Prologue
Le soleil perça à l'horizon.
Le vent cessa net de souffler.
Une rivière écarlate entama son long écoulement vers un précipice abyssal.
-Le sang ne saura trop couler, les larmes ne sauront se tarirent, ton existence même est source de malheur.
Un poing s'éleva vers le ciel et vers la lumière nouvelle que dardait l'astre solaire sur un monde nouveau.
-Une mort ne peut être vaine, plusieurs sont forcément nécessaire dans l'unification d'un peuple.
Des cris de joie s'élevèrent d'un peu partout et tous, rassemblés autour d'une montagne de corps, le sourire aux lèvres, bombaient la poitrine, jouissant d'une nouvelle renommé.
-La mort n'est pas une fin en soit, mais le début de ce qui dépasse l'entendement humain.
-Est-ce pour cela que nous prenons des vies ? Pour conduire des âmes torturées vers un renouveau ou simplement pour pouvoir parader, les épaules droites et vanter les mérites d'un empire qui n'a que trop existé ?
-Laisse ton cœur être guider par les chansons des ancêtres, ouvre-leur ton esprit, ai soif de leur connaissance et tu trouveras réponses à tes questions.
-Je ne puis cautionner le meurtre et pourtant, me voici au devant d'une guerre sans fin. Combien de vies ont-elles étés prisent par le fil de mon épée, combien y passeront encore ?
-Laisse ton cœur être guidés par les chansons des ancêtres et tu trouveras réponses à tes questions.
-C'est impossible, ces vieilles chansons ne me parlent plus.
-Tu ne sais peut-être plus comment interpréter leurs messages. Laisse-les te bercer et tu trouveras…
-Réponses à mes questions, oui je sais, je sais tout cela.
-Alors jouissons de notre victoire et préparons nous pour la prochaine car celle-ci ne doit pas être la dernière.
Pourtant, elle fut la dernière…
Je ne sais plus à combien de temps remontent mes souvenirs. J'ai l'impression que cela c'est passé il y a des siècles.
Nous avons perdu…lamentablement.
Autant nous avons pris des vies durant nos glorieuses victoires, autant nous fumes décimés lors de notre première défaite.
Comment aurions nous pu prévoir ce qui c'est produit ce jour là ? Nous étions si fort, si préparés à vaincre une fois de plus…peut-être pas assez, pas autant qu' « eux », en tout cas. Nous avions la rage de vaincre et cela se sentait dans les chants que nous entonnions. Eux ne chantaient pas, leur visage était durs, sérieux, comme s'ils s'attendaient à mourir, à être vaincus. Et puis le cor à lancé le début de la bataille, et puis…nous avons compris.
Ils n'étaient pas en surnombre, sans doute moins nombreux que nous, ils n'étaient pas plus entrainés non plus, nos guerriers étaient bien plus vaillants, mais ils l'avaient, « lui ». Dès son apparition, tout était déjà perdus. Il ne ressemblait à rien que je n'eus déjà vu sur un champ de bataille. Son armure, noire comme les ténèbres profondes semblaient absorber toute la lumière environnante.
Il se déplaçait avec une grâce qui n'aurait pas du être sienne, affublé comme il l'était. Le poids du métal qu'il portait sur son dos ne semblait l'affecter en rien…il était, à lui seul, la première ligne. De sa main gauche il tenait fièrement les rênes de son cheval, animal géant au pelage noir, animal effrayant, tout droit sortit du monde des enfers. Dans sa main droite, une énorme épée, sans doute deux fois plus grande que moi, luisante sous ce soleil de plomb.
Il a lancé son cheval au galop, et tout étais déjà fini avant même tout ai commencé. Je me souviens d'une lame froide se plantant dans mon flanc et de la morsure d'un sol chaud, rugueux et visqueux à la fois. Dans les limbes de la demi-inconscience, je peux encore entendre les cris d'agonie, les hennissements des chevaux mortellement blessés, l'odeur poisseuse du sang, le gout de mon propre sang, s'accumulant dans ma bouche.
