Titre: Ces Stupides Princesses!
Genre: Action/Aventure, Humour , Fantasy
Rating : T (Et peut-être, M, beaucoup plus tard dans le scénario)
Type: Fic multi-chapitres.
Pairing: Très lointains Yami no Yuugi/Yuugi et petit Kaiba/Jonouchi
Warnings: Futur shounen ai (Relations amoureuses entre hommes), et possibilité de description de scènes gores (Dans un lointain futur, également), petits OOC et légers spoilers.
Résumé: Il ne fait pas bon de mélanger deux époques différentes… Comme aime à le rappeler Jonouchi Katsuya. De nos jours, les écoles forment les chevaliers servants et preux magiciens à sauver de stupides princesses des griffes de pauvres dragons qui n'ont rien demandé ! Ou comment, fraîchement diplômés, Yuugi et sa bande découvrent qu'il n'y a pas que les princesses qu'un premier baiser doit réveiller d'un long sommeil, et que les dragons aussi ont le droit de se faire enlever par des princesses…
Disclaimer: Yu-Gi-Oh!/Yuugi-Ou n'est pas ma propriété.
Chapitre 1
Partie 1: L'Académie des Arts Magiques et Incantatoires
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Yuugi soupira profondément, son menton confortablement posé au creux de sa main . Il jeta un coup d'œil rêveur à la fenêtre ouverte, suivant du regard un groupe de nuages moutonneux emportés par le vent. Les branches des innombrables peupliers en fleurs qui bordaient l'allée principale, leur parures pourpres brillant de tout leur éclat sous le soleil vernal, se balançaient doucement sous son souffle.
Une bourrasque vint soudainement s'écraser sur le visage de l'étudiant somnolent, apportant avec elle une bonne poignée de pollen qui vint lui piquer les narines. Une main sur la bouche dans le but d'étouffer sa respiration sifflante, le jeune garçon sentit la démangeaison familière remonter le long de son nez et grimaça sous la douleur, se pinçant l'arrête du nez.
Ce ne fut que lorsqu'une nouvelle bise le fit violemment éternuer, qu'il se décida enfin à fermer la fenêtre, à regret, s'emparant rapidement d'un mouchoir pour soulager son nez plein.
« Yuugi ! Psiiit ! Yuugiiii ! »
L'interpellé cligna des yeux, le chuchotis interrompant ses malédictions au sujet d'une « certaine saison tout aussi stupide que les stupides allergies qui l'accompagnent ». Il tourna la tête pour rencontrer une paire d'yeux dorés ensommeillés.
Jonouchi se tortilla un peu plus sur sa place. Lançant un coup d'œil prudent au professeur, il prit bien soin de mettre sa main devant sa bouche avant de retourner à sa conversation.
« C'est quelle page, déjà …? » demanda le blond à son ami, une étincelle d'espoir clignotant dans son regard.
Yuugi retint un petit sourire, ayant remarqué le petit filet de bave au coin des lèvres de son interlocuteur, et s'étant déjà fait sa propre idée sur les occupations précédentes de son ami. Il remit son mouchoir usagé dans sa poche, ou il rejoignit la dizaine d'autres qui y logeait, prenant note de le jeter plus tard. (« Très pratique, ces nouveaux mouchoirs jetables… ».)
« Page 192… »
Jonouchi grimaça, un tic au coin des lèvres.
« Eh, oh ! Ca va, hein ! Pas la peine de me regarder comme ça ! Pas ma faute si le cours est si barbant ! » protesta-t-il à voix basse, totalement outré, ayant clairement compris la signification du regard moqueur de son ami.
Le jeune garçon aux yeux violets laissa s'échapper un petit ricanement avant de plaquer une main sur sa bouche…
…malheureusement trop tard. Il avait déjà été repéré…
Un bâton vert (trop) bien connu vint s'abattre sur son bureau, et Yuugi déglutit, levant timidement les yeux vers son professeur. Ce dernier, les sourcils froncés, le foudroyait du regard, image même de la sévérité.
