à Derek qui semblait s'être fixé pour but de lui faire un suçon énorme. Il aurait bien de mal à expliquer ce soudain intérêt pour les écharpes en plein mois de Mai.
Enfin Derek recula et contempla son œuvre avant de lever des yeux pétillants de malice vers Stiles.
- T'es fier de toi hein ? demanda le plus jeune.
- Ouep, acquiesça l'aîné.
Et leurs lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois, toute fougue retrouvée. Leurs mains glissèrent sur la peau de l'autre avec envie et rapidité. Des gémissements furent étouffés, des soupires perdus dans la bouche de l'autre et des prénoms murmurés contre des lèvres. Ils étaient affamés l'un de l'autre, ils ne se contrôlaient plus et ils ne recherchaient que le contact de l'autre.
Derek retourna Stiles, l'obligeant à se plaquer à plat ventre sur le matelas et reprit le petit jeu que Stiles avait exercé sur lui plus tôt. Il déposa un baiser sur la nuque de l'étudiant et descendit doucement, prenant son temps et en déviant de temps à autre jusqu'au bas de son dos avant de remonter. Prenant appuis sur ses avants bras de chaque côté de la tête de Stiles, il le pénétra soudain avec force, prenant le plus jeune par surprise.
Leur ébat était rapide et brutal. Presque animal. Les mains de Stiles s'accrochaient à celles de Derek, se décollant légèrement du matelas pour coller son dos un peu plus sur le torse musclé de celui derrière lui. Ils furent vite essoufflés, vite perdu dans le plaisir mais ils profitaient l'un de l'autre.
Leur second ébat quelques minutes après le premier fût quant à lui plus calme et plus romantique. Ils se faisaient face et ils prenaient leur temps, s'embrassant comme si la fin du monde sonnait à leur porte. Stiles maintenait Derek contre lui à l'aide de ses mains dans le creux des reins du loup alors que celui-ci avait une main de perdu dans les cheveux de Stiles, prenant appui sur la seconde. Ils se caressaient, leurs mains en demandant toujours plus, leur corps répondait favorablement aux requêtes à l'aide d'un frisson ou d'un cœur plus palpitant.
Quand ils atteignirent tous les deux leur apogée, ils étaient tous les deux essoufflés mais heureux. Derek se laissa tomber sur Stiles qui fit glisser ses mains sur la nuque du lycanthrope pour l'obligeait à laisser sa tête dans son cou. Stiles en profita d'ailleurs pleinement pour prendre une grande bouffée de l'odeur du loup. Et il sut que Derek l'avait entendu lorsqu'il sentit un sourire sur sa peau. Hale alla attraper une des mains de Stiles et la serra dans la sienne à côté de la tête du petit Stilinski qui embrassa la tempe de l'aîné.
- Tu m'as manqué Derek, admit-il enfin.
- Ce n'est pas moi qui me barre toute la semaine.
- Tu vois là, c'est normalement le moment où tu me réponds que je t'ai manqué aussi, ironisa Stiles. Et puis d'abord c'est toi qui n'a pas voulu me suivre à la fac alors viens pas me faire la tête. Moi quand tu m'as dit que tu préférais rester à Beacon Hills, je me suis dis, ce n'est pas grave, il va vite changer d'avis mais non, ça fait six ans que tu me fais vivre cet enfer avec toi ici et moi là bas…
Des lèvres vinrent l'interrompre dans son monologue et il répondit rapidement très favorablement au baiser quémandait par le loup. Les choses s'étaient faites facilement entre eux. Après cette histoire avec Jennifer Blake, Derek était partit pourtant ils avaient tous réussi à se mettre dans les problèmes. Et qui de mieux que Derek pour régler tout cela ? Scott l'avait appelé sans même que l'ancien Alpha prenne la peine de répondre. Alors Stiles l'avait appelé et avait laissé un long – très long – message vocale dans lequel il injuriait entre chaque mot. Il avait fini en disant qu'il perdait la tête et qu'il avait besoin de lui, il l'avait même supplié. Et cela avait dû marcher : deux jours plus tard, Derek était revenu. Il avait pris les choses en main comme il l'avait pu et cette fois, l'aîné savait que c'était à son tour de sauver les fesses du plus jeune. Au fil de cette histoire, ils s'étaient rapprochés et un jour, ils s'étaient embrassés. L'un comme l'autre pensait qu'il s'agissait d'une conséquence de ce qu'il se passait à ce moment là mais c'était tous les jours de plus en plus fort, ils avaient littéralement besoin de se voir, se parler, de se toucher. Jusqu'à ne plus pouvoir se séparer.
