n.m Prologue : Discour préliminaire, avant-propos
L'éphéméride accrochée au mur annonce le 13 juillet 2000. La pièce est plongée dans le noir et seule la lumière filtrant sous la porte nous permet d'y voir quelque chose. Quelque chose, c'est déjà un trop grand mot. Le terme "pas grand-chose" aurait mieux convenu. A part un lit simple, une table et une chaise, rien ne laisse présager que quelqu'un vit ici.
Cependant, une respiration lente mais régulière marque le seul signe de vie de la chambre. Une masse, roulée en boule sous une couverture, se gonfle et s'affaisse au rythme de sa respiration. Le lit est étroit, trop petit et le matelas trop usé et rapiécé pour assurer le confort nécessaire à un sommeil réparateur.
La porte s'ouvre. Une fine silhouette se glisse silencieusement dans la pièce. On n'y distingue pas grand-chose, si ce n'est la présence rassurante de cette personne dans la pièce. Sans un bruit, elle se rapproche du lit et s'y assoit doucement. De ses fines mains, elle déplace la couverture et, attendrie, caresse du bout des doigts la joue qui apparaît devant elle. Son enfant chéri, son unique fils, parait tellement insouciant lorsqu'il dort. Elle repousse quelques mèches de cheveux tombées sur son front, avant d'y déposer un baiser maternel.
« Il est l'heure, Drago. Il nous reste quelques affaires à régler. »
Après s'être assurée que son fils l'avait bien entendue et qu'il commençait à émerger du sommeil, Narcissa quitta la pièce pour s'installer dans la cuisine.
Depuis plus d'un an, ils vivaient tous les deux dans ce petit appartement miteux. Ils disposaient de quelques mètres carrés chacun pour leur intimité et devaient se partager la petite salle de bain et le ridicule espace à vivre qui était constitué d'un canapé décoloré par le temps et d'une misérable kitchenette d'où ils peinaient tout deux à en extraire des plats mangeables.
La femme dispose quelques pancakes brûlés dans une assiette jaunie et rempli un verre de jus de citrouille à l'attention de son fils. « Aujourd'hui, il va y avoir du changement », se dit-elle. Confiante, elle attrape le journal qu'elle avait reçu un peu plus tôt dans la matinée et le pose sur la table de façon à ce que son fils puisse le lire en prenant son petit-déjeuner.
Drago sort à cet instant de sa chambre. Avec son pyjama en coton gris, ses cheveux en batailles et les traces d'oreiller sur la moitié de son visage, il n'a plus rien du grand héritier Malefoy. Aucune prestance, aucun sentiment de puissance et de contrôle n'émane de lui. Son père en aurait été outré, s'il ne passait pas le reste de ses jours à Azkaban.
Péniblement, car il n'est pas encore totalement réveillé, il attrape le journal posé devant lui d'une main et enfourne un pancake dans sa bouche de l'autre. Il ne le sait pas encore, mais ce simple journal va lui changer la vie.
Radicalement.
NDLA : J'espère que ce prologue vous a donné envie de connaître la suite.
Merci de penser aux reviews afin de me faire partager vos avis, critiques et conseils.
Kalli0pe