« Oui, Yuugi-kun ? Une suggestion ? »
L'interpellé tenta de se justifier maladroitement, bafouillant fébrilement au sujet d'allergies chroniques et de mauvais cycle.
« N-Non, Mahado-sensei(1)… » sortit-il finalement, vaincu, baissant les yeux.
L'enseignant soupira, se frottant légèrement les tempes tandis qu'il ramenait son bâton à ses côtés.
« Essayez un peu de vous concentrer ! J'ai réellement l'impression de faire cours à un bataillon d'ours en hibernation… » marmonna-t-il, las.
Quelques gémissements indignés lui répondirent, la plupart des autres élèves étant trop occupés à dormir pour comprendre qu'ils se faisaient insulter.
Jonouchi fit la moue.
« Mais, vous devez bien avouer que c'est barbant, Sensei ! Quel intérêt il y peut bien y avoir à connaître les mille et une façons de sauver une stupide princesse ! grogna-t-il, clairement dégoûté, agitant du bout des doigts son manuel scolaire sous le nez de l'enseignant, Regardez-donc celle-là : Lorsqu'une princesse est enlevée par un dragon. Dans ce cas de figure, le but principal reste de pourfendre la bête, pour cela, divers moyens peuvent être employés, vous pouvez donc vous référer à la section Assassinat et Torture…Ils cherchent à donner des idées aux criminels en série, ou quoi ? Comme si ça pullulait pas déjà bien assez. Et puis franchement, et je parle en connaisseur, je vois pas pourquoi un dragon enlèverait une princesse ! La chair humaine est filandreuse, ça reste coincé entre les dents. Et c'est terriblement mauvais pour la digestion…»
Un petit rire retentit du fond de la salle, que Yuugi reconnut comme celui de son ami Ryou(2). Ce dernier tentait tant bien que mal de reprendre son sérieux, un peu honteux de son petit éclat.
« Hum. Le fait que tu sois toi-même un dragon n'a bien entendu absolument rien à voir avec cette histoire, je suppose ? » le questionna le pédagogue, diverti.
« Tout à fait », répliqua Jonouchi, les bras croisés sur sa poitrine et un air buté plaqué sur le visage.
Mahado-sensei leva les yeux au ciel, amusé, avant de retourner à sa place près du tableau , ses robes sombres venant tourbillonner de sa haute stature.
« Je sais que vous trouvez cela stupide, mais c'est une affaire très sérieuse : les prises d'otages sont très fréquentes au vu des conflits opposant Uraomote Uchuu(3) et le Royaume des Ombres… Et les princesses sont, il est vrai, les premières victimes… En parlant de guerre, justement, je vais en profiter pour interroger l'un de vous à propos de celle Millénaire. Histoire de voir si vous avez commencé vos révisions…
- Pff… , lança Jonouchi, plus dédaigneux que jamais, Comme si y'en avait encore qui connaissait pas l'pot aux roses…
- Oui, Jonouchi ? Oh, tu te portes volontaire ? Quel formidable acte d'abnégation de ta part ! Tu nous en vois ravi !, répliqua Mahado, le sarcasme dégoulinant de chacun de ses mots. »
L'étudiant, affolé, pointa son doigt vers son nez, se penchant par dessus son bureau. Une goutte de sueur apparut sur sa tempe.
« M-moi ?
- Tout à fait, Jonouchi-kun ! T-toi !, le reprit-il, un grand sourire satisfait s'étalant sur ses lèvres lorsque les joues de son souffre-douleur prirent une teinte cerise. »
Hésitant, légèrement, le cancre se redressa, toussant légèrement dans sa main avant d'entamer son discours.
