Itinéraire d'une tueuse en série

Disclaimer : les personnages, lieux etc.Tout cela appartient à J.K.R

Rating : M

Chapitre 1

Seule dans sa cellule d'Akzaban, Hermione. A 18 ans, son avenir était déjà tout tracé. Elle allait passer toute sa vie dans cette prison. Plus beaucoup de gens ne venaient lui rendre visite. Etre ami avec une meurtrière faisait mauvais genre, peut-être. Mais de toute façon, elle s'en fichait. Bientôt, elle serait l'une des tueuses les plus connues dans le monde sorcier et son nom serait à jamais marquée dans l'histoire.

Un écrivain voulait la rencontrer aujourd'hui. Pour écrire un livre sur elle. Elle s'arrangea du mieux qu'elle put.

Au bout d'une heure de longue attente, un homme vint la chercher avec toute une escorte de Détraqueurs. Un agent du Ministère sûrement car il ne la regardait même pas Cinq minutes suffirent pour arriver dans une petite salle. Un homme l'attendait assis. Il devait avoir entre 25-30 ans. Il était plutôt mal à l'aise. A cause d'elle peut-être ?

- Asseyez-vous, mademoiselle Granger.

L'agent décida qu'il était tant pour lui de s'éclipser. Les Détraqueurs, eux, étaient restés devant la porte, prêt à « agir » en cas de pépin.

- Dites-moi, Hermione, euh…je peux vous appeler comme cela ?

Elle hocha la tête. Il continua :

-Vous n'avez jamais eu envie de vous enfuir d'ici ? Franchement, avec tous ces lascars autour de vous…

Cela commençait bien : une question complètement inutile…

Elle lui lança un regard.

- Vos parents ne vous ont jamais parlé d'Azkaban quand vous étiez petit? Quand on y entre, il ne faut même pas penser à s'échapper. Regardez autour de vous ! Vous avez vu le nombre de Détraqueur par mètre ? dit-elle

- C'est juste, je suis bête de vous poser cette question, répondit-il.

-Ce n'est pas grave. C'est la première fois que l'on se rencontre donc vous êtes un peu mal à l'aise. Détendez-vous, je ne mords pas.

Elle sourit. Il eut l'air déjà beaucoup mieux.

- Vous êtes là pour parler de moi, c'est cela ?

Rien que cette idée la faisait frémir… Devenir célèbre…

- Euh oui…oui c'est bien ça. Attendez, j'allume le magnéto. Pfff, je ne l'ai même pas sorti !

Il fouilla longuement dans son sac avant de le sortir et de le mettre en marche.

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- Bien, commençons. Si nous parlions de votre enfance.

Apparemment, elle n'avait pas l'air très emballé de débuter par-là, pensa t'il car il la vit faire une petite moue.

« Eh bien, il n'y a grand-chose à dire de cette période-là. Je n'ai jamais eu de problèmes avec mes parents : ils n'étaient ni stricts ni dérangés. Ils étaient normaux. Je ne me suis jamais amusé à tuer des animaux pour les disséquer. Je vous dis tous cela car souvent les gens allient tueurs en séries avec tous ces critères. Les personnes les plus dangereuses sont celles qui sont polies en général. »

- Un peu comme vous ?

Elle haussa les épaules

« Oui, on peut dire cela comme ça. »

- D'accord, comme vous n'avez pas eu de problèmes pendant votre enfance, pouvez-vous nous raconter à partir de quand vous avez dérivé?

« Il y a 3 ans à peu près… J'étais encore à Poudlard à l'époque, en cinquième année. J'étais entourée de tous mes amis enfin la routine quoi. J'étais plutôt douée. C'est la raison pour laquelle un jour, un de mes professeurs me convoqua. Rogue,… C'était le plus détestable de tous. A chaque fois, cet homme pouvait trouver le moyen de vous rabaisser. Je vous avoue qu'il avait du mal avec moi et qu'à cause de cela, il ne me supportait pas. Bref … En arrivant, il m'invita à m'asseoir. Il voulait que j'aide un élève de Serpentard qui avait des difficultés en Potions. »

-Comment vous êtes-vous senti à ce moment-là ?

« Extrêmement fière. S'il demandait mon aide, c'était qu'il pensait que j'avais le niveau dans sa matière. Cela me faisait l'effet d'un compliment surtout venant de lui.

-Qui était cet élève ?

