Bonjour ! C'est ma première fanfic et mon premier écrit, donc bon, j'espère que ça vous plaira et vous fera passer un bon moment. Bien sûr, c'est un Drarry et un Zabnott. Ça coule de source, quoi. Il y aura d'autres couples aussi.
Au niveau de la période de publication, sans-doute, deux semaines à un mois.
Disclamer : Les personnages comme l'univers ne sont pas à moi, mais à J.K Rowling.
Je respecte les grands évènements du tome 6. (Oui, il est possible qu'un détail du tome 6 m'ait échappé...)
Résumé : Si Théodore Nott avait été là et qu'il avait proposé à Draco Malfoy de fuir le manoir alors qu'il était aux mains de Voldemort ? Et si ce même Draco avait accepté, qu'est-ce qui aurait bien pu se passer ?
...
Personne n'aurait pu prédire que Severus Snape tuerait le professeur de Dumbledore ce soir-là. Pas parce qu'il était digne de confiance, parce que le directeur avait confiance en lui et peu de personnes étaient encore de ce monde pour dire qu'Albus Dumbledore était aveugle.
Même si certain le traitait de vieux fou, comme le jeune homme blond, tremblant et se retenant de pleurer devant son maître de potion. Une tasse fumante dans la main, une couverture verte brodé d'argent sur lui, son visage était encore plus blafard que d'habitude et ses cheveux, normalement, parfaitement coiffé n'était plus qu'un sombre souvenir. Son regard se perdait dans le liquide qu'il tenait.
Hier soir, le mage le plus puissant de cette époque était mort. Juste treize heures avant, il avait vu Dumbledore mourir et il avait vu Poudlard tomber. Sa seconde maison tombait de sa faute. De sa main. Mais c'était pour sa mère. Et il n'y avait rien qui aurait pu changer cet état de fait. Même si ce Potter l'avait aidé dans les toilettes, il aurait rejeté son aide. Il l'aurait insulté, lui, sa mère et son père, ses pauvres amis et il l'aurait fini avec une remarque sur un pauvre chien noir.
Bien sûr, la fin aurait été la même.
-Draco, le maître va bientôt te recevoir.
La voix si froide et si doucereuse de son professeur le ramena brusquement à la réalité. A cette réalité si barbare et détestable qu'on appelait la vie. Il avait échoué et c'était ainsi que sa vie allait se terminer. Si le Seigneur des Ténèbres ne le tuait pas, il le torturerait probablement jusqu'à le rendre fou. Peut-être deviendrait-il une sorte de Bellatrix masculin. Rien que l'idée d'imaginer sa tante et son insupportable rire lui donnait la nausée...
-Arrêtez de faire cette tête, claqua la voix de Snape le faisait sursauter. Votre mère ne vous a-t-elle rien enseignée ? Votre tante ne vous a-t-elle pas appris à cacher vos émotions ? Nul besoin de légimencie pour lire en vous, Draco. Vous êtes un livre ouvert. Buvez votre tasse et dépêchez-vous.
Il releva la tête pour le regarder. Quelques secondes après, son masque habituel trônait fièrement sur son visage. La seule chose qui trahissait encore son état d'anxiété était son teint cadavérique et ses cheveux partant dans tous les sens. Draco but rapidement la tasse qu'il tenait entre les mains, ne cherchant pas à savoir ce que c'était ni pourquoi cela avait un léger goût de chocogrenouille. Le jeune homme savoura la chaleur du liquide dans sa gorge, reposa la tasse sur une petite table et quitta le salon pour rejoindre le bureau de son père.
Un Malfoy ne dit pas merci. Et dans l'état où il était, le jeune homme refusait de voir que Snape l'avait aidé. Que sans-lui, il aurait échoué. Complétement et que les quelques mots qu'il lui avait dis depuis hier soir n'était en rien méchant ou joyeux. Ils étaient comme eux, maussade. Comme si la perte du directeur venait d'éteindre quelque chose en eux. Lui l'avait désarmé, L'autre l'avait tué. Ils étaient tous les deux coupables.
Quelque part au fond de lui, avant de rentrer dans le bureau de son père, il se fit la remarque qu'il ne valait pas mieux qu'un Weasley pour regretter un vieux fou drogué aux sucreries. Même si d'un côté, ce vieillard voulait l'aider. Les peintures, les tapisseries et les décors se succédèrent sans vraiment qu'il ne les regarde. Et puis d'un coup, la porte en bois du bureau. Là, où ce monstre l'attendait. Son estomac se contracta violement tandis que le jeune Malfoy devait se retenir pour ne pas vomir. C'était comme si cette porte le renvoyait à la réalité, brutalement et sans préparation. Et il n'y avait rien qu'il ne puisse faire, alors remettant ses barrières psychiques, il toqua trois légers coups avant que la porte ne s'ouvre.
