Bonjour tout le monde! Je reviens (assez vite, c'est vrai) avec une nouvelle ff. Pourquoi la publier aujourd'hui? Parce que c'est mon anniversaire! (vous avez vu comme je vous dédie du temps en cette journée si remplie?) Enfin bref. Je vous présente "Fusion", une ff qui vous accompagnera un bon petit bout de temps, si vous décidez de la suivre, à raison d'un chapitre une fois toutes les deux semaines.
ATTENTION ! Je suis belge. Et tellement fière de l'être que je n'ai pas traduit mon français belge en français français...Je m'excuse donc à l'avance pour toutes les expressions que je vais vous sortir. Si vous vous sentez vraiment perdus: rhéto = sixième rénové/secondaire = bac. Pour le reste...bonne merde :D Bonne lecture, surtout ;)
Tout petit chapitre pour commencer et mettre tout ça en place...
Chapitre 1
Lundi 2 septembre, 8h 12, voiture de Murphy, Clarke
-Je n'arrive pas à y croire.
-Du calme, Clarke.
-Du calme ?! Tu me demandes de me calmer, alors que nous fusionnons avec le lycée Terre ?
John Murphy soupira longuement puis s'observa un instant dans son rétroviseur. Sa mèche n'avait pas bougé d'un poil. Parfait.
-C'est en effet ce que je te demande...
-Comment peux-tu être si calme? C'est notre rhéto, cette année! La dernière, L'ULTIME année! C'était censé être la meilleure! Mais, plutôt que de nous offrir ça, l'école fusionne avec le lycée Terre!
-Arrête d'utiliser ce mot comme une insulte, Griffin. Tu me gonfles. On a cette conversation chaque jour depuis qu'on a appris la nouvelle...Tu ne te lasses pas, au final? Moi si. Ça me sort par tous les trous, si tu veux vraiment savoir.
La jeune femme se renfonça dans son siège, mécontente. Non, elle ne souhaitait pas vraiment savoir. Non, elle ne s'en lassait pas. Le lycée Céleste, c'était sa maison. Ça l'était depuis plus de cinq ans, maintenant. Depuis la mort de son père, Clarke avait désespérément cherché un endroit en dehors de chez elle où elle se sentirait à nouveau bien. Un petit cocon où elle s'épanouirait, entourée de gens qu'elle aimait et qui l'aimaient. Clarke avait trouvé. Oui, ce lycée était sa maison. Et, malheureusement, elle avait toujours eu des voisins insupportables, aussi connus sous le nom d'élèves du lycée Terre. Si le lycée Céleste était presque le meilleur lycée de la ville, et juste PRESQUE le meilleur, c'était parce que le lycée Terre était là. Toujours. Partout. Omniprésent. Et, sans vraiment savoir pourquoi, les deux écoles ne se supporteraient pas pour tout l'or du monde.
Pour chaque compétition intellectuelle, culturelle, sportive, les deux lycées se retrouvaient confrontés l'un à l'autre. Et aucune ne se démarquait jamais.
Clarke se rappela le discours de son directeur, l'année précédente: "et c'est pour ces raisons que le lycée Terre et nous-même fusionnerons. Parce que nous estimons que vous méritez l'excellence". Un murmure indigné avait parcouru la foule, un long moment. Comme s'il y avait besoin de cette école pour atteindre l'excellence!
Mais, pour leur grand malheur, les élèves n'avaient pas leur mot à dire. Les lycées fusionnaient, un point c'est tout.
Ça, Murphy s'y était fait. Et puis l'arrivée d'une nouvelle école au sein du bâtiment, voulait aussi dire une nouvelle vague de filles toutes fraîches. Et si Murphy, au début, avait protesté, c'était plus pour prouver son soutien à Clarke qu'autre chose. Peu lui importait le nom de son école ou les membres de sa classe. Tant qu'il finissait diplômé, tout irait bien pour lui et le déroulement de sa rhéto.
Par contre, ce qui énervait vraiment Murphy, c'était d'arriver en retard. Or, si Octavia ne sortait pas plus vite son magnifique petit cul de chez elle, ce serait le cas. Et Murphy se sentirait alors obligé de péter une beuglante, face à ses deux amies mortes de rire. Ce n'était pas en son intérêt.
Il klaxonna deux gros coups, et sa vieille caisse éjecta d'horribles hurlements, semblables à des rots mécaniques et retentissants. Le bruit fit rire Clarke. Comme à chaque fois, en fait. Murphy, ce type si chic et distingué, au volant d'une bagnole aussi pourrie...c'était tordant.
-Ah ça...dès que c'est pour te foutre de mon bébé, tu te dérides.
Son bébé, Géraldine (Gégé, en cas d'extrême bonne humeur) ou encore Gotschengul (ceux qui osaient demander comment ça s'écrivait, recevaient systématiquement la même réponse toute faite "comme ça se prononce, pardi!"). Murphy aimait les petits surnoms choisis pour son carosse. C'était une manière de laisser son côté sentimental s'exprimer sans paraître trop ridicule.
