Chapitre 1 :
PROLOGUE
DISCLAIMER : Aucun personnage ne m'appartient, sauf Alicia, Soluènn et William.
Je sais, il y a pas mal de personnes qui lisent déjà d'autres de mes histoires et qui doivent se dire : « QUOI ? ! Elle en écrit encore une autre en même temps ? ! »
Je suis désolée si ça vous embête, mais le fait est que beaucoup d'idées fourmillent dans ma tête, des tonnes et si je me mets à les écrire, elles sortent et ensuite, j'ai plus d'ordre et je peux mieux tout imaginer séparément pour chaque histoire différente. C'est comme un réservoir d'eau. Si j'ouvre plus souvent le robinet, j'évacue de l'eau et le ballon ne risque pas d'exploser.
J'espère que vous aimerez cette nouvelle histoire, malgré tout.
Elle se déroule pendant le jeu Crisis Core, un peu avant la Guerre de Wutaï, en fait.
Le prologue commence sur Terre, dans une maison de campagne située en Angleterre, au nord-ouest du Cheshire, au bord de la mer, en 1996.
On frappa à la porte.
« Will ! Tu as fini ? Viens manger, le goûter est prêt ! »
Assis à son bureau, le jeune homme soupira. N'aurait-il donc jamais la paix ?
« J'arrive, laisse-moi deux minutes ! »
Derrière la porte, sa femme Alicia poussa un profond soupir. Elle savait que son mari ne viendrait pas. Quand il était plongé dans l'étude d'un texte, rien ne pouvait le sortir de là.
Son regard se posa sur la porte au bout du couloir à droite. Un sourire machiavélique apparut sur ses lèvres. La jeune femme entra dans une chambre d'enfants. Une petite fille de huit ans était allongée par terre, habillée d'une robe blanche et d'une veste rose fermée en haut par un ruban rouge.
Elle avait de jolis cheveux bruns lisse, des yeux verts et un sourire adorable. Elle jouait avec une poupée chinoise.
« Soluènn ? »
La petite leva les yeux et sourit en voyant la jeune femme. Se levant, elle courut se jeter dans les plis de sa jupe.
« Maman ! C'est l'heure du goûter ? »
« Oui, mais j'ai un problème. Ton père ne veut pas descendre. Alors, on ne pourra pas goûter. Sauf si tu réussis à le sortir de son bureau. »
La petite, qui avait d'abord paru déçue en entendant sa mère dire « on ne pourra pas goûter », retrouva le sourire lorsque sa mère finit de parler.
Retroussant les manches son gilet, elle courut à la porte du bureau de son père et se mit à le marteler.
« PAPA ! VIENS ! C'EST LE GOÛTER ! ALLEZ ! »
Pas de réponse. Soluènn trouva cela étrange. D'habitude, quand elle venait chercher son père pour manger, il sortait toujours du bureau avec l'air furieux qu'on ose le déranger dans son travail. Sa mère arrivait alors à la rescousse et l'entraînait dans la cuisine pour le forcer à manger. Mais là…
Elle hésita, puis elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre la poignée. Une fois la porte ouverte, elle entra.
Le bureau de son père était impressionnant. Les murs étaient couverts d'étagères remplies de livres anciens et de vieux parchemins. Quelques araignées avaient tissé des toiles entre une pile de livres et une statue de marbre représentant William Shakespeare. Une horloge murale chantonnait un tic-tac, l'unique bruit autorisé dans ce bureau excepté la respiration de son propriétaire.
Au bout de la pièce, face à la fenêtre, on pouvait voir une table de dessin où son père aimait s'entraîner à la calligraphie moyenâgeuse.
Le père de Soluènn, William Scott, était un grand savant dans le monde littéraire. Il avait traduit de nombreux textes anciens.
Son nouveau travail avait débuté il y a un mois, sur une œuvre qui, curieusement, n'avait pas paru l'enchanter.
