Titre: Resurgens lux ( la renaissance du jour et oui, le latin c'est vachement pratique pour que les titres aient l'air moins stupides)
Auteur: Na-chaaaan, qui a dit que je commençais beaucoup de fics en ce moment ;;
Genre: Voyage dans le temps, sérieux, aventure, peut-être un peu d'angst, du suspens? On verra selon mon humeur sans oublier un peu de romance - et du yaoi je suis pas encore sûre mais ça deviendra peut-être un Mpreg (à savoir un mâle qui porte un enfant )
Pairings: Lily James, c'est tout pour le momeeeennnt!
Résumé: Harry a vaincu - pour mourir aussitôt. Tout du moins, c'est ce qu'il croyait. Car il se retrouve alors projeté dans une autre réalité où il y trouve une famille, sa vraie famille - et peut-être même plus. Seulement, à chaque avantage son désagrément... (slash SSHP) (ne prend pas en compte le tome 6)
Disclaimer: Gab' est à moi, bien que son comportement me rappelle étrangement celui de ma petite cousine sinon, comme vous le savez certainement, rien ne m'appartient
Resurgens Lux
Chapitre 1:
- Ca y est, murmura Harry d'une voix brisée, je l'ai vaincu.
Il se sentait partir. Finalement il avait tué – pour mourir aussitôt. La prophétie s'était trompée...
- Oui, tu as réussi.
Ses yeux aveugles ne réussirent pas à distinguer la personne qui lui parlait, mais il n'eut aucun mal à reconnaître la voix de son mentor.
Il n'avait pas peur, il se sentait même détaché de tout.
- Je vais enfin les rencontrer Albus...
Rien ne le retenait plus en ce monde. Les gens allaient pouvoir vivre en paix.
- Je te promets que tu vas voir tes parents Harry, tout va bien se passer maintenant.
Il sentit à peine le vieil homme déposer avec tendresse un baiser sur son front alors qu'il fermait les yeux, se laissant aller sans remords à l'obscurité.
Il grogna légèrement lorsque ses yeux captèrent, à travers ses paupières closes, la vive lumière qui avait subitement envahi sa chambre.
Alors que le soleil ne semblait pas vouloir arrêter de l'embêter, il se mit dos à lui et remonta par la même occasion sa couette, retrouvant l'obscurité réconfortante qui lui permettrait de replonger dans le sommeil.
Il était mort après tout, n'avait-il pas droit à un peu de repos?
Il était...
...Mort?
Toute trace de sommeil l'ayant subitement quitté, Harry repoussa les draps et s'assit dans son lit.
- Alors grosse marmotte, enfin réveillé?
Il se retourna vers la personne à sa droite, une remarque sur le bout de la langue. Mais aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres lorsqu'il aperçut la femme qui lui avait parlé.
De longs cheveux auburn bouclant avec légèreté.
Un visage fin et magnifique.
Deux yeux d'un vert émeraude qui le fixaient avec tendresse.
- Ma... maman?
Sa voix était bizarre, il n'arrivait pas à la reconnaître. Mais pour le moment, c'était le moindre de ses soucis.
- Bonjour mon ange, tu as bien dormi?
Avant qu'il ait pu ne serait-ce que penser à ce qu'il faisait, il se trouvait dans les bras de cette femme qui lui avait tant manqué.
- Hé bien, qu'est-ce qu'il se passe mon poussin?
Une main passait en douceur dans ses cheveux, comme pour l'apaiser et il se sentait aimé et en sécurité et...
Et petit?
Sa mère l'avait pris dans ses bras, comme s'il n'était encore qu'un enfant..
- Tu m'as tellement manqué maman!
Et il enfouit avec joie son visage dans le cou de sa mère. Peu importait sa taille pour le moment.
Elle sentait bon, une agréable odeur de printemps qui évoquait la fraîcheur, le soleil, le renouveau même.
- Qu'est-ce que tu racontes mon ange? J'ai toujours été là.
Il acquiesça, sans y prêter grande attention, puis...
- Et papa? Où est papa?
Lily le regarda un moment, les sourcils froncés.