« C'est là qu'est venu le problème. C'était Drago Malefoy, le garçon que je ne pouvais supporter. Toujours à vouloir s'imaginer supérieur aux autres sous prétexte qu'il était de sang pur. De suite, c'était non :

-Je suis désolé professeur mais cela ne va pas être possible vous savez que Malefoy n'aime pas beaucoup les…

Il me regarda droit dans les yeux, comme pour me dire de ne pas prononcer le mot

-Ecoutez, Granger, vous devez l'aider sinon je serais dans l'obligation de vous sanctionner, dit-il doucement

- Ah bon et pourquoi, parce que maintenant on est obligé de faire de l'entraide…

- Non, mais je pourrais par exemple oublier que vous m'avez remis votre dernière rédaction, vous savez celle qui va compter triple pour ce trimestre. Je serais forcer de vous mettre des retenues, de retirer des points à votre maison et en plus deprévenir Mc Gonagall. Ca serait dommage, non ? Je suis sûr que vous préférez éviter tous ces désagréments…

- Vous n'avez pas...

- Oh si, j'ai tous les droits, jeune fille…, persifla t'il.

-Mais c'est du chantage !

-Non, un arrangement ! Bon on va éviter de perdre du temps, je vais le chercher et vous allez choisir ensemble les horaires qui vous conviendront. Je mets à votre disposition ma salle de cours »

L'écrivain ne voyait pas très bien le rapport avec le fait qu'elle soit tueuse en série mais il la laissa continuer.

« Donc, ce jour-là, j'ai vu Drago cinq minutes et je suis repartie, trop énervée. Dès le lendemain, les cours de rattrapage ont débuté. La salle dans laquelle nous étions avait un effet magique. Quand nous étions seuls, tous les deux, nous ne parlions jamais de nos maisons respectives. On travaillait mais en même temps, nous nous racontions nos journées.C'est pour cela qu'on a réussi à sympathiser, je pense.Je dirais même que je suis tombée sous le charme car il n'était plus le même. Il paraissait plus décontracté et moins arrogant. Sa chevelure blonde, en particulier. En plus, il avait une manière de se passer la main dans les cheveux qui…

Par contre, nous redevenions « normaux » dès que la séance se terminait et que nous rejoignions nos maisons. Chacun retrouvait sa vie. Cependant, tout a changé un soir: il s'est confié à moi.

- Euh… Hermione, je peux te dire quelque chose ?

-Bien sûr Drago…

-Eh bien j'ai l'impression, maintenant que je te connais un peu mieux, que les tensions entre nos maisons sont futiles. Finalement, on est tous pareils.

J'étais étonnée par cette remarque car comme je vous l'ai dit précédemment, c'était toujours le premier à mettre les barrières entre les gens.

- Bien sûr mais n'oublie pas que tu as souvent …

- Je sais, je sais. C'est bien cela le problème mais tu comprends, quand on a un père comme le mien, tu imagines bien que la vie n'soit pas facile tous les jours.

-Comment cela ?

-Eh bien…, dit-il en se passant la main dans les cheveux, il est plutôt exigeant avec moi. Il veut que je devienne comme lui. Me revendiquer comme pur sang et toutes ces conneries.Rester dans la continuité des Malefoy, comme il dirait.

-Excuse-moi mais quel est le rapport entre cela et les tensions qui existent entre Gryffondor et Serpentard?

Il regarda sur le côté. Visiblement, il tournait autour du pot et il hésitait à me parler franchement. Il prit une grande inspiration.

-Hermione, mon père a fait un tracé de ma vie : il a arrangé mon mariage avec une de mes cousines lointaines, Linori, et je vais la rencontrer pendant les vacances d'octobre

Je sentis comme une déchirure en moi. Je ne me trompais pas : j'étais jalouse…

Devant lui, j'ai essayé de sauver les apparences :

-Pou…pourquoi me dis-tu cela ?

Il me fixa droit dans les yeux.

-Je te le dis parce que…

Il se rapprocha de moi.

-Parce que tu vois bien ce qu'il y a là ? Je ne suis plus moi-même quand je suis ici avec toi. C'est fort ce qui se passe entre nous. Je sais : nous sommes de deux maisons opposées mais…je ne peux tout simplement plus me retenir de…

Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres. J'étais sous le choc. Il m'avait annoncé tellement de choses en même temps … que je suis resté passive la première fois. Au second baiser, mes neurones se sont reconnectés et j'y ai répondu…de toute mon âme et de tout mon corps »

- Il est devenu votre petit ami, je présume ?

«Oui, on m'aurait dit un jour que je sortirai avec Drago, je ne l'aurais pas cru mais pourtant c'était le cas. Vu les personnes que l'on fréquentait chacun de notre côté, on avait décidé d'être discret. On attendait qu'il fasse nuit avant de se retrouver dehors ou dans notre salle. Mais un mois après, on s'est fait prendre »

-Comment et par qui ?

« On avait terminé de travailler et on avait envie de se détendre. Drago voulait faire une folie : faire l'amour dans la salle de Rogue, pour s'amuser, disait-il. Au début, j'ai rechigné mais à force de me taquiner, il a réussi à me faire céder. En peu de temps, on s'était retrouvé étendu par terre, lui sur moi. Et là, un événement non attendu. Quelqu'un ouvrit la porte.