-Bien sûr. Tu sais bien que j'en ai marre de cette caisse...
-Où en sont tes économies, toi, au fait? On n'avait pas dit que ma prochaine voiture serait payée par nous deux et qu'on la partagerait?
-Si, mais...
-Y a pas de "mais" qui tienne, ma petite. De mon côté, j'ai l'argent.
-Sauf que j'économise pour mes études, moi, monsieur!
-Comme si ta mère n'allait pas te les offrir entièrement, tes études, et t'offrir une prime en plus, juste pour te remercier d'être sa fille!fit Murphy en levant les yeux au ciel, les mains sur le volant.
Clarke grogna, mais n'eut pas l'occasion de répliquer: Octavia sortait de chez elle en courant. Elle ouvrit la porte arrière de la vieille Ford, balança son sac à dos au sol et s'assit du bout des fesses sur la banquette arrière.
-FONCE, MURPHY! cria-t-elle en jetant un coup d'œil inquiet vers sa maison.
-Quoi? Mais...?
-C'EST BELLAMY! ALLEZ! APPUIE SUR LE CHAMPIGNON! ET GROUILLE !
Murphy ne posa pas plus de questions et démarra à toute vitesse dans la petite rue. Sa voiture fit un bruit étrange, Murphy se promit d'y jeter un coup d'œil, un jour. La course folle dura plus d'une minute, jusqu'au moment où Octavia décida qu'ils pouvaient ralentir. Alors, seulement, elle salua Clarke dans les règles de l'art. Les deux amies se serrèrent longtemps dans les bras. Elles ne s'étaient pas vues tout le mois d'août, et ne s'étaient parlé que par messages. Clarke, complètement tordue pour atteindre son amie, rendait la visibilité de Murphy complètement nulle. Celui-ci s'en fichait pas mal: il avait l'habitude. Si seulement vous saviez toutes les conditions dans laquelle il avait conduit cette voiture... Si le garçon ne craignait pas de se faire retirer son permis, il aurait déjà envoyé une lettre aux Guiness World Records pour un trophée, une médaille, une rue à son nom...Quelque chose.
-Et alors? On ne fait pas de câlins à tonton John?
Bien sûr, Murphy plaisantait. Mais Octavia se jeta tout de même sur lui pour lui enserrer les épaules énergiquement. Il la força à la lâcher, car il n'avait plus accès à son volant.
-Vous m'aviez manqué, tous les deux!se réjouit-elle en passant sa tête entre leurs deux sièges.
-O'...fit Clarke, un sourire aux coins des lèvres.
-Oui, Clarkey?
-Tu ferais mieux de t'attacher. C'est Murphy qui conduit, je te rappelle...
La remarque fit rire tout le monde, mais le concerné se sentit obligé de se défendre.
-Par pitié!cria-t-il d'une voix faussement exaspérée, pour couvrir les rires d'Octavia. Nous ai-je déjà accidenté une seule fois?
-Et bien...
-Il y a cette fois, où tu as foncé dans un piéton.
-Et ce jour d'excursion, vous vous vous souvenez?, Murphy avait essayé de dépasser le bus scolaire, et il s'est fait percuter. On a été bonnes pour reponcer et repeindre tout ton flanc droit...
-Et puis il y avait ce soir, on...
-Chut, chut!fit Murphy. C'était une question rhétorique, les filles. Je n'attendais pas de réponses aussi terre-à-terres de votre part.
Les deux amies rirent à nouveau, puis Murphy demanda à Octavia de lui expliquer pourquoi elle avait été si pressée de quitter sa maison.
-Et bien...vous vous souvenez d'Atom? Le gars trop sexy qui refait sa sixième?
-Noooooon...?
-O'!
-Siiiii...Et bien...disons que ce dernier mois fut agité et très, très chaud. C'est une bombe, ce type. Infatigable! Hier soir, il passait sa première nuit chez moi...en même temps que Bell. Mais je croyais qu'il était avec son équipe de foot, moi! Comment pouvais-je savoir qu'il rentrerait de chez Finn? C'était pas prévu!
Clarke explosa de rire à s'imaginer la réaction de Bellamy surprenant sa petite sœur en pleine action. Son ami d'enfance avait toujours veillé sur elle, tel un grand frère. Il avait une certaine tendance à surprotéger ceux qu'il aimait mais encore plus lorsqu'il s'agissait de sa sœur, Octavia...Bref. Clarke aurait payé très cher pour voir la tête de son ami.
-Et...?s'impatienta Murphy. Je VEUX la suite.
-Et bien, le soir, Bellamy ne s'est douté de rien. Il croyait juste que je traînais dans ma chambre...Vous savez comme je peux être discrète, quand il le faut!
Clarke gloussa, tandis que Murphy faisait mine de se boucher les oreilles. Mais, trop curieux et ayant un minimum besoin de ses mains pour conduire, il arrêta vite. Bien sûr, tout ça l'intéressait. Octavia, contrairement à Clarke- qui ne vivait que des histoires d'amour à l'eau de rose, dans toutes les règles de l'art- avait chaque semaine des nouvelles histoires de cul palpitantes ou risibles, des fois les deux en même temps, à raconter.