Harry lui rendit son regard, un peu effrayé. Son deuxième parent devait se trouver ici aussi, n'est-ce pas?
Sa mère déposa avec amour et possession un baiser sur la cicatrice qui lui barrait le front puis se mit enfin en route, à son grand soulagement.
Alors qu'il se laissait transporter sans honte, il en profita pour observer cette maison.
Elle semblait trop... trop normale, pas assez...
Ses pensées s'interrompirent lorsqu'il aperçut James, tranquillement assis à la table de la cuisine. Il était en train de lire son journal alors qu'il buvait distraitement son café.
L'image même d'un père au petit déjeuner.
Un sourire étira ses lèvres à cette vision et il quitta l'étreinte réconfortante de sa mère pour se jeter sur les genoux de son géniteur.
Harry passa alors ses bras autour du cou de son père, ne pouvant retenir plus longtemps ses larmes.
- Je t'aime papa, je t'aime.
- Moi aussi fiston, répondit immédiatement James en le serrant contre lui.
Enfin, Harry se reprit et s'assit sur le siège à côté, libérant les genoux de son père.
- Désolé.
- De quoi bonhomme?
Il perçut l'étonnement de l'homme à côté de lui et de nouveau, il eut l'impression que quelque chose clochait.
C'était ça la mort?
Alors qu'il cherchait comment formuler correctement sa réponse, une petite fille entra dans la pièce, détournant l'attention de ses parents.
Elle devait avoir trois ou quatre ans. Deux grands yeux marrons lui mangeaient tout le visage, laissant juste la place à un sourire lumineux. Ses cheveux auburn comme ceux de sa mère bouclaient déjà le long de son dos et elle était habillée d'un large t-shirt un peu trop grand pour elle absolument adorable.
L'innocence se reflétait dans son regard enfantin et Harry se sentit aussitôt fondre pour cette fillette qu'il ne connaissait pas.
- Gab', qu'est-ce que tu fais debout? demanda Lily d'une voix douce, bien qu'une note implacable était discernable. Tu ne devrais pas te lever!
- Allez jeune fille, tu vas retourner immédiatement dormir! s'exclama James en se levant et en allant prendre l'enfant dans ses bras.
- Je veux rester avec vous...
La fin de sa phrase se termina dans un bâillement, démentant ses dires.
- Qu'est-ce qu'elle a, maman? souffla doucement Harry en tirant sur la robe de sa mère pour attirer son attention.
- Un gros rhume, rien de bien méchant. Ne t'inquiète pas mon ange.
Sa mère était morte d'inquiétude, ça se voyait dans ses yeux. Elle ne savait pas cacher ses sentiments - et cela faisait bien longtemps que lui savait les décrypter.
-Riry, je veux rester avec tooooiiiii!
Le sorcier adressa un sourire affectueux à sa petite soeur, touché par ses paroles.
- Si tu fais un gros dodo, je te promets de passer l'après-midi avec toi.
Gabrielle fit la moue, semblant réfléchir à sa proposition, mais finit par acquiescer joyeusement.
- Oublie pas hein!
- Promis!
Et la petite fille se pelotonna un peu plus contre son père qui alla sans attendre la recoucher.
Harry quitta la cuisine à son tour, rejoignant sa chambre.
Il alla ouvrir la fenêtre, appréciant la brise de ce mois de juillet, puis retourna s'asseoir sur son lit, tentant de découvrir ce qui avait bien pu se passer.
Il avait tué Voldemort, il pouvait être sûr de cela. Ce qui s'était passé à ce moment avait été tellement fort que cela ne pouvait s'agir d'un rêve.
Distraitement, il se mit à jouer avec le cordon de son pendentif, alors que ses pensées s'organisaient avec la force de l'habitude, analysant la situation.
Le balancement du collier devint presque hypnotique et il plongea peu à peu dans un état de semi-transe, sans s'en rendre compte.
Il arrivait à sentir la magie s'agiter autour de lui, cette énergie qui donnait vie à la réalité, au monde qu'il connaissait.
Et alors, il réalisa.