Et puis, plus rien.
Combien de temps suis-je resté inconscient ? Je ne sais pas. Pas très longtemps en tout cas.
A mon réveil, j'étais encore allongé sur le sol rocailleux. Mon sang avait séché, mais l'odeur métallique subsistait. La douleur dans mon flanc me faisait atrocement souffrir, mais je trouvais la force de me redresser et de contempler…la mort. Dans toute sa splendeur.
Sur le sol – étais-ce encore un sol d'ailleurs ? – des membres désarticulés, des têtes aux traits figés dans une grimace de douleur, de surprise, des corps démembrés et du sang, à perte de vue.
Combien étions-nous déjà ? 20 000 ?
Pourquoi ne voyais-je aucun corps ennemis ?
Et puis je le vis…Tavek.
Le monde s'arrêta. Mes jambes se dérobèrent sous moi. La douleur engourdis mon corps et mon cœur.
Tavek. Mort. De la pire des manières qui soit. Empalé sur un pic. Comme exemple.
Ma vue se brouilla. Je pleurais. Je riais.
« -La mort n'est pas une fin en soit, mais le début de ce qui dépasse l'entendement humain. »
Vraiment ?
Que faisait-il là alors ? Le visage déformé par la peur ?
Je pleurais. Je rias. J'avais tellement mal ! Physiquement, mais aussi moralement.
Ma blessure ne saignait plus, mais si je ne mourrais pas d'un déficit en sang, je mourrais certainement d'autres choses…de déshydratation par exemple.
Je me laissais aller sur le sol. La nuit tombait, et elle refroidissait les alentours. Je pleurais, encore et encore, attendant une mort qui ne venait, qui se faisait désirer. Je tâtonnais autour de moi, à la recherche d'une arme qui me permettrait de mourir avec honneur, mais je ne trouvais rien. La seule que je vis était loin, si loin de moi ! Je me résolu à ramper, nageant dans ce sang, roulant sur des restants de corps ayant appartenu à des amis.
A chaque nouveau mouvement, je sentais ma chair se distendre, mes entrailles s'étirer, et je gémissais de douleur…mais la mort ne venait pas. Lasse, fourbue, j'arrêtais ma progression. Je m'étais remis à saigner, la délivrance n'était donc plus très loin. Mes yeux se fermait peu à peu…je n'avais jamais été aussi heureux…souffrir au point de désirer ardemment la mort, je n'aurais jamais cru cela possible…et pourtant…
Alors que je me croyais enfin libre, une voix résonna dans le lointain. Ouvrant péniblement les yeux, je discernais une silhouette, mais impossible de discerner ses traits…j'étais véritablement en train de mourir. Je ne comprenais pas ce que disait la personne penchée au dessus de moi, elle s'emblait s'adresser à quelqu'un d'autre, sans doute un peu plus loin. Sa voix me parvenait comme un murmure…. ça n'était pas ma langue, c'était bien trop gutturale. J'entendis un autre bruit, comme une sorte de signal. La personne penchée au dessus de moi sembla dire quelque chose de nouveau et puis je me sentis soulevé de terre…du reste, je ne me souviens pas, je me suis sans doute évanouis.
Salut! Je suis nouvelle sur ce site et c'est l'une de mes toutes premières fics concernants la très célèbre série Saint Seiya! J'espère que mon histoire vous plaira!
Pour le prologue, je le trouve moi même assez lourd et peut-être même confus. Les chapitres qui suivront le seront moins (enfin, j'espère^^').
Désolée pour les fautes d'orthographes, s'il y en a. J'ai beaucoup de mal à me relire ces temps-ci. J'espère en tous cas que vous avez appréciez…j'ai besoins de tous vos avis, qu'ils soient positifs ou négatifs alors lâchez des coms !
Biz et a plus!