« Hum, hum! Uraomote Uchuu et le Royaume des Ombres sont en conflits depuis maintenant plus de 3000 ans. Au fil des années, nos deux royaumes en ont oublié la cause, mais il semblerait, selon la légende, que la disparition du Pharaon du Royaume des Ombres, suite à l'invocation de niveau supérieur d'un mage de Ura-uchuu(4), en soit la cause. »
« Depuis, nos deux pays, qui sont par ailleurs voisins, usent de tous les moyens pour rappeler la haine qu'ils se vouent l'un l'autre, jusqu'à aller utiliser les autres royaumes les entourant, en particulier le royaume Galérien(5) et celui de Warfare(6), ce qui, selon moi, est une chose tout à fait inacceptable ! »
« Comment, en effet, notre Gouvernement peut-il consciemment user des ressources militaires d'autres pays comme Yuugi de ces mouchoirs jetables ! » s'enflamma, le jeune garçon, pointant un doigt accusateur vers un Yuugi consterné, pour finir par se reprendre, tout aussi rapidement sous les étranges regards que lui donnaient le peu d'élèves qui étaient encore assez éveillés pour suivre sa tirade.
« Hum… Comme je disais, les ombres(7), n'hésitent pas à recourir aux pires moyens possibles pour faire plier les nombreux monarques de notre glorieux domaine! Même si, il est vrai, de nombreux hyouri(8) suivent leur exemple… Par ailleurs, j'ai déjà moi-même, je l'avoue, joué quelques petits tours aux gardes de la frontière Ouest. C'est fou ce que l'on peut faire avec un peu d'eau ! Ca peut vous faire une énoooorme paire de sei…
-Jonouchi ! Je crois que nous avons saisit le principal, tu peux te rasseoir, à présent, l'interrompit l'enseignant dans ses grands gestes censés représenter une plantureuse poitrine, à la grande déception de Honda, qui afficha une moue déçue. » (Elle était pourtant superbe, cette histoire ! Il avait nombre de fois demandé à Jonouchi de venir la lui conter, le soir, dans sa quête du sommeil.)
« N'oubliez pas ce que viens de vous raconter votre camarade. -Et, non, Honda-kun, je ne parle pas des tribulations de Jonouchi-kun auprès des gardes de l'Ouest-, il y a de grandes chances pour que l'on vous pose la question aux examens, et également qu'on vous demande les effets que cette Guerre Millénaire a pu avoir sur l'économie et les traditions de notre peuple ! Il ne vous reste plus qu'une semaine, alors soyez prudent…»
Yuugi se mordit l'intérieur de la joue, ses sourcils froncés en une expression soucieuse alors qu'il repartait vaquer à ses pensées.
Les examens étaient déjà si proches… Il n'en avait pas vraiment eu conscience ces derniers temps, avec les contentieux territoriaux de son grand-père.
Et cette réalisation n'était certainement pas pour lui plaire : Après tout, Yuugi faisait partie des bas-fonds de la classe, bien calé entre ses amis Jonouchi Katsuya et Honda Hiroto, ses notes volant en moyenne entre 20 pour cent de bonnes réponses à 30.
Mais ce n'était pas vraiment sa faute non plus si toutes les formules magiques, ingrédients de potions et charmes incantatoires semblaient se mélanger dans sa tête…
Enfin, tout du moins, pas réellement sa faute : Yuugi avait toujours eut beaucoup de mal à se concentrer sur la théorie. Cependant, il pouvait s'accorder qu'il avait un certain talent dans la pratique de la magie… Quand on ne le regardait pas. Le regard des autres le pétrifiait littéralement. Mahado-sensei, cependant l'avait remarqué, et lui avait généreusement offert de lui donner des cours particuliers dans le but de l'aider à vaincre cette timidité maladive. Proposition que le jeune garçon s'était empressé d'accepter.
Positivement, bien que sa timidité l'handicape grandement, il se trouvait qu'il avait une certaine prédisposition pour la magie, pouvant, lorsque bien concentré, lancer des sorts de très haut niveau, que très peu de mages de son âge n'arrivait à traiter. Au contraire, les combats physiques impliquant armes, poings, pieds ou autres le laissaient totalement abasourdi. D'une nullité effarante dans ce domaine-ci, le fait seul de tenir une épée lui faisait faire de l'hyperventilation.