Tout ne pouvait être que réel, une illusion ne pouvait générer une telle quantité d'énergie.
Revenant soudainement à l'instant présent, il suffoqua, lâchant par la même occasion son pendentif.
Prenant de longues goulées d'air et respirant à fond, il eut besoin de plusieurs minutes pour se calmer.
Il n'était pas mort. Il ne savait pas ce qui avait bien pu se passer mais il ne se trouvait pas dans une sorte de paradis ou quelque chose dans le genre.
Maintenant, il lui restait à découvrir ce... ce sort, cette chose qui avait bouleversé la ligne du temps et des événements.
- Riryyyyyyyyyy!
Le cri de sa petite soeur interrompit le fil de ses pensées et l'obligea à revenir dans la réalité. Juste à temps pour rattraper Gabrielle qui s'était jetée sur lui.
- Tu as bien dormi ma puce?
Elle acquiesça puis lui adressa un sourire lumineux.
- Jouer!
Harry ne put s'empêcher de rire et serra cette petite fille inconnue dans ses bras.
Peu importait où il était finalement, il le découvrirait en temps voulu.
Sa petite soeur, comme si elle avait compris le changement qui s'était opéré en lui, répondit à son étreinte, déposant un bisou affectueux sur sa joue.
Puis elle se recula et répéta "jouer!".
Harry la regarda, réfléchissant à ce à quoi ils pouvaient bien jouer, puis fit apparaître quelques papillons. Ce n'étaient que des illusions mais Gab' se mit bien vite en tête de les attraper.
- Harry.
Le Survivant ouvrit lentement les yeux, jetant un regard surpris autour de lui.
Ils avaient fini par tous deux s'endormir et sa petite soeur était encore dans ses bras. Il était plus fatigué qu'il ne le pensait par le "dernier combat".
- Qu'est-ce qu'il y a? répondit-il une fois qu'il fut totalement réveillé.
- C'est l'heure de souper, tu viens mon chéri?
Il acquiesça puis se glissa en dehors de l'étreinte tentaculaire de sa petite soeur. C'était surprenant la force qu'un si petit être pouvait avoir.
Après un regard en arrière vers la fillette, il suivit sa mère jusqu'à la cuisine.
- Tu as passé une bonne journée papa? questionna Harry tout en se dirigeant vers les armoires pour mettre, par la force de l'habitude, les couverts.
- Oui fiston, et toi?
Le sorcier lui répondit par un sourire. C'était donc ça la vie de famille.
Le repas se passait tranquillement, tous étaient détendus lorsque Harry se décida enfin à tout chambouler.
- Qu'est-ce qu'elle a, Gab'?
- Je te l'ai déjà dit mon chéri, répondit sa mère en tentant de cacher son inquiétude, ce n'est qu'un gros rhume, rien de grave.
- Vous allez arrêter de me prendre pour un imbécile!
Sa voix possédait une note glaciale qui n'avait pas échappé à ses parents, pas plus que le regard noir qu'il leur envoya.
Puis il se rendit compte que ce n'était pas le genre de colère qu'un enfant d'une dizaine d'années avait. C'était une réaction d'adulte qu'il avait montrée.
Il avait dix-neuf ans, merde!
Il inspira profondément avant de reprendre plus calmement.
- Son flux de magie est perturbé, c'est grave!
Cette fois, sa voix avait pris un accent plus désespéré.
Il vit ses parents s'échanger un regard inquiet. L'ambiance détendue de tout à l'heure avait volé en éclat, laissant place à un silence oppressant.
- Que veux-tu dire par là? le pressa alors son père. La maîtrise de ses sentiments semblait presque... altérée.
- C'est... c'est comme si... comme si ses cellules n'arrivaient pas à fixer sa magie.
De nouveau, ses parents se regardèrent.
- Tu n'as qu'à aller la scanner papa! Si ça peut te permettre de me croire.
Il le fixa quelques secondes puis se décida enfin à se lever.
Le bruit de sa chaise raclant contre le sol emplit brusquement le silence. Sa mère et lui attendirent pendant plusieurs minutes, sans échanger un mot.