-Ce matin, je me suis réveillée, vraiment à la bourre, et Atom était encore sous la douche. Sur le coup...j'avoue l'avoir un peu oublié. J'ai été déjeuner avec Bell...c'est plus ou moins à ce moment que vous vous êtes parqués devant chez moi...et j'ai dit à Bell que je m'en allais. Il m'a dit: "pas de soucis! Moi, je vais me doucher...". Et là, j'ai compris que j'avais un sérieux problème. Atom y était toujours! Dès que Bell a quitté la pièce, je me suis mise à courir.
Murphy était mort de rire, alors que Clarke était sous le choc:
-Mais...tu as laissé ton copain à poils, en face à face avec son capitaine de foot, qui de plus est est un frère super-protecteur?
-Hum...oui. Pourquoi?
-Octavia!
-Bon, d'accord...de toute façon, je ne compte pas me cacher toute la semaine. Si je vois que Atom a un nez cassé ou un œil au beurre noir à l'école, j'interviendrai...okay?
Clarke ne put s'empêcher de rigoler, tandis que Murphy se garait sur le parking. Son moteur cessa de hurler à la mort, et les trois amis descendirent. Face à leur lycée de toujours, ils ne purent que sourire. Le lycée Céleste...c'était le seul endroit connu au monde qui pouvait rendre n'importe quelle banale journée d'école, extraordinaire.
Lundi 2 septembre, 8h 32, parking du lycée Céleste, Lexa
-Ils n'ont même pas changé le nom de l'école, remarqua Raven en haussant un sourcil.
Raven Reyes, Lincoln et Lexa Woods, se tenaient face au lycée Céleste. À peine descendus de leur bus, épaules contre épaules, ils étaient déjà en mode défensif.
Lexa jeta un regard à son amie, puis haussa les épaules en soupirant. Elle réajusta son sac à dos sur son épaule en observant le bâtiment face à elle. Un ancien hôpital privé, ayant auparavant été une cathédrale, datant approximativement du 18ème siècle, vu son style clairement néo-gothique. Lexa, passionnée d'architecture, ne put qu'admirer la beauté des lieux. Le bâtiment, tel le lycée Terre, s'élevait incroyablement haut dans le ciel, mais ici, c'était dû à de hautes tours. Chaque détail avait été travaillé, encore et encore. On pouvait le voir aux gravures contournant les portes et les fenêtres. Même les briques démontraient une irrégularité calculée. Le bâtiment en soi était incroyablement vieux, un patrimoine incroyable!, et les propriétaires avaient fait l'effort de restaurer tout ce qui le demandait. Ainsi, c'était de hautes portes automatiques qui servaient d'entrée principale. Au dessus de celles-ci se tenait une plaque métallique calligraphiée: "Lycée Céleste, le besoin de se tourner vers le haut"...
C'était fort de roquefort, tout de même. Les deux écoles avaient eu deux mois pour se préparer à cette fusion. Elles auraient au moins pu changer cette fichue plaque. Après tout, il avait été promis que le nom "Lycée Terre" ne serait jamais oublié. C'était plutôt mal parti...
Tout ça était trop injuste. Dans la cour extérieure, Lexa reconnaissait plus de la moitié des étudiants. Ça allait être son école, à elle aussi.
Lincoln sentait une tension palpable chez ses deux meilleurs amies. Alors que leur bus (intitulé, précisons le: "Direction L. Céleste"...juste pour donner une idée!), le jeune homme décida d'arranger les choses. Non, cette année n'était pas fichue d'avance. C'était leur dernière à vivre ensemble, avant que leurs chemins ne se séparent fatalement. Leur derrière année...elle sera la meilleure. Lincoln se battra pour ça.
-Moua...fit le beau brun en passant une main sur son crâne chauve. Je suis sûr que d'ici la fin de la semaine, le lycée Terre aura droit à sa place sur cette plaque.
-Tu peux toujours rêver, beau blond... lança Raven en s'éloignant vers les portes du lycée.
Lincoln sourit un bref instant, puis partit rejoindre la latino. Après que Lexa lui ait brièvement fait signe de ne pas l'attendre, bien sûr.
"Tout va bien se passer", se raisonna intérieurement la belle brune, fixant intensément le bâtiment et ses élèves. "C'est presque le lycée Terre, après tout. Seul le bâtiment change. Les élèves sont restés, la plupart des profs aussi. Le seul problème, c'est les autres. J'imagine qu'ils pensent à cette école comme à un terrain conquis. Il faudra faire ses preuves. Rien de préoccupant. Après tout, qu'est-ce qui me fait peur? Je suis Lexa Woods."
La jeune femme inspira un grand coup, motivée par ces pensées, puis rejoignit ses amis à l'intérieur du lycée.
Ça y est.
C'était parti.
...
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Avis, opinions, encouragements demandés dans les reviews ! A bientôt, je l'espère ;)
PS: non, je ne sais pas comment s'écrit "Gotschengul"...si quelqu'un peut m'éclairer ?