Il fallait bien préciser que Yuugi avait la carrure comme la musculature d'un enfant de dix ans, lui qui en tenait seize, le complexant affreusement. Malgré tout, là où d'autres auraient pu montrer leur malaise en se montrant désagréable –voire en utilisant leurs pouvoirs à mauvais escient, le jeune Mutou se montrait d'une gentillesse et d'un sens de l'amitié exemplaire.
Par le passé, de nombreuses personnes avaient tenté de lui soutirer de l'argent en abusant de cette gentillesse, comme de sa faiblesse physique. Peu avaient réussi, néanmoins, sa maîtrise de la magie le sauvant de bien des situations, et ses amis Jonouchi, Honda et Bakura faisant la meilleure des escortes.
Honda Hiroto était une forte tête, président du Comité de Nettoyage, comme il aimait à le rappeler, et ami de longue date de Jonouchi. Yeux sombres, cheveux bruns coupés en brosse, il paraissait d'autant plus banal qu'il descendait d'une modeste famille roturiers. Cependant, les apparences étaient trompeuses et son cœur d'or ainsi que son courage faisait de lui le meilleur des compagnons.
Il était doté d'un pouvoir héréditaire nommé le Thunder Grenade qui consistait en une magie maintenue sous haute pression dans de minuscules balles d'énergie, et qui pouvaient être mortelles quand elles étaient utilisées avec des armes à feu. Ses amis le surnommaient affectueusement le « Magic Gun Man », en référence à son incroyable précision.
Bakura Ryou, élève timide et scolarisé depuis peu, partageait la passion plutôt naïve de Yuugi pour les jeux. Incroyablement doué dans la confection de potions, il était l'un des meilleurs élèves de sa classe, maîtrisant parfaitement la théorie, sans aucun doute grâce à sa grande perspicacité. La seule chose qui pouvait le faire tiquer était qu'on le qualifie de « mignon ».
Pourtant, avec ses longs cheveux blanc en bataille et ses grands yeux bruns chaleureux, il était dur de faire partir cette image de l'enfant innocent qui lui collait à la peau, comme aimaient le taquiner ses amis, lui valant le surnom de «White Magician ».
Jonouchi, lui, était un grand gaillard tout en souplesse qui rappelait fortement un chien par sa chevelure blonde et broussailleuse et ses grands yeux dorés mouillés. Il avait une forte personnalité qui lui donnait à une époque une réputation de voyou –à tord, par ailleurs, comme l'avait découvert par la suite Yuugi. La raison qui l'avait conduit à l'Académie des Arts Magiques et Incantatoires était qu'il descendait d'une longue lignée de dragons.
Non, vous ne m'avez pas mal compris: de dragons. Mais certes pas ceux dont vous avez entendu parler au travers de féeriques contes de princes et princesses dans leurs quêtes épiques. Car ces dragons-là se trouvaient être semblables en tous points physiquement comme physiologiquement aux humains, à deux-trois détails près, tels que les pupilles félines, les métamorphoses ponctuelles ou encore les boules de feu.
Autant de minuscules détails qui firent que Jonouchi se retrouva derrière les même bancs que Yuugi, à potasser invariablement de vieux bouquins remplis de stéréotypes qui ne les aideraient ni lors de leurs dangereuses missions, ni dans leur vie future, quelle qu'elle soit ! Bien que ces détails n'en soit pas la seule cause. Il semblerait en effet qu'une erreur inconcevable ait été commise lors des convocations des jeunes gens pour leurs études supérieures, et que le nom de Jonouchi Katsuya, membre de la tribu des Red Eyed Black Dragon, ait été confondu avec celui d'un certain Kero Raiba(9), membre de la tribu des White Eyed Blue Dragon… « ou quelque chose dans le genre », comme les avait vaguement renseigné le blond. C'était ainsi que Jonouchi, au départ destiné à une vie estudiantine rythmée par les séances d'équilibration du corps et de l'esprit, et techniques d'épée, à l'Académie des Sciences Spirituelles et Physiques, se retrouva à réciter en cœur des sorts qu'il n'utiliserait jamais, et à apprendre sur le bout des doigts les mille et une façon avec lesquelles il était possible de le tuer.