Et James revint, la mine grave. Lily tourna la tête vers lui et son mari ne put qu'acquiescer.
Son père se dirigea vers lui et s'agenouilla, plantant son regard dans le sien.
- Comment as-tu deviné fiston?
Premier jour, grosse gaffe. Il battait des records.
- Je pense que ce n'est pas le plus important pour le moment, non?
L'auror le regarda quelques moments puis acquiesça sans le quitter du regard.
- Va chercher Gab', Lily. Nous allons à Ste Mangouste immédiatement.
Ste... Ste Mangouste...!
Non... Non! Pas là-bas...
Un médecin en robe verte, l'écusson reconnaissable des guérisseurs brodé sur son uniforme, secouait gravement la tête, signifiant que plus rien n'était possible.
Il pouvait presque de nouveau sentir l'odeur âcre des potions agresser son odorat.
Il secoua fermement la tête pour écarter d'autres visions tapies au fond de son esprit et qui n'attendaient que le moment propice de l'assaillir.
Il remarqua alors que son père le regardait toujours et qu'il n'avait pas pu ne pas remarquer son moment d'absence.
- Tout va bien? demanda-t-il avec tendresse, passant sa main dans ses cheveux en pétard.
- Je... Je peux rester ici? Je... je n'ai pas envie d'aller à Ste Mangouste... s'il te plaît?
Son père le fixa tristement, comme si quelque chose s'était passée là-bas, quelque chose qui aurait pu le traumatiser.
- Bien sûr fiston. On va te déposer chez Sirius avant de partir.
Harry acquiesça, une boule d'angoisse formée dans la gorge.
Il allait revoir... revoir la personne qui lui avait servi de seule figure paternelle.
- Harry...
Celui-ci se réveilla à l'appel de son nom. Dans un clignement de paupières, tous ses souvenirs récents déferlèrent dans son esprit.
Sa soirée avec Sirius. Devait-il sourire des bêtises de l'homme ou pleurer de l'avoir perdu? Ce n'était pas vraiment son parrain, c'était... c'était la personne qu'il aurait pu devenir s'il n'avait pas été autant marqué par la vie...
Pourtant il était si semblable.
Sirius et son sens de l'humour parfois assez... enfin particulier.
Les souvenirs qu'il évoquait de Poudlard.
La lueur de malice qui brillait dans ses yeux.
Sa compréhension et son réconfort face à ses problèmes.
Il se secoua mentalement et se décida à se tourner - enfin - vers celui qui l'avait réveillé. Il rencontra alors le visage souriant de son parrain.
- Coucou Siry!
- Alors p'tit monstre, bien dormi?
Il acquiesça distraitement en se levant. Lorsqu'il faisait attention, il avait du mal à contrôler son corps. Il le faisait habituellement de manière automatique mais s'il y réfléchissait... il avait perdu de sa force, de sa rapidité, de sa souplesse. C'était assez dérangeant.
- On dirait que tu dors les yeux ouverts, se moqua gentiment l'animagus.
Harry lui tira la langue pour toute réponse.
Ils s'installèrent tous deux à table pour prendre leur petit déjeuner.
- Tu as des nouvelles de Gab', parrain?
Sirius acquiesça.
- Et?
- Et quoi?
- Les nouvelles! s'exclama Harry, partagé entre amusement devant le comportement de Sirius et inquiétude pour sa nouvelle petite soeur.
- Elle est hors de danger, les guérisseurs ont pu la soigner à temps. Tes parents vont passer la journée là-bas avec elle et ils rentreront tous les trois ce soir.
- Oh... Tant mieux!
- Cela te dirait-il de passer la journée à Londres?
Ils étaient tous deux revenus de leur balade et il avait passé une merveilleuse journée. Tout ce qu'il pouvait encore demander, c'était que cette situation perdure éternellement.
Il était maintenant vautré devant la cheminée - éteinte au mois de juillet - et regardait Sirius ramener deux grands verres de lait frais.
- Merci parrain! s'exclama-t-il en prenant le récipient et en se désaltérant avec joie.