...
Qu'est-ce que l'on pouvait dire sur Theodore Nott Junior ? Discret, intelligent, rusé et doté d'un sang-froid surhumain, solitaire et auto-suffisant, ainsi que lâche par moment. Mais il était aussi ambitieux. C'était un fier serpentard qui n'avait jamais eu besoin de s'écraser devant Malfoy ou devant n'importe quel serpent de leur année. Le besoin d'insulter et de blesser les plus faibles que lui ne s'était jamais fait sentir. Même s'il mentirait en disant qu'il n'appréciait pas faire peur à certains poufsouffles en apparaissant derrière eux sans un bruit. Mais qui n'aimait pas taquiner les poufsouffles ? Ils étaient faits pour cela...
Nott Junior était beaucoup de choses et aspirait à devenir encore plus, mais s'il savait bien une chose, c'était que lui n'était pas un tueur. Et que les sangs de bourbes étaient parfois plus doués que les sangs purs, après tout, Granger était la seule qui était un adversaire de taille dans les matières scolaires si on oubliait Draco en potion.
Même si son père avait été l'un des premiers mangemorts et qu'il avait perdu la confiance du Seigneur des Ténèbres, Théodore n'avait rien à craindre du serpent contrairement à Malfoy. Il était même relativement invisible aux yeux de tous et c'était pour ça qu'il avait décidé de faire une bonne action, tout en fuyant le plus loin possible du danger que représentait Vous-Savez-Qui. Si en plus Potter gagnait cette guerre, avoir fui le camp de ce serpent pouvait permettre à sa famille de garder ces biens. Son père n'était qu'un dommage collatéral.
Le lit sous son poids était bien plus confortable que celui que lui avait donné avec son père, le minuscule désir qu'il avait de s'étendre sur ses couvertures si douces et si chaudes, de pouvoir dormir une bonne nuit, sans se soucier des mangemorts qui pouvaient avoir des... besoins physiques.
C'était aussi ce fait. Avoir vu un des mangemorts violé un prisonnier qui n'était pas passé dans les griffes de Bellatrix l'avait considérablement effrayé. Il n'était pas dupe. Une fois que ces sans-cœurs auraient besoin d'un corps pour satisfaire leur pulsion, et comme les femmes étaient dans une aile différente, ils frapperaient sur les plus jeunes et les plus faibles physiquement. Surtout s'il n'y avait aucun prisonnier pour les satisfaire.
-Ah... Il en met du temps.
Théodore avait tout préparé. L'arrivée du prince déchu, son combat pour le convaincre et enfin, sa victoire. Parce qu'il était clair d'une chose : Draco était comme lui, lui aussi ne voulait pas rester au service du Seigneur des Ténèbres. Et contrairement à lui, la seule chose qui le retenait ici était son amour envers sa mère. Si jamais il venait à s'enfuir, le serpent attaquerait et torturerait sa mère. Nul doute qu'une aussi jolie femme soit prise comme cible. Des bruits de pas interrompirent ses pensées. Enfin...
Quelques instants après, la porte s'ouvrit et une silhouette entra dans la chambre. Sans avoir besoin d'allumer la lumière, elle se dirigea vers le lit, sans même se déshabiller, et alors qu'elle s'y approcha dans la ferme intention de se laisser tomber une vive lumière apparu brusquement devant lui.
-Tu en as mis du temps, Draco.
Voir la tête de Draco Malfoy à cet instant était l'un des plus beaux souvenirs qu'il pourrait se faire dans sa vie. Qui pouvait se targuer d'avoir ainsi vu un Malfoy, le teint grisâtre, la lèvre tremblante, le regard complétement écarquillé, le corps tendu comme un arc alors qu'il semblait sur le point de hurler. Mais il ne pouvait pas. Sinon, les autres viendraient voir ce qu'il se passait. C'était quelque chose que Théodore trouvait profondément amusant. Regarder le masque des Malfoy se fissurer, avant de se recomposer tout aussi rapidement.
Mais étonnamment, rien ne bougea. Le serpentard se décida à se lever pour pousser Draco dans son lit et une fois que ce fut fait, l'autre se remit à se plaindre sur des choses qui ne l'intéressaient pas vraiment. Ou plutôt, il n'avait pas de temps à perdre avec les babillages de l'héritier.