Au début si, en fait. Comme toujours, lorsqu'on lui proposait un nouveau texte, il souriait et ressentait une excitation due à l'épreuve qui l'attendait. Il adorait résoudre des énigmes, déchiffrer de vieux textes et résoudre les rébus.
Mais cette nouvelle œuvre qu'on lui avait assignée semblait lui ôter toute joie de vivre. Comme si la vie n'avait plus aucune surprise. Il en avait perdu l'appétit. Sa soif, par contre, avait augmenté. Il passait son temps à se saouler avec du vin, comme s'il désirait oublier quelque chose.
Alicia était indignée. Plusieurs fois au cours du mois, elle avait voulu qu'il arrête d'étudier cette œuvre. Un jour, elle avait même pris le livre posé sur son bureau et s'était dirigée vers la cuisine pour le jeter à la poubelle.
William était malheureusement là, assis à la table, buvant du Scotch. En voyant ce que sa femme s'apprêtait à faire, il était entré dans une rage folle, lui avait arraché le livre et l'avait giflée. Soluènn, qui jouait dans le jardin, avait tout vu par la fenêtre. C'était la première fois depuis sa naissance qu'elle voyait son père frapper sa mère !
Depuis, Alicia se faisait discrète, mais elle s'échinait à prendre soin de William. Et l'obliger à manger aux heures de repas faisait partie de son devoir.
Voilà pourquoi aujourd'hui, Soluènn entrait dans son bureau.
Mais il était vide. La petite allait faire demi-tour, quand elle vit le bureau de travail sur sa droite, celui où son père lisait les œuvres qu'on lui donnait à déchiffrer.
Il était là, assis sur sa chaise, affalé sur le bureau.
« Papa ? Tu ne m'as pas entendue ? »
Pas de réponse. Soluènn s'approcha et le secoua. Le bras droit du grand homme blond tomba mollement du bureau.
La petite eut un peu peur. Pourquoi était-il mou comme ça ? Elle prit sa main et frissonna. Elle était glacée !
« Papa ? Papa ! Tu es malade ? Réponds ! »
Elle le secoua plus fort, en criant. Le corps de son père bascula en arrière, tombant sur le sol avec la chaise renversée.
Horrifiée, Soluènn sortit dans le couloir en hurlant. Alicia sortit de la cuisine et courut à l'étage. La petite se réfugia dans ses bras en pleurant.
« J'ai rien fait ! C'est pas ma faute ! »
« Je sais ! Je sais ! Mais qu'est-ce qu'il y a, ma puce ? »
La petite répondit par des sanglots.
« Bon, va dans la cuisine, j'arrive ! »
Soluènn obéit et courut de toute la vitesse de ses petites jambes dans la cuisine, où elle se remit à pleurer.
Alicia entra dans le bureau et frissonna. Pourquoi faisait-il si sombre ? Baissant les yeux, la jeune femme poussa un cri en voyant son mari étendu par terre.
« Chéri ! Qu'est-ce que tu as ? Chéri ! »
Elle lui tapota la joue. Elle était glacée ! Prenant son poignet, la jeune femme sentit une peur foudroyante lui transpercer le cœur. Il n'avait plus de pouls ! Il était mort.
« Non… WILL ! Non, reviens ! Reviens, chéri ! »
Elle se mit à presser son cœur, cessant à intervalles réguliers pour coller ses lèvres sur sa bouche afin de lui transmettre de l'oxygène. Mais rien ne se produisit.
Lentement, Alicia se redressa. Le visage baissé, la jeune femme sentit des larmes couler le long de son visage. Son mari…
Lentement, elle se retourna pour se diriger vers la porte. Son regard croisa le bureau, où était posé un livre. Un livre à couverture rouge, intitulé Loveless.
Voilà le premier chapitre ! Est-ce que ça vous a plu ?
Faites-le moi savoir par reviews, et si vous êtes intéressés, je publierai la suite !