- Qui est le meilleur, hein!
Harry lui sourit puis dut soudain refouler ses larmes. Sirius lui avait tant manqué.
- Dis, Siry...
- Qu'est-ce qu'il y a? questionna l'animagus avec sérieux, observant les réactions de son filleul.
- Tu me promets de faire attention à toi?
- Bien sûr, je fais toujours...
- ... Des trucs stupides qui te mettent encore plus stupidement en danger! répliqua hargneusement le Survivant sans pouvoir s'en empêcher.
Puis il secoua la tête. Lui était encore pire.
- Écoute Harry, je te promets d'être plus prudent, d'accord?
Il acquiesça puis adressa un sourire d'excuse à son deuxième père, le laissant lui faire un câlin avec reconnaissance.
- Dis...
- Oui?
Sa voix ne cachait pas tout à fait son hilarité.
- Arrête de te moquer de moi. Tu pourras jeter un oeil sur mon père? Parce qu'il a la même tendance que toi à agir avant de réfléchir.
- Ne t'inquiète pas p'tit monstre, je te promets que tout se passera bien.
Harry perçut, dans la phase de semi sommeil où il était plongé, l'arrivée de plusieurs personnes. Il avait dû finir par s'assoupir sur le canapé du salon. Peut-être par habitude, mais il se réveilla complètement à ce bruit.
- Tout s'est bien passé?
Il reconnut la voix de son père puis imagina plus qu'il ne sentit l'acquiescement de Sirius.
Il allait se dévoiler lorsque...
- Ton fils est bizarre.
Il abandonna alors l'idée de se manifester, gardant les yeux clos et la respiration lente.
- Pardon?
Cette fois, c'était sa mère.
- Je pense... je pense qu'il se souvient, même si ce n'est que inconsciemment. il m'a reproché ma manière de me battre or... c'était la seule fois où il m'a vu.
- Je... Je m'en doutais.
La voix de Lily était altérée, presque... entrecoupée de sanglots.
Un soupir s'échappa de la bouche de son père.
- Nous allons nous rendre à Poudlard. S'il se souvient complètement de sa séquestration... Non, il ne doit pas se souvenir de Voldemort!
Ainsi, même dans cette ligne de temps, il était la proie du Seigneur des Ténèbres. Il n'arrivait qu'à en ressentir une grande lassitude.
Le silence s'installa pendant quelques instants.
- Comment va Gab'?
- Beaucoup mieux. Nous n'allons pas tarder, on l'a laissée seule à la maison.
Deux bras se glissèrent sous lui et il se sentit serré contre la poitrine de son père.
- Vous n'avez qu'à passer à la maison, toi et Andranik, un de ces jours.
Les paroles de sa mère mirent un terme à la discussion et il se laissa alors aller au sommeil, se demandant distraitement qui était cette personne.
Harry s'était réveillé tôt ce matin-là et, après avoir pris une douche brûlante et s'être habillé, il était allé regarder sa petite soeur.
Gab' dormait encore profondément mais la magie autour d'elle était maintenant paisible, normale. Un sourire étira ses lèvres puis, après avoir déposé un baiser sur son front, il décida d'aller visiter le jardin.
Planté devant la grande porte d'entrée du manoir, il ferma les yeux pour percevoir les sorts qui se mêlaient intimement au bois.
Bien, il devait contourner ces sortilèges sinon ses parents seraient aussitôt au courant de sa sortie.
Un sourire étira ses lèvres, il adorait ce genre de casse-tête. Puis il se mit au travail.
Sa conscience se faufilait entre les sorts, sans en toucher aucun. Si jamais il venait à effleurer un de ces fils immatériels, il serait aussitôt annihilé par la magie habitant cette résidence.
Puis il trouva enfin le sort que ses parents avaient rajouté. Sauf que celui-ci s'était emmêlé avec d'autres. Il dut alors le dégager par petits à coups et surtout rien de perceptible - sinon il se ferait annihiler.
Il stabilisa alors son esprit, le fermant autour de ce sort particulier. S'ouvrant l'index, il fit couler quelques gouttes de sang sur le bois.