-... Pousser quelqu'un comme ça ! Et déjà qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ?!
Malfoy se releva légèrement, sans-doute pour lui dire de déguerpir rapidement et Nott voyant venir cela mit fin au monologue de son camarade en posant de façon violente sa main sur sa bouche. Et il n'en avait rien à faire d'abimer le visage d'un Malfoy.
-Ferme-là un peu ils vont t'entendre, chuchota Théodore directement dans l'oreille de l'autre, puis voyant que cette simple idée venait de calmer son collègue, il retira sa main avant de continuer d'une voix toujours aussi faible. J'ai une idée pour fuir ce côté de la guerre, pour ne pas avoir besoin de tuer.
Il n'avait pas réellement besoin de dire plus de chose, il savait que Draco l'écouterait. Ses yeux se refroidissant un peu plus à la simple présence du verbe « tuer » étaient suffisantes.
-Il faut qu'on quitte ce manoir, le plus rapidement possible. Plus nous restons là, plus Il va vouloir que nous fassions des choses... Ta tante serait ravi de t'y entrainer et mon père...
Son père serait ravi de voir son fils si calme et si sage se ranger de son avis sur ce monstre. Son père n'en aurait rien à faire si ce monstre devait le tuer parce qu'il avait échoué... Son père serait même prêt à lui lancer le dernier sort, pour l'autre.
-Je ne peux pas Théo. Ma...
-Ta mère Draco, je sais.
Et c'était vrai, il savait, ne comprenait pas pourquoi, mais lui n'avait jamais eu de mère. Lui n'avait eu que le père violent, absent et bien trop demandeur. La douceur d'une mère était quelque chose qu'il ne se souvenait même pas, mais il savait ce que c'était que de vouloir défendre la vie de ses proches. Parce qu'il était là, ici en ce moment. Et qu'il ne voulait pas que ses camarades de classe, même s'ils ne se parlaient que rarement, souffrent. Parce que quelque part, ils étaient amis. Ils étaient des serpents et les serpents se défendaient entre eux.
Zabini était avec sa mère, loin de Voldemort. Parkinson était en vacances avec les Greengrass. Et les deux autres goinfres étaient ravis de devoir servir le monstre. Il ne restait que Malfoy et lui. Et si Draco ne voulait pas venir avec lui, il n'irait pas. Seul, c'était la mort assurée. Bien de trop de pression pour ses épaules.
-Il tuera ta mère si jamais tu essayes de t'enfuir, prononça Nott d'une voix doucereuse prise au professeur de potion. Et il tuera sans-doute mon père si jamais je fuis. La fuite n'est pas possible.
-Et donc ?
-Tu n'as pas à fuir. Il n'a pas à croire que tu fuis. Je te kidnappe pour pouvoir sortir des terres des Malfoy sans être vu. Je lui envoie une lettre lui annonçant mes intentions de le trahir, de le tuer pour prendre sa place. Après tout, ce n'est qu'un sang-mêlé... Mon père se voit confier la mission de me tuer, pour réparer l'immense erreur qu'il a faite d'avoir un tel idiot comme fils. Ta mère et ton père redoublent d'efforts pour me retrouver et me tuer. Et pendant ce temps-là, toi et moi, on se cachera chez un ami.
Il voyait bien à l'air qu'arborer Malfoy qu'il réfléchissait. Son plan n'était qu'un coup de bluff.
-C'est débile, fut la seule chose que marmonna Draco avant de le regarder dans les yeux. C'est vraiment débile comme plan. Je m'attendais à mieux venant de toi.
-Non, tu oublies un détail. C'est tellement débile que ça ne peut que marcher. Il ne peut que vouloir te récupérer et me tuer. Pour l'argent de ta famille et pour punir ma famille.
-Et tu penses vraiment que je vais venir avec toi et risquer la vie de ma mère pour tes beaux yeux, Nott ? Malfoy cracha son nom de famille comme il avait l'habitude de le faire avec Potter, un minuscule sourire accroché à son visage.
-Tu ne risques rien du tout, Malfoy et c'est ça qui te plait. Le rictus qui s'étirait sur les lèvres de Théodore se répercutaient sur celles de Draco. Tu ne risques rien, puisque je suis le seul responsable. Et tout est déjà prêt...
Il leva sa main gauche, celle qui tenait adroitement sa baguette et montra la lettre rouge qu'il serrait fermement. Avec écrit dessus « Pour le dictateur sans cervelle. »
