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Disclamer : Tout est à J.K Rowling.
Couple : HP/DM, donc slash.
Rating : K
Genre : Romance
La mort.
M'as toujours fasciné.
M'a toujours terrifié.
Tout est une question de période.
Alors que je ne te connaissais pas encore, j'en rêvais.
Fin des soucis. Fin des souffrances. Fin de ces pensées qui me torturaient.
Fin.
Paix.
EnFin.
Je la trouvais belle. Apaisante.
Mais ils tentaient de la salir…
Ils me parlaient tous de cette vie après la mort.
De ce lieu étrange où se réunissaient les gens biens. Les gens qu'on aime et qui nous le rendent bien.
Le Paradis…
Sottises que sont leurs peurs.
Conneries que sont leurs mièvreries.
La mort est le néant.
Ils n'avaient tout simplement pas les couilles d'admettre la réalité.
Admettre que rien n'est éternel.
Pas même eux. Moi encore moins.
Alors ils m'utilisaient, m'usaient.
Aussi inutile que je puisse être. Ma « simple » présence leur était suffisante. Au début.
Ils avaient besoin de moi après tout.
Ils m'interdisaient de sauter, pour mieux me sauter.
Je ne devais réaliser mon rêve, mais en faire profiter quelqu'un d'autre.
Je devais survivre. Les faire vivre. Leur donner l'espoir qui leur manquait. Assumer ce statut de « Sauveur ».
Mais je n'avais pas envie de vivre. Comment la leur donner ?
Mais je n'avais plus d'espoir. Comment le faire renaître chez eux ?
Ces deux mots n'avaient pas de sens pour moi. N'en avaient plus.
Et puis…
Et puis tu es arrivé.
Sans espoir envers moi. Sans envie me concernant.
Sans te préoccuper de tout ce qui reposait sur mes frêles épaules.
Mais surtout, Sans m'accorder un seul et simple regard.
Sans, sans, sans, sang.
Je me souviens du choc que j'ai ressenti en te revoyant après un an.
Après le meurtre, ou dois-je dire le suicide, de Dumbledore.
Ma rancœur et ma haine ont pris avec cette image un sacré coup.
Te voir, si pâle, teinté de carmin, patientant immobile à la porte du square du Square Grimmaurd.
Tu semblais souffrir. Tu souffrais.
Aucune de tes blessures n'était factices.
Aucun de tes souvenirs n'était heureux.
Et toutes tes larmes étaient sincères.
Depuis quand le grand Draco Malefoy avait-il un cœur autre que de pierre ?
Depuis quand le grand Draco Malefoy s'aventurait-t-il à afficher ses émotions ?
Que foutait le grand Draco Malefoy, mangemort de son état, au sein même du quartier général de l'Ordre du Phénix ?
Des questions. Des tas. Un surplus. Des vagues…
Pas de réponse. Seulement tes yeux. Et tu es rentré. Dans cette vieille bicoque, comme dans nos vies.
Et puis…
Et puis, le déclic.
La rage, la haine, le dégout. Des expressions que tu m'avais jusqu'alors toujours dédiées.
Mais elles ne m'étaient pas adressées. Plus adressées.
Elles ressortaient alors que tu leur parlais de Lui.
Je n'ai pas compris au début. Toi ? Pourquoi, comment ?
«Espion».
Toi ?
Ils semblaient tous le savoir... Ils te respectaient tous…
Cela me semblait incroyable, et pourtant personne d'autre que mon moi intérieur ne remettait en doute ta fidélité…
On ne me l'avait jamais dit, et je devais m'y faire à la seconde…
On ne m'avait jamais fait confiance, et on te l'avait déjà entièrement accordée…
Je ne comprenais pas…
Je ne te comprenais pas.
D'où te venait cette motivation, cette volonté hors du commun de l'écraser ?
Tout, dans tes gestes appuyés, dans ce ton hargneux que tu utilisais à son encontre, trahissaient tes espoirs.
Et j'étais le seul à pouvoir lui mettre un terme.
Tu n'attendais pourtant rien de moi.
Ne t'intéressais pas à mes observations, inutiles, durant nos réunions, alors que tous étaient pendus à ma bouche.
Indifférent.
Depuis quand ?
Je ne méritais même plus ton attention?
Encore moins ta haine?
Pourtant, j'étais ta Némésis. Ton ennemi à Toi.
Depuis toujours, et pour toujours.
C'était un fait. Une vérité universelle.
Tu n'avais pas le droit…
Et pourtant tu l'as fait : tu m'as remplacé, oublié…
Cet aveu me hantait.
J'en arrivais à oublier mon désir le plus cher…
Je ne cherchais plus cette mort qui m'avait toujours échappé…
Et commençais à fuir celle qui devînt mon assaillante.
Je voulais te prouver l'impossible. Que tu m'estimes. Que tout redevienne comme par le passé.
HPDMHPDM
C'est de là que tout a commencé.
Je me suis remis à vivre. Remis à espérer. Remis à combattre.
Et ils m'ont suivi, soulagés. Persuadés que toute mon énergie était dédiée à leur cause. A leur guerre.
Leurs yeux pétillaient de nouveaux. Les rires se faisaient plus courants. Les rêves réapparaissaient.
