Cette fiction ne m'appartient pas, mais est une traduction française de What if the Nogitsune came back? de TheAmazingNorwegian. Seuls quelques petits passages ont été changés, ou rajoutés avec la permission de l'auteur afin de favoriser la compréhension de l'histoire. Bonne lecture !
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Retour au calme après la tempête, retour à une vie presque normale… Après s'être battu contre des mutants, des loups et autres, la Petite Meute de Scott n'avait plus aucune raison de sécher les cours.
Stiles, officiellement et depuis très longtemps le meilleur ami de Scott, tentait de focaliser son attention sur le tableau pendant que le prof s'agitait devant les élève, récitant son cours d'un ton monotone. Les yeux de Stiles se fermaient doucement quand le professeur l'appela.
"Stilinski, la porte."
Un peu à l'Ouest, le garçon leva les yeux.
"Pardon ?"
Le professeur, avec un air indifférent, indiqua la porte close.
"À quel moment une porte n'est-elle plus une porte ?"
Totalement incrédule, Stiles reporta son attention sur la porte, totalement sceptique. Elle était bel et bien fermée. Les sourcils froncés, Stiles se tourna vers Scott.
"C'est quoi son problème ? Il a… "
Il fut coupé dans son élan par le regard que lui jetait Scott. Le loup le fixait indifféremment. Stiles tourna la tête, et vit que toute la classe le regardait de la même manière. Un garçon commença à taper sur son bureau d un rythme lent et régulier, puis un autre le suivit. À chaque coup, un membre de la classe ajoutait la même mesure, puis toute la classe finit par répéter ce mouvement sec et répétitif. Le rythme s'accéléra, et Stiles commença à paniquer. La confusion lui donnait des vertiges et lui serra l'estomac. Le son se répétait maintenant si vite que l'on aurait dit un long son continu. Une craie crissa sur le tableau, et Stiles leva les yeux vers lui. En gros, au milieu, il y avait deux mots écrits.
WAKE UP
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"Stilinski !"
Cette fois, le prof venait de taper sur la table, et Stiles savait qu'il était parfaitement réveillé. Il regarda autour de lui, un peu perdu. Malia lui jetait un regard froid, et Scott pouffait dans son coin. Aucun doute : c'était la réalité.
"La prochaine fois que vous dormez dans mon cours, c'est directement une heure de colle. Compris ?"
"Oui, Monsieur. Excusez-moi."
Le prof s'éloigna, et Stiles soupira de soulagement. Le son horrible s'était tu et la classe reprenait vie comme n'importe quelle autre classe composée d'ados de 17 ans : bordel, bavardages, petits mots, sonneries de téléphone…
Puis la fin des cours sonna et Stiles soupira de soulagement. Il jeta son sac sur son épaule et commença à se frayer un chemin à travers les tables pour sortir de la classe. Scott sur les talons, il se dirigea vers son casier. Il n'était pas sûr de ce qu'il venait de se passer. Le délire de la porte entrouverte lui faisait beaucoup penser à l'épisode du Néméton, quand il s'était immergé dans un bac à glaçons afin de sauver le monde. Stiles secoua la tête, puis s'apprêta à partir quand Stiles le stoppa.
"T'es vraiment crevé au point de dormir en cours maintenant ?"
"C'était rien," le rassura Stiles. "Juste un petit coup de barre. Je vais rentrer chez moi, me reposer et tout ira bien. Okay ?"
Scott lui donna une tape amicale dans le dos.
"Tout ça, c'est parce que tu te donnes du mal pour les enquêtes de ton père. Laisses couler un peu, détends toi, je sais pas moi… Mais calme le rythme !"
"C'est noté !"
Ceci dit, Stiles se dirigea vers le Parking, monta dans sa Jeep et prit le chemin pour rentrer.
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Stiles était sur son ordinateur portable, entrain de chercher les différents effets que pouvaient avoir l'aconit sur les humains. Même s'il connaissait cette plante depuis un peu de temps maintenant, il avait des doutes sur ce qu'elle pouvait provoquer. Il était assez concentré sur sa tâche qu'il n'avait pas remarqué Lydia Martin entrer.
À dire vrai, il en avait toujours pincé et en pincerait toujours pour cette fille, même si il était maintenant avec Malia. Il avait compris depuis un peu de temps qu'il n'intéressait pas Lydia, donc il avait tenté de voir plus loin. Mais peu importe comment il essayait d'oublier, il voyait toujours Lydia dans ses cauchemars, et non pas Malia.
"Je peux te parler ?"
Lydia était là, debout à se tordre les mains et à se mordre la lèvre. Stiles hocha la tête et ferma son ordinateur pendant que Lydia prenait place à côté de lui. La rousse s'assit, puis prit une profonde inspiration.
"J'ai encore eu… Cette impression…"
Elle n'avait pas besoin d'en dire plus. Stiles compris directement qu'elle faisait allusion à ses pouvoirs de Banshee, et à la mort qu'elle pouvait voir arriver. Il sentit sa gorge se nouer.
"Tu sais qui c'est ?" demanda Stiles après un court instant.
La jeune fille reste muette, puis regarda Stiles avec des yeux embués. La seule raison pour qu'elle soit venue l'avertir était que le futur mort soit un proche de Stiles.
"C'est mon père ? Ou Scott ?"
Lydia secoua lentement la tête, puis se tourna vers Stiles.
"C'est toi."
Une larme coula enfin sur la joue de Lydia, et Stiles sentit son cœur cogner dur. Il ne s'y attendait absolument pas.
"Moi ? Mais... Comment ?"
Il savait qu'il resterait sans voix si jamais un évènement comme ça arriverait. Mais il ne savait pas du tout comment Lydia réagirait. Elle commença à hurler, si aigu que Stiles se boucha les oreilles. Sur le seuil de la porte, se tenait un homme immense, qui tenait une hache. Il se dirigea vers Stiles, qui tenta de protéger Lydia, mais elle avait disparu.
Tout se passa en un éclair, et soudain deux bras enveloppèrent Stiles et le serrèrent violemment.
Il hurlait. Il hurlait de tout son saoul, quand il murmure lui parvint : c'était son père. Il lui murmurait que ce n'était qu'un rêve.
"Chht, Stiles, c'est juste un rêve ! Un rêve, tu m'entends ? Calme-toi !"
En fait, il ne murmurait pas : il hurlait. Stiles arrêta de crier, et s'agrippa aux bras de son père comme si sa survie en dépendait.
"P-Papa ?" murmura-t-il.
"Ne t'inquiète pas. C'était juste un cauchemar, Ok ?"
Stiles se tut, se remettant doucement de sa crise de panique. Son père défit doucement l'étreinte qu'il avait autour de lui.
"Pourquoi est-ce que tu fais encore ces cauchemars, Stiles ?"
Le garçon, tout tremblant, haussa les épaules et laissa son regard glisser vers le sol. Il ne voulait pas admettre qu'il avait l'impression de peu à peu sombrer dans la folie, comme autrefois. Il ne voulait l'admettre ni à son père, ni à lui-même. La dernière fois que Stiles avait eu des rêves aussi agités, il avait été possédé, et avait failli tuer tous ses amis… Deux d'entre eux avaient succombé, et Stiles pouvait toujours ressentir le poids des regrets.
Il avait peur que ce cauchemar ne recommence, mais en cent fois pire.