Il était un Potter, autant en profiter.
La porte réagit au liquide carmin et l'absorba aussitôt, lui permettant de mener à bien ses modifications.
Alors, tout doucement, sa conscience altéra le sortilège, de sorte qu'il ne l'identifie plus comme un "enfant" mais comme un "héritier adulte".
Puis il se retira lentement, avec autant de précautions qu'au début.
Il rouvrit enfin les yeux et vérifia rapidement qu'il pouvait passer sans risques. Alors il entrouvrit une des deux portes et se faufila à l'extérieur.
Il referma derrière lui puis se tourna vers les jardins. Il reconnut aussitôt l'endroit où il se trouvait.
Godric's hollow.
Le lieu de la bataille finale.
Il avança de quelques pas et se retrouva bien vite submergé par les images.
Des corps, par terre. Morts, en train de mourir.
Des cris d'agonie, de joie féroce, de tristesse. De désespoir.
Son estomac se souleva face à ces souvenirs alors que ses pieds l'obligeaient à marcher, le plongeant encore et encore plus loin.
Et du sang, tellement de sang.
Comment avait-il pu être en paix avec lui-même après avoir assisté à un tel massacre!
L'herbe, cette herbe maintenant de couleur pourpre, comme si la terre elle-même pleurait du sang.
Ses jambes commencèrent à trembler, faibles face aux images qui se superposaient au paysage.
Les yeux, le visage même d'un homme mort reflétant pour l'éternité sa douleur.
Et lui, lui qui n'y avait pas prêté attention, focalisé sur un seul objectif, un seul homme. Il devait tuer Voldemort.
Deux yeux qui n'avaient plus rien d'humain braqués sur lui, le fixant avec mépris et même peut-être de l'amusement.
Il tomba par terre, son esprit se refermant peu à peu sur lui-même.
Des sorts se mirent à pleuvoir, Expelliarmus, Doloris, Petrificus Totalus, Impero, ...
Et cela ne les menait à rien. Alors, alors il plongea dans l'esprit même du Seigneur des Ténèbres, revivant ses souvenirs.
Le goût du sang dans sa bouche, éveillant ses sens, l'enivrant plus sûrement que le vin.
Car on ne pouvait détruire ce que l'on ne connaissait pas.
L'odeur âcre de la peur, suintant de tous les gens rassemblés devant lui, lui chatouillant agréablement les narines.
Et il ne sut plus si ces sensations étaient les siennes ou celles de son adversaire.
Les cris de d'agonie, les murmures de désespoir, les hurlements de douleur se mélangeant, formant une agréable mélodie.
Il devait... Il devait se concentrer sur lui-même, rester entier s'il voulait empêcher son esprit de se briser.
Une personne se tortillant sur le sol, tentant vainement de se libérer de l'emprise du sort puis mourant dans un dernier soubresaut.
Une fois au plus profond de la conscience de Voldemort, une fois qu'il eut vécu tout ce qu'il avait fait endurer aux gens, une fois que sa douleur fut à son paroxysme, il l'insuffla à l'intérieur même de l'être qu'était son ennemi.
Le bruit d'un corps tombant au sol. Un corps, celui du mage noir, celui de Tom Elvis Jedusor.
Des cris, un visage déformé par la douleur, par la terreur, puis des gargouillis incompréhensibles.
La mort du Seigneur des Ténèbres
Un sentiment de vide, l'impression d'une chute.
Tout devint noir.
à suivreuh!
Pitite note de l'auteur: Bon, je trouve que c'est un bon endroit pour couper Je sais pas ce que j'ai en ce moment, j'arrête pas d'écrire du point de vue de Voldemort et c'est assez... enfin... plutôt dérangeant quoi Sinon, qu'est-ce que vous en pensez? J'avoue que je suis partie là-dessus sur un coup de tête et que ça prend lentement - mais alors très très lentement - forme. J'attends vos commentaires avec impatience J'espère qu'il n'y a pas trop de choses qui vont pas...
Je vous reverrai tous après le bac (je veux paaaaaaaas! lool)