Derek mit fin très rapidement au baiser et il posa son front contre celui de son amant.
- Tu m'as manqué aussi, chuchota-t-il.
- Ce n'était pas si compliqué à dire tu vois.
- C'est quand même toi qui pars la semaine, grogna Derek.
- Tais-toi, ordonna Stiles.
Il appuya sur la tête de son compagnon, le forçant à plonger la tête dans son cou. Ni l'un ni l'autre ne mentirait en disant qu'eux deux, ensemble, c'était une histoire simple. Tout au contraire, ils adoraient se chamailler. Parfois pour des broutilles – souvent pour des broutilles d'ailleurs et Derek était le premier pour dire qu'il s'agissait de la faute de Stiles. Des portes étaient claquées, le corps de Stiles rencontrait souvent un mur ou tout autre endroit susceptibles de pouvoir être cogner contre et des regards butés et coléreux étaient échangés. Mais ils s'aimaient comme cela et puis surtout, cela leur permettait de se réconciliait au lit. Ce qu'ils adoraient.
Bien sûr leur plus grande dispute avait eu lieu lorsque Derek avait refusé de suivre Stiles à l'université. Pour lui, il était hors de question de s'incruster et c'était pour le bien de Stiles de profiter de ces années-là comme un jeune tout à fait typique. Stiles s'était alors fait de multiples idées, pensant que le lycanthrope en avait déjà marre de lui et qu'il voulait le quitter mais Derek lui avait bien montré que ce n'était pas de cela qu'il s'agissait. Depuis à chacun de ses retours, le plus jeune essayait de convaincre l'aîné de le suivre mais sans résultat. Et cela durait depuis six ans.
- Dans deux semaines, je serais de retour, chuchota enfin Stiles en passant une main distraite dans les cheveux de Derek. Tu m'auras avec toi vingt quatre heures sur vingt quatre et tu en auras vite assez.
- N'importe quoi, grogna le loup.
- Bien sûr que si, protesta Stiles. On a un appart ensemble mais tu y as été tout seul depuis qu'on l'a sauf le week-end et les vacances. Tu as tes habitudes et moi, je vais débarquer avec mes affaires…
- Tes affaires sont déjà là, l'interrompit Derek.
- Et je vais tout chambouler, continua Stiles sans prendre en compte la remarque de son petit-ami. Je vais te parler, te poser des questions que tu trouveras débiles et sans intérêt et tu me diras de la fermer et peut-être que tu me cogneras contre un mur. On va vivre ensemble Derek et dans deux semaines ça sera pour toujours…
Le dit Derek fronça soudainement les sourcils et cessa momentanément d'écouter le monologue commencé par l'humain. Est-ce qu'il sentait de la peur ? Est-ce que Stiles avait peur de vivre avec lui ? C'était pourtant ce qu'il voulait depuis longtemps. C'était même lui qui avait tendu un piège totalement enfantin pour avoir cet appart'. Non, il y avait certainement autre chose. Est-ce que Stiles avait peur qu'il se lasse de lui ?
- Bon, qu'est ce qui se passe ? demanda-t-il fortement en relevant la tête vers lui.
- Tu m'aimes ?
- Bien sûr que je t'aime idiot.
- Bon, alors tout va bien.
- C'est quoi ton problème ?
- Rien. Et je t'aime aussi.