Tous les quatre formaient une équipe bien hétéroclite, et nombreux étaient ceux qui se demandait ce que faisaient un garçon aussi adorable que Bakura et un aussi timide que Yuugi avec « un vaurien comme Jonouchi ».
« Bien, où en étions nous déjà ? Ah ! Oui… Page 192, Exécution par les sorts élémentaires. » s'exclama soudainement l'enseignant, coupant court à la rêverie de Yuugi.
Malheureusement pour le pauvre professeur, le gong familier résonna des tréfonds de l'académie, marquant la fin du cours qui n'avait pas pu traiter la moitié de ce qu'il aurait du.
Le professeur secoua la tête, s'avouant vaincu et retourna à son bureau ranger ses livres et innombrables papiers, lançant à ses élèves un dernier :
« Vous êtes libres, filez donc, bande de fainéants, mais relisez moi le chapitre XIII pour demain ! »
De nombreux élèves protestèrent, mais finirent par rassembler leurs restes endormis et quitter à toute vitesse la salle, sans se faire plus prier.
Yuugi, lui, s'avança vers un des bureaux du fond de la classe, où une jeune fille brune dormait profondément, marmonnant des propos sans cohérence, un filet de bave coulant au coin de ses lèvres et la respiration si profonde et lourde qu'elle résonnait bruyamment dans la classe presque vide.
« Mana-san ?, tenta-t-il doucement, une main posée sur le dos de sa camarade de classe, Mana-san, le cours est terminé… »
L'interpellée marmonna encore un peu, gigotant légèrement avant de redresser la tête, ses grands yeux bruns à présent réduit par son somme.
« Hein ? Na suis où … ?, fit-elle, encore perdue dans les limbes du sommeil.
- Mana-san, tu es vraiment un cas désespéré, soupira Jonouchi en balançant son sac en toile par dessus son épaule.
- Et c'est Monsieur Jonouchi -le-Spécialiste-de-la-Sieste-Scolaire- Katsuya qui dit ça, hum ? répliqua Honda, goguenard.
- Oh, la ferme ! »
Yuugi ignora ses deux amis, qui se crachaient sans pudeur les pires insultes au visage.
« Le cours vient de se terminer, et ceux d'après ont été annulés à cause de la réunion trimestrielle…
-Ah, voui, c'est vrai… »
Mana se frotta le dessus du crâne, l'air penaud, et, finalement bien réveillée, entreprit de réunir ses affaires.
« D'ailleurs, ça m'a plutôt étonnée ! Les professeurs ne sont pas censés œuvrer pour notre malheur ? s'exclama-t-elle, un point d'interrogation flottant autour de sa tête.
Le jeune garçon esquissa un sourire, contaminé par la bonne humeur de son amie.
« Mana-san semble très excitée aujourd'hui.
- C'est normal! Après tout, Ouji rentre à la maison ce soir !
- Ouji… ?
- Aww, c'est vrai que Yuugi ne connaît pas encore Ouji ! »
L'étudiant observa son amie sautiller joyeusement, s'attendant presque à la voir s'envoler. Il cligna les yeux, confus.
Une main se posa doucement sur son épaule, et il détourna le regard de la jeune fille pour rencontrer une paire d'yeux indigos brillant chaleureusement.
« Yami est mon neveu. Mana le surnomme Ouji car elle trouve qu'il a le port d'un prince… fit Mahado, roulant des yeux sous la plaisanterie.
- Ouji ressemble aussi à Yuugi ! babilla la jeune fille tout en donnant une petite tape sur l'autre épaule du garçon, le faisant rire doucement. »
L'enseignant regarda silencieusement la petite interaction entre son élève et son apprenti, paisible.