Ils semblaient certains que je leur apporterai la paix.
Moi qui étais en quête de ta haine…
Chacun trouvait son bonheur. Ou était en chemin pour.
Moi y compris.
J'ai rapidement compris que pour t'intéresser, il fallait mettre la main à la patte.
Me lancer dans ta folie, pour l'empirer.
Être meilleur que toi.
Établir des stratégies à l'inverse des tiennes. Mais tout aussi fines.
Te contredire. Souvent. Tout le temps.
Convaincre par l'absurde.
Te ridiculiser pour m'approprier ce respect, cette adoration auxquels tu avais droit.
Je prenais enfin part à votre guerre...
La mécanique était bien huilée.
La motivation était là.
Et…
Et les effets commençaient à se faire sentir…
De simples regards équivoques au départ.
Puis petit à petit…
De coups bas en coups bas…
Tes réactions se firent plus prononcées. Plus violentes. Plus envenimées.
A mon grand plaisir.
J'exultais d'une joie sadique alors que tes yeux m'assassinaient du regard.
Je bandais alors que tu évacuais ta colère contre un quelconque mobilier.
Et je jouïs quand ton poing rencontra ma mâchoire pour la première fois.
Plus d'indifférence de ta part. Restait cette haine passionnée qui nous était coutume.
Que nos amis tentaient tant bien que mal de gérer.
Toi, Moi, et nos crises. Officiellement.
Toi, Moi, et ce désir rageur. Officieusement.
Ces morsures qui apparaissaient suçons.
Ces gifles métamorphosées en caresses pressantes.
Ces corps à corps…
Je retrouvais un sens à ton goût.
Je reconquérais cette place qui m'était due.
Et nos émotions, nos sentiments prirent le contrôle.
Dévastateurs.
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout …
Je t'aimais tu sais ?
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…
Mais nous ne connaissions pas la raison. On en faisait toujours trop.
Beaucoup, passionnément, à la folie…
J'étouffais. Je ne maîtrisais pas ce sentiment. Je ne contrôlais pas cet Amour. Qui semblait chaque jour devenir plus puissant. J'étais sa victime. La tienne. Et la sienne…
Passionnément, à la folie.
J'étais fou. Fou de toi.
J'étais obsédé. Toujours de toi.
Mais… Tu n'oubliais pas ton but.
Je n'oubliais pas non plus ma semi-liberté.
Et je ne voulais que tu ne jures que par et pour moi.
Alors je te rejetais.
Ton habitude au commencement devînt la mienne. Et vice-versa.
Tu me cherchais, je t'ignorais.
Je devais tuer Voldemort pour te posséder entièrement.
Alors je décidais tout simplement de le faire.
Plus rien n'avait d'importance.
Seul cet objectif encombrait mon esprit.
Plusieurs obstacles sur mon passage, mais aucun intérêt, aucune résistance à mon arrivée.
Tout fondait sous moi.
La perspective de t'avoir, enfin, me surpassait.
Je me surpassais.
Je te voulais. Plus que tout.
HPDMHPDM
Puis, vînt le jour ultime.
Celui que nous attendions tous.
Pour lequel nous nous étions tous donnés.
On en avait tous rêvé. Cauchemardé.
La bataille finale…
Blessures, pleurs, sang, morts, douleurs, agonies…
Peu importe. Je te voyais. Te couvais du regard.
Tu allais bien. Tu te battais. Toujours debout. Toujours si fier. Toujours si beau.
Toujours plus puissant.
Je savais où puiser mon courage pour mon propre combat.
Ma magie nous enveloppait, lui et moi.
Je le détestais.
Je détestais ce « nous » qu'il avait fatalement crée il y a de ça 17 années…
Notre bataille s'éternisait. Nous épuisait.
Une ouverture de sa part. Pas de réflexions plus poussées…
- Avada kedavra…
Deux mots. Un geste. Court et simple.
Un mort.
Pas n'importe lequel.
Lui.
Un seul mort ce jour là ?
Pas vraiment, mais le seule que l'Histoire retiendra.
Plusieurs milliers de vies sauvées…
A quel prix ?
Je ne saurai le dire…
Et puis… je m'en fichais.
Toi seul comptais.
Toi seul compte…
Et alors que les esprits s'échauffent, réalisent.
Alors que la pluie tente de laver toute cette souffrance.
Nettoyer ce carnage que fut la bataille finale…
Alors nos yeux se rencontrent.
Ne se quittent pas.
Nos corps s'attirent.
Se collent.
Suivis de peu par nos bouches…
Plus de fatigue, seulement ta langue.
Plus de peur, juste tes gestes tendres.
Plus d'ignorance.
Plus d'incompréhension…
Seulement, tes mots doux portés par le vent…
Je t'aime Harry…
HPDMHPDM
La mort.
M'as toujours fasciné.
M'a toujours terrifié.
Et tu sais maintenant dans tes bras, toutes ces idées sont bien loin.
Parce qu'il n'y a que toi…
Mon tout premier OS. Ma toute première fiction HP. Ma préférée sûrement.
L'angoisse de poster ce premier né sur un tel site… :)
Quelques avis s'il vous plaît ?
Merci ne serait-ce que d'avoir lu mes premiers pas, un peu hésitants !
H.