Je vis la personne en premier. Rogue. L'expression de son visage fut indescriptible. Il se contenta de nous regarder :

-Eh bien, je pense que nous dérangeons, n'est-ce pas Pansy ? dit-il.

Je vis Pansy se faufiler à travers la porte pour voir. Par contre, elle, je peux vous décrire son visage. Surtout quand elle nous reconnut. Une mélange de colère et de dégoût. Les yeux du professeur se posa sur Drago :

-Drago, veuillez vous écarter de cette jeune fille je vous prie. Quand vous serez rhabillés, je veux voir dans mon bureau, vous seul.

(A moi) Oh et puis vous aussi, rhabillez-vous par Merlin!

Ensuite, il prit Pansy par les épaules et ils sortirent.

Aucun de nous ne voulait dire à l'autre ce qu'il ressentait mais on était paniqué. On se regarda et on éclata de rire. C'était un rire plutôt nerveux car on ne voulait qu'une seule chose : évacuer la pression. J'étais sûr qu'on allait nous virer.

Drago fut convoqué chez Rogue. Son discours fut surprenant. Il lui dit qu'il comprenait qu'à cet âge-là on ait des pulsions. Ce qui lui échappait, c'était la fille avec qui il les avait satisfaites. Bien sûr, Drago était furieux mais il se retint, me dit-il, car il valait mieux cela que l'exclusion. Il redoutait par contre beaucoup plus la réaction de son père.

Rogue avait pris le soin d'en informer Mc Gonagall.Donc moi aussi je fus convoqué avec plus ou moins le même discours.

Il fut retiré 50 points à chacune de nos maisons. Le lendemain, tout le monde savait. C'est vrai qu'on eut plus à cacher notre relation mais c'était la consternation pour chacune des deux maisons. A un tel point que toutes deux qualifièrent notre relation d'impie.

Petit à petit, on a été rejeté par tous. En peu de temps, nous étions devenus des parias, des brebis galeuses et des persona non grata. Chaque soir, on ne voulait pas se séparer car on avait peur de ce qui pouvait nous arriver dans nos maisons. Un jour, il trouva son lit, inondé de sang, avec un mot disant qu'ils me tueraient dansce mêmelit et que c'était la seule chose que je méritais car… »

Il voyait bien que des larmes coulaient des yeux d'Hermione. Lui-même avait été touché par ce qu'elle disait et il ne voulait pas qu'elle continue si elle ne tenait pas le choc

-Vous n'êtes pas obligé de…

Elle essuya les larmes et se reprit.

« …c'était la seule chose que je méritais car j'étais une putain de Sang-de-Bourbe…Il avait bien tenté de trouver les coupables mais bien sûr, personne ne lui parla. Il ne le regardait même plus à vrai dire. De mon côté, on avait fait des choses. Un soir, je ne dormais pas à points fermés quand des garçons entrèrent dans le dortoir des filles. J'avais entendu leurs voix sans les reconnaître pour autant.. Il disait des choses comme Mets ça sur elle comme ça, elle aura l'impression d'être toujours avec son petit copain. Je les sentis mettre des choses visqueuses sur ma couverture. J'attendis qu'ils partent avant d'ouvrir les yeux et là…Plusieurs serpents et autres reptiles. Par chance, cela ne m'effrayait pas outre-mesure donc je les ai récupérés un à un pour les remettre dans la forêt »

Le jeune homme n'en croyait pas ses oreilles.

-Comment de jeunes ados ont pu être aussi agressifs contre vous ? Enfin, je veux dire, … je ne vois pas le mal qu'il y a d'aimer à votre âge !

Elle reprenait son souffle mais elle n'avait pas l'air en forme

« Pouvez-vous repasser demain, je ne suis plus en état. Ressasser toute cette histoire me fatigue énormément...je...je...»

Il hocha la tête.Elle avait l'air tellement faible...

-Bien sûr, je comprends tout à fait. Demain au même endroit, cela vous va ? dit-il. Il éteignit le magnétophone.

Elle acquiesça et les Détraqueurs vinrent pour l'emmener dans sa cellule. Un sourire apparut sur ses lèvres dès qu'elle sortit. Décidément, ce garçon était trop naîf. Il la prenait déjà pour une pauvre jeune fille. Si seulement il savait ce qu'il attendait et ce qu'elle allait raconter...

Il était encore sous le choc de la fin du récit car même si son enfance a été joyeuse comme elle avait l'air de le prétendre, son adolescence, disons plutôt ses 15 ans avaient été éprouvants. Assez pour toute une vie.

Il reviendrait le lendemain, se dit-il…

Maledian