Yuugi avait fait de gros efforts cette année, dans le but de surmonter sa peur du regard des autres, pensa-t-il, rempli de fierté envers le garçon. Ce petit étudiant était réellement talentueux, bien plus que la plupart des magiciens dont il avait croisé la route jusqu'à présent… Le pauvre garçon ne méritait pas les problèmes que lui causaient les gardes de la frontière, en les harcelant, son grand-père et lui, de leurs menaces concernant la délimitation de leurs terres.
Le Seigneur Sugoroku Shimon était un homme sage, qui, à de nombreuses reprises, avait sortit de l'embarras les souverains des royaumes de Uraomote Uchuu. Vivant paisiblement jusqu'à présent dans sa résidence aux bordures Ouest du pays, coulant une tout aussi paisible retraite de sa fonction d'Archimage, il avait élevé son petit-fils avec une justesse exemplaire, et Yuugi était tout ce qu'il y avait de plus humble et agréable. Il était une pitié que les innombrables abus de pouvoir de ses aînés l'ait rendu si complexé.
Une pensée en amenant une autre, Mahado tilta soudainement.
« Ah, Yuugi, j'avais oublié ! Je ne pourrais pas venir à la Résidence Mutou, ce soir… Je dois accueillir mon neveu. Cependant, si tu tiens tout de même à avoir ce cours, avec les examens qui approchent, je peux te le dispenser chez moi. »
Yuugi ouvrit de grands yeux étonnés. Il était bien le premier étudiant à qui Mahado-sensei faisait une proposition pareille. Un sourire éclatant sur les lèvres, il s'inclina maladroitement.
« Ce serait un honneur, Mahado-sensei ! s'exclama-t-il, faisant rougir légèrement son enseignant.
- N'en fait pas trop, tout de même… lui répondit ce dernier, flatté malgré tout.
- Yay ! O-shishou-sama(10) rougit ! fit remarquer victorieusement Mana
- MANA ! »
(1) Mahado-sensei : Professeur Mahado. J'ai toujours du mal à imaginer Yuugi parler en français, alors pardonnez moi mon envie irrépressible d'intercaler le plus de mots japonais possibles dans ses discours…
(2) Ryou, comme dans Bakura Ryou.
(3) Uraomote : envers et endroit/duplicité ; Uchuu : Univers ; J'emploie le terme Uraomote Uchuu dans le sens d'Univers « Inversé », ce qui, vous l'aurez compris, fait référence au fait que ce monde-ci est totalement différent de celui de Yuugi-Ou !
(4) Ura-uchuu : Une simple contraction de Uraomote Uchuu, comme celles dont raffolent les japonais !
(5) et (6) Le premier qui devine à quel pays font référence le Royaume des Ombres, Ura-uchuu, Warfare et le Royaume Galérien, dans la réalité, gagne un biscuit !
(7) Les ombres sont les habitants… du Royaume des Ombres ! Surprise !
(8) Hyouri : Endroit et envers/Double face. Ici, les hyouri sont les habitants de Ura-uchuu.
(9) Kero Raiba est, je suis sûre que certains l'ont compris, Seto Kaiba, bien sûr ! Quoi de plus ironique, n'est-ce pas ?
(10) O-shishou-sama : Maître. Comment me résoudre à faire dire à Mana sa réplique en français alors qu'elle est adorable lorsqu'elle le dit en japonais ? Oui, je sais, ça vire à la monomanie…
Cette fanfiction n'est pas superbement écrite. Elle est même très médiocre. Avec un scénario laissant à désirer. C'est pourquoi j'aurai voulu que vous lisiez la petite note dans mon profil. Car je recherche un(e) bêta-reader! En attendant, pardonnez moi mes fautes de frappes et d'orthographe!
Bref, le chapitre 2 est prêt à être posté, mais je pense attendre encore une ou deux semaines avant de le poster, histoire de le fignoler.
Une petite review en guise d'encouragement?
Chapitre 1, Partie 2: L'Académie des Sciences Spirituelles et Physiques, bientôt!
